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Quarante-quatre jours terribles et quatre ans de cauchemar : la guerre continue.

Le quatrième anniversaire de la guerre de 44 jours contre l’Artsakh et l’Arménie approche, marquant une guerre qui dure maintenant depuis près de quatre ans. Bien que la phase active de cette guerre ait commencé le 27 septembre 2020 et se soit terminée 44 jours plus tard, avec la déclaration tripartite du 9 novembre, les combats se poursuivent de facto à ce jour. Si les 44 jours de guerre marquent le début des hostilités, d’autres épisodes violents ont éclaté au cours des quatre années qui ont suivi.

Le 26 novembre 2021, des combats intenses ont éclaté à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le 13 septembre 2022, une guerre de deux jours s’est déroulée en direction de Djermouk. Plus récemment, les 19 et 20 septembre 2023, l’Azerbaïdjan a lancé une nouvelle agression contre l’Artsakh. D’autres opérations de moindre envergure ont également eu lieu, toutes s’inscrivant dans cette guerre continue. Ainsi, qualifier ces événements d’une "guerre de 44 jours" paraît aujourd’hui réducteur, tant il s’agit désormais d’une guerre qui dure depuis quatre ans.

Les opérations militaires qui ont suivi le 9 novembre ont progressivement modifié le statu quo, malheureusement au détriment de l’Arménie. Globalement, la guerre menée contre l’Artsakh et l’Arménie n’est qu’un « épisode » dans une guerre mondiale de facto en cours, un maillon dans le processus global de redistribution et de redéfinition des sphères d’influence. Tant que cette « guerre mondiale » et la lutte des grandes puissances pour remodeler l’ordre mondial continueront, il serait naïf et politiquement imprudent de croire que la guerre dans le Caucase est terminée.

De plus, l’objectif initial qui a donné naissance à la guerre de 44 jours n’a pas été atteint. Pire encore, cette agression contre l’Artsakh et l’Arménie a bénéficié d’une certaine « légitimité internationale ». Non seulement l’Azerbaïdjan n’a pas été tenu pour responsable de cette agression, mais il a renforcé ses relations avec plusieurs centres de pouvoir. Aucun d’entre eux n’a cherché à empêcher la poursuite de la guerre ni le nettoyage ethnique en Artsakh.

Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan continue son offensive selon une logique hybride, en poursuivant son objectif géopolitique majeur : la lutte pour le contrôle des voies de communication de Syunik. La guerre de 44 jours et les développements qui ont suivi ont été perçus comme la « clé » pour résoudre cette question. Chaque grande puissance propose sa propre version de la solution, mais le 27 septembre 2020, les conditions internationales ont atteint un point critique, poussé par des facteurs objectifs et subjectifs, qui ont permis à l’Azerbaïdjan et à son allié principal, la Turquie, de considérer une guerre comme faisable.

Il ne fait aucun doute que l’OTAN, dont la Turquie est membre, n’a non seulement pas empêché cette dernière de s’impliquer dans la guerre contre l’Artsakh et l’Arménie, mais l’a peut-être même encouragée, dans une logique visant à affaiblir la position de la Russie et de l’Iran dans le Caucase. Cette situation est de plus en plus discutée ouvertement aujourd’hui.

En raison de ses intérêts géopolitiques, la Russie n’a pas opté pour la confrontation directe avec l’Azerbaïdjan et la Turquie, préférant plutôt négocier avec ces deux acteurs. Dans cette configuration, l’Arménie et l’Artsakh se sont retrouvés pris au piège, devenant des pions dans un affrontement de grandes puissances.

Si la forme des événements a évolué, la logique sous-jacente, elle, reste inchangée. Malheureusement, quatre ans après le début de la guerre de 44 jours et tout au long de cette guerre continue, l’Arménie n’a pas vu d’amélioration significative dans ses relations sociopolitiques, ses institutions de gouvernance ou ses capacités économiques. Le pays demeure enfermé dans un cycle où la principale dynamique politique et sociale consiste à rejeter la responsabilité de cette guerre et à désigner des boucs émissaires. Cela constitue le défi majeur auquel l’Arménie est confrontée dans cette guerre qui se poursuit.

Hakob Badalian

 

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

28 septembre 2024

Pashinian insiste sur l’accord de paix rejeté par l’Azerbaïdjan – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Pashinian insiste sur l’accord de paix rejeté par l’Azerbaïdjan

Le Premier ministre Nikol Pashinian a continué jeudi à exhorter l’Azerbaïdjan à signer un accord de paix partiel avec l’Arménie, malgré les refus répétés de Bakou.
S’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, M. Pashinian a également envoyé des signaux contradictoires au sujet d’une éventuelle modification de la constitution arménienne demandée par l’Azerbaïdjan.
« Le président de l’Azerbaïdjan et moi-même avons déclaré à maintes reprises qu’au moins 80 % de l’accord mentionné avait été accepté », a-t-il déclaré. « Maintenant, pour saisir cette opportunité historique et éviter le risque d’une impasse, l’Arménie propose de prendre ce qui a déjà été convenu dans le projet d’accord, de le signer … et de poursuivre ensuite les négociations sur les questions en suspens. Nous sommes prêts à le faire dès maintenant ».
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a réaffirmé lundi que cet arrangement était inacceptable pour Bakou. Aliyev a également conditionné la signature d’un accord de paix avec Erevan à une modification de la constitution arménienne qui, selon lui, contient des revendications territoriales à l’égard de l’Azerbaïdjan.
Pashinian a insisté dans son discours sur le fait qu’il n’y a « rien de tel dans notre constitution » et que « c’est la constitution de l’Azerbaïdjan qui contient des revendications territoriales à l’égard de l’Arménie ».
Mais il a poursuivi en disant : « Si notre Cour constitutionnelle décide que l’accord de paix avec l’Azerbaïdjan est en contradiction avec la constitution de l’Arménie – même si nos experts assurent que cela ne risque pas d’arriver – alors nous serons confrontés à une situation spécifique où des changements constitutionnels seront nécessaires pour parvenir à la paix.
En janvier, M. Pashinian a déclaré que l’Arménie avait besoin d’une nouvelle constitution reflétant le « nouvel environnement géopolitique » de la région. En mai, il a chargé un organe gouvernemental ad hoc de rédiger la constitution avant la fin de l’année 2026. Le chef de cet organe a déclaré au début du mois que la constitution serait probablement soumise à un référendum en 2027.
Les dirigeants de l’opposition arménienne et d’autres critiques ont dépeint ces plans comme une preuve supplémentaire que Pashinian se plie à une nouvelle demande de l’Azerbaïdjan. Ils affirment qu’il est de plus en plus désespéré de signer l’accord de paix intérimaire dans l’espoir de tromper les Arméniens et d’augmenter ses chances de rester au pouvoir. Ils affirment également que l’Azerbaïdjan n’a pas l’intention de faire la paix avec l’Arménie avant d’obtenir des concessions plus importantes de la part de Pashinian.
M. Pashinian s’est exprimé lors de la session en cours de l’assemblée des Nations unies, quelques heures après que le secrétaire d’État américain Antony Blinken a organisé de nouveaux entretiens à New York entre les ministres des affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais. Selon des comptes rendus pratiquement identiques de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, les ministres ont convenu de « redoubler d’efforts en vue de la conclusion » du traité de paix. On ne sait pas si les deux parties ont réduit leurs divergences.

