1 Nouvel Hay Magazine

V. Poutine signe avec M. Pezeshkian : plus de détails sur cet accord

Les Iraniens espèrent obtenir la livraison de matériels que les Russes hésitaient à céder : des avions de combat Su-35, des hélicoptères, des systèmes de défense antimissiles S-400, et des chars.

Le besoin s’est accentué depuis que des raids israéliens ont montré, en octobre 2024, les fragilités militaires de Téhéran. 

Lors de ces bombardements, l’armée israélienne a ciblé les systèmes de défense antiaériens, et toucher les capacités de production de missiles et de drones iraniens.

Pour Téhéran, le partenariat avec Moscou correspond à de fortes attentes  de partage technologique :le « djihad de la connaissance ». L’Iran aimerait bénéficier des compétences russes dans le domaine spatial, pour développer ses capacités de détection et de renseignement dans son environnement régional.

 

 Actuellement, la Russie aide déjà l’Iran à la construction d’une importante centrale électrique située sur les rives du golfe Persique : Bouchehr. en  retard, pourrait connaître un nouvel élan avec le partenariat signé vendredi.. Dans le champ du nucléaire militaire, en revanche, le nouvel accord est particulièrement flou.

 

Enfin, les deux Etats « s’abstiendront de s’associer aux sanctions de pays tiers ».

 
Le président iranien, M. Pezeshkian, a été reçu en grandes pompes par son homologue russe Vladimir Poutine,  au Kremlin. Les deux hommes ont signé un accord de partenariat stratégique global entre leurs deux pays. Celui-ci permettra “de dynamiser nos liens et de les renforcer”, a dit le dirigeant iranien. Son interlocuteur a salué pour sa part un pacte offrant “un nouvel élan dans presque tous les domaines de coopération”

quelques jours avant l'investiture de Donald Trump et après la chute de Bachar al-Assad, soutenu par les deux pays. Voilà plusieurs années que Moscou et Téhéran travaillent sur un rapprochement stratégique.

 “L'idée, pour l'Iran, est de reproduire l'accord signé avec la Chine en 2020, afin d'institutionnaliser la coopération dans plusieurs domaines”.

Le programme nucléaire iranien figurait bien dans les échanges, selon des sources officielles auprès des médias russes.

Moscou, signataire en 2015 de l'accord de Vienne sur le contrôle du programme nucléaire iranien, “est pour le nucléaire civil iranien mais contre l'arme nucléaire pour l'Iran”.

La Russie a participé à la construction d'un réacteur nucléaire à Bouchehr, la seule centrale opérationnelle en Iran. Moscou fournit également de l'uranium enrichi. "L'Iran cherche à développer le nucléaire civil, et cela fait des années qu'on parle de contrats avec la Russie pour la construction de réacteurs nucléaires", Il est probable que cet accord permette de finaliser certains projets en ce sens.

sources : PRESIDENCE IRANIENNE / AGENCE ANADOLU  (Anatolie) / AFP , FranceInfo , JP D.

photo : D.R.