4000 km, onze pays traversés…. Inès, étudiante de 24 ans, du 13 septembre au 23 décembre. Deux mois et demi de trajet en solo de la France à l’Arménie à travers les Balkans, puis un mois en Arménie avec SOS Chrétiens d’Orient. Dépassement de soi, rencontres des autres, de Dieu et d’elle-même… ce pèlerinage a renouvelé la jeune rouennaise fraîchement diplômée de l’ESCP Business School (Paris).
Elevée dans la foi catholique, l'aînée de cinq enfants prend ses distances avec l’Eglise après le divorce douloureux de ses parents. A Lille pour ses études d’éco-gestion, elle découvre à l’aumônerie la messe à la bougie du mardi soir, « les chants magnifiques, l’autel illuminé par les bougies ». Une expérience qui la conduit à renouer avec la pratique religieuse. Lors d’un séjour d’été à la maison Bernadette, à Marseille, celle qui avait « peur de ne pas être aimée, d’être oubliée » s’entend dire en confession qu’elle est « fille de Dieu et qu’Il l’aimera continuellement ».
Inès ressent le désir de vivre un projet qui la dépasse et lui ouvre des horizons. L’employeur chez qui elle a fait son stage accepte de la prendre en CDI, « partir de France, vivre une expérience humaine et de foi », le tout couplé avec « un défi sportif ». Au fil des recherches, elle découvre l’Arménie, « berceau de la civilisation chrétienne ».
Le 13 septembre à Monptellier, Inès donne le premier coup de pédale, munie de son chapelet, sa tente et son tapis de sol. En France et en Italie, elle sonne à la porte de communautés religieuses ou de paroisses qui acceptent de l’accueillir. La traversée des Alpes et ses dénivelés « de 800 à 1000 mètres parfois quotidiens » met à l’épreuve la baroudeuse qui n’a « jamais fait de vélo ». En Croatie, en pleine tempête, alors qu’Inès sent la fatigue physique et morale la gagner, elle se fait dépasser par une villageoise qui depuis sa voiture lui propose de l’héberger. Une vraie grâce pour la cycliste qui avait imploré Dieu de la secourir.
sources : JP D.
https://www.famillechretienne.fr/44161/article/je-nai-jamais-eu-peur-puisque-dieu-etait-la-4000-km-a-velo-jusquen-armenie
photo : D.R.