"Je donnerais tout ce que j'ai , pas tout-à-fait... " (Aznavour " mes amis, mes amours , mes emmerdes")

Des shows un peu partout en France, dont un concert événement diffusé sur France 3 ce vendredi, un film consacré à sa vie , des rues et des places rebaptisées dans plusieurs villes… Alors que Charles Aznavour aurait eu 100 ans cette année et qu'il a quitté la scène il y a six ans tout juste, en octobre 2018, il est au coeur de nombreux projets et hommages en cet automne 2024. Avec quelques millions d'euros à la clé en billetterie, cachets, droits de diffusion, ou publicité.

Mais c'est sans doute les droits d'auteurs qui impressionnent le plus quand on sait que les oeuvres de la légende de la chanson, qui était à la fois auteur et compositeur, sont encore très diffusées à la télévision comme à la radio. Charles Aznavour est aujourd'hui l'artiste français le plus samplé du monde .

Sa musique et sa voix ont été reprises par les DJ à l'affiche des cérémonies des JO, mais aussi par Bad Bunny, rappeur portoricain le plus streamé sur la planète. Avant, ce sont des artistes tels que Passy ou même Dr Dre, dans "What's The Difference" qui reprenaient le fond sonore de “Parce que tu crois” et d'autres monuments de la chanson. De son vivant, Aznavour l'assurait : "les rappeurs et les slameurs écrivent merveilleusement notre langue". Et ils le lui rendent donc bien…

Bad Bunny devrait reverser 50% des droits d'édition aux héritiers de Charles Aznavour, Mischa Aznavour, sa soeur Katia, son frère Nicolas et leur demi-soeur Séda, qui gèrent tous les quatre le patrimoine laissé par la star. Les royalties (sommes versées à ses ayants droits à chaque fois qu'un morceau d'Aznavour est diffusé) représenteraient plus de 10 millions d'euros par an., dans un patrimoine global de 145 millions d'euros.

Mischa Aznavour assure que "tout se décide en commun" avec ses frère et sœurs et "en bonne entente, pour que les projets n'interfèrent pas les uns avec les autres".

L'héritage a été bien préparé : "Mon père avait tout organisé avant son départ. Il souhaitait qu'on n'ait aucun souci", (Mischa Aznavour). Ce qui n'a pas empêché quelques détails . "Pour vous donner une idée, on avait une forêt à Montfort-l'Amaury, que j'adorais. Je voulais qu'il me la laisse, mais il ne voulait rien entendre. Il disait : 'Ce n'est pas constructible, je vais la vendre, tu ne vas pas savoir quoi en faire…'"

La famille Aznavour a géré la vente de la propriété du chanteur à Mouriès, en Provence :

"Cela a été près de trente ans de la vie de mon père, mais ce n'est pas un endroit qu'on a trop connu. En même temps, j'aurais bien gardé Mouriès pour y faire le musée Aznavour. Parce que, Erevan (capitale de l'Arménie),photo : D.R.