Les habitants de deux villages frontaliers de la province de Syunik, dans le sud-est de l’Arménie, ont déclaré jeudi que les troupes azéries déployées à proximité avaient ouvert le feu de l’autre côté de la frontière pour la septième nuit consécutive.
Leurs rapports quotidiens faisant état de tirs d’armes automatiques ont commencé une semaine après que l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont surmonté leurs derniers différends sur le texte d’un traité de paix bilatéral. Malgré les progrès des pourparlers de paix, l’armée azerbaïdjanaise a accusé les forces arméniennes tout au long de la semaine dernière d’avoir violé le cessez-le-feu à divers endroits de la frontière arméno-azerbaïdjanaise. La partie arménienne a nié les accusations.
Les habitants des villages voisins de Khoznavar et Khnatsakh, dans la région de Syunik, sont depuis sur les nerfs à cause des tirs d’artillerie azerbaïdjanais, qui, selon eux, sont principalement tirés en l’air de 22 heures jusqu’aux petites heures du matin.
« Nous sommes surtout inquiets pour nos enfants, qui ont peur », a déclaré Manushak Soghomonian, une habitante de Khnatsakh, au service arménien de RFE/RL.
Mme Soghomonian a déclaré que l’école du village était située à seulement 100 mètres de la position la plus proche de l’armée azerbaïdjanaise. Elle a ajouté qu’elle et d’autres parents se demandaient s’ils devaient renvoyer leurs enfants à l’école après les vacances de printemps, qui se terminaient début avril.
Le ministre de la Défense, Suren Papikian, a continué à minimiser l’importance des tirs signalés lorsqu’il s’est exprimé devant le Parlement arménien mercredi.
Le ministre de la Défense, Suren Papikian, a continué à minimiser l’importance des tirs signalés lorsqu’il s’est exprimé devant le Parlement arménien mercredi.
« Il y a des cas de tirs le long de la frontière, mais ils ne sont pas dirigés vers l’Arménie », a déclaré Papikian, justifiant l’absence de déclarations officielles de son ministère à ce sujet.
« La solution au problème est diplomatique », a-t-il ajouté sans donner plus de détails.
« La solution au problème est diplomatique », a-t-il ajouté sans donner plus de détails.
Seyran Ohanian, ancien ministre de la Défense à la tête du groupe parlementaire de l’alliance d’opposition Hayastan, a déploré la réticence du ministère arménien de la Défense à critiquer l’Azerbaïdjan. Il a déclaré que Bakou tentait désormais d’exercer une « pression psychologique » sur la population arménienne et de forcer le gouvernement arménien à faire davantage de concessions.
Les responsables azerbaïdjanais ont effectivement rejeté les appels de l’Arménie en faveur d’une signature rapide du traité de paix finalisé par les deux parties le 13 mars. Ils affirment qu’Erevan doit d’abord remplir un certain nombre de conditions, notamment une modification de la constitution arménienne qui, selon eux, contient des revendications territoriales envers l’Azerbaïdjan.
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Nor Haratch
28 mars 2025
Pachinian : « Sans hésitation et sans ambiguïté, je veux dire que nous ne devons pas continuer le Mouvement du Karabakh »
Le 26 mars, lors de la séance de questions-réponses avec le gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Nikol Pachinian a fait plusieurs déclarations, soulignant en particulier :
« Concernant le retour des prisonniers, je n’ai rien de nouveau à dire, nous utilisons les mêmes mécanismes que par le passé, nous les utilisons maintenant et les utiliserons à l’avenir : c’est une question très importante qui nous préoccupe, tant du point de vue humanitaire que politique, et en ce qui concerne l’établissement de la stabilité et de la paix dans la région. »
(…)
« Le moment de renoncer aux recours judiciaires entrera en vigueur après la signature et l’entrée en vigueur de l’accord. Ce renoncement concerne non seulement l’Arménie mais aussi l’Azerbaïdjan, et dans la mesure où l’Arménie s’affaiblira, l’Azerbaïdjan s’affaiblira aussi. »
(…)
« Sans hésitation, je veux dire de manière certaine et sans ambiguïté : je pense que nous ne devrions pas continuer le Mouvement du Karabakh. Mais nous voulons être sûrs qu’il n’y a pas de décision politique en Azerbaïdjan pour lancer un autre mouvement, comme le mouvement de “l’Azerbaïdjan de l’ouest”, et que cette histoire ne vise pas à établir la paix, mais à exporter la logique de confrontation de l’Azerbaïdjan en Arménie. »
(…)
« Le peuple arménien veut-il continuer le Mouvement du Karabakh ou ne veut-il pas le continuer ? Je ne serais pas honnête si je ne disais pas mon opinion depuis cette tribune, après les observations que j’ai faites précédemment lors des discussions des rapports gouvernementaux, concernant la façon dont le Mouvement du Karabakh a été utilisé sur la voie de la non-construction de l’État arménien.
C’est la position officielle de l’Arménie, et si le peuple arménien n’est pas d’accord, je cesserai d’être Premier ministre. »
Pachinian menace les anciens présidents de « les écraser et de sortir les restes de leur cadavre politique »
Lors de la même séance, le Premier ministre a de nouveau abordé le sujet de débattre avec les anciens présidents, menaçant directement Levon Ter-Petrossian, Robert Kotcharian et Serge Sarkissian.
« De quoi sont-ils occupés ? Ils s’emploient à tenter d’enrouler leur capitulation personnelle autour du cou des autres, concrètement autour du mien. C’est pourquoi je leur dis : venez, débattons en direct à l’antenne, parlons. Trois génies de la pensée… qui affirment : “Nous n’avons rien à débattre avec lui.” Puis, ils envoient leurs enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, beaux-parents et belles-filles donner des conférences de presse.
S’il n’y a rien à débattre, restez à votre place et taisez-vous. Si vous voulez débattre, alors venez parler. Je dis : je vous écraserai et je sortirai les restes de votre cadavre politique. Cela concerne les trois. Je vous écraserai, et il n’y aura même pas de débat. Et ils le savent, c’est pourquoi ils ne viennent pas », a déclaré le Premier ministre.
