Avec les anciens membres recyclés du Comité des Jeunes Turcs (CUP / Comité Union & Progrès/les génocideurs), Mustafa Kémal (Atatûrk , ndlr))
fonde le Parti républicain du Peuple (PRP) dont les dirigeants occuperont
des fonctions gouvernementales.
Et presque tous avaient participé,
à des degrés divers, à la conception et à l’exécution du Génocide arménien
Le PRP a dirigé le pays de 1923 à 1950 et durant l’exercice du pouvoir les Armé-
niens ont subi plusieurs préjudices.
Entre mai 1941 et juillet 1942 , la conscription comme soldat de réserve des
Arméniens de 28 à 40 ans qui au lieu de recevoir une formation militaire ont
travaillé sur les chantiers de construction. Presque tous les enrôlés avaient
auparavant déjà effectué leur service militaire à l’âge de 18 ans.
En 1942, la promulgation de la loi discriminatoire « Impôt sur la fortune » qui
selon le Premier ministre Şükrü Saracoğlu « elle est appliquée contre ceux
(Chrétiens,Juifs et les convertis à l’islam) qui bien qu’ayant droit à
l’hospitalité turque se sont enrichis mais s’abstiendront de remplir
leurs devoirs civiques de guerre. »
Dés janvier 1943, des milliers de maisons et lieux de travail non musulmans
furent saisis et vendus aux enchères pour que les contribuables puissent
régler l’impôt.
Faute de pouvoir régler l’impôt, 1292 personnes sont envoyées à Askale (Est
d’Anatolie) pour travailler sur des chantiers de construction du réseau
routier. Les familles de ces personnes pensaient que les déportés ne
ne reviendront pas vivants.
C’est un bilan sommaire des gouvernements racistes, nationalistes du
PRP de 1923 à 1950.
En 2019,lors d’une festivité à Giresun (ville sur mer Noire) qui a vu naitre le
Bourreau Osman surnommé le boiteux(**) un membre du parti AKP
d’Erdogan fait l’éloge du bourreau, le présentant comme un patriote
qui a tué des milliers de Grecs et Arméniens.
Ekrem Imamoğlu alors maire d’Istanbul et candidat pressenti du PRP à
l’élection présidentielle, témoin enthousiaste de l’allocution a déclaré;
« Fidèles à Osman, nous sommes tous ses enfants ».
La nuit du 21 mars dernier n’était pas celle de la démocratie mais de
la lutte entre l’islam politique et la force séculière fasciste de Turquie
N’est démocrate ni l’accusé ni l’accusateur.
Erdoğan et İmamoğlu c’est blanc bonnet et bonnet blanc pour ceux qui ne
ne sont pas turcs et musulmans sunnites.
** lire : NouvelHay du 16 aout 2023 www.nouvelhay.com
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d’Istanbul & de Sèvres)
diplômé d’économie de l’Université de Nantes en France
photo : D.R.
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