La 1ère réunion du Collectif Arménie Diaspora : OTC
¨Pachinian adresse une fin de non-recevoir aux exigences de Bakou
Trop, c’est trop ! semble enfin dire le premier ministre arménien Nikol Pachinian, face à la surenchère de conditions que pose l’Azerbaïdjan à l’Arménie en vue de la signature d’un traité de paix durable et global en négociations depuis deux ans. Le dirigeant arménien a ainsi adressé une fin de non-recevoir jeudi 19 décembre aux demandes toujours plus insistantes et nombreuses de l’Azerbaïdjan, qu’il s’agisse du changement de la Constitution arménienne ou de l’arrêt d’achat d’armes à l’étranger, en passant par le retour des citoyens azéris qui résidaient jusqu’en 1989 en Arménie alors soviétique, en accusant Bakou d’afficher des revendications territoriales sur l’Arménie.
Pachinian était invité par l’agence de presse arménienne officielle Armenpress à commenter les multiples conditions réitérées par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev pour signer un accord de paix arméno-azéri, au détour d’une interview accordée à une chaine d’Etat russe mercredi 18 décembre. Au nombre de ces conditions, le changement de la Constitution arménienne dont Bakou affirme qu’elle renferme des revendications sur le Nagorno-Karabakh dont l’armée azerbaïdjanaise a repris le contrôle fin septembre 2023. Pachinian a une fois encore invoqué la décision de septembre de la Cour constitutionnelle d’Arménie réfutant de telles allégations. Il indiquait que c’était Bakou qui, de fait, avait des revendications sur le territoire internationalement reconnu de l’Arménie, en mettant en avant l’utilisation récurrente par Aliev’ du terme ‘Azerbaïdjan occidental » pour désigner en tout ou partie de son territoire, l’Arménie actuelle. “Il est évident qu’en invoquant ce soi disant ‘Azerbaijan occidental’, les autorités azéries entendent éluder leurs propres revendications territoriales sur l’Arménie qui sont inscrites dans dans la Constitution de l’Azerbaïdjan”, a ajouté le dirigeant arménien.
Aliev a par ailleurs une fois encore exigé mercredi que Erevan garantisse le retour des Azerbaïdjanais qui vivaient en Arménie soviétique jusqu’à la fin des années 1980. Il s’est bien gardé en revanche d’évoquer le droit au retour de la population arménienne autochtone du Karabakh qui avait fui la région sous la pression de l’offensive militaire azérie des 19-20 septembre 2023, et moins encore de celui des Arméniens qui avaient été chassés à coups de pogromes, de 1988 à 1990 de Bakou et des autres villes de l’Azerbaïdjan, notamment dans la région de Gandja (ex-Elizabetpol), dans le prolongement du Karabakh au nord qui était peuplée comme lui d’Arméniens depuis la plus antiquité. Aliev a aussi affirmé que les acquisitions persistantes d’armes par Erevan constituaient une menace à la sécurité de son pays et devaient pour cette raison cesser. “Nous nous procurons des armes uniquement pour défendre les frontières et l’intégrité territoriale de l’Arménie”, a répliqué Pachinian. “Je puis assurer que l’Arménie n’a aucunement l’intention, l’objectif ou quelque plan en vue d’attaquer l’Azerbaïdjan ou de mener des actions provocatives et n’empruntera pas cette voie. Si l’Azerbaïdjan n’a pas l’intention d’attaquer l”Arménie, alors la probabilité d’une escalade dans la région est égale à zéro”, a ajouté le premier ministre arménien.
Les responsables arméniens avaient fait part cette année de leurs inquiétudes quant à la préparation par Bakou d’une autre agression militaire contre l’Arménie après la tenue dans la capitale azérie du sommet mondial onusien de la COP29 sur le climat du 11 au 24 novembre. Le gouvernement de Pachinian avait alors cherché à empêcher une telle éventualité en appelant à intensifier les négociations en vue d’un accord de paix bilatéral. Aliyev avait confirmé que les deux parties étaient tombées d’accord sur 15 des 17 articles du traité de paix en préparation mais il avait mis l’accent sur les deux articles en suspens présentés par Bakou ; les parties s’engageraient à retirer les procédures judiciaires qu’elles avaient engagées l’une contre l’autre devant les tribunaux internationaux et à interdire la présence d’observateurs ou de troupes de tierces parties sur la frontière arméno-azerbaïdjanaise.
La partie azerbaïdjanaise vise, par cet article, à obtenir de l’Arménie qu’elle renonce à la mission d’observation civile de l’UE dont elle avait obtenu le déploiement par Bruxelles le long de la frontière arméno-azérie, côté arménien. Pachinian a émis des réserves concernant ces deux exigences. En particulier, il a réaffirmé que les observateurs ne quitteraient les sections de la frontière que si elles avaient fait préalablement l’objet d’une démarcation en bonne et due forme par les commissions ad hoc arménienne et azérie. A ce jour, seule une petite section, sur une frontière longue de plus de 1 000 kilomètres, a été délimitée et démarquée, au terme d’un processus qui avait suscité un vent de fronde contre le gouvernement de Pachinian en Arménie.
NAM ( Nouvelles d'Arménie)
20 décembre 2024
Pachinian – Si l’Azerbaïdjan n’a pas l’intention d’attaquer l’Arménie, la probabilité d’une escalade dans la région est nulle
Armenpress : Monsieur le Premier ministre, dans une interview accordée à un média russe, le président azerbaïdjanais a confirmé que 15 des 17 articles du traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan avaient été approuvés, et que l’une des questions non résolues concernait le non-déploiement de forces de pays tiers le long de la frontière et l’autre le retrait des poursuites judiciaires engagées l’une contre l’autre devant les tribunaux internationaux. Quelle est la position de la République d’Arménie à cet égard ?
