» La vie est belle » : James Stewart ce soir à la télé 20h55 sur Arte

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La veille de Noël, dans la petite ville de Bedford Falls, George Bailey, désespéré, songe à mettre fin à ses jours. Alertées par plusieurs personnes qui prient pour lui, les autorités célestes envoient Clarence, un ange de seconde classe, pour lui venir en aide. Avant de descendre sur Terre, ce dernier revoit la vie de George, garçon altruiste qui, en sauvant son frère cadet Harry de la noyade, perdit l'usage d'une oreille. Plutôt que devenir architecte, il reprit la société de crédit immobilier de son père, qui aide les pauvres à accéder à la propriété.

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James Maitland Stewart, dit Jimmy Stewart, né le  à Indiana en Pennsylvanie et mort le  à Los Angeles (Californie), est un acteur et militaire américain.

Acteur emblématique du cinéma américain, il fut l'une de ses plus grandes stars et plusieurs fois nommé aux Oscars. Sa carrière aussi riche qu'éclectique a associé son nom à des films reconnus comme des chefs-d'œuvre tels que Monsieur Smith au Sénat (1939), Indiscrétions (1940), La vie est belle (1946), La Corde (1948), Winchester '73 (1950), Fenêtre sur cour (1954), L'Homme qui en savait trop (1956), Sueurs froides (1958), L'Homme qui tua Liberty Valance (1962) ou encore La Conquête de l'Ouest (1962). Il a tourné avec beaucoup des réalisateurs les plus acclamés de son temps : Alfred HitchcockFrank CapraGeorge CukorErnst LubitschAnthony MannHenry Hathaway ou John Ford.

Comme beaucoup d'acteurs de sa génération, il afficha des opinions politiques favorables aux républicains. Il fit une belle carrière militaire en s'engageant dans l'armée de l'air américaine au début de la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle il fut honoré des plus hautes distinctions. Il se retira en tant que brigadier général.

Légende de Hollywood, il reçut en 1985 un Oscar d'honneur des mains de son ami Cary Grant pour l'ensemble de sa longue carrière. Acteur ayant le plus grand nombre de films présents dans les 100 plus grands films américains de tous les temps, il est aussi classé troisième plus grand acteur du cinéma américain de tous les temps par l'American Film Institute en 1999.

Biographie

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Origine et premiers pas

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James Maitland Stewart naît à Indiana (Pennsylvanie), dans une famille d'ascendance écossaise. Il fait des études d'architecture à l'université de Princeton où il a comme camarade de classe Joshua Logan qui le convainc de rejoindre l'University Players récemment créée dans le Massachusetts. Il y rencontre d'abord Henry Fonda puis Margaret Sullavan parmi d'autres acteurs. Stewart était déjà un vétéran des théâtres de Broadway quand Hollywood lui fait signe. Il gagne l'Oscar du meilleur acteur en 1940 pour son rôle dans The Philadelphia Story, dans lequel il est la covedette de Cary Grant et Katharine Hepburn.

Stewart parle dans un style balbutiant et indécis qui est quelquefois dur à comprendre mais transpire de sincérité pour son auditoire[réf. nécessaire]. Sa carrière est donc construite autour de sa façon de jouer un personnage simple avec de bonnes valeurs morales[réf. nécessaire] (bien qu'occasionnellement il ait pu jouer les méchants). Son style hésitant donne à ses personnages un sentiment de naturel peu commun dans beaucoup des films de cette époque[réf. nécessaire]. Il tourne avec le réalisateur Frank Capra, notamment Vous ne l'emporterez pas avec vous (You Can't Take It With You1938) et Monsieur Smith au Sénat (Mr. Smith Goes to Washington1939).

Engagement dans l'armée

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Colonel de l'USAAF en 1945.

Certifié pilote privé depuis 1935 et pilote commercial depuis 1938, James Stewart s'engagea dans l'United States Army Air Forces en  avant l'attaque de Pearl Harbor. Son premier poste était basé à Moffett Field (Californie) où il était instructeur pour pilotes de bombardier, mais il tournait également dans des films ayant pour but de favoriser le recrutement de 100 000 aviateurs. Au mois d'août 1943, il est affecté à sa demande expresse au 445e Groupe de Bombardement, à la base aérienne de Sioux City (Iowa), comme premier officier en opération du 703e escadron. En décembre 1943, les B-24 Liberator du 445e rejoignent la base anglaise de Tibenham, dans le Norfolk, et sont d'emblée envoyés en mission au-dessus de l'Allemagne. En mars 1944, James Stewart est affecté au 453e Bombardiers, une unité de B-24 reconstituée après avoir été décimée. Pour redonner courage à ses pilotes, Stewart prend la tête de l'escadre au cours de plusieurs missions (vingt missions officiellement enregistrées) au-dessus des territoires occupés. Il devient chef d'état-major du 2e Groupe de Bombardement de la 8th Air Force. Stewart est promu colonel le 1, devenant l'un des rares Américains à être passé de soldat à colonel en seulement quatre ans2.

Après la guerre, il poursuit sa carrière dans l'Air Force Reserve, jusqu'à atteindre le grade de brigadier général le , devenant l'acteur le plus haut gradé de l'histoire militaire des États-Unis3. Sa dernière mission, le , est un bombardement contre des camps au Sud Viêt Nam durant la guerre du Viêt Nam4, auquel il participe comme observateur à bord d'un B-52, avant de mettre un terme à sa carrière militaire5. Parmi ses décorations, il y avait l'Air Medal, la Distinguished Flying Cross, la croix de guerre française avec palme6.

Carrière de star

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Dans La Corde d'Alfred Hitchcock.

