L’organisation djihadiste Hayat Tharir al-Sham (HTS) (minimum 50 000 hommes) a donc pris la deuxième ville de Syrie et se répand dans la zone sunnite avec ses alliés d’al-Qaïda dont il avait officiellement " divorcé à l’amiable " divorce de façade, approuvé à l’époque par Ayman al-Zahawiri, le chef d’al-Qaïda, afin de pouvoir bénéficier d’un soutien occidental , qu'il n'a pas eu .
Dès le début de la guerre civile, ces djihadistes ont été équipées par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, la France et les Etats-Unis, les pays qui fournissaient des armes aux coalitions rebelles.
Aujourd’hui, c'est Ankara qui a dû leur fournir de quoi lancer l’offensive – au vu de son ampleur et de sa coordination avec les rebelles pro-turcs arrivés par l’Est, depuis al-Bab, que la Turquie est derrière cette action.
Le grand jeu régional : Israël détruit le Hezbollah, les forces du Hezbollah quittent donc Alep pour rentrer au Sud-Liban. Parallèlement, la logistique iranienne est décapitée par les frappes israéliennes en Syrie. Les Russes, eux, sont occupés en Ukraine. Les Turcs profitent de cette faiblesse en lançant le HTS, pour construire une zone tampon entre Idleb et l’Irak éliminant les Kurdes au passage, et créer une république du Nord-Syrie sur le modèle de Chypre-Nord. Dans ce schéma, il lui faut Alep, capitale du Nord-Syrien….
sources : JP D. , Fabrice Balanche, ETX Studio
photo : D.R.