Bien sûr la Turquie veut agrandir sa « zone tampon » (et Israel ?) mais les Kurdes (60 millions Turquie, Irak ,Iran, Syrie) méritent un Etat
Le sénateur US républicain Lindsey Graham a menacé Ankara de sanctions en cas d’exactions envers les combattants kurdes, tout en approuvant son projet expansionniste. « ..une zone tampon démilitarisée entre le nord-est de la Syrie et la Turquie pour protéger ses intérêts »..
« … à condition que des forces internationales y soient déployées, et que la Turquie n’y joue aucun rôle, car son objectif est de s’attaquer aux Kurdes et de briser leur administration, comme cela a été le cas à Afrin [où, en 2018, l’armée turque et ses affidés ont chassé la milice kurde des Unités de protection du peuple] et dans plus de 200 villages et villes kurdes dans la campagne autour du nord d’Alep ».
Les Américains ont négocié, lundi, avec les Turcs le départ des Kurdes syriens de la ville de Manbij, située à 40 kilomètres de la frontière turque. Il s’agit donc d’un feu vert donné à l’élargissement de la zone tampon, souhaité par la Turquie. Les Kurdes seraient-ils en passe d’être lâchés par les Américains ?
« Tout est possible en ce moment. L’autre danger, ce sont les groupes de rebelles affiliés à la Turquie. Sur certaines photos et vidéos, nous avons remarqué que les combattants de ces groupes portaient sur leur uniforme le badge de l’Etat islamique »,
Désireux de rassurer les alliés kurdes, le Pentagone a dépêché sur place le général Michael Kurilla, venu en visite, mardi, dans plusieurs bases de l’est de la Syrie.
sources : Kamal Akif, porte-parole de l’administration kurde pour les relations internationales du nord-est de la Syrie,
JP D. , Le Monde, Anadolu (Anatolie)
photo : D.R.