Il y a danger pour l’Arménie

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sources : JP D. , https://lesalonbeige.fr/larmenie-en-danger-de-mort/ 

…N. Pachinian profite d’un mouvement populaire de mécontentement, attisé comme il se doit par les réseaux occidentaux, pour se faire élire par le Parlement puis remporter les élections législatives.

Pachinian prend ses distances avec Moscou, se grise par ses rencontres chaleureuses avec les dirigeants américains et européens, ignorant l’Azerbaïdjan et ne prend aucune mesure pour renforcer son armée.

En septembre 2020, l’armée azéri attaque le Haut-Karabagh qui se défend valeureusement, très vite épaulé par toute l’armée arménienne. Les drones turcs font la différence et les vieux chars soviétiques de l’armée arménienne sont décimés avec leurs équipages. De plus, pour aider son ami Aliev, Erdogan envoit des milliers d’islamistes syriens à la vente d’Ankara venus des territoires syriens occupés.

Les nouveaux amis occidentaux de Pachinian ne bougent évidemment pas et il appela la Russie au secours. Poutine impose un cessez-le-feu à Aliev qui accepte, craignant une intervention de l’aviation russe.

Pachinian multiplie les vexations envers Moscou, critiquant son dirigeant, condamnant l’invasion de l’Ukraine entre autres. Parallèlement, il renforce ses liens avec les États-Unis et l’Europe, notamment Emmanuel Macron.

La Russie se désintéresse alors du sort du Haut-Karabagh d’autant que l’Azerbaïdjan jouait un rôle important pour aider la Russie à détourner les très intelligentes sanctions occidentales. L’Europe le savait parfaitement mais comme Ursula von der Layen vient, pour remplacer le gaz russe, de conclure un accord gazier important avec Bakou, tout le monde fit semblant de ne rien voir. Les délices de la politique européenne…

Aliev achève le travail en septembre 2023 en lançant l’ultime attaque contre le Haut-Karabagh. L’occident ne broncha pas, la Russie non plus et l’Arménie n’envoya même pas son armée.

Abandonnés, les 110 000 habitants quittent leur pays dans les larmes pour fuir les exactions inévitables de l’armée azérie qui a une solide réputation en la matière. L’ambition d’Ankara et de Bakou est de relier à l’Est le dit Nakhitchevan à l’Azerbaïdjan, ce qui donnerait de facto à la Turquie un accès à la Mer Caspienne et donc à l’ensemble de l’Asie, rêve turcoman ultime d’Erdogan.

Pour ce brillant plan, il faut soit attaquer l’Arménie elle-même, ce qui est tout de même risqué, soit lui tordre le bras pour la convaincre de céder une portion de son territoire au sud permettant la construction d’une route.

C’est peut-être une des clauses du futur traité de paix mettant fin au conflit. Ce traité annoncé et non signé reste secret. Le monde entier l’a salué sans l’avoir lu.

Au-delà de ce traité et de ses clauses, l’Arménie nous semble aujourd’hui en grand danger. La tenaille turco-azérie ne se relâchera pas, Pachinian a perdu la Russie et ne pourra compter sur l’Occident. Le pire est devant elle.

photo : Armineh JOHANNES    copyright à demander à arminehjo@hotmail.com

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