1 Nouvel Hay Magazine

Mustapha Kémal : « Atatürk » (« père des Turcs ») ça dépend pour qui …..

Les mausolées sont des lieux de sépultures dignes pour honorer

et se souvenir de ceux que les peuples ont aimés  et qui ont laissé

une empreinte durable à leurs nations.

Le 10 novembre marque l'anniversaire de la mort d'Ataturk. En 

Turquie c'est un jour de deuil national.

Les membres du gouvernement. les généraux et amiraux se 

recueillent devant le catafalque de son mausolée à Ankara.

Ce jour là, les lieux de divertissement restent fermés et les

radio-televisions émettent des requiem en musique, des

discours et des documentaires exaltant le génie militaire et

politique d'Atatürk sans mentionner ses performances en

nettoyage ethnique et les assassinats de ses opposants.

Ni sa biographie officielle ni la presse n'évoquent  la République

qu'il a fondée avec le concours des cadres génocidaires ottomans.

A Ankara le mausolée d'Ataturk est un lieu émotionnel pour les

Turcs et une étape obligatoire de tout président ou chef de

gouvernement en visite officielle en Turquie.

Le Catholicos Vazken 1er d'Etchmiadzine , protocole oblige, 

avait deposé une gerbe  au mausolée quand il était allé en

Turquie, en 1961,  pour présider la cérémonie funéraire

du  Patriarche arménien d'Istanbul. (voir NouvelHay du 18

juillet 2023)

Les dictateurs et oppresseurs du XXe siècle n'ont, en général,

pas connu une mort naturelle tels Hitler et Mussolini.

Mais, selon les communiqués officiels, Ataturk et Staline 

l'ont connue quoique l'hypothèse d'une mort

provoquée pour le dernier n'est pas à écarter.

Les statues de Staline ont été deboulonnées et ses portraits 

détruits.

Quant aux statues d'Ataturk, en civil ou en uniforme, elles 

pullulent partout au pays et ses portraits sont sur les murs

de chaque bureau privé ou public.  Et sur les murs des  

presbytères son portrait avoisine celui du Catholicos  et du

Patriarche.

 

Zaven Gudsuz  zavn471@hotmail.com  (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de SèvresCollège Samuel Moorat

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

 

photo : D.R.