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

28 septembre 2024

Nikol Pachinian au cimetière militaire des héros à Yerablur : Nos martyrs nous ont ouvert une nouvelle opportunité d’avoir un État

Nos martyrs nous ont ouvert une nouvelle opportunité d’avoir un État. Nikol Pachinian, qui après son retour de New York a visité Yerablur en compagnie de son épouse Anna Hakobyan a écrit à ce sujet sur sa chaîne Telegram.

« Ce n’est que dans les années qui ont suivi la guerre de 44 jours que nous avons découvert pleinement et profondément ce qui s’était passé autour de nous depuis les premiers jours de l’indépendance.
De plus, il faut encore digérer ce qui a été révélé, encore faut-il le comprendre, encore faut-il pouvoir tirer des conclusions correctes, ce qui n’est pas facile. La douleur est trop grande, les émotions trop intenses et donc l’espace pour un jugement et une analyse froids est trop petit.
Pour moi, la conclusion est que nos martyrs nous ont ouvert une nouvelle opportunité d’avoir un État. Nous avons commencé à perdre cette opportunité (sans le savoir) presque immédiatement après avoir obtenu l’indépendance, et après le 27 octobre 1999, nous l’avons perdue, semble-t-il, de manière irrémédiable.
Les martyrs ont créé une nouvelle opportunité pour nous. Le pourquoi et le comment ne sont pas le sujet de la conversation d’aujourd’hui. Le sujet de conversation d’aujourd’hui est :
Gloire aux martyrs et vive la République d’Arménie.
Vive la République d’Arménie, glorification la plus éloquente du sacrifice des martyrs », a-t-il écrit.

Krikor Amirzayan

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

28 septembre 2024

Gnel Sanosyan et l’ambassadeur iranien Mehdi Sobhani se sont arrêtés sur le (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Gnel Sanosyan et l’ambassadeur iranien Mehdi Sobhani se sont arrêtés sur le tronçon de route contournant le Verin Khotanan dans la région de Syunik (Arménie)

Lors de la visite de travail dans la région de Syunik, le ministre des Territoires et des Infrasturctures d’Arménie, Gnel Sanosyan, la vice-ministre Kristine Ghalechyan et l’ambassadeur d’Iran en Arménie,RA Mehdi Sobhani se sont arrêtés sur le tronçon routier contournant Verin Khotanan.

La construction de cette partie de la route menant de Kapan à Tatev, considérée comme la plus compliquée, revêt une grande importance. Cette route réduira le nombre de virages et lacets de 16 à 6 et facilitera le transport des passagers, le transport des marchandises sera plus rapide et plus facile.
Il est prévu d’installer une couverture en béton bitumineux à trois couches. Deux rangées de couverture en béton bitumineux ont déjà été installées, la 3e couche doit être installée. Les travaux de construction sont en cours.

Krikor Amirzayan

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

26 septembre 2024

22 Arméniens du Karabakh sont toujours portés disparus après l’explosion d’un (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

22 Arméniens du Karabakh sont toujours portés disparus après l’explosion d’un dépôt de carburant

Vingt-deux habitants du Haut-Karabakh sont toujours portés disparus un an après la puissante explosion d’un dépôt de carburant à l’extérieur de Stepanakert, survenue lors de l’exode massif de la population arménienne de la région, déclenché par une offensive militaire azerbaïdjanaise.
Leurs familles pensent qu’ils se trouvaient très probablement sur le site de l’explosion qui a détruit le dépôt d’essence le 25 septembre 2023, tuant au moins 219 personnes et en blessant près de 300 autres. Des vidéos diffusées sur les médias sociaux montraient des centaines de voitures garées à proximité, attendant de faire le plein pour se rendre en Arménie. Le carburant est extrêmement rare au Karabakh depuis que l’Azerbaïdjan a bloqué la circulation dans le corridor de Lachin en décembre 2022.
Ces scènes chaotiques font suite à l’assaut lancé par l’Azerbaïdjan le 19 septembre, qui a contraint les dirigeants du Karabakh à dissoudre leurs forces armées après des combats brefs mais féroces qui ont fait au moins 198 morts parmi les soldats du Karabakh et 25 parmi les civils. Plus de 100 000 Arméniens du Karabakh, soit la quasi-totalité de la population restante de la région, ont fui vers l’Arménie dans les jours qui ont suivi.
Certains parents des personnes disparues espèrent toujours qu’elles sont en vie, citant des rumeurs selon lesquelles certains des Arméniens du Karabakh blessés ont été emmenés dans des hôpitaux azerbaïdjanais et sont détenus en Azerbaïdjan. Ils font régulièrement appel à Gegham Stepanian, le médiateur des droits de l’homme du Karabakh, pour savoir ce qu’il est advenu de leurs proches.
Cette image tirée d’une vidéo diffusée par le compte Twitter de Siranush Sargsyan le lundi 25 septembre 2023 montre la fumée s’élevant après l’explosion d’un dépôt de carburant près de Stepanakert, dans le Haut-Karabakh.
« Sur cette question, il y a eu plusieurs tentatives pour parvenir à un accord avec l’Azerbaïdjan afin de mener de nouvelles opérations de recherche sur le site de l’explosion, a déclaré M. Stepanian. Certains accords semblaient avoir été conclus, mais à chaque fois l’Azerbaïdjan ne les a pas respectés au dernier moment. »
Les familles des Arméniens du Karabakh disparus et de ceux qui ont été tués par l’explosion réclament également davantage d’informations sur les causes de l’explosion et sur le nombre considérable de victimes.
« C’est votre faute si tant de parents pleurent leurs enfants aujourd’hui », a déclaré Arega Voskanian, dont le fils Aslan, âgé de 41 ans, figure parmi les disparus, en s’adressant aux dirigeants du Karabakh en exil en Arménie.
Samvel Shahramanian, le président du Karabakh, a déclaré en octobre 2023 que l’explosion avait été causée par une violation des règles de sécurité. Il a déclaré que le dépôt souterrain, qui aurait contenu 400 000 litres d’essence réservés à l’armée du Karabakh, était assiégé par des dizaines de personnes désespérées de quitter leur patrie. Voskanian a rétorqué que les autorités auraient pu et dû organiser une distribution ordonnée du carburant, même dans ces circonstances extrêmes.
Le comité d’enquête arménien a ouvert une enquête criminelle peu après l’explosion. Il n’a inculpé personne à ce jour.

