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Bonnes vacances à Shanghaï

Shanghai ou Shanghaï (chinois : 上海 ; pinyin : Shànghǎi ; Wade : Shang⁴hai³ ; EFEO : Chang-haï ; cantonais Jyutping : Soeng⁶hoi² ; cantonais Yale : Seuhnghói ; litt. « sur la mer » prononciation ; shanghaïen : Zanhe) est une des municipalités autonomes chinoises situées sur le fleuve Huangpu près de l'embouchure du Yangzi JiangSon port était en 2021 le deuxième port au monde avec un trafic cargo de 769,7 millions de tonnes et reste pour la même année le premier port à conteneurs avec 47 millions d'EVP4.

Shanghai est remarquable par sa taille démesurée. Elle est la ville la plus peuplée de Chine avec 27 796 000 habitants, en 2021, sur l'étendue de la municipalité, ou municipalité au rang de province5,6. Elle est également l'une des plus grandes mégapoles du monde. Certains géographes estiment même qu'il s'agit de la ville la plus peuplée du monde avec environ 80 millions d'habitants si, au lieu de tenir compte des limites administratives, est prise en compte l’agglomération humaine7.

L'autre caractéristique de Shanghai est sa place majeure dans l'économie mondiale. L'émergence de la ville comme centre financier de l'Asie-Pacifique a d'abord eu lieu dans les années 1920 et 1930, concomitamment au développement des concessions européennes. La ville servait alors de porte d'entrée à la Chine. Shanghai connut également à cette époque un formidable essor culturel. Le quartier du Bund sur la rive gauche du Huangpu est le témoin de cet âge d'or. Mais pendant la guerre sino-japonaise et la guerre civile, la ville a été bombardée et gravement endommagée. Shanghai a été finalement libérée en .

Au tournant des années 1980, la ville a repris son développement à la suite des réformes économiques initiées par Deng Xiaoping. Shanghai est alors redevenue la fenêtre de la Chine sur le monde. La ville profite simultanément de la rapide croissance économique chinoise et de son insertion croissante dans la mondialisation.

Elle est aujourd'hui l'une des métropoles les plus puissantes du monde au même titre que New YorkLondresTokyoParis ou SingapourLujiazui, le quartier de gratte-ciel de Pudong face au Bund, est la cristallisation de cette puissance retrouvée.

Toponymie

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Origines

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La transcription « Shanghai » est souvent prononcée /ʃɑ̃.gaj/ ou /ʃɑ̃ŋ.gaj/ en français — on voit aussi, dans une moindre mesure, les graphies Shanghaï8,9 et Chang-Haï10 —, mais en chinois mandarin le nom 上海 se prononce shàng hǎi /ʂɑŋ.xaɪ/ avec tonèmes : /ʂɑŋ˥˩.xaɪ˨˩˦ /. En dialecte shanghaïen, le nom de la ville se prononce zanhe /zɑ̃he/.

La Commission d’enrichissement de la langue française recommande la graphie « Shanghai »11.

Au temps de la concession française, le nom français de la ville s'écrivait « Changhaï »12 en cohérence avec la transcription de l'EFEO.

Les deux sinogrammes dans le nom « Shanghai » (上, shàng ; et 海, hǎi) signifient littéralement « sur, au-dessus de, en haut, monter » et « mer ». La première apparition de cette dénomination remonte à la dynastie Song (XIe siècle), époque à laquelle il existe déjà une confluence et une ville à cet endroit. Il y a des différends sur la façon dont ce nom doit être interprété, mais l'histoire locale officielle a toujours dit que cela signifie « le cours supérieur de la mer ». Une traduction tout à fait neutre donnerait donc « Haute-Mer ».

À cause du changement du littoral, les historiens chinois ont conclu que durant la dynastie Tang, Shanghai était littéralement sur la mer, d'où l'origine du nom13. Une autre lecture, en particulier en mandarin standard, suggère également le sens de « aller sur la mer », qui est cohérent avec le statut de port de la ville. Un nom plus poétique pour Shanghai intervertit l'ordre des deux caractères, Hǎishàng (海上), et il est souvent utilisé pour les termes liés à l'art et la culture de Shanghai.

