Le chef des catholiques latins et le chef de HTC en Syrie : « Tous ensemble » (?)
L’évêque Hanna Jallouf, chef des catholiques latins est une figure-clé de la Syrie d’aujourd’hui, un des personnages centraux des bouleversements en cours.
C’est lui qui est en contact de longue date avec les nouveaux maîtres du pouvoir, les combattants du groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), et en particulier son chef, Ahmed Al-Charaa, anciennement connu sous son nom de guerre d’Abou Mohammed Al-Joulani.
Immédiatement après la chute du régime Al-Assad, le 8 décembre, le nom d’Hanna Jallouf a circulé pour qu’il devienne le nouveau maire d’Alep. La rumeur a été démentie, mais elle a eu pour effet de donner une image d’ouverture des rebelles. Aujourd’hui, l’homme en sourit : « Nous ne sommes pas des politiques. »
A Idlib, le père Hanna Jallouf est en contact avec les rebelles, des rencontres plus organisées à partir de 2020.
Et deux ans plus tard, au mois de juin, lui et Ahmed Al-Charaa s’engagent dans une longue discussion. « Nous avons tout mis sur la table », assure-t-il : la question du retour des maisons et des biens des chrétiens de la région qui avaient été confisqués ; celle des droits réservés aux veuves et aux orphelins.
Deux jours plus tard, le chef de HTC enverra quatre de ses principaux associés pour établir une feuille de route sur les différents dossiers. Les biens et les terres seront rétrocédés dans les deux mois suivants : « Toute cette période a été fructueuse. Ce que je peux dire, c’est que le chef des rebelles tient parole », affirme Hanna Jallouf…..