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

26 septembre 2024

Le patriotisme sur la sellette, par Ara Toranian – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Le patriotisme sur la sellette, par Ara Toranian

Etrange posture que celle des autorités arméniennes. Alors que les gouvernants du monde entier, et plus particulièrement encore ceux de la région, exaltent le patriotisme de leur peuple, les nôtres, pourtant en situation de légitime défense, s’évertuent à le dénigrer. Pire encore, ils paraissent de plus en plus enclins à imputer à ce type de sentiments, considérés partout ailleurs comme vertueux, la responsabilité des drames et des tourments du pays. Comme si la faute du nettoyage ethnique ou des menaces pesant sur leur Etat, voire sur son existence, leur incombait. « N’a-t-on pas que ce que l’on mérite ?  » Tel est du moins le mantra professé en général par les tyrans. Il était jusqu’alors moins courant que les persécutés s’en fassent le relais. Voilà qui est réparé !
L’usage de l’introspection n’a certes en soi rien de négatif. Et la mise en cause de ses propres fautes dans une situation d’échec procède toujours d’un bon réflexe. Encore faut-il ne pas se tromper dans le diagnostic. Et inverser causes et conséquences. Est-ce vraiment l’excès de « patriotisme », avec son lot de scories romanesques, qui, en nous aveuglant, serait à l’origine de tous nos malheurs, comme a semblé l’indiquer Nikol Pachinian le 18 septembre lors du sommet Arménie-Diaspora ? Ou bien, plus probablement, les carences en matière de patriotisme générées, après 80 ans de privations soviétiques, par le culte de l’individualisme ou le primat de l’intérêt particulier sur le bien commun, pour rester dans le cadre des généralités où se situe le Premier ministre ? 
« L’ambition dont on a pas le talent est un crime  » écrivait Chateaubriand. Certes. Mais que faut-il incriminer chez les Arméniens dans les événements dramatiques de 2020 à 2023 ? « L’ambition » de ce qu’il restait de ce peuple autochtone à vivre libre sur ses terres ancestrales ? Ou bien plutôt, le fait de ne pas s’être donné les moyens, militaires et politiques, de pérenniser ce droit, conquis au prix d’une résistance héroïque à l’oppression ?
Que mettre en cause ? Le « patriotisme » de la population, ou son déficit dans les rangs des dirigeants successifs, accusés d’avoir détourné les richesses du pays à leur profit, de s’en être remis à d’autres pour protéger ses frontières, au lieu d’investir dans la défense et de favoriser la cohésion nationale à travers le respect des normes démocratiques ? 
Les mots en un sens. Et le Premier ministre, à qui l’on doit la chute en 2018 du régime corrompu, commet une erreur en laissant penser qu’il aurait intériorisé la rhétorique de l’ennemi et qu’il se laisserait aujourd’hui gagner par le syndrome de Stockholm. 
Son questionnement revêtirait en revanche une tout autre pertinence, s’il s’agissait de pointer le manque de clairvoyance politique de l’Arménie en 1998, lorsqu’elle a raté, dans un rapport de forces favorable, la chance de conclure une paix coûteuse, mais honorable avec l’Azerbaïdjan. Au lieu de quoi, une révolution de Palais a renversé Lévon Ter Pétrossian, soupçonné de « défaitisme ». L’ivresse de la victoire lors de la première guerre du Karabakh n’a-t-elle pas été à l’époque mauvaise conseillère ? L’hubris, fléau largement partagé sur la scène régionale, ne s’est-elle pas avérée dévastatrice ? Et les pseudo gardiens du temple national, instigateurs de ce coup d’Etat, n’en ont-ils pas été au final les fossoyeurs, du fait de leur cupidité et de leurs inconséquences durant les 10 années de pouvoir qui ont suivi ? 
Ces questions mériteraient d’être posées et creusées, sans qu’il soit pour autant besoin de se repentir pour avoir à un moment de l’histoire relevé la tête, oser espérer, et s’être battu. 
Nos dirigeants actuels devraient se méfier des débats oiseux, de surcroît improvisés sur la scène publique. Il n’y a aujourd’hui qu’un sujet pour le peuple arménien, sur le sol national ou dans la diaspora : la nécessité de retrouver de la force, de la confiance, de la cohésion pour se porter au secours à l’Arménie. Ce qui implique de se défier des divisions, de la déloyauté et également, sur le plan international du chant des sirènes, d’où qu’il vienne.
Mais de grâce, nous ne sommes plus au début des années 70 lorsque, dans la diaspora, les Arméniens cherchaient un sens à leur identité. Le temps n’est plus à la conscience malheureuse, mais à l’agrégation des potentiels. Et il n’est nul besoin d’avoir une origine arménienne, ou de faire allégeance à tel ou tel régime en Arménie, pour œuvrer à la préservation des droits et de l’intégrité de son peuple en danger.
Dans ce cadre, ici comme ailleurs et comme de tout temps, la soumission ne saurait constituer une solution, une posture de défense, ni un gage d’avenir. Pas plus d’ailleurs que l’agressivité. Le général de Gaulle disait que «  le patriotisme c’est aimer son pays, le nationalisme, détester celui des autres  ». Sage leçon dont pourraient s’inspirer nos candidats arméniens au statut d’homme d’Etat.
En tout état de cause, à l’heure où l’émigration continue de peser comme une épée de Damocles sur le futur du pays et que la démobilisation et l’assimilation, favorisées par la défaite, continuent plus jamais à faire des ravages, y a-t-il vraiment urgence à fustiger le patriotisme ? Attention aux fausses pistes, aux moulins à vent, comme au moulin à paroles…
Ara Toranian

 

Nor Haratch

25 septembre 2024

La re-consécration de la cathédrale de Saint Etchmiadzine contrarie les plans de l’archevêque Bagrat – Nor Haratch

La re-consécration de la cathédrale de Saint Etchmiadzine contrarie les plans de l’archevêque Bagrat

Par Luciné CHAHVERDIAN

Hraparak, le 24 septembre 2024

 La liturgie de re-consécration de la cathédrale[1] a visiblement perturbé les plans de l’archevêque Bagrat, le chef du mouvement « Combat sacré »[2] et semé doute et désespoir parmi ses partisans. Le fait est qu’immédiatement après la réunion de masse convoquée dimanche dernier[3] au complexe Garen Demirdjian d’Erevan, des actions devaient être déclenchées. Dans ce but, l’archevêque Bagrat avait demandé aux dirigeants du Parti Républicain d’Arménie et de la Fédération Révolutionnaire Dachnaktsoutioun de participer à cette réunion avec un minimum de 3 000 personnes pour chaque parti et de les mettre à sa disposition pendant quelques jours, en leur annonçant qu’elles ne rentreraient peut-être pas chez elles car « le job allait commencer ».

Selon nos informations, d’après le plan initial, après ce rassemblement, ils auraient dû se rendre à la Cour constitutionnelle, encercler le bâtiment de cette importante instance, bloquer l’entrée du bâtiment dans les jours suivants et empêcher les juges de la Cour suprême d’y entrer, perturbant ainsi l’examen de la constitutionnalité du règlement des commissions de démarcation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui devait être examiné par la Cour constitutionnelle. L’archevêque avait alors déclaré « Ce mouvement ne fait que commencer, et si pour certains ce n’est qu’une simple affaire politique, pour moi c’est une question de vie ou de mort. Dans cette guerre des nerfs, celui qui est persévérant et patient, qui est prêt au sacrifice et à toutes les sortes de privations, vaincra, car c’est un combat pour la vérité, et personne ne pourrait m’ôter cette conviction ». Cependant, l’abandon du scénario initial vient indubitablement provoquer une certaine déception parmi les partisans de cette cause.