Abréviation

Shanghai est communément abrégée en chinois par  (沪). Ce caractère apparaît sur toutes les plaques d'immatriculation des véhicules provenant de la municipalité. En effet, chaque province chinoise peut être désignée par un seul caractère, que l'on retrouve sur les plaques d'immatriculation, ou encore dans les dénominations des lignes autoroutières ou ferroviaires.

 (沪) est dérivé de Hu Du (沪渎), le nom de l'ancien village de pêche qui se tenait pendant la dynastie Tang au confluent de la Suzhou et du Huangpu13. Le sinogramme Hu est souvent combiné avec le sinogramme Sōng (淞) (de l'ancien nom de la rivière Suzhou) pour former le surnom Sōng Hù (淞沪). Par exemple, l'attaque japonaise de Shanghai en  est communément appelée « bataille de Songhu ». Un autre ancien nom pour Shanghai était Hua Ting (华亭), qui est maintenant le nom d'un luxueux hôtel de la ville13.

Un autre surnom commun est Shēn (申) qui vient du nom de Chunshen Jun (春申君), un noble et héros local du royaume de Chu au cours du IIIe siècle av. J.-C., dont le territoire incluait Shanghai. Les équipes sportives et les journaux utilisent souvent le sinogramme Shēn (申) dans leurs noms. Shanghai est également appelée Shēnchéng (申城, « la cité de Shēn »).

En Occident, Shanghai est également surnommée la « Perle de l'Orient » ou le « Paris de l'Orient ».

Géographie

Divisions administratives et disputes territoriales de la république populaire de Chine
La rue piétonne de Nankin.

Situation

Shanghai est située sur le fleuve Huangpu, et se compose donc de deux parties distinctes, Puxi et Pudong (qui signifient respectivement à l'ouest et à l'est du Pu). Elle se trouve à 611 km au nord-nord-est de Fuzhou, à 690 km à l'est de Wuhan, à 1 069 km au sud-sud-est de Pékin et à 1 213 km au nord-est de Canton. La ville s'est développée tout d'abord exclusivement à Puxi mais depuis 1990, sous l'impulsion du gouvernement, Pudong est devenu une zone de construction de hautes technologies où les entreprises et autres gratte-ciels se multiplient. Le territoire de la municipalité borde au nord-est l'embouchure du Changjiang (ou Yang-Tsé-Kiang), à l'est la mer de Chine orientale et au sud la baie de Hangzhou.

L'avenue de Nanking (cinq kilomètres) fut autrefois la grande artère de la concession dite étrangère. Elle est considérée maintenant comme le vrai centre de Shanghai et elle offre souvent dans sa partie est, près du fleuve, le spectacle d'une indescriptible cohue de piétons.

Le paysage urbain se transforme rapidement depuis quelques années. Des quartiers entiers, comme celui de Dun Hui Fang, sont rasés pour être reconstruits. Les expulsions concernent des dizaines de milliers de personnes depuis le milieu des années 1990 et un total de 20 millions de mètres carrés d'habitations ont été démolis14.

Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) paru en 2019, si les émissions mondiales de CO2 demeurent aux niveaux actuels, Shanghai pourrait faire face à une élévation du niveau de la mer de 2,6 millimètres par an dans la deuxième moitié du XXIe siècle (soit un total de 13 cm), bien au-dessus de ce qui est attendu en moyenne dans le monde. En conséquence, la valeur des biens menacés devrait atteindre 1 700 milliards de dollars d'ici 207015.

Géologie

Shanghai est situé dans un vaste delta, formé par l'embouchure du fleuve Yangzi Jiang qui se jette dans la mer de Chine orientale. Les basses terres qui se trouvent des deux côtés du fleuve sont composées de lœss d'alluvions, qui est formé par les sédiments du Yangzi. Construit de boue, sillonné de canaux et de barrages, le delta est l'une des zones les plus fertiles de Chine, et également son principal fournisseur de coton.

