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« C’est fini , fini, fini, fini « (Charles Aznavour) : la Syrie : Keghart

 

« La Syrie va désormais CESSER d’exister, c’est fini »

« La Syrie va désormais CESSER d’exister, c’est fini »

Los Angeles Times , 27 mars 2016.

« En Syrie, les milices armées par le Pentagone combattent celles armées par la CIA. »

C'était alors. Qu'en est-il aujourd'hui ? Le journaliste syro-arménien Kévork Almassian nous explique.

Commentaire : par @yanijuarez2118

La Syrie est tombée, la Libye est tombée, l'Irak est tombé, la Somalie n'a plus de gouvernement opérationnel, le Soudan est divisé et il ne reste désormais que le Liban et l'Iran comme deux derniers bastions de la résistance. Combien de temps faudra-t-il attendre avant que la liste du général Wesley soit complète ?

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Kevork Almassian

Kevork Almassian est un propagandiste syrien, s'étant fait passer pour un réfugié en Allemagne, qui lui accorde puis lui retire l'asile politique. Il milite pour le parti d'extrême droite allemand AfD, pour le renvoi des réfugiés en Syrie, et pour la propagande du régime de Bachar el-Assad.

Biographie

Jeunesse et formation

Kevork Almassian naît à Alep, dans une famille d'origine arménienne1.

En 2005, il commence des études en Relations internationales à l'Université privée de Kalamoon, dirigée par le fils du chef de bureau de Bachar el-Assad. Le site de l'université indique que les diplômés doivent être « capables de défendre les préoccupations et les intérêts nationaux » et « de travailler pour atteindre les objectifs nationaux et ceux de l’État-nation ». Kevork Almassian est envoyé à Paris comme majeur de promotion parrainé par l'université. En 2010, il poursuit ses études à Beyrouth, au Liban2.

Selon son récit, sa famille fuit les combats et exactions pour le Liban en 20122.

Liens avec l'extrême droite

Au Liban, il travaille pour deux médias proches du Hezbollah (présentateur sur une chaîne de télévision et auteur pour un journal)2.

En 2013, Kevork Almassian est en contact avec Manuel Ochsenreiter (de), rédacteur en chef d'un magazine militaire allemand d’extrême droite, où deux articles sont publiés sur lui2. À l'été 2014, Almassian et Ochsenreiter vont ensemble près d’Alep2.

Kevork Almassian quitte le Liban pour la Suisse le 5 octobre 2015, puis demande l'asile en Allemagne à Fribourg, où il obtient le statut de réfugié. Il affirme avoir choisi l'Allemagne car la vie était devenue compliquée pour des réfugiés au Liban, pour des raisons économiques3, afin de trouver un emploi qualifié2.

En mai 2015, Almassian et Ochsenreiter se retrouvent à Donetsk, à une conférence après la proclamation de la République populaire, annexion non reconnue au niveau international, où Almassian rencontre Markus Frohnmaier (de)2,4.

En 2015 et 2016, Kevork Almassian participe à des conférences de Björn Höcke et « met en garde » contre « les autres réfugiés »2.

En 2020, il est employé par Markus Frohnmaier, politicien d'extrême droite allemand ouvertement xénophobe2,5.

Propagandiste du régime syrien

Il devient en même temps « l'une des voix les plus actives du régime syrien sur les réseaux sociaux »2. Il se présente en effet comme un « guerrier de la propagande du gouvernement syrien »2 et est qualifié de propagandiste1 ou d'apologiste du régime Assad5. Il anime une chaîne YouTube, Syriana analysis6, et intervient également sur des médias d’État russes.

En 2021, son statut de réfugié lui est retiré par les autorités allemandes de l'immigration en 2021 « pour sa défense acharnée du régime d'Assad et parce qu'il n'était pas menacé de persécution par le régime », tout en faisant des déclarations telles que « la situation sécuritaire est suffisamment stable » en Syrie, où il milite pour que les réfugiés politiques syriens soient renvoyés. Il milite notamment en ce sens avec l'AfD, parti d'extrême droite allemand, dont il est proche, et qui cherche à renvoyer un demi-million de réfugiés syriens vivant en Allemagne dans leur pays d'origine7, malgré les rapports d'ONG qui indiquent que retourner en Syrie peut engendrer des risques de persécution et de mort3.

Il est également accusé par des réfugiés syriens de continuer à travailler en lien avec les services de renseignement du régime syrien, ce qui est vécu comme une menace y compris en Allemagne6.

Références

  1. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) The New Arab, « Germany to review asylum case of pro-Assad Syrian [archive] », sur newarab.com,  (consulté le ).
  2. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h i j et k (de) « Mitarbeiter im Bundestag: Der gute Assad-Flüchtling der AfD [archive] », sur t-online.de,  (consulté le ).
  3. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) The New Arab Staff, « Germany revokes asylum status of far-right pro-Assad Syrian [archive] », sur newarab.com,  (consulté le ).
  4.  (de) Stuttgarter Zeitung, « Der Syrer Kevork Almassian: Ein Flüchtling für die AfD [archive] », sur stuttgarter-zeitung.de (consulté le ).
  5. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Oliver Moody Berlin, « Assad supporter flees to Germany . . . and wins job at anti-migrant AfD », The Times,‎  (ISSN 0140-0460lire en ligne [archive], consulté le )
  6. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en-GB) Elie M, Firas Abdullah, « Germany's revocation of Assad loyalist's refugee status opens debate on his removal [archive] », sur Guiti News,  (consulté le ).
  7.  (en-US) enab04 JI, « Western NGOs bracing al-Assad’s propaganda in Europe: How to challenge that? [archive] », sur Enab Baladi,  (consulté le ).

Article connexe : Propagande durant la guerre civile syrienne

source : wikipedai

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