 

Selon certaines informations, la décision de l’archevêque de revoir ses plans et de reporter ses actions de quelques jours a été provoquée par une mise en garde du Saint-Siège d’Etchmiadzine, car quelques jours avant ce meeting, il avait reçu une réponse positive concernant la visite à Etchmiadzine des dirigeants politiques du pays. Le gouvernement en la personne de Nikol Pachinian avait donné son accord à sa participation à la cérémonie de re-consécration de la cathédrale.

Il est évident que l’Église avait décidé d’adopter une position de  neutralité et, pour cette raison, elle avait adressé une invitation à la direction politique du pays afin qu’elle participe à la cérémonie de réouverture de la cathédrale. Elle attendait donc cette réponse avec une certaine fébrilité. Nikol Pachinian a probablement accepté d’assister aux cérémonies précisément dans le but d’empêcher la poursuite de la campagne de l’archevêque alors que c’est sur son ordre direct que la diffusion du message du Nouvel An de Sa Sainteté le Patriarche avait été empêchée en décembre dernier sur la chaîne de télévision publique. Ce premier événement avait été suivi par l’humiliation infligée au Catholicos alors qu’il se rendait  au mémorial de Sardarapat[4].

Il s’avère donc que non seulement l’Église ne veut pas aller à l’affrontement et qu’elle s’est pour cela désolidarisée du combat de Bagrat, mais qu’elle tout fait pour que cette lutte échoue. De son côté, l’archevêque  Bagrat lâche lui aussi du terrain. Dans le cas contraire,  il n’aurait pas modifié ses plans et pris le risque de décevoir tous ses partisans. Ou bien, il aurait dû reporter de quelques jours le grand rassemblement qui a eu lieu au complexe Garen Démirdjian pour ne pas être confronté à un tel dilemme.

Une chose est évidente, non seulement les plans de  l’archevêque ont été bouleversés, mais ces événements l’ont mis devant un choix cornélien : celui de participer, ou de ne pas participer, à la réouverture de la cathédrale à laquelle Nikol Pachinian, qui est selon ses propres mots « l’Antéchrist », devrait également participer. On ne comprendrait absolument pas qu’il se tienne à côté de Pachinian, dans un même carré, puis qu’après quelques jours, il tente à nouveau de réunir les gens en les appelant à se débarrasser de lui. Mais ne pas y aller, signifierait manquer à la réouverture de sa « propre maison » et approfondir ainsi ses contradictions avec l’Église.

Traduction et notes de Sahak SUKIASYAN

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[1] Après plusieurs années de travaux de restauration, la liturgie de re-consécration du sanctuaire  est programmée pour  le 29 septembre. Elle devrait réunir des dizaines de milliers de fidèles.

[2] Ce mouvement dirigé par le primat du diocèse du Tavouch, l’archevêque Bagrat Galsdanian,  initialement fondé pour protester contre les opérations de délimitation et de démarcation de la frontière arméno-azerbaïdjanaise, s’est rapidement transformé en un mouvement d’opposition au gouvernement de N. Pachinian. Il est très largement soutenu par les forces partisanes de l’ancien régime. Le mouvement est intitulé « Սրբազան շարժում », que l’on peut traduire par « lutte/combat sacré».  Cette appellation est très ambiguë. Elle peut signifier que ce combat est sacré d’un point de vue à la fois profane et religieux. Mais il peut également être interprété comme étant le « combat de l’archevêque » car en arménien, le terme « Սրբազան » désigne les membres de l’épiscopat. Dans tous les cas, même si ce hiérarque déclare avoir demandé et obtenu des instances religieuses un « gel » de ses fonctions ecclésiales, il a cultivé et largement profité de l’ambiguïté de la situation en laissant entendre que son initiative était approuvée et bénie par l’Église, si ce n’est par Dieu lui-même.

[3] Le 22 septembre, ce mouvement a rassemblé plusieurs milliers de partisans dans la grande salle du complexe sportif et culturel Garen Démirdjian de Dzidzernagapert à Erevan.

[4] Le 28 mai, alors qu’accompagné d’une délégation du Saint-Siège d’Etchmiadzine, il se rendait au mémorial de Sardarapat à l’occasion de l’anniversaire de cette bataille héroïque, le Catholicos avait dans un premier temps été empêché d’accéder à l’esplanade par un cordon de police. Après un début d’affrontement entre les forces de l’ordre et les membres de la délégation catholicossale, le patriarche avait finalement pu déposer une gerbe au mémorial et y présider une liturgie d’action de grâce.

 

 

Armenpress

16 septembre 2024

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EUROPE – FRANCE  

CIVILNET

27 septembre 2024

Vers un axe Paris – Erevan ? – CIVILNET

Vers un axe Paris – Erevan ?

Le week-end dernier a été annoncée la composition du nouveau gouvernement français, un gouvernement qui compte parmi ses membres un nombre sans précédent de soutien à la cause arménienne. L’Arménie saura-t-elle en tirer profit?

C’est de notoriété publique, le nouveau Premier ministre français, Michel Barnier est un fervent défenseur de l’Arménie et de l’Artsakh. Il s’était rendu en Arménie et en Artsakh en décembre 2012 avec l’ancienne candidate du parti de droite Les Républicains à la présidentielle de 2022 Valérie Pécresse et Bruno Retailleauafin d’y réaffirmer leur soutien à la cause arménienne. La question est de savoir si l’Azerbaïdjan retirera de sa liste noire les noms de ces trois personnalités publiques qui se sont tous rendus en Artsakh.

Les défenseurs de la cause arménienne ont applaudi l’entrée de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, qui a tant œuvré pour l’Arménie et l’Artsakh au Sénat. Il fut Président du groupe d’information internationale sur le Haut-Karabagh au Sénat et toujours prompt à alerter sur les dangers qu’encourent l’Arménie et l’Artsakh, via notamment les nombreuses manifestations qu’il a initiées dans la chambre haute. Originaire de la Vendée, région rebelle française à la révolution et meurtrie par un génocide à la fin du XVIIIe siècle, la question arménienne et de l’Artsakh libre, celle des Assyro-Chaldéens, lui tiennent tout particulièrement à cœur.

Trois ministres engagés dans la défense de l’Arménie et de l’Artsakh font partie du nouveau gouvernement. Il s’agit de Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi, de Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, dont le père fut attaché culturel à l’Ambassade de France en Arménie, et d’Antoine Armand, nouveau et tout jeune -33 ans à peine – ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Ce dernier avait au cours de sa scolarité rédigé un mémoire de recherche sur la responsabilité de l’Allemagne dans le génocide de 1915.