Premier ministre Pachinian : Nous continuons à participer de manière constructive aux discussions autour du traité de paix avec l’Azerbaïdjan. Nous avons transmis à l’Azerbaïdjan des propositions sur les deux articles en suspens du traité de paix depuis plus d’un mois et nous n’avons pas encore reçu de réponse. Nous proposons l’article sur le non-déploiement de forces de pays tiers pour couvrir les parties délimitées de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et c’est logique, car dans ces parties, le risque d’escalade diminue considérablement, voire se minimise. Par conséquent, après la délimitation complète, il n’y aura plus besoin de la présence d’une force tierce dans aucune partie de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et la République d’Arménie propose cette logique. En ce qui concerne le retrait des poursuites intentées les uns contre les autres, une fois le traité de paix signé, c’est logique, donc l’idée est acceptable pour nous. Il y a ici deux nuances : d’une part, il faut qu’il y ait une perspective compréhensible de résolution bilatérale des questions humanitaires individuelles actuellement en discussion dans les tribunaux internationaux ; d’autre part, il doit être clair qu’après avoir retiré les différends sur les plateformes internationales concernant d’autres questions, les parties ne doivent pas mettre en avant les mêmes questions à l’ordre du jour des relations bilatérales et en faire une source d’escalade durable.
Armenpress : Que voulez-vous dire ?
Premier ministre Pachinian : Je veux dire que nous ne devons pas seulement renoncer à la résolution des conflits par les tribunaux internationaux, mais aussi à la résolution des conflits eux-mêmes. Nous sommes prêts à suivre cette voie. À ce stade, nous recherchons également des solutions dans le cadre de questions humanitaires individuelles.
Armenpress : Dans la même interview, le président azerbaïdjanais a de nouveau évoqué la question du changement de la Constitution arménienne, affirmant une fois de plus qu’elle contient des revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan.
Premier ministre Pachinian : J’ai eu plusieurs occasions d’aborder ce sujet, et je trouve nécessaire de souligner que s’il s’agit d’une préoccupation sincère exprimée par l’Azerbaïdjan, tout est là pour considérer que ces préoccupations sont dissipées. Pourquoi ? Parce que les allégations selon lesquelles la Constitution de la République d’Arménie contient des revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan sont basées sur l’argument selon lequel le préambule de notre Constitution contient une référence générale à la Déclaration d’indépendance, qui à son tour mentionne le Haut-Karabakh. Dans sa décision du 26 septembre 2024, la Cour constitutionnelle d’Arménie a constaté que la référence à la Déclaration d’indépendance dans le préambule de la Constitution concerne exclusivement les articles de la déclaration qui ont acquis une stipulation littérale dans les articles de la Constitution. Il n’y a aucune mention directe ou indirecte du Haut-Karabakh dans aucun article de la Constitution de la République d’Arménie. Si l’on devait accepter le contenu de la Constitution tel que l’interprète l’Azerbaïdjan, on pourrait se demander pourquoi le Karabakh n’a pas participé au référendum constitutionnel de 1995, pourquoi les bureaux de vote n’ont pas été ouverts et pourquoi le peuple n’a pas voté sur la Constitution. On peut en dire autant des élections présidentielles et parlementaires qui ont suivi en Arménie. En outre, si l’interprétation azerbaïdjanaise de la Constitution arménienne était exacte, la reconnaissance de nos frères et sœurs du Karabakh comme réfugiés par l’Arménie aurait été impossible.
Armenpress : Vous avez déclaré que l’Arménie craignait que la Constitution de l’Azerbaïdjan elle-même contienne des revendications territoriales à son encontre.
Premier ministre Pachinian : En effet, et cette préoccupation se fonde sur le fait que le préambule de la Constitution azerbaïdjanaise contient une référence à la Loi constitutionnelle adoptée par le Parlement azerbaïdjanais le 18 octobre 1991. À son tour, la Loi constitutionnelle fait référence à la Déclaration d’indépendance de la Première République d’Azerbaïdjan adoptée le 28 mai 1918, qui stipule que la Première République d’Azerbaïdjan comprend la Transcaucasie orientale et méridionale. En novembre 1919, la République d’Azerbaïdjan a présenté à l’Entente sa carte administrative, selon laquelle l’Azerbaïdjan comprenait l’intégralité des provinces de Syunik et de Vayots Dzor d’Arménie ainsi que des parties des provinces d’Ararat, d’Armavir, de Gegharkunik, de Tavush, de Lori et de Shirak d’Arménie, soit environ 60 pour cent du territoire de la République d’Arménie. Ainsi, la Constitution de l’Azerbaïdjan contient des revendications territoriales contre la République d’Arménie. Mais nous ne posons pas la question de la modification de la Constitution de l’Azerbaïdjan pour deux raisons. Tout d’abord, cela conduirait à une impasse dans le processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Ensuite, la partie du traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui a été signée contient un article qui stipule que les parties ne peuvent pas invoquer leur législation nationale pour justifier la non-application du traité de paix. Un autre article de la partie du traité de paix stipule que les parties reconnaissent l’intégrité territoriale de l’autre, n’ont pas de revendications territoriales l’une envers l’autre et s’engagent à ne pas formuler de telles revendications à l’avenir.
Armenpress : Vous voulez dire que les inquiétudes concernant la Constitution ne doivent pas être la raison pour ne pas signer le traité de paix, mais que la signature du traité de paix elle-même dissipera ces inquiétudes ?