Nor Haratch
28 mars 2025
ARMÉNIE – L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi sur le lancement du processus d’adhésion de l’Arménie à l’UE.
Le 26 mars, l’Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture et dans son intégralité le projet de loi intitulé « Sur le lancement du processus d’adhésion de l’Arménie à l’Union européenne », avec 64 voix pour et 7 contre.
Ouest France
12 mars 2025
Un alpiniste espagnol porté disparu après une avalanche en Arménie, sept personnes blessées
Un alpiniste espagnol est présumé mort dans une avalanche sur le mont Aragats (Arménie) mardi 11 mars. Sept autres personnes ont été blessées, parmi lesquelles des secouristes et des membres d’un club de randonnée catalan. Tandis que les rescapés ont été évacués vers des hôpitaux, les recherches du disparu ont dû être suspendues en raison des conditions climatiques difficiles.
Un drame s’est produit mardi 11 mars 2025 en Arménie. Selon le média espagnol El Caso , un groupe d’alpinistes catalans gravissait le mont Aragats – point culminant du pays (4 090 m) – lorsqu’il a été surpris par une avalanche. Un homme est porté disparu et sept autres ont été blessés dont quatre grièvement.
Un accident en pleine ascension
Le groupe, composé notamment de membres des pompiers de la Generalitat et d’un club de randonnée de La Seu d’Urgell, avait entamé l’ascension depuis Geghadzor lorsqu’il a été enseveli par la neige. L’alerte a été donnée vers 1 h 30 du matin et d’importants moyens de secours ont été déployés. Plusieurs équipes de pompiers ainsi que de nombreux secouristes et deux hélicoptères ont notamment été mobilisés pour tenter de retrouver les victimes.
Huit randonneurs ont pu être extraits. Parmi eux, sept blessés ont été évacués vers des hôpitaux arméniens. Sorti indemne, le huitième rescapé a décidé de participer aux recherches de l’alpiniste porté disparu, dont les chances de survie sont jugées quasi nulles.
Des blessures diverses
Parmi les blessés, plusieurs sont originaires de la région de La Seu d’Urgell, en Catalogne. Certains appartiennent aux unités spécialisées de secours en montagne des pompiers catalans. Selon le maire de la ville catalane, les blessures des sept rescapés hospitalisés vont de simples contusions à des fractures, des hypothermies et des traumatismes crâniens.
Au total, plus de cinquante secouristes poursuivent les opérations pour retrouver l’alpiniste disparu. Malheureusement, les conditions météorologiques et la tombée de la nuit ont contraint les autorités à suspendre leurs recherches jusqu’au lendemain matin. Les températures glaciales compliquent également les opérations et rendent la survie de l’alpiniste extrêmement improbable. Dans un communiqué publié dans la journée de mardi, l’agence catalane d’informations ACN a d’ailleurs déclaré : « Un Catalan est mort. »
Un risque d’avalanches élevé
Les autorités arméniennes avaient récemment alerté sur le risque accru d’avalanches en raison d’un brusque redoux entraînant une fonte rapide de la neige. « Pour des raisons de sécurité, nous demandons à tout le monde d’éviter de gravir les montagnes », ont-elles déclaré peu après le drame. Les températures risquant de monter de six à dix degrés dans la semaine, elles recommandent notamment d’éviter les ascensions en haute altitude.
En Espagne, le gouvernement catalan et les autorités nationales suivent la situation de près, en lien avec la diplomatie arménienne. D’après nos confrères, la Generalitat a mis en place un dispositif de soutien aux familles des victimes. En janvier dernier, une alpiniste de 33 ans avait également perdu la vie à quelques mètres seulement du sommet du mont Grossglockner, en Autriche.
NAM ( Nouvelles d’Arménie)
28 mars 2025
Voici ce que révèle vraiment l’ADN des peuples d’Anatolie (et c’est surprenant)
Nous avons déniché une vidéo fascinante sur la chaîne HerodoteVideos, qui retrace l’histoire génétique et linguistique des peuples autour de la mer Égée. Mais ce qui nous a particulièrement interpellés, c’est la place de l’Arménie et des Arméniens dans ce vaste récit. Trop souvent oubliés dans les grands récits historiques, les Arméniens apparaissent ici à un moment charnière de l’histoire, dans une Anatolie bouleversée par les empires et les migrations. Décryptons ensemble ce que révèle cette vidéo passionnante sur nos racines profondes.
Quand les Arméniens s’installent en Anatolie orientale
L’un des passages les plus marquants concerne l’installation des Arméniens dans l’Est de l’Anatolie. Selon la vidéo, c’est vers 600 avant J.-C., dans le contexte de l’expansion de l’Empire mèdes, que l’on voit apparaître les premiers Arméniens sur les anciennes terres de l’Ourartou. Ces terres étaient auparavant le cœur d’une brillante civilisation, l’Urartu (ou Ourartou), dont l’héritage est encore perceptible dans certaines structures culturelles et linguistiques de l’Arménie ancienne.
Il est donc probable que les premiers Arméniens aient émergé du croisement entre les populations locales de l’Ourartou et les Indo-Européens venus de l’Est, notamment les Mèdes. Ce métissage initial aurait posé les bases de ce qu’on reconnaît aujourd’hui comme le peuple arménien.
Un patrimoine génétique singulier
Sur le plan génétique, les Arméniens présentent un double héritage :
- Le J2, marqueur des premiers éleveurs sédentaires de l’Anatolie
- Le R1b, hérité des vagues indo-européennes venues de l’Ouest
Cette double origine résume bien ce qu’est l’Arménie : un pont entre l’Est et l’Ouest, entre les cultures pastorales du Croissant fertile et les civilisations montantes des steppes indo-européennes. On pourrait presque dire que l’ADN arménien est une mémoire vivante de ces grands mouvements fondateurs de l’humanité.
Une continuité exceptionnelle malgré les invasions
Contrairement à d’autres peuples de la région, dont les identités se sont dissoutes ou transformées sous la pression des empires, les Arméniens ont conservé une certaine continuité. Malgré les conquêtes perses, grecques, romaines, byzantines et plus tard turques, l’identité arménienne a résisté, notamment grâce à sa langue, son Église nationale, et une transmission culturelle forte.
