Dans une vidéo postée sur X, le maire d’Istanbul, de 53 ans, en train de s’habiller et de nouer sa cravate, dénonce la fouille de son domicile : « Des centaines de policiers sont arrivés à ma porte. La police fait irruption chez moi et frappe à ma porte. Je m’en remets à ma nation ». M. Imamoglu a ensuite été arrêté et conduit dans les locaux de la police.
« Les policiers sont arrivés juste après le sahur [le repas avant le lever du jour en cette période de ramadan]. Ekrem Bey a commencé à se préparer. (…) Ils ont quitté la maison vers 7 h 30 », a témoigné l’épouse du maire, Dilek Imamoglu, sur la chaîne privée NTV.
M. Imamoglu (prononcer « Imamorlou » /fils d’Imam en turc) est accusé d’être « à la tête d’une organisation criminelle à but lucratif » dans le cadre d’une enquête pour corruption et extorsion, ainsi que « d’aide au PKK », le Parti des travailleurs du Kurdistan, ( » terroriste » pur Ankara, dans le cadre d’une deuxième enquête.
Des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre d’une centaine d’autres personnes, selon l’agence de presse étatique Anatolie. Tous les rassemblements et les manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et, selon la chaîne de télévision privée NTV, la station de métro de l’emblématique place Taksim, dans le centre d’Istanbul, est fermée. Avant son interpellation, M. Imamoglu avait prévu de rassembler mercredi ses partisans sur la rive asiatique d’Istanbul. En outre, l’accès aux réseaux sociaux est ralenti….
sources : agence Anadolu (Anatolie) , Le Monde , JP D, AFP , Chaîne NTV