Trois autres amis de l’Arménie et de l’Artsakh se trouvent au sein du nouveau gouvernement. Il s’agit de Nicolas Daragon, Ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, qui en tant que Maire de Valence a toujours œuvré dans sa ville en faveur de la cause arménienne. Didier Migaud, Garde des Sceaux, fut un des premiers parlementaires dans les années 1990 à se préoccuper des enjeux qui se jouaient en Artsakh. Il a d’ailleurs été à l’initiative de plusieurs lois sanctionnant la négation du génocide des Arméniens. Et enfin, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, est également un défenseur de la démocratie arménienne.

Enfin on ne peut que se réjouir de la reconduite de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, de la nomination d’Anne Genetet à l’Education nationale, et de celle de Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget et des Comptes publics, qui ont fait part de leur soutien à l’Arménie et à l’Artsakh.

Il reste à savoir si l’engagement philo-arménien de ces personnalités contribuera à renforcer la démocratie arménienne économiquement et surtout physiquement face à la menace azerbaïdjanaise qui pointe à l’horizon. Dans son discours face à l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président Emmanuel Macron a mentionné la menace que fait peser l’Azerbaïdjan sur l’intégrité territoriale de l’Arménie, réitérant sa solidarité à l’Arménie. Pas une seule fois il a fait allusion à la nécessité de libérer les prisonniers arméniens retenus dans les geôles azerbaïdjanaises ni du droit au retour des Arméniens de l’Artsakh chassés de leur terre, encore moins d’un moindre statut pour cette terre martyrisée. Un droit inaliénable à vivre en sécurité sur leur terre avec des garanties internationales. Nous n’en sommes pas encore à ce stade, mais la ligne de Paris semble plus cohérente que jamais dans son soutien à l’Arménie. Les opposants au gouvernement arménien réitèreront, non sans raison, que le président français va plus loin que son homologue Nikol Pachinian, ce qui n’est guère difficile. Et dangereux pour les intérêts de la nation arménienne, car à chaque fois que les militants de la cause arménienne viendront solliciter le soutien de Paris sur le dossier de l’Artsakh et de la défense de l’Arménie ces derniers seront en droit de leur rétorquer entre les lignes cette réponse : « notre problème c’est Pachinian, nous ne pouvons pas être plus royalistes que le roi »

Tigran Yegavian

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

20 septembre 2024

Emmanuel Macron exprime haut et fort le soutien de la France à (…) – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Emmanuel Macron exprime haut et fort le soutien de la France à l’Arménie

 

Lors de la 79 e Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre dernier, à New York, Emmanuel Macron est revenu sur plusieurs sujets brûlants : l’Ukraine, Israël, Gaza, le Liban, réforme du Conseil de sécurité entre autres. Mais au début de sa prise de parole, le président de la République a aussi exprimé le soutien de la France à l’Arménie.

" Je sais que pour beaucoup d’entre vous, l’essentiel est toutefois ailleurs ; dans la trop longue liste des guerres oubliées, des victoires injustes, des résolutions mal négociées ou parfois jamais mises en œuvre. Je n’en oublie aucune, même si je ne peux ici les évoquer toutes. Le président TSHISEKEDI me précédait à cette tribune il y a quelques instants et la situation des Grands Lacs — j’y reviendrai avec lui, et le président KAGAME dans quelques jours — nous préoccupe. Et en Arménie, Monsieur le Premier ministre, aux côtés de laquelle la France se tient fermement face aux pressions de l’Azerbaïdjan et des territoires, la communauté internationale doit être là pour que les négociations de paix aboutissent et que les frontières internationalement reconnues soient préservées."

Des propos qui, on s’en doute, ont fait réagir Bakou, par la voix du chef du service de presse du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan Aykhan Hajizada. " « Il est inacceptable que la France, qui prépare l’Arménie au revanchisme tout en l’armant largement, accuse l’Azerbaïdjan de coercition, a déclaré le fonctionnaire (…) Nous demandons instamment l’arrêt immédiat des actions préjudiciables de la France dans notre région, compte tenu du fait que sa politique étrangère a échoué dans de nombreuses régions du monde

https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2024/09/25/79e-assemblee-generale-de-lorganisation-des-nations-unies-a-new-york

 

 LIVE – Discours d'Emmanuel Macron devant l'Assemblée générale de l'ONU – YouTube

 

Nor Haratch

26 septembre 2024

Un nouveau gouvernement en faveur de l’Arménie et de l’Artsakh – Nor Haratch

Un nouveau gouvernement en faveur de l’Arménie et de l’Artsakh

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Mardi 24 septembre 2024 à Paris – Le week-end dernier a été annoncé la composition du nouveau gouvernement. Le Cercle d’Amitié France-Artsakh se réjouit de retrouver de nombreux amis de l’Arménie et de l’Artsakh (Haut-Karabagh) au sein de ce gouvernement auquel il adresse tous ses vœux de succès.

 

Le Premier ministre, Michel Barnier est un fervent défenseur de l’Arménie et de l’Artsakh. Il s’était rendu en Arménie et en Artsakh en décembre 2021, avec l’ancienne candidate LR à la présidentielle de 2022, Valérie Pécresse et Bruno Retailleau, afin d’y réaffirmer leur soutien à la cause arménienne.

Le Cercle d’Amitié France-Artsakh salue vivement l’entrée de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, qui a tant œuvré pour l’Arménie et l’Artsakh au Sénat. Il fut Président du groupe d’information internationale sur le Haut-Karabagh au Sénat et toujours prompt à alerter sur les dangers qu’encourent l’Arménie et l’Artsakh, via notamment les nombreuses manifestations qu’il a initiées dans la chambre haute.

Le Cercle d’Amitié France-Artsakh se réjouit de l’entrée de trois ministres d’origine arménienne, engagés dans la défense de l’Arménie et de l’Artsakh. Il s’agit de Astrid Panosyan-Bouvet, Ministre du Travail et de l’Emploi, de Guillaume Kasbarian, Ministre de la Fonction publique, et d’Antoine Armand, nouveau Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

Trois autres grands amis de l’Arménie et de l’Artsakh se trouvent au sein du nouveau gouvernement. Il s’agit de Nicolas Daragon, Ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, qui en tant que Maire de Valence a toujours œuvré dans sa ville en faveur de la cause arménienne. Didier Migaud, Garde des Sceaux, fut un des premiers parlementaires dans les années 90 à se préoccuper des enjeux qui se jouaient en Artsakh. Il a d’ailleurs été à l’initiative de plusieurs lois sanctionnant la négation du génocide arménien. Et enfin, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, est également un défenseur de la démocratie arménienne.

Enfin le Cercle d’amitié France-Artsakh se réjouit de la reconduite de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, de la nomination d’Anne Genetet à l’Education nationale et de celle de Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget et des Comptes publics, tous trois proches de l’Arménie et de l’Artsakh.

« Je ne peux que me réjouir de ce nouveau gouvernement qui compte de nombreux Amis de l’Arménie et de l’Artsakh, à commencer par le Premier ministre. C’est pour moi un gage supplémentaire de confiance dans la mission qui leur est confiée. Ces personnalités qui ont choisi de se tourner du côté de la liberté, de la démocratie et de la justice sont de véritables républicains. Je leur présente tous mes vœux de succès. » indique François Pupponi, Président du Cercle d’amitié France-Artsakh.

