Saut d’obstacles../..

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Jamais auparavant nous n’avons été aussi proches de la paix et de la stabilité », s’est félicité, la veille, le ministre arménien des affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, sur la chaîne turque NTV, dans le cadre du Forum diplomatique d’Antalya, en Turquie. « Evaluons ce qu’il s’est passé. C’est un événement sans précédent, un événement historique, a-t-il affirmé en référence au projet d’accord de paix. Maintenant, nous pouvons immédiatement entamer des consultations pour définir le lieu et l’heure, la date concrète de la signature de cet accord. »

L’annonce de cet accord à venir avait été accueillie avec enthousiasme par Washington, Bruxelles et plusieurs dirigeants européens, en particulier le président français Emmanuel Macron. « Le fait que les négociations sur l’accord de paix soient terminées est, en soi, une avancée positive », souligne Richard Giragosian, directeur du centre de recherche Regional Studies Center, à Erevan. « L’accord de paix est plus proche, mais pas encore assez », nuance-t-il.

Révision constitutionnelle demandée
Avant de signer, l’Azerbaïdjan exige en effet que l’Arménie modifie sa Constitution. Dans son préambule relatif à la Déclaration d’indépendance d’août 1990, celle-ci mentionne les vues d’Erevan sur la région azerbaïdjanaise du Karabakh. Nikol Pachinian s’est dit prêt à réviser la Constitution, mais un tel amendement nécessite un référendum en Arménie, ce qui pourrait encore repousser la finalisation de l’accord. De son côté, Ararat Mirzoyan a affirmé, lundi, que « dans l’accord de paix convenu, il y a une solution à cette question », les deux pays y « reconnaissant mutuellement [leur] intégrité territoriale à l’intérieur des frontières ». L’Arménie a démenti à plusieurs reprises avoir des revendications territoriales.

En France, le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a condamné, le 2 avril, la demande azerbaïdjanaise. « Cette nouvelle précondition n’est pas acceptable et retarde la signature, alors que le processus diplomatique a connu une avancée majeure avec l’accord des deux parties », a-t-il déclaré. La diplomatie azerbaïdjanaise a fustigé des propos « inacceptables ». « Si la France, comme elle le prétend, soutient effectivement la signature rapide d’un accord de paix, elle devrait encourager l’Arménie à prendre les mesures appropriées », a réagi Aykhan Hajizada, porte-parole du ministère des affaires étrangères, appelant Paris à « cesser ses dé

sources : JP D.

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