La solitude ça existe
130 000 habitants quittent leurs maisons d'Artsakh (Haut/Nagorny Karabagh) pour l' Arménie. Quinze restent. Parmi eux, Sergeï Ogoltsov, professeur d'anglais et écrivain, né en Ukraine et ayant déménagé dans le Haut-Karabakh à la fin de l’époque soviétique. Il témoigne.
« C'était un soir du printemps 2023. Je me promenais dans la rue Arthur-Mkrtchyan, l'éclairage public ne fonctionnait pas – il n'y avait pas d'électricité –, seules les torches des téléphones des passants étaient visibles. Dans l'obscurité, j…C'était un chien errant de leur rue, et il a vu que le chien était mort de faim. »
C'est ainsi que Sergueï Ogoltsov, 70 ans, grand et mince, cheveux blancs et yeux rieurs, décrit le blocus du Haut-Karabakh (Artsakh pour les Arméniens) . Nous sommes attablés à une terrasse de café à Erevan, où il vient d'arriver après avoir passé huit mois à Stépanakert, ancienne capitale de la République non-reconnue du Haut-Karabakh, abandonnée par sa population du jour au lendemain.
Cet épisode avec un chien errant l'a poussé à rester dans le Haut-Karabakh après l'exode des Arméniens en septembre 2023 et à écrire un livre à ce sujet…..
sources : https://www.rfi.fr/fr/europe/20241021-haut-karabakh-l-écrivain-sergei-ogoltsov-raconte-les-mois-de-solitude-après-l-exode-de-l-automne-2023 : JP D /
photo : D.R.