Premier ministre Pachinian : Absolument. Et si nous abordons la question du point de vue de la législation de la République d’Arménie, selon nos lois, le traité de paix doit être ratifié par l’Assemblée nationale après sa signature. Avant cela, le gouvernement doit soumettre le traité à la Cour constitutionnelle pour vérifier sa conformité avec la Constitution de la République d’Arménie. Si la Cour constitutionnelle décide que le texte du traité de paix n’est pas conforme à la Constitution, bien qu’une telle évolution soit moins probable après la décision du 26 septembre 2024, il s’avérera que les arguments de l’Azerbaïdjan dans cette affaire sont corrects et l’Arménie devra faire un choix entre certains articles de la Constitution et le traité de paix. Mais si la Cour constitutionnelle décide que le texte du traité de paix est conforme à la Constitution de l’Arménie, il passera le processus de ratification dans notre parlement. Et selon le paragraphe 3 de l’article 5 de la Constitution arménienne, en cas de conflit entre les normes des traités internationaux ratifiés par la République d’Arménie et celles des lois, les normes des traités internationaux s’appliquent. Ainsi, après ratification par le parlement, le traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan aura force de loi supérieure aux lois et autres actes juridiques normatifs de l’Arménie, et la question des revendications territoriales sera définitivement close. La même chose se produira en Azerbaïdjan. En d’autres termes, c’est la signature du traité de paix qui dissipera pratiquement les inquiétudes de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, notamment en ce qui concerne les constitutions.
Armenpress : Et quelle est la position de l’Arménie sur l’idée de dissoudre le Groupe de Minsk de l’OSCE ?
Premier ministre Pachinian : Constructive. Nous comprenons la position selon laquelle, s’il n’y a pas de conflit, à quoi sert l’existence d’un format de résolution des conflits. Mais nous voulons aussi être convaincus que l’Azerbaïdjan aborde cette question dans la même logique et que, par exemple, son objectif en développant le récit de ce qu’on appelle l’Azerbaïdjan occidental n’est pas de s’engager dans une politique agressive contre le territoire de la République d’Arménie.
Armenpress : Mais l’Azerbaïdjan affirme qu’en agissant ainsi, il ne formule aucune revendication territoriale à l’encontre de l’Arménie, qu’il s’agit du droit des réfugiés au retour et qu’il appelle le gouvernement arménien à respecter ce droit.
Premier ministre Pachinian : Il est évident que Bakou, avec son discours sur le soi-disant Azerbaïdjan occidental, veut concrétiser ses revendications territoriales contre la République d’Arménie, qui, comme je l’ai montré plus haut, sont inscrites dans la Constitution azerbaïdjanaise. Si ce n’est pas le cas et si nous nous trompons dans nos perceptions, alors par Azerbaïdjan occidental il faut comprendre les régions de Gazakh, Tovouz, Aghstafa, Gadabay, Dashkesan, Kelbadjar, Lachin, Kubatlu et Zanguelan de la République d’Azerbaïdjan. Par conséquent, le retour des habitants de ces régions est une affaire intérieure de l’Azerbaïdjan, et le gouvernement arménien n’a rien à voir avec cela, ni à discuter ici, en dehors des questions qu’il discute déjà avec l’Azerbaïdjan. Je veux dire l’établissement de relations normales qui assureraient, entre autres, la sécurité des frontières occidentales de l’Azerbaïdjan et orientales de l’Arménie.
Armenpress : L’Azerbaïdjan accuse l’Arménie d’acquérir des armes non défensives et affirme que l’Arménie ne résistera pas à une course aux armements avec elle.
Premier ministre Pachinian : L’Arménie ne mène pas de course aux armements avec un quelconque pays. Nous achetons des armes uniquement pour défendre nos frontières et notre intégrité territoriale, c’est-à-dire à des fins défensives. Et nos objectifs sont clairs. On nous dit que les armes défensives doivent être achetées à des fins défensives. Mais il est impossible d’organiser la défense uniquement avec des armes défensives. Par exemple, si l’Arménie disposait de moyens de défense aérienne et de guerre électronique très modernes, comment se défendrait-elle en cas d’attaque terrestre ? Bien sûr avec de l’artillerie, bien sûr avec des missiles, bien sûr avec d’autres moyens de frappe. L’Azerbaïdjan acquiert également des armes non défensives. Cela signifie-t-il qu’il mène une politique de revanchard ?
Armenpress : L’Azerbaïdjan tente de manière générale de faire de l’acquisition d’armes par l’Arménie un sujet à l’ordre du jour.
Premier ministre Pashinyan : Selon toutes les normes internationales, la République d’Arménie a le droit d’avoir des forces armées et le devoir de protéger ses propres citoyens, y compris contre d’éventuelles menaces extérieures. La réforme de l’armée est notre droit légitime. Est-ce une menace pour l’Azerbaïdjan ? Non. Car nous avons clairement reconnu et reconnaissons l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le territoire de l’Azerbaïdjan soviétique et nous espérons que l’Azerbaïdjan, comme nous, sans laisser de place à des interprétations erronées, reconnaîtra l’intégrité territoriale de la République d’Arménie, conformément à nos accords, et s’abstiendra de toute politique de menaces. L’Azerbaïdjan fait des déclarations menaçantes à l’encontre de la République d’Arménie pratiquement tous les jours. Dans de telles conditions, notre réaction est même critiquée en interne, car nous disons que nous n’avons même pas pour objectif de restituer militairement les plus de 200 kilomètres carrés de notre territoire souverain qui sont actuellement occupés, car les solutions institutionnelles trouvées dans la question de la délimitation nous permettent de résoudre cette question de manière pacifique et négociée. Dans ce contexte, nous avons même proposé à l’Azerbaïdjan de créer un mécanisme bilatéral de contrôle mutuel des armements. Mais l’Azerbaïdjan n’a pas encore réagi, alors que la différence entre les budgets militaires de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan est de trois fois en faveur de l’Azerbaïdjan. Nous accuser d’acquérir des armements dans de telles conditions n’est pas juste, c’est le moins que l’on puisse dire.
Armenpress : Et comment évaluez-vous le risque d’une nouvelle escalade dans la région ?