Sa première prestation après son retour de la guerre est le rôle de George Bailey dans le film de Frank CapraLa vie est belle (1946), qui lui vaut une nomination aux Oscars.

Étant un des acteurs fétiches d'Alfred Hitchcock, il est à l'affiche dans quatre de ses films : La Corde (1948), Fenêtre sur cour (1954), L'Homme qui en savait trop (1956) et Sueurs froides (1958).

Il apparaît aussi dans beaucoup de westerns classiques, mais aussi dans Harvey (1950), dans Autopsie d'un meurtre (1959) et le rôle-titre dans The Glenn Miller Story (1953).

Par son expérience dans l'aviation, c’est ensuite pour lui un choix approprié de jouer Charles Lindbergh dans L'Odyssée de Charles Lindbergh (1957). Il apparaît également dans d'autres films d'aviation tels que Le Voyage fantastique (1951) ou Le Vol du Phénix (1965). Dans un épisode de The World at War (1974), il est l’un des anciens aviateurs interviewés à propos de sa carrière pendant la Seconde Guerre mondiale.

Plus tard dans sa carrière, Stewart essaye un léger changement de son image ; bien qu'étant toujours le héros, il commence à jouer d'une façon plus risquée, avec un côté plus dur[réf. nécessaire].

Fin de carrière

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Il est récompensé par l'American Film Institute pour l'ensemble de sa carrière en 1980 (cette organisation l'a aussi classé troisième acteur de légende) et aussi par un Oscar d'honneur pour les 50 années de ses mémorables performances en 1985. Un musée consacré à sa vie (The Jimmy Stewart Museum) est situé dans sa ville natale d'Indiana. Il y a aussi une statue érigée sur la pelouse devant le palais de Justice dans le comté d'Indiana qui lui rendit hommage le  pour célébrer son 75e anniversaire.

James Stewart meurt d'une embolie pulmonaire le lendemain de la mort de son ami Robert Mitchum, le . Il est enterré au Forest Lawn Memorial Park à Glendale (Californie).

Vie privée

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Contrairement à la plupart des acteurs, James Stewart eut une vie privée très discrète et détestait toute médiatisation.

Le  à l'âge de 41 ans, James Stewart épouse l'ancien mannequin et actrice Gloria Hatrick McLean (en). Le  naissent leurs filles jumelles, Judy Stewart et Kelly Stewart. Gloria meurt d'un cancer du poumon le .

De son premier mariage (avec Edward Beale McLean), Gloria avait eu deux fils, Ronald et Michael. James Stewart les adopte et les élève comme ses propres enfants. L'aîné, Ronald Stewart, meurt à l'âge de 24 ans le  au Viêt-Nam (porté disparu).

En 1959, de passage en Inde, James Stewart accepta, avec la complicité de son épouse Gloria, de sortir illégalement du pays la relique d'un doigt de Yéti, à la demande d'un explorateur qui s'en était emparé dans un monastère bouddhiste au Népal. Il reconnait ce fait bien plus tard7.

L'acteur connaissait quelques mots de français et on peut l'entendre en dire quelques-uns dans le film Chère Brigitte, durant lequel il fait la rencontre de l'actrice française Brigitte Bardot.

Filmographie

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Cinéma

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Nick, gentleman détective (1936)
Le Lien sacré (1939)
Monsieur Smith au Sénat (1939)
Katharine Hepburn et James Stewart dans Indiscrétions (1940)
Winchester '73 (1950)
L'Appât (1953)
Fenêtre sur cour (1954)
Plan poitrine d'un homme grand qui tient les mains d'une femme plus petite contre sa poitrine, elle penche la tête d'un air triste sans le regarder
James Stewart et Kim Novak dans Sueurs froides (1958)
James Stewart en 1983

Années 1930

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Années 1940

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Années 1950

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Télévision

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Documentaire

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Distinctions

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Distinctions aux États-Unis

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pour le rôle de Mike Connor dans Indiscrétions (The Philadelphia Story).
  • 1985 – Oscar d'honneur
pour cinquante années de performances mémorables, pour sa grande attitude devant et derrière l'écran, avec le respect et l'affection de ses collègues (remis par Cary Grant)
pour l'ensemble de sa carrière dans l'industrie cinématographique.
pour le rôle de Billy Jim Hawkins dans Hawkins.
Liste des récompenses de James Stewart (awards)
 
Award Wins Nominations
Academy Award 1 5
BAFTA Award 0 2
Golden Globe Award 1 3

Voix françaises

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Roger Tréville fut la voix française régulière de James Stewart. D'autres comédiens tels que Roger Till, René Arrieu ou encore Marc Cassot ont eu l'occasion de doubler l'acteur américain à plusieurs reprises.

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Liste des voix françaises de James Stewart

 

Notes et références

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  1.  Smith 2005p. 165.
  2.  Smith 2005p. 16.
  3.  Smith 2005p. 16, 199, 273.
  4.  Site de télé star, article « James Stewart : la star a espionné ses amis acteurs pour le compte du FBI… » [archive]
  5.  Site History.net, page « Mr. Stewart Goes to Vietnam » [archive]
  6.  (en-US) « Jimmy Stewart: True American Patriot [archive] », sur www.afrc.af.mil (consulté le )
  7.  David Ramasseul, « Quand les États-Unis interdisaient la chasse au Yéti [archive] », sur parismatch.com.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jonathan Coe, James Stewart, une biographie de l'Amérique, Cahiers du Cinéma, 
  • Alain Berenboom, Le Goût amer de l'Amérique, éditions Bernard Pascuito, 2006.
  • Starr Smith, Jimmy Stewart: Bomber Pilot, St. Paul, Minnesota, Zenith Press,  (ISBN 076032199Xlire en ligne [archive])

Liens externes

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