La formation de la terre est probablement due au remplissage d'une ancienne partie de la mer, et les nombreuses petites montagnes sur les îles de la région étaient à l'origine de vraies îles. La formation du delta a renvoyé Shanghai, une ville portuaire à l'origine construite sur la mer, à 30 km à l'intérieur des terres.

Climat

Shanghai bénéficie d'un climat subtropical humide. Les étés sont très chauds et humides et les hivers sont doux mais peuvent être parfois froids. En été, les températures peuvent facilement dépasser les 35 °C avec un taux d'humidité très important qui donnera un ressenti indice de chaleur pouvant dépasser les 45 °C ; de plus les températures baissent peu la nuit. De fortes averses très chaudes peuvent se produire, combinées à des températures élevées. Le record de chaleur est de 39,9 °C le 6 et le , néanmoins un record de 40,8 °C fut enregistrée le  à l'aéroport international hongqiao, et le record de froid est de −10,1 °C le .

Relevé météorologique de Shanghai (période 1981-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 3,7 6,9 11,9 17,3 21,7 25,8 25,8 22,4 16,8 10,6 4,7 14,1
Température moyenne (°C) 5,1 6,9 10,4 15,7 21,1 24,8 29 28,7 25,2 19,9 14 7,9 17,4
Température maximale moyenne (°C) 8,1 10,1 13,8 19,5 24,8 27,8 32,2 31,5 27,9 22,9 17,3 11,1 20,6
Record de froid (°C) −10,1 −7,9 −5,4 −0,5 6,9 12,3 16,3 18,8 10,8 1,7 −4,2 −8,5 −10,1
Record de chaleur (°C) 22,1 27 29,6 34,3 35,5 37,5 39 39,9 38,2 34 28,7 23,4 39,9
Ensoleillement (h) 114,3 119,9 128,5 148,5 169,8 130,9 190,8 185,7 167,5 161,4 131,1 127,4 1 775,8
Précipitations (mm) 74,4 59,1 93,8 74,2 84,5 181,8 145,7 213,7 87,1 55,6 52,3 43,9 1 166,1
Nombre de jours avec précipitations 9,9 9,2 12,4 11,2 10,4 12,7 11,4 12,3 9,1 6,9 7,6 7,7 120,8
Humidité relative (%) 74 73 73 72 72 79 77 78 75 72 72 71 74

Source : China Meteorological Administration

Histoire

Origines

La ville de Shanghai ne s'est pas toujours appelée Shanghai. Jusqu'à la dynastie Sui (581-618), elle était appelée "village de Hua Ting" (華亭鎮). Elle prit ensuite le nom de "préfecture de Huating" avant d'être désignée sous son nom actuel à partir de la dynastie Song (960-1234).

Étant donné sa situation stratégique à l'embouchure du Yangzi Jiang, au centre de la Chine, et la proximité avec des villes aux productions artisanales réputées (SuzhouHangzhou), Shanghai est devenue très tôt un lieu d'intenses échanges économiques.

Au milieu du XIXe siècle, la ville est, à l'échelle de la Chine, un centre administratif de moyenne importance. Elle est peuplée d'environ 200 000 habitants et son marché jouit d'un rayonnement régional indéniable16.

Présence étrangère

Article détaillé : Concessions étrangères en Chine.

Concession française de Shanghai
La rue de Nankin à la fin du XIXe siècle
Rue de Shanghai vers 1925

Cependant, ce n'est qu'après les guerres de l'opium et la présence étrangère que le développement économique de la ville a pris l'envergure qui a fait sa réputation. Pendant la première guerre de l'opium, les forces britanniques ont temporairement tenu la ville. Américains et Français suivront, précédant les Russes et les Japonais. La guerre a cessé en 1842 avec le traité de Nankin, établissant l'ouverture commerciale des ports chinois, dont Shanghai. Les Britanniques vainqueurs y aménagent l'un des cinq ports ouverts qui leur seront alors concédés. Avec le traité du Bogue, en 1843, et le traité sino-américain de Wangxia, en 1844, des nations étrangères ont eu le droit de s'établir sur le territoire chinois : c'est le début des concessions étrangères.