 

ARMENPRESS

28septembre 2024

Le député européen Fernand Kartheiser demande à l'Azerbaïdjan de libérer les prisonniers de guerre arméniens et les personnes détenues illégalement

EREVAN, 28 SEPTEMBRE, ARMENPRESS: Le député européen luxembourgeois Fernand Kartheiser a envoyé une lettre à l'ambassadeur d'Azerbaïdjan auprès de l'Union européenne, Vagif Sadikov, dans laquelle il exprime l'espoir que Bakou prendra des mesures pour résoudre certaines des questions les plus urgentes avant la conférence COP29, y compris la libération des prisonniers de guerre arméniens et des personnes détenues illégalement. Dans sa lettre à l'ambassadeur azerbaïdjanais, le député européen s'est dit préoccupé par la nouvelle menace qui pèse sur l'intégrité territoriale de l'Arménie et a appelé les autorités azerbaïdjanaises à conclure un traité de paix avec Erevan dans les plus brefs délais, rapporte la correspondante d'Armenpress à Bruxelles.

Après avoir énuméré les noms de tous les prisonniers de guerre illégalement détenus par les dirigeants du Haut-Karabakh et accédé aux demandes de la communauté internationale, Fernand Kartheiser a lancé un appel aux plus hautes autorités de l'Azerbaïdjan pour qu'elles les libèrent, contribuant ainsi à une amélioration significative de la situation générale dans la région.

Dans sa publication X, Fernan Cartheiser a assuré que la communauté internationale se féliciterait du caractère humanitaire d'une telle initiative.

Lilit Gasparian

Published by Armenpress, original at https://armenpress.am/fr/article/1200958

 

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USA

 

Nor Haratch

24 septembre 2024

NEW YORK – Le Premier ministre Pachinian depuis la tribune de l'ONU : « Il faut commencer par engager des narratifs positifs, mettre en avant le slogan “ Il y a un avenir ” » – Nor Haratch

NEW YORK – Le Premier ministre Pachinian depuis la tribune de l’ONU : « Il faut commencer par engager des narratifs positifs, mettre en avant le slogan “ Il y a un avenir ” »

Le 23 septembre, prononçant un discours au « Sommet du futur » organisé en marge de la 79e session de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies, le Premier ministre Nikol Pachinian a déclaré que « la chose la plus importante que nous puissions faire est d’engager des narratifs positifs pour l’avenir et se concentrer sur les possibilités de créer leurs fondations, peu importe si elles existent actuellement ou non ? »

Selon Pachinian, l’une des raisons de la crise internationale générale actuelle est que « les plates-formes internationales sont devenues depuis longtemps des espaces pour lancer des accusations mutuelles, des menaces, pour décrier des impasses et des crises ».

« J’ai du mal à me souvenir d’un discours positif prononcé sur les plateformes internationales, que ce soit de ma part ou de celui d’autres dirigeants. Et il y a des raisons objectives à cela. Il y a peu de matière à un discours positif. Et c’est peut-être parce qu’il y a eu peu ou pas de discours positifs par le passé », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « Nous venons habituellement à l’ONU pour annoncer à quel point la situation est grave, car il existe de nombreux faits qui en témoignent, et il n’est pas nécessaire de faire un effort particulier pour les voir. Il est nécessaire de faire un effort pour voir les conditions préalables à un avenir bon et d’y réfléchir, car ce qui se passe dans la réalité se produit d’abord dans notre esprit. »

Pachinian a rappelé qu’il a obtenu son mandat actuel du Premier ministre avec le slogan « Il y a un avenir, oui il y en a un » adopté par son parti pour les élections législatives.

« Mon parti a adopté le slogan “ Il y a un avenir ” dans des conditions où il semblait qu’il n’y avait aucune raison d’être optimiste dans notre pays et notre région. D’ailleurs cela est valable actuellement aussi de manière globale. Mais, je voudrais exprimer la conviction suivante ici, au Sommet du Futur : “ Il y a un avenir ” et je veux y apporter ma contribution. Contrairement aux trois fois précédentes, dans mon discours à cette conférence de cette année, je vais me concentrer davantage sur les opportunités plutôt que d’accuser les pays voisins. Et cela permettra d’avoir une approche positive et de parler des moyens », a-t-il déclaré.

« Il faut donc commencer par engager des narratifs positifs. Il est nécessaire de mettre en avant le slogan “ Il y a un avenir ” comme gage d’un objectif réalisable et de travailler pour le prouver. Allons, faisons-le », a-t-il exhorté.

 

Nor Haratch

25 septembre 2024

ÉTATS-UNIS – Rencontre Pachinian-Erdogan à New York – Nor Haratch

ÉTATS-UNIS – Rencontre Pachinian-Erdogan à New York

Au menu, la normalisation des relations et le « Carrefour de la Paix »

En marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président turc Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus mardi 24 septembre.

Du côté arménien, le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan, le porte-parole du Premier ministre Nazeli Baghdassarian et le vice-ministre des Affaires étrangères Vahan Kostanyan ont assisté à la réunion.

Les interlocuteurs ont fait référence en détail aux mesures déjà prises et aux accords existants dans le cadre du processus de normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie.

La volonté de poursuivre le processus de règlement sans conditions préalables et de donner une nouvelle impulsion aux relations a été soulignée. Les parties ont également abordé des questions régionales.

Nikol Pachinian a informé le Président Erdogan de la situation actuelle du processus de règlement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, de la volonté de signer l’accord de règlement des relations, et il a présenté  l’initiative « Carrefour de la Paix » du gouvernement de la République d’Arménie.

 

 

Nor Haratch

26 septembre 2024

ÉTATS-UNIS – ARMÉNIE – Kamala Harris : « Le droit des Arméniens déplacés d’Artsakh de rentrer chez eux en toute sécurité est extrêmement important »

Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis et candidate à la présidence, à l’occasion de la Fête de l’Indépendance de l’Arménie a adressé, le 23 septembre, une lettre de félicitations  aux Arméniens des États-Unis. La lettre mentionne :

« En célébrant cette journée, nous ne devrions jamais oublier le génocide arménien, au cours duquel environ 1,5 million d’Arméniens ont été déplacés, tués et conduits vers la mort. Cette tragédie continue de façonner l’identité du peuple arménien. La résilience de la communauté arméno-américaine reste une source d’inspiration dans notre histoire collective américaine. Je reste fidèle à l’idée de parvenir à une paix durable entre l’Arménie et ses voisins, fondée sur le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale.

Le droit des Arméniens déplacés du Haut-Karabakh de rentrer chez eux en toute sécurité est important pour le rétablissement de la dignité du peuple arménien et pour la stabilité de la région.

Je continuerai de soutenir les efforts de l’Arménie visant à renforcer la démocratie et à promouvoir la stabilité dans la région. L’Arménie et son peuple ont une histoire riche qui nous inspire pour la lutte au nom de la liberté et de la justice.

