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Aliev , Poutine , et les autres…

 La ville d’Astara est à cheval sur les territoires azerbaïdjanais et  iranien. Mais si Moscou soigne ses relations avec le président Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003, I.Aliev est  prudent sur le dossier de la voie ferrée, qu’il suit personnellement.

Entre Bakou et Téhéran, on est méfiant. L’Iran a sur son territoire une communauté azérie turcophone de12 à 17 millions de personnes, bcp plus que la population totale de l’Azerbaïdjan (environ 10 millions), & craint une montée du séparatisme, surtout chez les jeunes Azéris iraniens, attirés par la vie festive à Bakou, où l’alcool coule  et les relations entre les hommes et les femmes sont plus permissives.

I. Alyev coopére économiquement  et militairement  avec Israël, ennemi juré de Téhéran. « L’Etat hébreu a fourni des armes à Bakou,(seconde guerre dans le Haut-Karabakh, en 2020, et achète du pétrole azerbaïdjanais  Vue de Bakou, la liaison ferroviaire n’est pas primordiale, car la plupart des routes commerciales, des gazoducs, des oléoducs sont actuellement dirigés vers des foyers de consommation situés à l’Ouest. »

Le président azerbaïdjanais sait que le projet de voie ferrée Racht-Astara renforcera la capacité de transit de son pays. « Il lui faut une connectivité avec l’Iran pour jouer le rôle de pont avec la Russie », . A ce titre, la mort du président iranien Ebrahim Raïssi, le 19 mai, dans un accident d’hélicoptère dans les montagnes séparant l’Iran de l’Azerbaïdjan, apparaît comme un improbable point de bascule : « Cela aurait pu envenimer les relations, mais ça n’a pas été le cas. Au contraire …

source : JP D.

photo : D.R.