Premier ministre Pachinian : Je peux garantir que l’Arménie n’a ni l’intention, ni le but, ni le projet d’attaquer l’Azerbaïdjan ou de mener des actions provocatrices contre lui, et qu’elle ne suivra pas cette voie. Si l’Azerbaïdjan n’a pas non plus l’intention d’attaquer l’Arménie, alors la probabilité d’une escalade dans la région est nulle.
Monsieur le Premier ministre, le processus de délimitation va-t-il se poursuivre ? Si oui, dans quelle section ?
Premier ministre Pachinian : Les règlements des commissions de délimitation ont été ratifiés en Arménie et en Azerbaïdjan, ce qui signifie que le processus de délimitation doit se poursuivre. Je pense que les commissions de délimitation se réuniront bientôt pour discuter de la section dans laquelle la délimitation doit se poursuivre. Nous sommes également prêts à travailler de manière constructive sur cette question.
Armenpress : Et qu’en est-il de la question des connexions régionales ? L’Azerbaïdjan continue de développer son récit d’un soi-disant corridor.
Premier ministre Pachinian : Nous estimons avoir trouvé une solution pour la réouverture de la liaison ferroviaire, qui soit pleinement acceptable pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Nous avons transmis cette proposition par écrit à l’Azerbaïdjan et nous attendons sa réponse positive. Lorsque cette réponse se produira, il faudra rapidement signer un accord et commencer la construction de la ligne ferroviaire.
NAM ( Nouvelles d'Arménie)
19 décembre 2024
Aliev pose de nouvelles conditions à l’Arménie et met en garde La France et l’UE
Dans une interview accordée à une chaîne de télévision publique russe et rendue publique mercredi 18 décembre., le président d’Azerbaïdjan Ilham Aliev a menacé la France et l’Union européenne pour ce qu’il a appelé leur posture pro-arménienne, et s’est vanté que l’Arménie n’a aucune chance contre les capacités des forces armées azerbaïdjanaises.
Le dirigeant azerbaïdjanais a d’abord énuméré de nombreuses conditions préalables à la signature d’un accord de paix avec l’Arménie.
Il a réaffirmé que l’Arménie devait non seulement modifier sa constitution, mais aussi assurer le retour des Azerbaïdjanais qui vivaient dans le pays jusqu’à la fin des années 1980, cesser d’acheter des armes et accepter de dissoudre le groupe de Minsk de l’OSCE sur le Haut-Karabakh. Il a confirmé que deux autres demandes constituaient les derniers points de friction dans les négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sur un traité de paix bilatéral.
Bakou souhaite ajouter au projet de traité des clauses exigeant que les deux parties abandonnent les poursuites internationales engagées l’une contre l’autre et interdisant la présence d’observateurs ou de troupes tierces à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Il a déclaré que son gouvernement a terminé ce qu’il a appelé une « évaluation des dommages », affirmant que l’ »occupation » de l’Azerbaïdjan par l’Arménie a entraîné plus de 150 milliards de dollars de dommages. « Je pense que s’abstenir de poursuites mutuelles serait mutuellement acceptable », a déclaré Aliyev.
« L’autre article concerne le non-déploiement de représentants d’autres pays à notre frontière. Pourquoi est-ce important pour nous ? Parce que, sous le couvert de soi-disant observateurs européens, une infrastructure de l’OTAN a été créée du côté arménien de la frontière avec nous », a déclaré Aliyev.
Il a déclaré que bien qu’il y ait eu un accord selon lequel 40 moniteurs seraient déployés pendant deux mois, la mission de l’UE a été prolongée sans le consentement de Bakou. Aliyev s’est plaint qu’il y a 200 observateurs actuellement stationnés du côté arménien de la frontière entre les deux pays.
« Cette mission s’est transformée en une mission de l’OTAN, car des représentants du Canada l’ont également rejointe. C’est donc le deuxième article sur lequel nous devons parvenir à un accord », a déclaré Aliyev à Rossiyan Segondya.
Dans un second temps, il s’en est pris à l’Occident pour « l’armement de l’Arménie », faisant probablement référence à un accord de coopération militaire entre la France et l’Arménie, qui a pris de l’ampleur cette semaine et Paris et Erevan ont tenu d’autres pourparlers, au cours desquels ils se sont engagés à renforcer ces liens, la France réaffirmant son engagement à aider aux capacités de défense de l’Arménie.
« Le traité de paix et l’armement simultané de l’Arménie contre nous sont deux cours incompatibles. Après tout, nous avons en fait fait de grands progrès avec le traité de paix », a déclaré Aliev.
Il a également déclaré que la « mégalomanie » du président français Emmanuel Macron a entraîné une forte détérioration des relations entre Bakou et Paris.
« Nous avons activement coopéré, de nombreuses entreprises françaises ont travaillé ici. Nos villes sont devenues des villes sœurs avec 13 villes françaises. Mais ces ambitions exorbitantes et la mégalomanie infondée du gouvernement Macron, en fait, ont jeté tout cela dans un abîme », a déclaré Aliyev, affirmant que « la France fait tout pour discréditer l’Azerbaïdjan ». Le président azerbaïdjanais s’est vanté de l’augmentation du budget de défense de l’Azerbaïdjan à 5 milliards de dollars et a averti que l’Arménie n’avait aucune chance contre les forces armées de son pays, malgré le soutien de la France et des États-Unis, qui, en fait, n’ont pas fourni d’aide militaire à l’Arménie.
« Notre budget militaire pour 2025 sera record. C’est environ cinq milliards de dollars », a déclaré le président Ilham Aliyev lors de son entretien avec Dmitry Kiselev, directeur général de l’agence de presse internationale « Rossiya Segodnya », rapporte l’APA.
« L’Arménie n’aura aucune chance dans la course aux armements avec nous, malgré le fait qu’elle obtient la plupart des armes de l’Occident gratuitement ou en prêt, ce qui, bien sûr, sera radié », a déclaré Aliyev.
