Manifestation de la jeunesse turque à Ankara

Même si avec « le fils de l’Imam » (Imamoglu) ce serait « ..bonnet blanc » avec le président turc

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A Istanbul, ils étaient plusieurs (?) centaines de milliers à avoir transformé, samedi 29 mars, l’immense parc de Maltepe, situé en bord de mer, sur la rive asiatique de la mégapole du Bosphore, en un fleuve rouge et blanc, les couleurs du drapeau turc. Özgür Özel, le chef de file du Parti républicain du peuple (CHP), a harangué la foule pendant une heure et demie  pour poursuivre « la marche vers le pouvoir » et « écrire enfin l’histoire ».

Autorisé au dernier moment par le gouverneur d’Istanbul, ce grand raout qui a rassemblé tout ce que l’opposition compte de protestataires, des petits groupes anarchistes aux mouvements ultranationalistes, a offert un rare moment de légèreté après des jours et des nuits de tensions et d’affrontements avec la police.

Dans une sorte de répétition de ce qu’il a fait tous ces derniers soirs devant la mairie de la ville, à Saraçhane, Özgür Özel a dénoncé pêle-mêle ce qu’il appelle « le coup d’Etat réalisé par le régime », l’appauvrissement du pays sous le Parti de la justice et du développement (AKP) – la formation du président Recep Tayyip Erdogan –, la censure des médias et la répression accrue contre les manifestants et contre les étudiants.

Il a appelé au boycott des médias progouvernementaux et de leurs filiales, ciblant nommément des chaînes de télévision et journaux. Devant lui, une marée de pancartes résumaient à elles seules, souvent avec humour, les griefs portés par les protestataires au pouvoir en place : « #Reboot le système judiciaire »« Ensemble contre le fascisme » ou encore « AKP, un jour viendra où tu rendras des comptes ».

Debout, bras tendus et immobiles, Zeynep, étudiante à l’université d’Istanbul, d’où est partie la première manifestation, le 19 mars, en soutien à Ekrem Imamoglu le jour de son arrestation, a interpellé au feutre noir sur son carton le président Erdogan en lui demandant s’il était « sûr de vouloir trois autres enfants comme elle ? ». Une allusion en forme de pied de nez aux appels répétés du chef de l’Etat, depuis vingt ans, à ce que les femmes turques aient « au moins trois enfants, pour soutenir la nation ». Tout sourire, sa voisine, elle aussi étudiante, a ajouté : « Nous n’avons plus peur de dire haut et fort les choses qui nous sont devenues insupportables, la répression systématique des autorités ne nous arrêtera plus. »

 

La veille du rassemblement de sa….

sources : JP D. , media , Le Monde…

photo : D.R.

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