Le reflux linguistique et la tragédie du XXe siècle
La vidéo souligne aussi un moment douloureux, mais crucial à rappeler : la disparition progressive de la langue arménienne dans l’Est anatolien. Ce phénomène s’est accéléré avec le génocide de 1915-1917, au cours duquel plus d’un million d’Arméniens ont été massacrés ou déportés. Ce n’est pas seulement une tragédie humaine, mais aussi un coup porté à la diversité linguistique et culturelle de la région.
La présence arménienne sur ces terres, qui avait perduré pendant des millénaires, a brutalement reculé. Pourtant, malgré tout, la mémoire et les racines n’ont pas disparu. De nombreuses familles arméniennes dans la diaspora — en France, au Liban, en Russie, ou encore aux États-Unis — gardent encore aujourd’hui des récits, des objets, des chansons qui viennent de ces terres d’Anatolie orientale.
Entre J2 et R1b : ce que notre génétique nous raconte
Revenons un instant sur les apports génétiques : le groupe J2 chez les Arméniens rappelle les populations d’éleveurs et d’agriculteurs établies dès le néolithique dans les plateaux d’Anatolie. Il témoigne d’un ancrage ancien et profond dans la région.
Quant au R1b, il nous relie à ces grandes vagues indo-européennes venues de l’Ouest vers 3000 av. J.-C., notamment via les peuples de la mer et les colons venus de Thrace. Ce n’est pas un hasard si l’arménien fait partie de la grande famille des langues indo-européennes, tout en restant une branche à part, avec ses spécificités uniques.
Et aujourd’hui ?
Dans le paysage génétique actuel, les Arméniens restent marqués par cette singularité. Tandis que les Grecs montrent une forte présence des groupes I et E1B, et que les Turcs modernes ont surtout conservé le J2 et un peu de R1a, les Arméniens conservent une signature J2 + R1b très caractéristique.
Ce profil souligne une chose essentielle : les Arméniens n’ont pas été remplacés mais marginalisés, déplacés, puis dispersés. Ce n’est donc pas une disparition biologique, mais une fragmentation historique. Et quelque part, cela rend notre histoire encore plus précieuse à transmettre.
Cette vidéo confirme ce que beaucoup savent intuitivement : le peuple arménien est l’un des plus anciens d’Anatolie. Il est à la croisée des grandes vagues migratoires humaines, entre sédentarisation néolithique et expansions indo-européennes. Et malgré les tragédies, malgré l’exil, sa mémoire, sa langue et son ADN continuent de raconter une histoire millénaire au cœur du monde.
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EUROPE – FRANCE
NAM ( Nouvelles d’Arménie)
28 mars 2025
Les Arméniens doivent choisir entre l’UE et le bloc dirigé par la Russie
L’Arménie devra quitter l’Union économique eurasienne (UEE) et perdre les avantages économiques offerts par le bloc commercial dirigé par la Russie si elle continue à essayer de rejoindre l’Union européenne, a déclaré jeudi le vice-Premier ministre russe Alexei Overchuk.
« Nous comprenons que si l’Arménie se rapproche de l’Europe, nous devrons alors revoir l’ensemble des relations économiques avec ce pays », a déclaré Alexei Overchuk aux journalistes russes. « Et, malheureusement, cela affectera le niveau de vie des Arméniens, ce que nous ne souhaitons certainement pas. »
« Nous comprenons que l’UEE et l’UE ont des programmes similaires », a-t-il poursuivi. « Et donc, bien sûr, le pays devra décider et faire ce choix car il ne peut pas s’asseoir sur deux chaises simultanément. C’est absolument certain. »
M. Overchuk a commenté l’adoption finale par le Parlement arménien, mercredi, d’un projet de loi déclarant le « début d’un processus d’adhésion de l’Arménie à l’Union européenne ». Le gouvernement du Premier ministre Nikol Pashinian a approuvé le projet de loi début janvier. Overchuk n’a pas tardé à décrire cette décision comme « le début du retrait de l’Arménie de l’UEE ». Il a averti que la nation du Caucase du Sud risquait de perdre son accès en franchise de droits au vaste marché russe et de devoir payer beaucoup plus cher le gaz naturel et les denrées alimentaires russes.
Les responsables arméniens ont répondu en disant qu’Erevan n’avait pas encore l’intention de quitter le bloc commercial comprenant cinq anciens États soviétiques. Ils soutiennent que le projet de loi d’une seule phrase auquel Moscou est opposé ne constitue pas une demande d’adhésion à l’UE. Mais on ne sait toujours pas ce que le gouvernement Pashinian compte faire ensuite.
Les responsables arméniens ont répondu en disant qu’Erevan n’avait pas encore l’intention de quitter le bloc commercial comprenant cinq anciens États soviétiques. Ils soutiennent que le projet de loi d’une seule phrase auquel Moscou est opposé ne constitue pas une demande d’adhésion à l’UE. Mais on ne sait toujours pas ce que le gouvernement Pashinian compte faire ensuite.
Aucun État membre de l’UE n’a officiellement exprimé son soutien à l’adhésion éventuelle de l’Arménie au bloc des 27 nations. L’organe exécutif de l’UE, la Commission européenne, n’a pas non plus accueilli favorablement le projet de loi arménien adopté dans le contexte de la rupture sans précédent entre Erevan et Moscou.
L’année dernière, la Russie représentait plus de 41 % du commerce extérieur de l’Arménie, contre 7,7 % pour l’UE. Les données du gouvernement arménien montrent également qu’en 2024, le commerce russo-arménien a grimpé de plus de 56 % pour atteindre 12,4 milliards de dollars, tandis que le commerce combiné de l’Arménie avec les États membres de l’UE a diminué d’environ 12 % pour s’établir à 2,3 milliards de dollars.
L’année dernière, la Russie représentait plus de 41 % du commerce extérieur de l’Arménie, contre 7,7 % pour l’UE. Les données du gouvernement arménien montrent également qu’en 2024, le commerce russo-arménien a grimpé de plus de 56 % pour atteindre 12,4 milliards de dollars, tandis que le commerce combiné de l’Arménie avec les États membres de l’UE a diminué d’environ 12 % pour s’établir à 2,3 milliards de dollars.