« Ils [l’Arménie] ne devraient pas oublier les résultats de la deuxième guerre du Karabakh et de l’opération antiterroriste de septembre 2023. Ils devraient également se rendre compte que malgré le soutien maximal du régime de Macron, ainsi que des États-Unis Département d’État, s’ils planifient une autre provocation contre nous ici sur le terrain, personne ne les aidera », a déclaré Aliev, ajoutant que ni la France ni les États-Unis n’ont aidé l’Arménie pendant la guerre de 2020.
NAM ( Nouvelles d'Arménie)
20 décembre 2024
DECRYPTAGE : Réponse urgente de Nikol Pashinyan à Ilham Aliyev : Que se passe-t-il en coulisses ? par Hakob Badalyan
« Je peux garantir que l’Arménie n’a ni intention, ni objectif, ni plan d’attaquer l’Azerbaïdjan ou de mener des actions provocatrices, et n’empruntera pas cette voie. Si l’Azerbaïdjan n’a pas l’intention d’attaquer l’Arménie, alors la probabilité d’une escalade dans la région est nulle. »
C’est avec cette déclaration que le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a réagi aux propos du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, exprimés lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision russe. Dans cet entretien, Aliyev a repris ses accusations habituelles contre l’Arménie, formulant une série d’exigences politiques déjà maintes fois entendues.
La réponse de Nikol Pashinyan, formulée rapidement dans une interview accordée à l’agence de presse Armenpress, n’apporte certes rien de nouveau sur le fond. Elle reprend les arguments déjà avancés par Erevan face aux déclarations répétées de Bakou. Mais c’est la forme et le timing de cette intervention qui retiennent l’attention.
Une riposte immédiate
La rapidité avec laquelle le chef du gouvernement arménien a répondu à Ilham Aliyev révèle une certaine urgence, voire une inquiétude palpable. En réagissant point par point et sans tarder, Pashinyan semble vouloir désamorcer d’éventuelles tensions et éviter que les accusations azerbaïdjanaises ne prennent de l’ampleur sur la scène internationale.
Cette approche témoigne également de la perception d’un « danger réel ». Le Premier ministre ne se contente pas de rejeter les accusations : il insiste sur le fait que si l’Azerbaïdjan n’a pas l’intention d’agir militairement, le risque d’escalade devient nul. Une manière implicite de rappeler qu’une éventuelle détérioration de la situation ne saurait être imputée à l’Arménie.
Une impasse inquiétante
Cependant, ce ballet diplomatique, où chaque camp répète inlassablement ses positions, illustre l’enlisement du processus de paix. Si les accusations et les réponses restent figées, le dialogue entre les deux parties risque de se réduire à une mécanique sans réelle substance.
Cette stagnation est d’autant plus préoccupante qu’elle constitue un terrain fertile pour l’escalade. Certes, elle n’est pas une cause directe de conflit, mais elle en crée les conditions préalables. Pashinyan lui-même, bien que prompt à répondre, semble conscient que cette dynamique ne suffira pas à désamorcer durablement les tensions.
Un tournant nécessaire
Pour sortir de cette impasse, il est clair qu’un nouveau cadre de négociation s’impose, loin des échanges d’accusations stériles. La répétition des mêmes arguments de part et d’autre ne fait qu’accentuer la méfiance et alourdir le climat.
L’interview de Nikol Pashinyan, bien qu’utile pour marquer la position de l’Arménie, illustre également les limites actuelles de la diplomatie arméno-azerbaïdjanaise. Une révision en profondeur des approches s’avère indispensable pour éviter que cette impasse ne dégénère en conflit ouvert.
Hakob Badalyan
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EUROPE – FRANCE
Nor Haratch
18 décembre 2024
PARIS – Suren Papikian a été reçu par Sébastien Lecornu
Dans le cadre de sa visite de travail en France le 17 décembre, le ministre de la Défense de la République d’Arménie, Souren Papikian, a rencontré le ministre des Armées de la France, Sébastien Lecornu.
La rencontre a été précédée d’une cérémonie officielle d’accueil avec la participation d’une garde d’honneur. Les hymnes nationaux des deux pays ont été interprétés.
Au début de la réunion, le ministre de la Défense arménien, Souren Papikian, a exprimé ses condoléances concernant les victimes du cyclone dans l’océan Indien sur l’île française de Mayotte et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Lors de la réunion, les parties ont discuté des aspects actuels de la coopération entre l’Arménie et la France dans le domaine de la défense.
Souren Papikian a souligné l’importance du respect scrupuleux des accords précédemment conclus avec Sébastien Lecornu, ainsi que des nouveaux accords qui seront conclus au cours de cette rencontre.
Les deux parties ont réaffirmé que leur coopération repose sur des principes institutionnels et de long terme.
Sébastien Lecornu, a confirmé sa volonté de développer davantage cette coopération. ■
Éditorial
La première réunion du Collectif Arménie-Diaspora
18/12/2024
Nor Haratch
18 décembre 2024
Von der Leyen annonce une aide supplémentaire d’un milliard d’euros à la Turquie pour les réfugiés syriens
L’Union européenne va débloquer un milliard d’euros supplémentaire en 2024 afin de soutenir l’aide aux réfugiés en Turquie, a annoncé mardi 17 décembre à Ankara la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
« Ce milliard d’euros servira principalement à financer des services essentiels comme les soins de santé et l’éducation des réfugiés présents en Turquie. Il contribuera également à la gestion des migrations et des frontières, y compris au retour volontaire des réfugiés syriens », a précisé Mme Von der Leyen. Elle a ajouté que cette enveloppe pourra être ajustée en fonction de l’évolution des besoins sur le terrain, notamment en Syrie.