La petite enclave française de Shanghai s'est établie sur une zone marécageuse en 1849. Elle fut à la fois un havre pour les réfugiés de toutes les nationalités et un lieu de culture et de plaisirs.

Avec la révolte des Taiping en 1850, Shanghai fut occupée par une triade associée au mouvement appelé Société des Petites Épées. La guerre faisant rage dans les campagnes, de nombreux Chinois se réfugièrent dans la ville, qui leur était théoriquement inaccessible : en 1854, de nouvelles lois permirent aux Chinois d'y acquérir des terrains, provoquant une inflation immobilière. Cette année-là eut également lieu la première réunion du conseil municipal de Shanghai, afin de gérer les concessions étrangères établies de facto. En 1863, les concessions américaine et britannique se rejoignirent pour former la Concession internationale, alors que les Français restèrent autonomes dans leur propre concession.

En mars 1854, l'empire chinois a signé un accord avec les Européens présents dans les concessions leur demandant de construire rapidement de nombreux logements, une grande partie de la ville ayant été détruite par une révolte17. C'est ainsi que se construiront les lilongs, jusqu'en 1949.

Jeuopium et prostitution sont alors les activités les plus lucratives de cette ville qualifiée alors de « plus grand bordel du monde ». Son parrain le plus connu, Du Yuesheng, menait ses trafics en collaborant étroitement avec la police de la concession française.

Après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, le traité de Shimonoseki permit aux Japonais de s'ajouter aux forces occupantes. Ils établirent à Shanghai les premières usines de la ville.

Cette période d'occupation a profondément marqué l'identité culturelle de la ville, tout en contribuant dans les années 1920 et 1930 à l'essor des arts, cinéma, théâtre, et la naissance du premier groupe de jazz chinois. En 1920, on y recensait un million d'habitants, dont vingt six mille huit cents étrangers de nationalités diverses. Ils façonnèrent les rues à leur goût, mêlant les styles néogothique, classique, victorien, Art déco… La chanteuse et actrice Zhou Xuan, fille de Weiwei Wang, était sans doute la figure la plus emblématique de cette période. C'est aussi à Shanghai que fut créé le Parti communiste chinois en 1921 et qu'ont été organisées les premières grèves ouvrières. La plupart, coolies et ouvriers, demeurèrent dans la pauvreté et vinrent grossir les rangs du Parti communiste chinois. En 1927, dans le cadre de l'expédition du Nord de pacification de la Chine, les ouvriers chinois, mobilisés par les communistes, prirent Shanghai aux seigneurs de la guerre avant même l'arrivée des troupes gouvernementales. Tchang Kaï-chek, inquiet de la mobilisation réussie par les communistes, décida de se retourner contre ses alliés et lança les triades contre les ouvriers, déclenchant le massacre de Shanghai, qui signa le début de la guerre civile chinoise.

Sous le régime de la république de Chine, Shanghai devint une ville spéciale en 1927, et une municipalité en . Elle fut alors le centre financier de l'Asie, où les dollars mexicains par exemple s'échangeaient en masse après la crise boursière de 1929. La marine japonaise bombarda la ville le , officiellement pour réprimer les protestations étudiantes ayant suivi l'incident de Mandchourie, déclenchant la « guerre de Shanghai ».

« Samedi sanglant » : enfant chinois pleurant dans les décombres après le bombardement de la ville par l'aviation de la Marine impériale japonaise, le 28 août 1937.

