Le livre Les “Justes“ face au génocide des Arméniens que nous propose Hilda Kalfayan-Panossian, aborde un aspect méconnu, voire ignoré, du génocide perpétré en 1915 par le gouvernement "Jeunes-Turcs" (s'appuyant sur "l'Organisation Spéciale" /les nazis turcs) à l’encontre du peuple arménien.
Il s’agit de tous ceux qui, au cours de cette tragique période, ont aidé, secouru, hébergé, soigné et préservé d’une mort programmée les Arméniens d’Anatolie orientale.
Ils sont Danois, Suèdois, Norvégiens, Américains, Français… et Turcs.
Des femmes et des hommes admirables qui, n’écoutant que la voix de leur conscience, ont osé braver le Pouvoir central et ses interdits.
Certains d’entre eux l’ont même payé de leur vie.
«L’existence de nombreux “Justes“ parmi les Turcs démontre, s’il en est, qu’un génocide est un crime contre l’humanité contre lequel se lève l’humanité des gens de Turquie», écrit Vincent Duclert dans sa préface.
A l’ombre de cette Turquie impunément négationniste, on note toutefois l’émergence en Turquie même d’un mouvement en faveur de la reconnaissance du génocide de 1915.
Il est encore de faible ampleur mais tout à l’honneur de ses initiateurs : écrivains, artistes, cinéastes, avocats, historiens, militants des droits humains, etc… Un jour, peut-être ces personnalités seront-elles autorisées à s’exprimer librement dans leur pays natal, et non plus exilés ou entre les quatre murs des prisons turques.
À propos de l’auteure Poète, arménologue, linguiste, Docteur en psychologie à Paris-Sorbonne, maîtrise d’arménien à l’INALCO, Hilda Kalfayan-Panossian enseigne la langue et l’arménien occidental à l’Université pédagogique d’Erevan.
Elle préside l’Association Machdotz, pour la Défense de la langue arménienne.
En 2014, la médaille «Khorénatsi» lui a été décernée par le Président de la République d’Arménie.
Les “Justes“ face au Génocide de Hilda KALFAYAN-PANOSSIAN
Les “Justes“ face au génocide des Arméniens 30 € www.kirk-publishing.com génocide des Arméniens Préface de Vincent DUCLERT CODE BARRES KIRK Publishing KIRK Publishing
Les «Justes» face au génocide des Arméniens que propose à notre réflexion Hilda Kalfayan-Panossian, est un hommage rendu à tous ceux qui ont hébergé, secouru, soigné des milliers d’Arméniens voués en 1915 à une mort programmée. Missionnaires, aumoniers, diplomates ou personnalités de la vie civile, ils sont Suédois, Danois, Norvégiens, Suisses, Américains, Français, qui ont agi avec un dévouement et une humilité exemplaires.
De ce point de vue, il faut saluer la généreuse abnégation du Suisse Krafft-Bonnard, de la missionnaire danoise Karen Jeppe, du curé français Jules Chaperon, le courage d’Armin Wegner, un officier de santé allemand photographiant discrètement des scènes insoutenables de meurtres de masse, des exécutions réalisées sous le regard complice d’une Allemagne qui savait tout mais ne faisait rien pour les empêcher.
Une grande partie de l’ouvrage est consacrée aux Justes turcs. Bravant les décisions des Jeunes-Turcs et parfois au péril de leur vie, ils ont refusé d’appliquer les «ordres de tuer», à l’image de Fayez El-Ghosein, capitaine dans l’armée ottomane ou du Vali d’Angora, Hasan Mazhar Bey.
A ces Justes d’hier, il faut également ajouter les Justes turcs d’aujourd’hui. Ils sont sans doute encore trop peu nombreux, mais leurs voix commencent à se faire entendre, que ce soit de leur lieu d’exil, comme celle de Orhan Pamouk, prix Nobel de Littérature, de l’historien Taner Akçam ou du philosophe Ahmet Insel, du fond de sa prison à Istanbul par l’admirable Osman Kavala, condamné à perpétuité, ou des signataires d’un Appel au Pardon salvateur.
Seront-ils entendus ?
Docteur en Psychologie, arménologue, linguiste et poète, Hilda Kakfayan-Panossian, native d’Istanbul, est une ardente defenseresse de l’arménien occidental qu’elle a enseigné dans un très grand nombre d’établissements scolaires de la région parisienne, ainsi qu’en Arménie à l’invitation de l’Université Pédagogique d’Erevan. Elle est l’auteure d’un manuel de la Grammaire d’arménien occidental et d’une Méthode pour l’apprentissage de cette langue pour les non-arménophones. Elle est titulaire de la Médaille «Khorenatsi» de la République d’Arménie.
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