Je reste fidèle à l’approfondissement des relations et au renforcement du partenariat entre nos peuples. Ensemble, nous pouvons construire un monde plus sûr, plus juste et plus libre. »

Le Comité de la Cause Arménienne des États-Unis :
« À 40 jours des élections présidentielles, Harris essaie de séduire les électeurs arméno-américains »

Se référant à la déclaration de la candidate démocrate à la présidence des États-Unis et vice-présidente actuelle Kamala Harris à la communauté arménienne des États-Unis à l’occasion du Jour de l’Indépendance de l’Arménie, au cours de laquelle le retour des Arméniens d’Artsakh a été considéré comme important pour la paix, le directeur exécutif du Comité de la Cause arménienne des États-Unis, Aram Hambarian, a déclaré :

« En tant que vice-présidente, Kamala Harris avait une année entière pour œuvrer en faveur du droit au retour des Arméniens d’Artsakh, à travers une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU à l’initiative des États-Unis, mais elle commence seulement maintenant à s’adresser aux Arméniens américains et non pas aux États membres de l’ONU, à seulement 40 jours des élections présidentielles, lorsque les électeurs arméniens peuvent être décisifs dans les États clés.

Il faut aussi noter que la vice-présidente Harris, dont l’administration a armé l’Azerbaïdjan, pays auteur du blocus génocidaire et de l’attaque sur l’Artsakh, n’a même pas levé le petit doigt ni élevé la voix contre les violences qui ont eu lieu en 2023. Même au niveau de la rhétorique de campagne, elle n’a pas dit un seul mot en faveur de l’arrêt de l’aide militaire et de l’assistance américaines fournies à l’Azerbaïdjan ou pour demander des comptes à Bakou par d’autres moyens. Les hommes politiques, les candidats à la présidentielle, ou autres, ne peuvent pas se présenter comme étant des amis des Arméniens lorsqu’ils refusent de demander des comptes à Aliev ou de mettre fin à ses violences. »

Rappelons que le Comité de la Cause arménienne des États-Unis avait considéré aussi bien la politique de l’ancien président Trump que de l’actuel président Biden envers l’Arménie et l’Artsakh comme un échec.

Les Arméniens américains peuvent jouer un rôle clé dans les résultats des élections présidentielles de 2024, notamment en Arizona, en Géorgie, au Michigan, au Nevada, en Caroline du Nord, en Pennsylvanie et au Wisconsin, où se trouvent des communautés arméniennes importantes.

 

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TURQUIE

 

Nor Haratch

25 septembre 2024

TURQUIE – Un miracle en cours ? La résurrection de Sourp Sarkis à Diyarbakir (Amed/Dikranagerd) – Nor Haratch

TURQUIE – Un miracle en cours ? La résurrection de Sourp Sarkis à Diyarbakir (Amed/Dikranagerd)

La communauté arménienne de Diyarbakir a lancé un nouveau projet de rénovation (reconstruction) de Sourp Sarkis, la deuxième église apostolique arménienne de la ville. L’église remonterait au XVIe siècle et était presque entièrement détruite jusqu’à ce que le projet de rénovation soit approuvé par les autorités turques.

 

Les Arméniens de la ville considère la rénovation de cette église comme essentielle à la revitalisation et à la croissance de sa communauté actuelle. Beaucoup d’entre eux viennent des régions environnantes telles que Kulp, Sasun, Lice et Batman.

Le projet de rénova-tion de Sourp Sarkis comprend la construction d’ateliers, de logements et d’autres installations sur le terrain de l’église. Heureusement, l’église se trouve sur un grand terrain et ces installations supplémentaires fourniront des services inestimables et lui assureront un revenu dans les années à venir.

L’élément le plus important dans la réussite de ce projet, comme dans le cas de l’église de Sourp Giragos, est peut-être le rôle continu joué par la communauté arménienne de Diyarbakir et ses sympathisants. Ils sont les véritables gardiens de l’héritage arménien de la ville, car ils ont consacré leur existence quotidienne en tant que bénévoles et travailleurs à de tels projets liés à l’Arménie. Ils travaillent avec beaucoup d’humilité et nous ne devons pas prendre leur courage et leur détermination pour acquis ; ils méritent notre plus grand respect et notre plus grand soutien.

Ohannes Ohannessian

Le financement du projet Sourp Sarkis sera assuré par des contributions de particuliers et d’institutions du monde entier, comme dans le cas de l’église de Sourp Giragos il y a plus de dix ans. Le projet devrait durer jusqu’à deux ans. Si vous souhaitez soutenir ce projet par un don modeste ou organiser un événement de collecte de fonds dans votre communauté, veuillez contacter Ohannes Ohannesian à Diyarbekir en lui écrivant à l’adresse-mail :
ararat915@hotmail.com. Vous pouvez également m’écrire pour plus d’informations ou de conseils : ara@gomidas.org.

Ara SARAFIAN*

Ara Sarafian est le directeur exécutif de l’Institut Gomidas et un ami de Diyarbakir et des Arméniens de Diyarbakir. Il a participé à plusieurs projets dans la ville et les régions environnantes au cours des vingt dernières années. 

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

28 septembre 2024

Erdogan accuse Israël de « génocide » au Liban – Nouvelles d'Arménie en Ligne (armenews.com)

Erdogan accuse Israël de « génocide » au Liban

Le président turc Recep Tayyip Erdogan accusé samedi Israël de préparer un « génocide » au Liban, dénonçant des
« attaques brutales » visant le Hezbollah qui ont coûté la vie à des centaines de civils.
« Le Liban et le peuple libanais sont la nouvelle cible de la politique de génocide, d’occupation et d’invasion menée par Israël depuis le 7 octobre »,affirme le président turc dans un message publié sur le réseau social X.
« En conséquence des attaques brutales d’Israël, de nombreux Libanais, dontdes enfants, ont été assassinés depuis une semaine. Aucune personne dotée deconscience ne peut accepter, excuser ou justifier un tel massacre », écrit le chef de l’Etat turc.
Le dirigeant turc n’a pas commenté la mort du chef du Hezbollah, HassanNasrallah, tué vendredi dans une frappe près de Beyrouth.
M. Erdogan, qui accuse depuis des mois l’armée israélienne de commettre un« génocide » contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, appelle dans son message à stopper "les tentatives d’Israël d’étendre sa politique insensée
(…) au Liban et à d’autres pays de la région".
A la tribune des Nations unies mardi, le président turc avait déjà accusé Israël « d’entraîner toute la région dans la guerre ».

Istanbul, 28 sept 2024 (AFP) –

 

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AUSTRALIE

 

Nouvelles d’Arménie Magazine

28 septembre 2024

Les députés de Nouvelle-Galles du Sud appellent les Australiens à boycotter la COP29


 Trois membres du Parlement de la Nouvelle-Galles du Sud ont prononcé de puissants discours à l’Assemblée législative pour marquer le premier anniversaire du nettoyage ethnique de l’Artsakh, tout en appelant les élus australiens à boycotter la prochaine conférence mondiale sur le climat (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, a rapporté le Comité national arménien d’Australie (ANC-AU).

