Béatrix Dussane

Portrait de Béatrix Dussane en 1920, photographie de l'agence Meurisse

Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance Voir et modifier les données sur Wikidata
5e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
14e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture

Cimetière du Père-LachaiseVoir et modifier les données sur Wikidata

Nationalité

françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata

Activités

Actriceprofesseure d’universitéVoir et modifier les données sur Wikidata

Autres informations
Maître

Eugène SilvainVoir et modifier les données sur Wikidata

Vue de la sépulture.

Béatrice Dussan, dite Béatrix Dussane, née le  dans le 5e arrondissement de Paris1 et morte le  dans le 14e arrondissement de Paris2, est une actrice française.

Entrée à la Comédie-Française en 1903, elle en devient la 363e sociétaire en 1922 et sociétaire honoraire à partir de 1942.

Biographie

Béatrix Dussane en 1910.

Passionnée par le théâtre, Béatrix Dussane est reçue au Conservatoire d’art dramatique où elle suit les cours le mercredi et le samedi matin. Née Dussan, elle ajoute un « e » à son patronyme pour imiter la grande comédienne de l'époque Réjane (pseudonyme de Gabrielle Réju). Un premier prix de comédie classique couronne ses efforts le . Elle est engagée aussitôt comme pensionnaire par Jules Claretie, administrateur de la Comédie-Française. Le , elle fait ses débuts dans Le Malade imaginaire (rôle de Toinette). Nommée sociétaire en 1922, elle siège au Comité d’administration de 1935 à 1941.

En , Béatrix Dussane est révoquée et mise à la retraite par arrêté ministériel de Jean Zay. Après s'être pourvue en Conseil d'État, cet arrêté est annulé pour irrégularité3. Conférencière bien connue des cercles littéraires de l'Ouest, elle peut ainsi reprendre ses rôles de soubrette à la Comédie-Française, dans lesquels elle excellait. Mme Dussane est nommée sociétaire honoraire en 1942.

Nommée professeur d'une classe de d'art dramatique Conservatoire d'Art dramatique de Paris par arrêté en date du 8 novembre 1937 en remplacement de Rénée du Minil4, elle aura comme élèves Sophie DesmaretsRobert HirschMichel BouquetMaria CasarèsDenise GenceSerge ReggianiDaniel GélinGérard OuryMichel Le RoyerAlice SapritchJacques-Henri DuvalRobert Dhéry et bien d’autres.

Dès les années 1920, elle donne des conférences, collabore à différentes revues (dont La Revue françaiseLa Revue universelleLe Journal de la femmeLa Revue hebdomadaireLe Journal, etc.) et publie plusieurs ouvrages sur le théâtre. À partir de 1951, elle tient une chronique dans Le Mercure de France5.

Vers la fin de sa carrière, elle produit des émissions radiophoniques et télévisées consacrées à l'histoire du théâtre : Au jour et aux lumièresDes chandelles aux projecteursTréteaux, Racontez-moi, etc.

Elle fut très proche du poète Tristan Derème jusqu'à sa mort en 1941. Elle fut mariée à Lucien Coulond, auteur dramatique et journaliste au Gil Blas, à Comœdia et au Journal.

La salle de conférence de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm est nommée en sa mémoire. Elle a en effet donné des cours de diction aux normaliens6.

Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (95e division)7.

Théâtre

Comédie-Française

Entrée à la Comédie-Française en 1903
Sociétaire de 1922 à 1941
363e sociétaire
Sociétaire honoraire en 1942

Hors Comédie-Française

Filmographie

Publications

  • La Comédie-Française, Paris, La Renaissance du livre, 1921 (rééd. Hachette, 1960)
  • Le Comédien sans paradoxe, Paris, Plon, 1933
  • Un comédien nommé Molière, Paris, Plon, 1936 (rééd. Plon, 1956)
  • Sophie Arnould, la plus spirituelle des bacchantes, Paris, Albin Michel, 1938
  • Mes quatre Comédies-Françaises, de Claretie à Bourdet, Paris, Le Divan, 1939
  • Du nouveau sur Racine, Paris, Le Divan, 1941
  • Les Vers que je dis, pourquoi ne les diriez-vous pas ?, Paris, Le Divan, 1943
  • Reines de théâtre (1633-1941), Lyon, H. Lardanchet, 1944
  • Notes de théâtre (1940-1950), Lyon, H. Lardanchet, 1951
  • Maria Casarès, Paris, Calmann-Lévy, 1953
  • Au jour et aux lumières. 1 – Premiers pas dans le temple, Paris, Calmann-Lévy, 1955
  • Au jour et aux lumières. 2 – Par les fenêtres, Paris, Calmann-Lévy, 1958
  • Le Théâtre, Paris, Hachette, 1958
  • Cas de conscience du comédien, Paris, Fleurus, 1960
  • J'étais dans la salle, Paris, Mercure de France, 1963 – Recueil de chroniques publiées entre 1951 et 1962
  • Dieux des planches, Paris, Flammarion, 1964

Hommage

Notes et…

sources : wikipedia