Depuis 2016, l’Union européenne a alloué près de 10 milliards d’euros pour soutenir plus de trois millions de réfugiés vivant en Turquie ( près de 5 millions selon la partie turque), en grande majorité des Syriens, a rappelé la présidente de la Commission.
Ce soutien financier s’inscrit dans le cadre de l’accord migratoire controversé conclu en 2016 entre Ankara et l’Union européenne. Aux termes de cet accord, la Turquie s’engage à contrôler les flux migratoires et à limiter les passages clandestins, en échange d’une assistance financière de la part de l’Union européenne.
Confrontées à un sentiment anti-syrien croissant au sein de leur population, les autorités turques misent sur une amélioration de la situation en Syrie, espérant favoriser le retour d’une partie des réfugiés sur leur territoire d’origine.
* * *
Alors que, notamment depuis les récents développements en Syrie, la presse turque – en particulier celle proche du pouvoir – s’efforce chaque jour de présenter l’accueil des réfugiés syriens comme fondé sur des principes humanitaires, cette nouvelle aide de l’Union européenne, à l’instar des précédentes, met en lumière que cette démarche dépasse largement les seules considérations «humanitaires». ■
Nor Haratch
18 décembre 2024
BRUXELLES – Le ministre français des Affaires étrangères appelle l’Union européenne à renforcer ses relations avec l’Arménie
Le 16 décembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé les pays de l’Union européenne à développer leurs relations avec l’Arménie lors d’une conférence de presse.
« « J’appelle l’Union européenne à approfondir ses relations avec ce pays auquel la France est profondément attachée. Nous devons à nouveau fournir à l’Arménie tout le soutien auquel elle a droit et sur lequel elle peut compter », a souligné le ministre français.
Notons également que quelques jours avant cet appel, des représentants de l’État-Major italien ont signé en Arménie le plan 2025 du partenariat de défense entre l’Arménie et l’Italie. Par ailleurs, il y a quelques mois, le programme annuel de coopération militaire entre les deux pays avait été signé à Rome. ■
NAM ( Nouvelles d'Arménie)
19 décembre 2024
Zelensky contre un éventuel transit de gaz russe acheté par l’Azerbaïdjan vers l’UE
Volodymyr Zelensky s’est prononcé jeudi contre un éventuel mécanisme de transit de gaz russe acheté par l’Azerbaïdjan vers l’Union européenne, une option envisagée depuis plusieurs
mois pour remplacer à partir de fin décembre la fin des livraisons de gaz russe via l’Ukraine.
« Nous ne voulons pas jouer à des jeux. Si c’est un autre pays qui reçoit du gaz russe et qui transite ensuite ce gaz, cela revient à continuer à gagner de
l’argent sur cette guerre et à transférer de l’argent à la Russie », a expliqué le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Volodymyr Zelensky, qui appelle régulièrement à des sanctions plus fortes contre le secteur énergétique russe, a toutefois entrouvert la porte à un cas bien précis.
« Si un pays européen est prêt à recevoir du gaz et à ne pas verser cet argent à la Russie jusqu’à la fin de la guerre, alors nous pouvons réfléchir », a-t-il dit.
Ces dernières semaines, la Slovaquie et la Hongrie, très dépendantes du gaz russe, se sont plaintes de voir le robinet être complètement coupé au 31 décembre, sans réelles alternatives immédiates crédibles.
L’Ukraine avait annoncé dans l’été qu’elle ne renouvellerait pas le contrat la liant jusqu’à la fin de l’année à Moscou pour faire transiter le gaz russe vers l’Europe via son réseau étendu de gazoducs.
Ce contrat, signé entre Kiev et Moscou en 2019, était jusque-là resté en vigueur malgré la guerre, profitant financièrement aux deux camps.
La décision de Kiev avait été déplorée par le Kremlin, amenant également son lot d’incertitudes pour les pays européens, historiquement importateurs de gaz russe malgré leurs efforts pour s’en affranchir depuis 2022.
Depuis cet été, des discussions étaient en cours entre l’Ukraine, l’Union européenne et l’Azerbaïdjan pour que Bakou achète le gaz russe avant de le revendre aux Européens, le faisant transiter par le territoire ukrainien.
« Il n’y aura pas » de nouveau contrat, a toutefois confirmé jeudi le président russe Vladimir Poutine, lors de sa grande conférence de presseannuelle. Avant d’assurer, malgré les pertes financières: « Nous survivrons, (le géant gazier russe) Gazprom survivra. »
Depuis le sabotage du gazoduc Nord Stream en septembre 2022 en mer Baltique, la Russie envoie son gaz vers l’Europe par deux routes: le réseau ukrainien donc, mais aussi le gazoduc TurkStream, et son prolongement, Balkan Stream.
Le transit de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine a toutefois chuté de près des deux tiers par rapport à 2021 pour atteindre 14,65 milliards de m3 en 2023, soit un peu moins de la moitié des exportations totales de gaz russe vers l’Europe, selon des chiffres officiels.
Bruxelles (Belgique), 19 déc 2024 (AFP) –
ARMENPRESS
19 décembre 2024
Le chef de cabinet du Premier ministre et l'ambassadeur des Pays-Bas discutent de la coopération entre l'Arménie et l'UE
EREVAN, 19 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Le chef de cabinet du Premier ministre de la République d'Arménie Arayik Harutyunyan a rencontré l'ambassadrice des Pays-Bas en Arménie Marieke Harriet Monroy-Winter.
Selon un compte-rendu publié par le cabinet du Premier ministre, les interlocuteurs ont souligné l'importance de développer de manière cohérente les relations entre l'Arménie et les Pays-Bas dans divers domaines, y compris la promotion des réformes démocratiques en Arménie.
Dans ce contexte, ils ont discuté des questions liées à l'agenda de la coopération bilatérale. Lors de la réunion, des réflexions ont été échangées sur la coopération entre l'Arménie et l'Union européenne, ainsi que sur d'autres sujets d'importance régionale.