« Cela montre à quel point il est rentable [pour l’Arménie] de commercer avec l’Union eurasienne et avec l’Europe », a déclaré M. Overchuk, selon les agences de presse russes. « Les Arméniens doivent absolument faire un choix. »
Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 20
Nor Haratch
27 mars 2025
BELGIQUE – ARTSAKH – Auditions au Parlement belge concernant la situation de l’Artsakh
Le 2 avril, à l’initiative de la commission des affaires étrangères du Parlement belge, des auditions auront lieu sur la question de l’Artsakh.
Cette initiative avait été lancée il y a plusieurs mois par les parlementaires Els Van Hoof (CD&V) et Michel De Maegd (MR).
Van Hoof a déclaré lors d’un entretien avec l’agence Armenpress qu’il est très important que « la Belgique soutienne l’Arménie, un pays qui partage avec nous les mêmes valeurs de démocratie, de primauté du droit et de respect des droits internationaux ».
« J’ai été profondément choquée par le blocus du corridor de Latchine, par l’attaque de l’Azerbaïdjan contre le peuple du Haut-Karabakh et par la rhétorique agressive de ce pays. La Belgique et l’Europe doivent exercer des pressions sur l’Azerbaïdjan pour qu’il respecte l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Arménie et qu’il travaille sincèrement à la paix. Si l’Azerbaïdjan continue de violer le droit international, il est impératif que des sanctions européennes soient imposées et que les relations de l’UE avec l’Azerbaïdjan soient réévaluées. C’est l’appel que je fais, » a-t-elle ajouté.
Michel De Maegd a également souligné qu’il est inacceptable que les prisonniers de guerre arméniens soient toujours détenus dans des conditions inhumaines dans les prisons de Bakou.
« Nous devons élever notre voix. Nous devons intensifier la pression sur l’Azerbaïdjan par tous les moyens possibles. Cette question sera de nouveau discutée cette semaine avec le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense. Le problème est urgent. Cette audition vise à atteindre cet objectif. Elle appelle le gouvernement à agir et à utiliser ses leviers. Il est nécessaire d’imposer des sanctions contre le régime d’Aliev. Comme toujours, je ne renoncerai jamais à cette lutte, » a ajouté le parlementaire.
Les points principaux de l’audition concernent le retour en sécurité des Arméniens de l’Artsakh à leurs terres ancestrales, l’arrêt de la rhétorique haineuse de l’Azerbaïdjan, la nécessité d’établir une paix durable dans la région, la libération des prisonniers de guerre arméniens, la protection du patrimoine culturel arménien et plusieurs autres questions. ■
ARMENPRESS
27 mars 2025
Le Royaume-Uni appelle à la signature rapide de l’accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
Le Royaume-Uni a félicité chaleureusement l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour la conclusion de leurs négociations en vue d’un accord de paix, a déclaré Deirdre Brown, chef adjoint de la délégation du Royaume-Uni auprès de l’OSCE, qui a exhorté « les deux parties à signer l’accord dès que possible ».
Il s’agit d’un moment historique, et nous exhortons les deux parties à signer l’accord dès que possible. Ce traité de paix est le meilleur moyen de parvenir à une paix durable et d’assurer la sécurité et la stabilité dans l’ensemble du Caucase du Sud.
Celui-ci ouvrira la voie à une augmentation des échanges et de la prospérité, non seulement pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais aussi pour leurs voisins. Nous demandons instamment aux deux parties de s’abstenir de toute rhétorique qui saperait les perspectives de paix.
Le Royaume-Uni continue de soutenir tous les efforts, aux côtés de ses partenaires internationaux, pour garantir une paix durable dans le Caucase du Sud », a déclaré M. Brown dans un discours prononcé à Vienne lors d’un événement organisé par l’OSCE. Les gouvernements arménien et azerbaïdjanais ont annoncé le 13 mars que les négociations autour du traité de paix avaient été achevées avec succès.
Le gouvernement arménien s’est déclaré prêt à entamer des discussions avec l’Azerbaïdjan sur la date et le lieu de la signature de l’accord. Entre-temps, l’Azerbaïdjan a posé des conditions préalables à la signature, notamment en demandant de modifier la constitution arménienne en prétendant faussement qu’elle contient des revendications territoriales, et de dissoudre le groupe de Minsk de l’OSCE. Bakou a également lancé une campagne de « fake news » accusant faussement l’Arménie de fusillades à la frontière.
Published by Armenpress, original at https://armenpress.am/fr/ article/1215607
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RUSSIE
NAM ( Nouvelles d’Arménie)
28 mars 2025
Décryptage : La main droite de l’Arménie ignore-t-elle ce que fait sa gauche ? par Hakob Badalyan
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a esquivé toute réaction à la déclaration du président de l’Assemblée nationale arménienne selon laquelle Erevan ne compte pas revenir au format trilatéral de déblocage des communications, instauré le 11 janvier 2021 par une décision conjointe d’Erevan, Moscou et Bakou.
Ce format, incarné par un groupe de travail dirigé par les vice-premiers ministres des trois pays, est aujourd’hui en sommeil. C’est du moins ce qu’a récemment affirmé le vice-Premier ministre russe Alexeï Overchuk : selon lui, ce mécanisme n’est pas mort, seulement endormi.
De son côté, le président du Parlement arménien a déclaré à la presse qu’Erevan n’avait aucune intention de « réveiller » ce groupe trilatéral. Interrogée sur cette déclaration, Maria Zakharova a répondu que le président du Parlement n’avait pas compétence sur ce dossier. Selon elle, l’implication arménienne dans ce format relève des attributions du vice-Premier ministre, par décision du Premier ministre lui-même.
Faut-il en conclure que la main droite d’Erevan ne sait pas ce que fait sa gauche ? À moins, bien sûr, qu’un éclaircissement imminent n’intervienne : le Premier ministre ou le vice-Premier ministre pourraient très bien, à leur tour, affirmer publiquement qu’ils n’ont pas l’intention de réactiver ce format.