À compter du mois d', à l'aube de la seconde guerre sino-japonaise, Shanghai fut soumise par la marine et l'armée nippones à une série de bombardements qui entraînèrent la mort et l'évacuation de plusieurs milliers de civils. Disposant de forces terrestres et navales bien supérieures à l'armée chinoise, les troupes impériales prirent possession de la ville en novembre (bataille de Shanghai), puis se dirigèrent vers Nankin où elles se livrèrent à un terrible carnage (massacre de Nankin).

Poste d'observation chinois durant la bataille de Shanghai.

Selon les travaux de l'historien Zhiliang Su, au moins 149 « maisons de confort » hébergeant des esclaves sexuelles furent établies à Shanghai pendant l'occupation nipponne18.

En 1938, Shanghai fut considérée comme le cinquième port mondial19 ; les plus grandes firmes occidentales y étaient désormais représentées.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Shanghai devint temporairement un centre pour les réfugiés d'Europe : c'était alors la seule ville ouverte inconditionnellement aux Juifs. En 1941, sous pression de leurs alliés nazis, les Japonais reçurent les réfugiés juifs dans un ghetto, où les maladies pullulaient20,21. L'immigration juive fut finalement stoppée par les Japonais le .

Les Japonais prirent le contrôle total de la Concession internationale à la suite de sa déclaration de guerre aux États-Unis d'Amérique le . Durant l'occupation japonaise, les citoyens des pays Alliés travaillant pour l'administration municipale demeurèrent à leur poste jusqu'en , date à laquelle ils furent internés. Quant à la concession française, elle resta sous le contrôle de la France jusqu'au , date à laquelle le consul général de France transféra, sur ordre de Vichy, l'administration civile de celle-ci au maire de Shanghai entièrement dévoué à la cause des occupants japonais. Mais les troupes françaises du Détachement français de Changaï (ancienne graphie de Shanghai) restèrent sur place et en armes jusqu'au  où elles furent désarmées et internées par les Japonais, comme toutes les autres unités françaises de Chine (ce, simultanément à celles stationnées en Indochine). Ses tirailleurs indochinois furent d'ailleurs perméables à la propagande japonaise et plus de la moitié d'eux fera cause commune avec les ex-gardes du bataillon de supplétifs tonkinois et passèrent, le , sous l'autorité militaire des Japonais.

Entre 1942 et 1945, sous l'effet combiné de la corruption du gouvernement de Nankin et de l'occupation japonaise, le nombre de banques atteint 300, soit le double de celui de 193622.

Durant la guerre, le conseil municipal des concessions étrangères fut aboli deux fois, à quelques mois d'intervalle, par deux gouvernements ennemis. En , le gouvernement du Royaume-Uni signa avec la république de Chine un traité acceptant le principe d'une rétrocession. En juillet de la même année, les Japonais rétrocédèrent le conseil municipal au gouvernement collaborateur de Wang Jingwei. Après la guerre, une commission de liquidation fut mise en place pour gérer la rétrocession à la république de Chine.

Les huit années d'occupation, puis la victoire, en 1949, de Mao Zedong qui capture la ville entre le 15 et le 27 mai23 sur les troupes du général Tchang Kaï-chek précipitèrent le déclin de la ville.

Révolution culturelle

Après la victoire des communistes, la ville a été considérée comme le symbole du capitalisme étranger, elle sommeillait, et le monde l'avait presque oubliée[réf. souhaitée], avant d'être revalorisée à la suite du mouvement de réformes de Deng Xiaoping.

Autrefois tête de pont des puissances coloniales dans une Chine agonisante, Shanghai est devenue le premier centre industriel du pays, en même temps que l'une des plus grandes métropoles du monde.

Pendant la révolution culturelle, Shanghai connut des troubles politiques et sociaux : à la fin , la municipalité fut renversée. Les plus importantes grèves de l'histoire de la ville24 paralysèrent la vie économique. Les rebelles et les gardes rouges désiraient mettre en place un système semblable à la Commune de Paris. La Commune populaire de Shanghai est ainsi fondée en . Le bilan de la révolution culturelle fut considérable : 150 000 logements furent confisqués rien qu'à Shanghai25. Entre 1968 et 1976, un million de Shanghaiens furent ruralisés de force26.