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ARMENPRESS
19 décembre 2024
Le Parlement européen adopte une résolution condamnant l'Azerbaïdjan et appelle à des sanctions ciblées
EREVAN, 19 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Lors de sa session plénière du 19 décembre, le Parlement européen a adopté la résolution sur « La répression continue de la société civile et des médias indépendants en Azerbaïdjan » avec 434 voix pour, 30 contre et 89 abstentions.
Le vote a été précédé d'un débat parlementaire sur le même sujet le 18 décembre. Les députés européens condamnent fermement la répression de la liberté de la presse et la répression de la dissidence par le régime d'Aliyev, appelant les autorités exécutives de l'UE à imposer des sanctions ciblées contre les responsables azerbaïdjanais qui violent les droits de l'homme.
Le Parlement appelle également à suspendre le protocole d'accord de 2022 sur un partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie. Les députés insistent pour que l'Azerbaïdjan libère sans condition et abandonne toutes les charges retenues contre les défenseurs des droits de l'homme, les journalistes, les militants politiques et autres poursuivis sur la base d'accusations fabriquées et politiquement motivées.
Le Parlement européen a fermement condamné la répression continue de la société civile, des médias indépendants et de l'opposition politique en Azerbaïdjan. La résolution souligne l'escalade de la répression depuis 2023, qui s'est particulièrement intensifiée autour du sommet COP29, et appelle à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.
La résolution souligne également les violations systématiques des droits humains des prisonniers, notamment les conditions de détention inhumaines, la torture et les attaques ciblées contre les femmes prisonnières politiques. La résolution mentionne 23 prisonniers de guerre arméniens, dont les anciens dirigeants de la république non reconnue du Haut-Karabakh, et appelle à leur libération immédiate, ainsi qu'à celle de tous les prisonniers politiques du pays. Lors du débat parlementaire du 18 décembre, plusieurs parlementaires ont soulevé la question des otages arméniens, ainsi que la politique d'agression et de violations des droits humains contre la population arménienne autochtone du Haut-Karabakh. Dans ce contexte, le député européen Bert-Jan Ruissen a appelé à un « changement d'approche » du Parlement européen et à des sanctions accrues contre l'Azerbaïdjan, faisant notamment référence à la « déportation forcée d'Arméniens du Haut-Karabakh ».
La députée européenne Marina Mesure a déclaré que les droits humains sont systématiquement violés en Azerbaïdjan et L’Arménie est l’un des pays les plus hostiles à la liberté de la presse. Elle a mentionné que Human Rights Watch avait également documenté des cas de torture et de traitements dégradants contre des prisonniers détenus après les opérations au Haut-Karabakh et avait condamné une « politique de répression contre les voisins arméniens ».
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TURQUIE
NAM ( Nouvelles d'Arménie)
20 décembre 2024
Erdogan appelle à « éradiquer » l’EI et les combattants kurdes en Syrie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé vendredi à « éradiquer » les organisations terroristes en Syrie, en citant le groupe Etat Islamique (EI) et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
« Daech, le PKK et leurs associés, qui menacent la survie de la Syrie, doivent être éradiqués », a déclaré à la presse M. Erdogan, lors de son retour d’un sommet au Caire, utilisant l’acronyme arabe pour désigner l’EI.
« Il est temps de neutraliser les organisations terroristes existant en Syrie », a-t-il lancé.
La Turquie considère les Forces de défense syriennes (FDS) comme une organisation terroriste parce qu’elles sont dominées par les YPG, les Unités de protection du peuple kurde, un groupe qu’elle estime être lié aux militants du PKK et qui ont mené une insurrection de plusieurs décennies sur le sol turc.
Mais les FDS, soutenues par les États-Unis qui les considèrent comme « essentielles » pour empêcher une résurgence jihadiste dans la région, ont mené la lutte contre le groupe État islamique en Syrie en 2019.
M. Erdogan a également déclaré que son gouvernement prenait des « mesures préventives » contre les groupes qui représentent une menace pour la Turquie.
« Il est impossible pour nous d’accepter un tel risque », a-t-il souligné, exprimant l’espoir que les nouveaux dirigeants syriens ne choisissent pas de travailler avec eux.
« Les chefs des organisations terroristes, telles que l’EI, le PKK et les YPG, seront écrasés dans les plus brefs délais », a-t-il averti.
M. Erdogan a également annoncé que le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, se rendrait bientôt à Damas, à la suite du chef des services de renseignements turcs, Ibrahim Kalin, qui s’était rendu dans la
capitale syrienne quatre jours seulement après la chute d’Assad, et où il avait rencontré les dirigeants du HTS.
Istanbul, 20 déc 2024 (AFP) –
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SYRIE
L’Orient – Le Jour
30 novembre 2024
Plusieurs lieux de culte chrétiens vandalisés en Syrie
Un incident visant un mausolée alaouite dans le rif de Hama aurait également été signalé.
Assad et l'accès au pouvoir des rebelles islamistes de Hay'at Tahrir el-Cham (HTC) seraient-elles finalement fondées ? Plusieurs incidents visant des lieux de culte chrétiens, notamment à Hama, dans l'ouest de la Syrie, ont été rapportés ces derniers jours sur les réseaux sociaux et commentés par des activistes syriens qui mettent en garde contre les dérapages sécuritaires et les attaques à caractère confessionnel. Un incident visant un mausolée alaouite dans le rif de Hama a également été rapporté, mais semble isolé pour l'instant.
