Tulsi Gabbard (prononcé en anglais : [ˈtʌlsi ˈɡæbərd]a) est une femme politique américaine, née le à Leloaloa (Samoa américaines).
Elle est représentante du deuxième district d'Hawaï à la Chambre des représentants des États-Unis de 2013 à 2021, en tant que membre du Parti démocrate. Elle se présente sans succès aux primaires du Parti démocrate pour l'élection présidentielle de 2020.
Tulsi Gabbard relaie la propagande de guerre des régimes de Bachar el-Assad et de Vladimir Poutine.
En , elle quitte le Parti démocrate et devient indépendante3. En , elle se rallie à la candidature de Donald Trump pour l'élection présidentielle et participe activement à sa campagne. En octobre de la même année, elle rejoint le Parti républicain4.
En , le président élu Trump la désigne pour devenir directrice du renseignement national dans son futur cabinet, devant entrer en fonction à compter de .
Biographie
Famille et carrière politique locale
Tulsi Gabbard naît à Leloaloa, aux Samoa américaines, et grandit à Hawaï5. Elle est la fille de Mike et Carol Gabbard ; son père est un sénateur d'État catholique6 et sa mère est une membre du conseil de l'éducation d'Hawaï7 hindoue6. Tulsi Gabbard se convertit à l'hindouisme durant son adolescence6.
En 2002, Tulsi Gabbard est élue à la Chambre des représentants de l'État pour un mandat8. Alors âgée de 21 ans, elle devient la plus jeune parlementaire d'Hawaï9. Elle rejoint l'Army National Guard d'Hawaï en 20038. L'année suivante, elle sert douze mois en Irak10 dans une unité médicale6. À son retour, elle travaille pour le sénateur démocrate Daniel Akaka10. Elle est déployée au Koweït en 20085.
Diplômée en commerce international5 de la Hawaii Pacific University (en) en 2009, elle est élue au conseil municipal d'Honolulu en 20108, où elle représente le 6e district11.
Représentation
En 2011, lorsque la représentante Mazie Hirono choisit de se présenter au Sénat, Gabbard annonce sa candidature à la Chambre des représentants des États-Unis dans le deuxième district d'Hawaï pour lui succéder12. Si elle est conservatrice au début de sa carrière politique, s'opposant à l'avortement, au mariage homosexuel et à ce qu'elle appelle les « extrémistes homosexuels », elle dit avoir changé d'avis sur ces questions après avoir servi dans des pays oppressifs13. Quelques mois avant les primaires démocrates, elle est donnée perdante face au maire d'Honolulu, Mufi Hannemann. Elle remporte cependant la primaire avec 55 % des voix contre 34 % pour Hannemann12. Désormais grande favorite pour l'élection générale, elle démissionne de son mandat de conseillère municipale11. Le , elle est élue représentante avec plus de 80 % des suffrages9. Elle est la première personne de confession hindoue et la première femme samoane élue au Congrès des États-Unis14,5.
Elle est réélue en novembre 2014 avec près de 79 % des voix face à Kawika Crowley, son adversaire de 20122. Lors des primaires démocrates de 2016 pour la présidence de l'Union, elle quitte la vice-présidence du Comité national démocrate pour soutenir Bernie Sanders, notamment pour ses positions en matière de politique étrangère15. Elle est réélue en novembre 2016 pour un troisième mandat, battant son adversaire, Angela Kaaihue, par 140 000 voix (81,2 % contre 18,8 %).
Après l'élection de Donald Trump en , elle rencontre le président élu dans sa Trump Tower de New York16. Elle est considérée comme une potentielle membre de son cabinet16. Bien que démocrate progressiste, elle se rapproche sur certains points de Trump : elle critique notamment Barack Obama qui refuse de parler d'« islam radical » et vote pour une loi républicaine augmentant les contrôles sur les réfugiés en provenance d'Irak et de Syrie15. Pressentie pour devenir ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, le poste est finalement proposé à la gouverneure Nikki Haley6.
Ambition présidentielle
Le , Gabbard annonce qu'elle sera candidate à l'élection présidentielle de 2020, dans le cadre des primaires du Parti démocrate17. À cette occasion, des experts observent sur différents réseaux sociaux et médias basés à Moscou ce qu'ils pensent être une campagne de propagande russe en soutien à la candidate18,19. Hillary Clinton l'accuse d'être appuyée par les républicains, à la satisfaction des Russes20, ce à quoi Tulsi Gabbard répond qu'Hillary Clinton mène une campagne visant à détruire sa réputation21.
Elle obtient des résultats décevants et ne parvient pas à dépasser la barre des 2 % des voix, excepté lors du scrutin organisé dans les Samoa américaines, où elle réunit 29,3 % des suffrages exprimés22. Largement distancée dans les sondages, elle se retire de la course le et apporte son soutien à Joe Biden23.
Conformément à ce qu'elle avait annoncé lors de sa campagne présidentielle, elle n'est pas candidate à sa réélection au Congrès lors des élections de 202024.
Ralliement à la campagne de Donald Trump en 2024
Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2024, Tulsi Gabbard se rallie au candidat républicain Donald Trump en , et affirme dans une interview à CNN début qu’elle serait intéressée, en cas de victoire, d’occuper un des postes du cabinet présidentiel, notamment celui de secrétaire d’État ou celui de secrétaire à la Défense25.
Le , le président élu Donald Trump annonce son intention de la nommer au poste de directrice du renseignement national au sein de sa seconde administration26.
Historique électoral
Chambre des représentants des États-Unis
Année | Tulsi Gabbard | Républicain | Libertarien |
---|---|---|---|
2012 | 80,54 % | 19,46 % | — |
2014 | 78,75 % | 18,65 % | 2,60 % |
2016 | 81,16 % | 18,84 % | — |
2018 | 77,4 % | 22,6 % | — |
Prises de position
Promouvant un désengagement américain dans la guerre civile syrienne et la fin des livraisons d'armes aux groupes rebelles, elle rencontre en Bachar el-Assad28. Elle suscite des critiques en refusant de condamner les crimes de ce dernier29. Elle met également en doute les preuves de crimes de guerre à l'encontre de Bachar el-Assad, notamment la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, en publiant un texte truffé d'erreurs factuelles, ainsi que l'attaque chimique de Douma, reprenant la propagande du régime30,31,32,33,34.
Tulsi Gabbard se fait également le relai de la propagande du Kremlin34, soutenue notamment par une agence de communication et des donateurs soutiens de Vladimir Poutine et Narendra Modi35. Elle critique les sanctions à l'encontre de la Russie, et ses déclarations sont sources de controverses, notamment lorsqu'elle partage des fausses informations issues de la propagande de guerre russe lors de l'invasion de l'Ukraine36,37.
Notes et références
Notes
- ↑ Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
Références
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source : wikipedia
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