Le chef du gouvernement arménien a, par le passé, plusieurs fois déclaré avoir transmis à Bakou des propositions sur le déblocage des routes. Des propositions restées lettre morte, puisque l’Azerbaïdjan ne les a pas acceptées. Pourtant, en parallèle, Erevan n’a jamais annoncé se retirer du format trilatéral ni renoncer à la déclaration du 9 novembre 2020 — texte fondateur de ce mécanisme de coopération.
C’est l’article 9 de cette déclaration conjointe qui traite du déblocage des liaisons régionales. Ainsi, l’Arménie semble avancer sur deux fronts : d’un côté, elle propose des solutions à Bakou en dehors du cadre trilatéral ; de l’autre, elle se garde bien de claquer officiellement la porte du format négocié avec Moscou et Bakou.
Cette apparente dissonance révèle-t-elle un désaccord au sein de l’exécutif arménien ? Le président de l’Assemblée nationale affirme qu’il n’est pas question de revenir au trilatéral, tandis que le gouvernement reste silencieux, et que la Russie suggère, en creux, que les signaux émanant de l’exécutif arménien vont dans un tout autre sens que ceux du Parlement.
Ou bien l’Arménie cherche-t-elle simplement à naviguer entre des stratégies géopolitiques divergentes sur la question des corridors régionaux, tout en gardant le format trilatéral comme carte de réserve, à activer en cas de nécessité ?
ARMENPRESS
27 mars 2025
La Russie affirme que le dialogue politique actif avec l’Arménie se poursuit
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que le « dialogue politique multiplan » avec l’Arménie se poursuivait. Lors d’un point de presse, Mme Zakharova a déclaré que le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, et le Président russe, Vladimir Poutine, étaient en contact permanent:
« Le Premier ministre arménien a accepté l’invitation à participer aux célébrations de Moscou dédiées à la 80e victoire de la Grande Guerre patriotique. Des négociations constructives ont eu lieu entre les ministres des Affaires étrangères. Des consultations ont récemment eu lieu au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères.
Les mécanismes intergouvernementaux et interparlementaires fonctionnent, la coopération interministérielle se poursuit, une table ronde sur les questions agro-industrielles organisée par la chambre de commerce et l’union des entreprises russo-arméniennes a eu lieu. La représentante du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que l’Arménie « ressentait » l’importance du projet d’intégration eurasienne pour la stabilité socio-économique et la sécurité du pays.
Nous coopérons également au sein d’autres plateformes internationales, en particulier les Nations unies. Nos approches de la majorité des questions à l’ordre du jour mondial sont soit identiques, soit très proches l’une de l’autre », a-t-elle déclaré.
Dans le même temps, a ajouté Mme Zakharova, certaines questions n’ont pas encore été résolues. Selon elle, ces questions sont toujours en cours de discussion.
Published by Armenpress, original at https://armenpress.am/fr/ article/1215606
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USA
NAM ( Nouvelles d’Arménie)
28 mars 2025
60 membres du Congrès, tous partis confondus, appellent Rubio à mettre fin à l’aide militaire à l’Azerbaïdjan
Lawler, Pallone, Bilirakis et Amo mènent un effort bipartite, soutenu par l’ANCA, pour exiger l’application de la section 907
WASHINGTON – Soixante membres de la Chambre des représentants ont appelé le secrétaire d’État Marco Rubio à faire appliquer la section 907 de la loi FREEDOM Support Act, exigeant la fin immédiate de l’assistance militaire américaine à l’Azerbaïdjan, invoquant le nettoyage ethnique par Bakou des 120 000 Arméniens chrétiens autochtones d’Artsakh, l’occupation continue du territoire souverain arménien, ainsi que la détention illégale et les mauvais traitements infligés aux prisonniers arméniens, a rapporté le Comité national arménien d’Amérique.
Les représentants Mike Lawler (R-NY), Frank Pallone (D-NJ), Gus Bilirakis (R-FL) et Gabe Amo (D-RI) ont dirigé la lettre bipartite du Congrès envoyée au secrétaire d’État Rubio plus tôt dans la journée. Eric Bazail-Eimil, de POLITICO, a annoncé les demandes des législateurs dans le bulletin d’information National Security Daily d’aujourd’hui.
« L’ANCA se félicite de cet appel bipartite du Congrès au secrétaire d’État Rubio pour qu’il applique la section 907, qui met fin à l’aide militaire américaine à l’Azerbaïdjan », a déclaré Aram Hamparian, directeur exécutif de l’ANCA.
« À la suite du nettoyage ethnique génocidaire des chrétiens arméniens autochtones d’Artsakh par l’Azerbaïdjan, dans le contexte de son occupation continue du territoire souverain arménien et de la détention illégale d’otages arméniens, nous ne pouvons pas demander aux contribuables américains de subventionner cette dictature étrangère violente, corrompue et riche en pétrole. Nous remercions les représentants Lawler, Pallone, Bilirakis et Amo, ainsi que les 60 représentants qui se sont joints à eux, pour leur clarté morale et leur leadership fort en faveur de la paix », a ajouté Hamparian.
Les représentants Jake Auchincloss (D-MA), Joyce Beatty (D-OH), Don Beyer (D-VA), Brendan Boyle (D-PA), Salud Carbajal (D-CA), Greg Casar (D-TX), Sean Casten (D-IL), Joaquín Castro (D-TX), Judy Chu (D-CA), Gil Cisneros (D-CA), Jim Costa (D-CA), Vince Fong (R-CA), Laura Friedman (D-CA), Jimmy Gomez (D-CA), Josh Gottheimer (D-NJ), Jonathan Jackson (D-IL), Sydney Kamlager-Dove (D-CA), Ro Khanna (D-CA), Young Kim (R-CA), Raja Krishnamoorthi (D-IL), John Larson (D-CT), Susie Lee (D-NV), Ted Lieu (D-CA), Zoe Lofgren (D-CA), Stephen Lynch (D-MA), « Seth Magaziner, (D-RI) », Nicole Malliotakis (R-NY), Tom McClintock (R-CA), Betty McCollum (D-MN), James McGovern (D-MA), Rob Menendez (D-NJ), Grace Meng (D-NY), Dave Min (D-CA), Barry Moore (R-AL), Joseph Morelle (D-NY), Kevin Mullin (D-CA), Richard Neal (D-MA), Eleanor Holmes Norton (D-DC), Mike Quigley (D-IL), Delia Ramirez (D-IL), Luz Rivas (D-CA), Linda Sanchez (D-CA), Janice Schakowsky (D-IL), Brad Schneider (D-IL), Brad Sherman (D-CA), Lateefah Simon (D-CA), Christopher Smith (R-NJ), Haley Stevens (D-MI), Tom Suozzi (D-NY), Dina Titus (D-NV), Rashida Tlaib (D-MI), Paul Tonko (D-NY), Lori Trahan (D-MA), David Valadao (R-CA, ), Nydia Velazquez (D-NY), et George Whitesides (D-CA),
Citant le nettoyage ethnique par l’Azerbaïdjan de la population autochtone arménienne du Haut-Karabakh, forte de 120 000 personnes, les législateurs ont souligné que « n’ayant subi aucune conséquence matérielle ni aucune responsabilité pour ses actes, l’Azerbaïdjan continue de saper les efforts visant à assurer une paix juste, durable et digne dans la région par son agression continue contre l’Arménie ».