« Des hommes armés ont essayé de briser une croix »
Mercredi soir, des inconnus ont tiré sur l'archevêché grec-orthodoxe de Hama, après avoir tenté de briser une croix érigée sur place, a confirmé l'archevêché dans un communiqué signé par le métropolite de Hama, Nicolas Baalbaki, et publié vendredi sur Facebook. « Des hommes armés ont essayé de briser une croix, et des jeunes de la paroisse leur ont demandé de ne pas le faire. Ils ont alors tiré en direction de l'archevêché avant de s'enfuir. Les forces de l'ordre nous ont dit qu'ils ont été capturés », indique le texte. « Nous avons reçu de nombreux appels (…) de paroissiens (…), de cheikhs et de personnalités civiles et officielles qui ont condamné cet incident et précisé qu'il ne représente pas l'islam modéré », poursuit le communiqué qui appelle à la mise en place d'un « État laïc » en Syrie. Une équipe de la Défense civile venue spécialement d'Idleb, chef-lieu de HTC, a par ailleurs réparé les dégâts qui ont touché un cimetière voisin, indique l'archevêché.
Cette agression inquiétante contraste avec les sapins de Noël érigés à Damas, selon des photos de l'AFP datant de jeudi et qui montrent des promeneurs se prenant en photo devant un sapin dans la capitale syrienne. Une vidéo tournée à Tartous (ancien fief du régime) et partagée sur les réseaux sociaux montre également une foule célébrant la chute d'Assad dans un espace décoré de guirlandes et de flocons de neige, le tout surmonté d'un drapeau des rebelles du HTC.
Un groupe jihadiste impliqué ?
Se basant sur des témoignages d'habitants et d'activistes locaux, le Réseau syrien des droits de l'homme indique dans un article publié sur son site jeudi que l'attaque contre l'archevêché grec-orthodoxe aurait été menée par des combattants du « groupe jihadiste salafiste Ansar el-Tawhid ». Fondé en 2017 par des éléments du groupuscule Jound el-Aqsa, actif durant le conflit syrien, Ansar el-Tawhid serait basé à Sarmine, dans le rif d'Idleb, et dirigé par Khaled Khattab, explique le réseau. « Hama est une des régions syriennes les plus riches en termes de confessions, avec des musulmans sunnites, ismaélites, alaouites et des chrétiens… » insiste le réseau qui appelle à « préserver la diversité et la paix civile » en Syrie.
Interrogés par L'Orient-Le Jour quelques jours après la chute du régime Assad, des ecclésiastiques qui avaient rencontré les autorités du nouveau gouvernement de HTC assuraient que le groupe leur avait promis de garantir la liberté de toutes les minorités religieuses.
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Quelques jours après la prise du pouvoir par les rebelles, le Premier ministre chargé de la transition, Mohammad el-Bachir, avait assuré que la coalition dirigée par les islamistes « garantira » les droits de toutes les confessions. Mais les agressions qui se multiplient dernièrement ne semblent pas de bon augure.
À l'ouest de Hama, un vol a été rapporté cette semaine dans l'église Hagia Sophia située dans la localité à majorité chrétienne de Sqaïlabiya, selon le site d'informations indépendant syrien Rozana. Contacté par le site, le curé de la paroisse, père Dimitrios Maher Haddad, indique que des plateaux et coupes en cuivre sans valeur ont été volés, mais que le reste de l'église a été épargné. Construite par la Russie sur le modèle de la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul, convertie en mosquée par la Turquie en 2020, cette église a été attaquée le jour de son inauguration, le 24 juillet 2022, par un missile lancé par un « groupe terroriste », selon des informations en ligne.
À Qamichli, dans le Nord-Est syrien, les locaux de la confrérie de Saint-Jacob el-Nasibini, qui relève de l'église syriaque orthodoxe, ont été saccagés il y a quelques jours par des inconnus, et des objets de culte ont été volés ou cassés, indique Rozana, citant l'agence SyriacPress. « La ville de Qamichli a déjà été attaquée par des inconnus durant l'été 2023 qui ont saccagé le monument aux martyrs du massacre de Seifo », lors de la Première Guerre mondiale et durant lequel des assyriens et des syriaques ont été massacrés par les Ottomans, rappelle l'agence.
Mausolée alaouite incendié
La minorité alaouite, au pouvoir en Syrie de 1971 avec l'arrivée de Hafez el-Assad, jusqu'en 2024 avec la chute de son fils Bachar, n'a pas été épargnée non plus. Selon une vidéo qui circule en ligne, le mausolée alaouite de cheikh Ali el-Aaraj a été incendié dans le village de Rabiha, dans le rif de Hama, le 12 décembre. De nombreux internautes syriens accusent des proches du dictateur déchu de chercher à semer la zizanie. L'Orient-Le Jour n'a pas pu authentifier cette vidéo.
Réagissant à ces développements, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a dénoncé jeudi « les incidents qui ont visé des lieux de culte dans différentes régions, notamment contre des lieux saints alaouites près du village de Rabiha, dans le rif de Hama, ainsi que l'attaque contre l'archevêché grec-orthodoxe de Hama ». « L'OSDH appelle les services sécuritaires à redoubler d'efforts pour protéger les lieux de culte et les églises dans toutes les régions syriennes (…). Ces agissements mettent en danger la coexistence pacifique syrienne », a-t-il ajouté.
ARMENPRESS
17 décembre 2024
La Türkiye et l'UE s'accordent sur la nécessité de maintenir la souveraineté de la Syrie
EREVAN, 17 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: La Turquie et l'UE sont d'accord sur la nécessité de maintenir la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie, avec un accent particulier sur la création d'un gouvernement inclusif, selon l'agence Anadolu, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan mardi. « Nous sommes d'accord sur le maintien de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie, en particulier sur la mise en place d'une gouvernance inclusive », a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, en visite dans la capitale Ankara.
« Il est crucial que ce soutien soit complet, à long terme et durable, y compris les investissements dans les infrastructures de base en Syrie », a-t-il ajouté, exprimant la volonté de la Turquie de travailler avec l'UE ”, rapporte Anadolu.
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photo : D.R.