Pierre Loti rencontre une admiratrice et lectrice du roman Aziyadé, écrit à l’auteur, sous le pseudonyme de Nour-el-Nissa.
Il s’agit en réalité d’un stratagème mis en place par trois femmes, Zennour et Nouryé Noury-Bey, deux jeunes femmes turques, filles d'un ministre du sultan Abdül-Hamid, et Marie Lera, féministe et préceptrice des deux jeunes femmes.
Un an plus tard, les trois protagonistes rencontrent Pierre Loti, voilées, et lui racontent un récit entièrement imaginé, afin que celui-ci en fasse un nouveau livre : paraît Les Désenchantées. Ce “roman des harems turcs contemporains”, selon les mots de Loti, raconte la vie et la révolte de ces femmes de la bonne société ottomane.
Le canular n'est révélé qu’en 1924, à travers un autre roman : Le Secret des Désenchantées. Le récit de Maria Lera contribue beaucoup au déclin de Loti, alors surnommé "l’idiot" des surréalistes, aux côtés du "traître" Barrès et du “policier” de France.
sources : JP D.
photo : domaine public