Les signataires ont exhorté le secrétaire d’État Mike Pompeo à ne pas invoquer le pouvoir de dérogation qui a permis aux administrations successives de contourner la section 907 et à appliquer plutôt la loi pour tenir l’Azerbaïdjan responsable de ses crimes. Tous les présidents américains ont invoqué la dérogation depuis 2001 jusqu’au président Joe Biden, qui a appliqué la disposition en 2024.
Les législateurs ont fait valoir que « face à l’agression continue de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, à ses abus persistants à l’encontre des prisonniers de guerre arméniens, à la destruction de l’héritage culturel chrétien arménien et au déni du droit des Arméniens du Haut-Karabakh à rentrer chez eux en toute sécurité, le fait de continuer à ne pas tenir l’Azerbaïdjan pour responsable risquerait non seulement de normaliser les actions de l’Azerbaïdjan, mais aussi d’encourager les rivaux des États-Unis cherchant à tirer profit de l’inaction de Washington ».
La lettre s’appuie sur l’élan donné par le Congrès à la loi sur la protection des Arméniens (S.3000), menée au Sénat par le sénateur, aujourd’hui secrétaire d’État, Rubio et le sénateur Gary Peters (D-MI), qui a été adoptée à l’unanimité en 2023 et a souligné l’inquiétude croissante des deux partis concernant les liens militaires des États-Unis avec le régime d’Aliyev.
L’ANCA a lancé une campagne populaire nationale pour soutenir la lettre Lawler-Pallone-Bilirakis-Amo, avec plus de 50 000 lettres individuelles envoyées au Congrès via le système Rapid Responder de l’ANCA. Au cours des dernières semaines, les jeunes militants participant au programme ANCA Rising Leaders ont rejoint les équipes ANCA DC et régionales et ont visité plus de 400 bureaux du Congrès pour soutenir l’effort.
WASHINGTON – Soixante membres de la Chambre des représentants ont appelé le secrétaire d’État Marco Rubio à faire appliquer la section 907 de la loi FREEDOM Support Act, exigeant la fin immédiate de l’assistance militaire américaine à l’Azerbaïdjan, invoquant le nettoyage ethnique par Bakou des 120 000 Arméniens chrétiens autochtones d’Artsakh, l’occupation continue du territoire souverain arménien, ainsi que la détention illégale et les mauvais traitements infligés aux prisonniers arméniens, a rapporté le Comité national arménien d’Amérique.
Les représentants Mike Lawler (R-NY), Frank Pallone (D-NJ), Gus Bilirakis (R-FL) et Gabe Amo (D-RI) ont dirigé la lettre bipartite du Congrès envoyée au secrétaire d’État Rubio plus tôt dans la journée. Eric Bazail-Eimil, de POLITICO, a annoncé les demandes des législateurs dans le bulletin d’information National Security Daily d’aujourd’hui.
« L’ANCA se félicite de cet appel bipartite du Congrès au secrétaire d’État Rubio pour qu’il applique la section 907, qui met fin à l’aide militaire américaine à l’Azerbaïdjan », a déclaré Aram Hamparian, directeur exécutif de l’ANCA.
« À la suite du nettoyage ethnique génocidaire des chrétiens arméniens autochtones d’Artsakh par l’Azerbaïdjan, dans le contexte de son occupation continue du territoire souverain arménien et de la détention illégale d’otages arméniens, nous ne pouvons pas demander aux contribuables américains de subventionner cette dictature étrangère violente, corrompue et riche en pétrole. Nous remercions les représentants Lawler, Pallone, Bilirakis et Amo, ainsi que les 60 représentants qui se sont joints à eux, pour leur clarté morale et leur leadership fort en faveur de la paix », a ajouté Hamparian.
Les représentants Jake Auchincloss (D-MA), Joyce Beatty (D-OH), Don Beyer (D-VA), Brendan Boyle (D-PA), Salud Carbajal (D-CA), Greg Casar (D-TX), Sean Casten (D-IL), Joaquín Castro (D-TX), Judy Chu (D-CA), Gil Cisneros (D-CA), Jim Costa (D-CA), Vince Fong (R-CA), Laura Friedman (D-CA), Jimmy Gomez (D-CA), Josh Gottheimer (D-NJ), Jonathan Jackson (D-IL), Sydney Kamlager-Dove (D-CA), Ro Khanna (D-CA), Young Kim (R-CA), Raja Krishnamoorthi (D-IL), John Larson (D-CT), Susie Lee (D-NV), Ted Lieu (D-CA), Zoe Lofgren (D-CA), Stephen Lynch (D-MA), « Seth Magaziner, (D-RI) », Nicole Malliotakis (R-NY), Tom McClintock (R-CA), Betty McCollum (D-MN), James McGovern (D-MA), Rob Menendez (D-NJ), Grace Meng (D-NY), Dave Min (D-CA), Barry Moore (R-AL), Joseph Morelle (D-NY), Kevin Mullin (D-CA), Richard Neal (D-MA), Eleanor Holmes Norton (D-DC), Mike Quigley (D-IL), Delia Ramirez (D-IL), Luz Rivas (D-CA), Linda Sanchez (D-CA), Janice Schakowsky (D-IL), Brad Schneider (D-IL), Brad Sherman (D-CA), Lateefah Simon (D-CA), Christopher Smith (R-NJ), Haley Stevens (D-MI), Tom Suozzi (D-NY), Dina Titus (D-NV), Rashida Tlaib (D-MI), Paul Tonko (D-NY), Lori Trahan (D-MA), David Valadao (R-CA, ), Nydia Velazquez (D-NY), et George Whitesides (D-CA),
Citant le nettoyage ethnique par l’Azerbaïdjan de la population autochtone arménienne du Haut-Karabakh, forte de 120 000 personnes, les législateurs ont souligné que « n’ayant subi aucune conséquence matérielle ni aucune responsabilité pour ses actes, l’Azerbaïdjan continue de saper les efforts visant à assurer une paix juste, durable et digne dans la région par son agression continue contre l’Arménie ».
