Baalbeck : 960 morts sous les frappes de l’armée israélienne
Ces frappes ont donné aux habitants de Baalbek le sentiment d’une punition collective. « Qu’un combattant tirant des roquettes soit ciblé est une chose. Mais des secouristes ? Et pourquoi avoir tué des membres du Hezbollah lorsqu’ils venaient voir leur famille, un schéma qui s’est répété et qui a causé la mort de nombreux civils, au lieu de les viser seuls, sur la route ? Est-ce conforme au droit de la guerre ? Les Israéliens savent tout de nous. Les drones survolaient sans cesse Baalbek », dénonce un habitant sous le couvert de l’anonymat. Pour lui, le conflit a
Dans sa maison de Baalbek, elle laisse ses larmes couler. Leur fillette de 2 ans, Giulia, s’est endormie. « Je pleure pour tous ceux qui sont morts. » Le poêle à mazout est allumé ; le froid de l’hiver happe déjà la Bekaa. Employée administrative de la défense civile,elle a fui la ville pendant un mois. « Il y a eu des massacres de familles dans la Bekaa. Mais toute l’attention était sur le sort des temples romains, comme si les pierres comptaient plus que les êtres humains ! », accuse-t-elle, avec colère. La région se sent négligée de longue date. Cet abandon a favorisé l’influence du Hezbollah.
sources : JP D. Le Monde
photo : baalbeck quand c'était la fête , D.R.