L'Iran et l'Arménie ont organisé leurs premiers exercices militaires conjoints, « Paix », près de leur région frontalière commune de Nodruz les 9 et 10 avril 2025, : le contingent iranien était dirigé par la division Achoura des forces terrestres du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), qui opère dans les provinces d'Azerbaïdjan oriental, d'Ardebil et de Zandjan, au nord-est de l'Iran.
Cette division comprend trois brigades : Achoura 31, Ansar al-Mahdi 36 et Abbas 37.
Norduz est située au point de rencontre de l'enclave azerbaïdjanaise (terre arménienne) du Nakhitchevan, de l'Arménie et de l'Iran. En 2022, Téhéran a mené un vaste exercice militaire de trois jours près de sa frontière avec l'Azerbaïdjan. La division Achoura des forces terrestres du CGRI y a construit un pont temporaire sur le fleuve Arès, qui sépare l'Iran de l'Azerbaïdjan. Le commandant adjoint opérationnel des forces terrestres du CGRI, Valiollah Madani, a déclaré que l'exercice visait à renforcer la sécurité aux frontières et à préserver « l'intégrité territoriale des pays voisins de l'Iran ».
L'Iran soutient l'Arménie pour contrer l' expansion de l'armée azérie.
Le Guide suprême Ali Khamenei a souligné la sensibilité accrue de l'Iran aux questions frontalières impliquant l'Arménie lors de sa rencontre avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian en mai 2024.
Mohammad Bagher Ghalibaf, membre du CGRI et président du Parlement, a assuré à son homologue arménien que l'Iran s'opposerait fermement à tout redécoupage des frontières régionales. L'Iran et l'Arménie ont approfondi leurs relations en 2024, suite à la troisième vague d'affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au sujet de la région contestée du Haut-Karabakh. L'accord d'armement de 500 millions de dollars entre Téhéran et Erevan, portait sur le transfert de drones Shahed-136, Shahed-129, Shahed-197 et Mohajer, & des systèmes de défense aérienne tels que le 3e Khordad, le Majid, le 15e Khordad et l'Arman.
Bien que l'Iran et l'Arménie aient tous deux nié cet accord, Erevan est devenue de plus en plus dépendante de Téhéran après son départ de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) de la Russie et l'absence de garanties de l'OTAN.
(Israël a frappé au moins trois bases aériennes turques en Syrie afin d'empêcher l'établissement d'une présence militaire d'Ankara).
L'Arménie est le seul levier restant de l'Iran face aux Turcs.
La Turquie comble progressivement le vide laissé par l'Iran en Syrie, dans le Caucase et auprès du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). ….
sources : le ministère arménien de la Défense et l'Agence de presse de la République islamique, JP D.https://www.longwarjournal.org/archives/2025/04/iranian-and-armenian-militaries-drill-as-azerbaijan-hosts-israel-turkey-talks.php
photo : D.R.