Les signataires ont exhorté le secrétaire d’État Mike Pompeo à ne pas invoquer le pouvoir de dérogation qui a permis aux administrations successives de contourner la section 907 et à appliquer plutôt la loi pour tenir l’Azerbaïdjan responsable de ses crimes. Tous les présidents américains ont invoqué la dérogation depuis 2001 jusqu’au président Joe Biden, qui a appliqué la disposition en 2024.
Les législateurs ont fait valoir que « face à l’agression continue de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, à ses abus persistants à l’encontre des prisonniers de guerre arméniens, à la destruction de l’héritage culturel chrétien arménien et au déni du droit des Arméniens du Haut-Karabakh à rentrer chez eux en toute sécurité, le fait de continuer à ne pas tenir l’Azerbaïdjan pour responsable risquerait non seulement de normaliser les actions de l’Azerbaïdjan, mais aussi d’encourager les rivaux des États-Unis cherchant à tirer profit de l’inaction de Washington ».
La lettre s’appuie sur l’élan donné par le Congrès à la loi sur la protection des Arméniens (S.3000), menée au Sénat par le sénateur, aujourd’hui secrétaire d’État, Rubio et le sénateur Gary Peters (D-MI), qui a été adoptée à l’unanimité en 2023 et a souligné l’inquiétude croissante des deux partis concernant les liens militaires des États-Unis avec le régime d’Aliyev.
L’ANCA a lancé une campagne populaire nationale pour soutenir la lettre Lawler-Pallone-Bilirakis-Amo, avec plus de 50 000 lettres individuelles envoyées au Congrès via le système Rapid Responder de l’ANCA. Au cours des dernières semaines, les jeunes militants participant au programme ANCA Rising Leaders ont rejoint les équipes ANCA DC et régionales et ont visité plus de 400 bureaux du Congrès pour soutenir l’effort.
Le texte intégral de la lettre adressée au Congrès par les membres de l’ANCA est reproduit ci-dessous.
Le 27 mars 2025
Monsieur le Secrétaire d’État
Marco Rubio
Département d’État des États-Unis
2201 C Street, NW
Washington, DC 20520
Monsieur le Secrétaire Rubio,
Compte tenu de l’agression continue de l’Azerbaïdjan envers l’Arménie, de son occupation du territoire souverain arménien, de la détention arbitraire et des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre arméniens, et de la destruction de l’ancien patrimoine culturel chrétien arménien de la région, nous écrivons pour exhorter le président Trump et le département d’État à appliquer les interdictions légales relatives à l’assistance militaire américaine à l’Azerbaïdjan conformément à la section 907 de la loi FREEDOM Support Act [loi publique américaine n° 102-511].
Plus d’un an s’est écoulé depuis que l’attaque militaire de l’Azerbaïdjan contre la population arménienne du Haut-Karabakh (Artsakh) a déplacé de force les 120 000 Arméniens de la région dans ce qui a été largement décrit comme un acte de nettoyage ethnique. N’ayant subi aucune conséquence matérielle ni aucune responsabilité pour ses actes, l’Azerbaïdjan continue de saper les efforts visant à assurer une paix juste, durable et digne dans la région par son agression continue contre l’Arménie.
En 2002, le Congrès a accordé au Président le pouvoir de déroger annuellement aux interdictions de l’article 907 sur l’assistance militaire à l’Azerbaïdjan lorsqu’il est déterminé que cela est dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis. Alors que chaque administration successive a exercé ce pouvoir de dérogation, le président Biden a choisi de faire respecter les restrictions de la section 907 pendant et après le blocus et le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh, en réponse à une pression considérable du Congrès bipartite et bicaméral. Cela inclut l’adoption unanime par le Sénat de la S.3000 (loi sur la protection de l’Arménie), un projet de loi que vous avez codirigé avec le sénateur Gary Peters.
Le régime autoritaire de l’Azerbaïdjan a régulièrement abusé du privilège de l’aide américaine, en adoptant un comportement incompatible avec les valeurs et les intérêts de sécurité nationale des États-Unis. Le mépris de l’Azerbaïdjan pour les avertissements des États-Unis lui demandant de mettre fin à son blocus et de s’abstenir de toute action militaire contre le Haut-Karabakh a clairement démontré son mépris pour les efforts des États-Unis visant à trouver une solution durable au conflit. De plus, alors que l’Azerbaïdjan renforce ses liens économiques et énergétiques avec la Russie et l’Iran, il est clair que l’Azerbaïdjan n’est pas un partenaire stratégique fiable pour les États-Unis dans la région.
Face à la menace persistante d’un expansionnisme autoritaire dans toute la région et dans le monde, il est impératif que Washington fasse comprendre aux gouvernements qui portent atteinte aux intérêts américains que leurs actions ne resteront pas impunies, et encore moins qu’ils bénéficieront d’un soutien financier matériel. Face à l’agression continue de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, à ses mauvais traitements persistants des prisonniers de guerre arméniens, à la destruction de l’héritage culturel chrétien arménien et au déni du droit des Arméniens du Haut-Karabakh à rentrer chez eux en toute sécurité, le fait de continuer à ne pas tenir l’Azerbaïdjan pour responsable risquerait non seulement de normaliser les actions de l’Azerbaïdjan, mais aussi d’encourager les rivaux des États-Unis qui cherchent à tirer profit de l’inaction de Washington.