◦ Les déclarations d’initiative parlementaire ont été prononcées par Tim James, député de Willoughby, et Hugh McDermott, député de Prospect, qui ont abordé la question le 19 septembre 2024, et par Matt Cross, député de Davidson, qui a prononcé sa déclaration le 26 septembre 2024.

◦ Les trois orateurs, qui sont également membres du réseau Australian Friends of Artsakh, ont condamné l’invasion illégale par l’Azerbaïdjan des frontières souveraines de l’Arménie, la profanation des sites du patrimoine religieux et culturel arménien, l’emprisonnement illégal d’otages arméniens – y compris des fonctionnaires du gouvernement de l’Artsakh – et l’incapacité de l’Azerbaïdjan à faciliter le droit au retour des réfugiés de l’Artsakh dans le cadre des garanties internationales. En conséquence de leurs actions, les orateurs ont appelé les parlementaires australiens à rester chez eux pendant le prochain sommet de la COP29.


◦ M. McDermott a déclaré : « L’Azerbaïdjan [est] l’hôte du sommet de la COP29 : "L’Azerbaïdjan accueille la prochaine conférence mondiale sur le changement climatique, la COP29, à Bakou dans le courant de l’année. Cette conférence se tiendra dans la ville où les prisonniers politiques et les otages arméniens croupissent illégalement. Je suis fermement convaincu que les Australiens ne devraient pas participer à la prochaine conférence COP 29. Toute personne dotée d’une once d’intégrité ou de conscience doit s’abstenir de participer à la conférence de cette année, de peur d’accorder légitimité et respect à un régime criminel qui ne mérite ni l’un ni l’autre ».


◦ Tim James, qui a pris la parole immédiatement après le Dr McDermott pour aborder le même sujet, a déclaré : "Je crois savoir que Chris Bowen participera à la COP29 et je lui demande instamment de reconsidérer sa décision. Sa présence serait un affront direct aux Arméniens d’Australie et aux principes de dignité humaine et de justice internationale. En participant à ce sommet, Chris Bowen enverrait au monde entier le message que l’Australie est prête à fermer les yeux sur le régime oppressif et dictatorial de l’Azerbaïdjan. Sa présence reviendrait à légitimer un régime qui a fait preuve d’un mépris total pour les droits de l’homme ».

◦ Le député de Davidson, Matt Cross, a déclaré : "L’Australie doit envoyer un message fort à la communauté internationale en boycottant la Conférence des Parties 29 [COP29] des Nations Unies, qui se tiendra en Azerbaïdjan en novembre. Pour le gouvernement australien ou celui de la Nouvelle-Galles du Sud, se rendre en Azerbaïdjan, c’est ignorer et faire fi de notre engagement en faveur des droits de l’homme. Une telle visite légitimerait un régime qui ne respecte pas les droits de l’homme. Les Nations unies auraient dû savoir qu’il ne fallait pas attribuer une conférence internationale à l’Azerbaïdjan, compte tenu de ses antécédents en matière de droits de l’homme.


Avec la Radio publique d’Arménie

 

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LIBAN

 

Libération

28 septembre 2024

Frappes au Liban : après la mort de Nasrallah, Nétanyahou affirme qu’«Israël a réglé ses comptes»

En résumé

  • L’armée israélienne a bombardé intensément dans la nuit de vendredi à samedi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, où un raid d’une violence inouïe a visé vendredi, selon les médias israéliens, le puissant chef du mouvement armé pro-iranien Hassan Nasrallah.
  • Le leader chiite a été tué, a annoncé le Hezbollah, confirmant ce que disait l’armée israélienne samedi matin. Six personnes ont été tuées et 91 blessées dans ces frappes qualifiées de «précises» par l’armée israélienne, selon un nouveau bilan du ministère libanais de la Santé.
  • Pendant ce temps, depuis l’ONU, d’où Benyamin Nétanyahou avait annoncé qu’il continuerait à frapper le Hezbollah, la communauté internationale a exhorté Israël à cesser ses frappes, mais le pays reste sourd aux appels à la désescalade.
  • Retrouvez toutes les informations de la journée de vendredi ici.

«Nous avons réglé nos comptes», assure Nétanyahou. «Nous avons réglé nos comptes avec le responsable du meurtre d’innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d’autres pays parmi lesquels des centaines d’Américains et des dizaines de Français», a poursuivi le leader israélien dans une déclaration télévisée, en référence à des attentats commis à Beyrouth en 1983. Ainsi, ajoute-t-il, Israël a atteint «ce qui semble être un tournant historique» dans la lutte contre ses «ennemis».

La France opposés à une opération terrestre. Samedi soir, Paris, qui s’est évertué à trouver (en vain) une solution diplomatique dans les jours précédant les frappes de vendredi, a demandé à Israël de cesser de frapper le Liban et s’oppose à une opération terrestre. Sans préciser ses intentions, l’armée et le gouvernement israéliens ont indiqué samedi qu’ils n’en avaient pas fini avec leurs opérations.

Réactions en pagaille. Mort d’un «archi-terroriste», d’un «martyr» et menaces de «destruction» : la mort de Hassan Nasrallah suscite autant la colère et les promesses de vengeances des alliés de la milice, la satisfaction d’Israël et des Etats-Unis, que les inquiétudes chancelleries occidentales. Lire notre article.

Nouvelle frappe près de l’aéroport de Beyrouth. Moins nombreuses que la veille, les frappes israéliennes n’ont pas cessé pour autant sur le Liban. Auprès de l’AFP, une source sécuritaire fait ainsi état d’une frappe israélienne sur un hangar près de l’aéroport de Beyrouth, dans le quartier de Hay el Sellom. Frappe confirmée peu après par l’armée israélienne, qui n’a pas donné de détails sur ce qu’abritait le hangar. Sur des images filmées par l’AFP, on aperçoit des volutes de fumée s’échapper d’un entrepôt situé dans une zone jouxtant ce fief du Hezbollah.

Trois jours de deuil national au Liban. «Suite au martyre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui rejoint la liste des personnes tuées par l’agression israélienne perfide contre le Liban, un deuil officiel est décrété», a indiqué le gouvernement libanais dans un communiqué. Le deuil officiel prendra effet le 30 septembre pour s’achever le 2 octobre.

Biden salue «une mesure de justice». L’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe de l’armée israélienne près de Beyrouth est «une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais», a déclaré samedi Joe Biden. «Les Etats-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre», a ajouté le président américain dans un communiqué, alors que la diplomatie américaine avait couru les couloirs des Nations unies pour parvenir à un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël. Au sujet de l’accord au Liban, le président indique que «l’accord permettant aux gens de revenir chez eux en sécurité, en Israël et au Sud Liban, doit être conclu».

Face à la violence de la situation, Washington a ordonné l’évacuation des familles de ses diplomates au Liban, a fait savoir le département d’Etat.

photo de la UNE : Armineh JOHANNES

 

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