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La page de J.P. D. : ce n’est qu’un au-revoir les Russes

« Les Russes ne vont pas quitter la frontière iranienne pour autant, précise le directeur du centre de recherche Regional Studies Center, à Erevan. Seul un point de contrôle passera aux mains des gardes-frontières arméniens. » L’accord prévoit que l’armée d'Erevan participera à la surveillance de la frontière avec la Turquie aux côtés des forces russes, déjà présentes.

« C’est une étape importante pour l’Arménie, affirme le chercheur. Le pays "regagne sa souveraineté" et réaffirme son indépendance par rapport à la Russie en prenant progressivement le contrôle de ses frontières pour la première fois depuis l’Union soviétique. » La présence des gardes-frontières russes le long de l’Iran et de la Turquie avait été actée p en 1992, un an après la chute de l’URSS.

Pour la Russie, ce désengagement partiel de la frontière est  stratégique. « En échange, Erevan devrait autoriser Moscou à participer aux opérations pour établir des routes et chemins de fer visant à relier l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan », exclave (terre arménienne) située au sud-ouest de l’Arménie à laquelle Bakou veut un accès terrestre.

Avant l’invasion de l’Ukraine, « la Russie asseyait son pouvoir par la force [dans la région], alors qu’aujourd’hui, c’est par une plus grande connectivité [les liaisons de transport]».

source : Richard Giragossian (prononcer Guiragossian)