L’armée kurde en Syrie de 100 000 hommes formés par l’OTAN (AANES) n’est « pas concernée par le désarmement en Turquie » : le commandant des Forces Démocratiques Syriennes

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Selon Cengiz Aktar, politologue et intellectuel dissident turc, professeur de Sciences Politiques
à l’Université d’Athènes, Ankara  peut faire quelques gestes de bonne volonté pour les Kurdes
mais ne prendra jamais des mesures fondamentales qui garantiraient des conditions consti-
tutionelles juridiques  et politiques d’une citoyenneté égale.
Le  fondateur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK , mouvement armé , désigné  comme
une organisation terroriste par la Turquie,l es Etats-Unis et l’UE) Abdullah Öcalan emprisonné
depuıs 1999 a envoyé  une lettre appelant  aux membres  de PKK à déposer les armes et à se
dissoudre.
Ce faisant, Öcalan semble avoir marqué la fin d’un conflit qui dure depuis 40 ans et qui a fait
environ  50 000 morts dont 40 000 Kurdes.
Cengiz Aktar n’a pas de grandes attentes vis-a – vis de l’appel d’Öcalan qui doit être considéré
dans un contexte  plus large de la stratégie de l’Etat turc.
L’origine et le responsable de l’appel est davantage Ankara que l’auteur, car de véritables
négociations nécessitent un environnement de  partenariat libre et égal, Une condition  qui
actuellement est absente.
L’appel suppose la résolution de la question kurde dans une République démocratique turque
avec des changements structurels de l’Etat profond.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) affiliées au PKK ont précisé que le désarmement ne
s’applique pas à leur mouvement en Syrie.
L’objectif ultime d’Ankara  est de démanteler l’Armée de l’Administration  autonome kurde
du nord-est de la Syrie (AANES) forte de 100 000 hommes formés par l’Otan.
Le commandant des FDS a declaré que l’appel d’Öcalan ne s’applique qu’à la Turquie.
Parallèlement des négociations sont en cours entre AANES  et le nouveau régime syrien sur
la question de l’intégration des forces kurdes dans l’armée syrienne. Et à ceci s’oppose Ankara.
Historiquement la question kurde  a été l’un des obstacles à la démocratisation de la Turquie
et le processus actuel n’a aucune perspective  de progrès estime Cengiz Aktar qui ajoute :
« le paradigme politique profondément ancré en Turquie refuse l’égalité de droit aux citoyens
non turcs-musulmans- sunnites, comme les Kurdes et les minorités chrétiennes. (80 000 Arméniens avec ceux venus d’Arménie orientale pour  travailler, ndlr).
Zaven Gudsuz  zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d’Istanbul & de Sèvres)
diplômé d’économie de l’Université de Nantes en Francephoto : Nantes Université le chateau / D.R.
Photo de la Une : D.R.

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