Ainsi, suspendre l’aide militaire américaine à l’Azerbaïdjan n’est pas seulement un impératif moral à la lumière des crimes de l’Azerbaïdjan contre le peuple arménien, mais un impératif stratégique à un moment crucial où la crédibilité et l’autorité des États-Unis sont si agressivement remises en question par ceux qui cherchent à nous nuire.
Nous vous remercions de votre attention et nous nous réjouissons de l’opportunité de travailler avec vous pour mettre un terme à l’agression en cours de l’Azerbaïdjan et garantir une résolution juste et digne de cette catastrophe humanitaire, d’une manière qui respecte les droits fondamentaux de la population arménienne déplacée du Haut-Karabakh.
Cordialement,
Le 27 mars 2025
Monsieur le Secrétaire d’État
Marco Rubio
Département d’État des États-Unis
2201 C Street, NW
Washington, DC 20520
Monsieur le Secrétaire Rubio,
Compte tenu de l’agression continue de l’Azerbaïdjan envers l’Arménie, de son occupation du territoire souverain arménien, de la détention arbitraire et des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre arméniens, et de la destruction de l’ancien patrimoine culturel chrétien arménien de la région, nous écrivons pour exhorter le président Trump et le département d’État à appliquer les interdictions légales relatives à l’assistance militaire américaine à l’Azerbaïdjan conformément à la section 907 de la loi FREEDOM Support Act [loi publique américaine n° 102-511].
Plus d’un an s’est écoulé depuis que l’attaque militaire de l’Azerbaïdjan contre la population arménienne du Haut-Karabakh (Artsakh) a déplacé de force les 120 000 Arméniens de la région dans ce qui a été largement décrit comme un acte de nettoyage ethnique. N’ayant subi aucune conséquence matérielle ni aucune responsabilité pour ses actes, l’Azerbaïdjan continue de saper les efforts visant à assurer une paix juste, durable et digne dans la région par son agression continue contre l’Arménie.
En 2002, le Congrès a accordé au Président le pouvoir de déroger annuellement aux interdictions de l’article 907 sur l’assistance militaire à l’Azerbaïdjan lorsqu’il est déterminé que cela est dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis. Alors que chaque administration successive a exercé ce pouvoir de dérogation, le président Biden a choisi de faire respecter les restrictions de la section 907 pendant et après le blocus et le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh, en réponse à une pression considérable du Congrès bipartite et bicaméral. Cela inclut l’adoption unanime par le Sénat de la S.3000 (loi sur la protection de l’Arménie), un projet de loi que vous avez codirigé avec le sénateur Gary Peters.
Le régime autoritaire de l’Azerbaïdjan a régulièrement abusé du privilège de l’aide américaine, en adoptant un comportement incompatible avec les valeurs et les intérêts de sécurité nationale des États-Unis. Le mépris de l’Azerbaïdjan pour les avertissements des États-Unis lui demandant de mettre fin à son blocus et de s’abstenir de toute action militaire contre le Haut-Karabakh a clairement démontré son mépris pour les efforts des États-Unis visant à trouver une solution durable au conflit. De plus, alors que l’Azerbaïdjan renforce ses liens économiques et énergétiques avec la Russie et l’Iran, il est clair que l’Azerbaïdjan n’est pas un partenaire stratégique fiable pour les États-Unis dans la région.
Face à la menace persistante d’un expansionnisme autoritaire dans toute la région et dans le monde, il est impératif que Washington fasse comprendre aux gouvernements qui portent atteinte aux intérêts américains que leurs actions ne resteront pas impunies, et encore moins qu’ils bénéficieront d’un soutien financier matériel. Face à l’agression continue de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, à ses mauvais traitements persistants des prisonniers de guerre arméniens, à la destruction de l’héritage culturel chrétien arménien et au déni du droit des Arméniens du Haut-Karabakh à rentrer chez eux en toute sécurité, le fait de continuer à ne pas tenir l’Azerbaïdjan pour responsable risquerait non seulement de normaliser les actions de l’Azerbaïdjan, mais aussi d’encourager les rivaux des États-Unis qui cherchent à tirer profit de l’inaction de Washington.
Ainsi, suspendre l’aide militaire américaine à l’Azerbaïdjan n’est pas seulement un impératif moral à la lumière des crimes de l’Azerbaïdjan contre le peuple arménien, mais un impératif stratégique à un moment crucial où la crédibilité et l’autorité des États-Unis sont si agressivement remises en question par ceux qui cherchent à nous nuire.
Nous vous remercions de votre attention et nous nous réjouissons de l’opportunité de travailler avec vous pour mettre un terme à l’agression en cours de l’Azerbaïdjan et garantir une résolution juste et digne de cette catastrophe humanitaire, d’une manière qui respecte les droits fondamentaux de la population arménienne déplacée du Haut-Karabakh.
Cordialement,
______________________
SYRIE
Nor Haratch
28 mars 2025
SYRIE – Le consul de Turquie a visité le consulat d’Arménie à Alep
Le 26 mars, le consul de Turquie, Muammer Hakan Cengiz, accompagné du vice-consul Erin, a visité le consulat d’Arménie à Alep.
En accueillant les invités, le consul principal, Ara Avetissian, a félicité la réouverture du consulat de Turquie après une longue interruption ainsi que le Ramadan. Il a également souligné que le consulat d’Arménie à Alep est resté en activité sans interruption depuis plus de 30 ans, y compris pendant la guerre et le siège.
Avetissian a exprimé sa gratitude envers le gouvernement turc pour son soutien à l’acheminement de l’aide humanitaire de l’Arménie vers la Syrie. Il a également souhaité du succès au consul de Turquie.
En remerciant pour l’accueil, M. Cengiz a déclaré qu’en respectant l’éthique diplomatique, il avait visité la seule représentation diplomatique présente à Alep afin de faire connaissance avec son homologue arménien.
Il a invité le consul d’Arménie à la cérémonie d’ouverture du consulat de Turquie. L’invitation a été acceptée.
Les deux parties sont convenues de poursuivre leur coopération.
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