Découverte dans l’émission « On ne demande qu’à en rire », une émission de divertissement créée par Laurent Ruquier ou elle est devenue pensionnaire, Constance est une humoriste qui n’a pas froid aux yeux, comme le titre de son spectacle le laisse deviner. Elle aime jouer avec les tabous et la sexualité, des sujets pas toujours faciles à traiter avec légèreté mais pour lesquels Constance parvient, avec talent, à trouver les formulations appropriées. Les sketches alternent avec des passages chantés et dansés, et cela prouve que la jeune femme a plus d’une corde à son arc
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Constance Pittard est née le à Vieux-Moulin, village dans la forêt de Compiègne près de Cuise-la-Motte1.
En 2003, elle intègre le conservatoire d’art dramatique de Lille après huit ans dans des troupes d’amateurs en Picardie2, et rejoint l’École du One Man Show à Paris, dirigée par William Pasquiet qui la met en scène dans son premier one-woman-show Je suis une Princesse, bordel ! en 2007.
Carrière
Elle intègre l’équipe d’animation du FIEALD en 20073 puis rejoint On n’demande qu’à en rire, le avec un sketch intitulé Une nouvelle princesse arrive chez Disney et devient une des « pensionnaires » de l’émission le 1. Elle connaît le succès[réf. nécessaire] grâce à ses rôles de femmes névrosées orientées vers l’humour noir, avec Jérémy Ferrari à l’écriture de certains de ses sketchs qu’elle se fait connaître du grand public en France. Après 51 passages, elle décide d’arrêter le jeu le en refusant de participer au repêchage un lundi. Elle l’annonce sur la radio Le Mouv’ dans l’émission La Morinade en expliquant que « ce qu’elle a envie de défendre n’est plus en phase avec l’ambiance générale de l’émission » et fait notamment allusion à son dernier sketch du vendredi avec lequel elle ne récolta que 58 points4,5,6.
À partir de 2011, elle fait partie du casting des documentaires de Pascal Forneri pour France 3, ayant pour thème la chanson française[source secondaire souhaitée]. Elle y joue le rôle muet d’une jeune femme non identifiée des années 1960 dans SLC Salut les copains en 2011, puis du XXIe siècle dans Ces chansons qui nous ressemblent l’année suivante.
Nouveaux rôles et chroniques
Dès , elle est sur Téva dans le programme court Constance ou la gueule de l’emploi7.
À partir de , elle tient une chronique dans l’émission Par Jupiter ! sur France Inter8. Le , elle mène une chronique, Parlons balcon, parlons nichons, liée à son regret que les femmes allaitant dans un espace public puissent régulièrement faire scandale. Elle y dénonce ainsi les « puritains moralisateurs » et a l’audace de conclure son billet seins nus pour illustrer son propos9. Cette chronique fait l’objet d’un important emballement médiatique, avec des millions de vues ainsi que de nombreuses insultes adressées à l’humoriste sur les réseaux sociaux10.
Elle participe en tant que chroniqueuse au lancement de Siné Madame en 11,12.
À partir du , elle intervient dans l’émission On est en direct avec un sketch dans une rubrique intitulée Les petites phrases de Constance13.
Polémique sur le génocide rwandais
Le 7 avril 2020, dans une chronique sur France Inter “Confine-toi toi-même !”14, elle déclare au sujet du génocide des Tutsi au Rwanda : « Oreillers ou machettes, ça se joue des fois à peu de mots »15,16. En réaction à ces propos, l’avocat Richard Gisagara, qui est à l’origine de la loi française réprimant la négation du génocide, déclare dans le journal Jeune Afrique : « En comparant sur France Inter le génocide contre les Tutsi à une aimable bagarre de polochons, l’humoriste Constance Pittard perpétue, 26 ans après le drame, le racisme ordinaire qui banalise « le crime des crimes » lorsqu’il survient sur le continent africain »17.
Face à de nombreuses autres réactions, la comédienne a présenté des excuses publiques18.
Burn-out et dépression
En octobre 2021, elle suspend sa tournée et toute activité professionnelle à la suite d’un burn-out. Elle revient sur France Inter en novembre 2022 où elle évoque son année difficile et reprend ses chroniques hebdomadaires. Ce retour lui vaut de nombreux messages de soutien et de remerciements pour avoir abordé avec honnêteté un sujet qui touche des millions de personnes19,20. Le 31 janvier 2023, son équipe annonce via ses réseaux sociaux que la comédienne a décidé de se mettre à nouveau en retrait de la vie publique21,22,23.
Elle réalise ainsi un parcours psychiatrique, durant lequel elle est diagnostiquée bipolaire24,25. De son expérience de la dépression et du monde de la psychiatrie, elle en fait la base d’un nouveau spectacle, InConstance, élaboré avec son coauteur Pascal Duclermortier24, qu’elle présente en 202425,26. Il bénéfice d’une importante couverture médiatique, à l’instar du Monde qui le juge « d’une drôlerie terriblement émouvante »24, La Croix qui estime le « spectacle courageux et plein de finesse, en forme de confession »27, Télérama qui le trouve « à la fois émouvant et hilarant »28, ou encore Madame Figaro qui le qualifie d’« ovni théâtral »29.