Vue sur le centre-ville de Shanghai avec Lujiazui et le fleuve Huangpu.

Renaissance de la « Perle de l'Orient »

Au début des années 1990, en une décennie, la « Perle de l'Orient » est redevenue un centre économique de première importance, qui compte en 2005 pour 20 % de la production industrielle nationale pour seulement 1,5 % de la population. Elle se destine aujourd'hui à devenir le centre financier de la Chine, grâce au quartier de Lujiazui.

Le Chen Liangyu (46 ans) a été élu maire de Shanghai par les délégués de la cinquième session du 11e Congrès du peuple de la Municipalité de la grande métropole de l'Est de la Chine. Il est ensuite devenu Secrétaire du Parti de la Municipalité autonome en , à la place de Huang Ju. Ce poste particulièrement important va habituellement de pair avec un siège au Bureau politique du Parti. C’est le cas pour Chen Liangyu depuis le XVIe Congrès du Parti communiste chinois. En , Chen Liangyu est limogé à la suite d'un scandale de corruption.

Avant cela, le , la métropole chinoise a été désignée pour organiser l'Exposition universelle de 2010, qui se tient donc, pour la première fois depuis 151 ans, dans un pays en voie de développement. Depuis l'Exposition universelle de 2010, rien ne semble arrêter le développement de Shanghai.

Depuis le , le maire de Shanghai est Gong Zheng, né en 1960 et originaire de Suzhou28.

Subdivisions administratives

 

 

 

 

District de Yangpu District de Hongkou District de Zhabei District de Putuo (Shanghai) District de Changning District de Xuhui District de Jing'an District de Luwan District de Huangpu Chongming Chongming Chongming District de Baoshan District de Jiading District de Pudong District de Pudong District de Qingpu (Shanghai) District de Minhang District de Songjiang District de Fengxian District de Jinshan
Les 17 districts qui constituent la municipalité de Shanghai

Puxi:

Yangpu

Hongkou

Zhabei

Putuo

Changning

Xuhui

Jing'an

Luwan

Huangpu

Chongming

Baoshan

Jiading

Pudong

Qingpu

Minhang

Songjiang

Fengxian

Jinshan

La municipalité de Shanghai est un territoire administratif ayant le statut provincial : elle comprend plusieurs districts comprenant le centre-ville historique de Shanghai et des villes-nouvelles en satellite.

Le territoire compte environ 23 millions d'habitants dans son agglomération d'après le recensement de 2010. Shanghai comptait 16,7 millions d'habitants en 200029.

La municipalité de Shanghai exerce sa juridiction sur dix-sept subdivisions de districts.

Sept districts sont situés dans le Puxi, à l'ouest du Huangpu, zone urbaine centrale de Shanghai :

Un district gouverne principalement le Pudong, i.e. à l'est du Huangpu :

L'île de Chongming, située dans l'estuaire du Yangzi Jiang (Chang Jiang), est gouvernée par un seul district :

Ces districts sont eux-mêmes divisés (en 2003) en 220 subdivisions de niveau canton, comprenant 114 bourgs, 3 cantons et 103 sous-districts.

Population et société

Démographie

La population de la municipalité de Shanghai est de 27 058 479 habitants. D'après la population totale de la municipalité, Shanghai est la seconde plus grande municipalité de la république populaire de Chine, après Chongqing30 et devant Pékin31. En RPC, une municipalité (直辖市 en pinyin: zhíxiáshì) est une ville avec un statut équivalent aux provinces chinoises.

Le recensement de 2000 positionnait la population de Shanghai à 16,738 millions, dont 3,871 millions de migrants. Par rapport au recensement de 1990, la population totale avait augmenté de 3,396 millions d'individus, soit une croissance de 25,5 %. Les hommes représentent 51,4 % et les femmes 48,6 % de la population. 12,2 % des Shanghaïens sont âgés de 0 à 14 ans, 76,3 % entre 15 et 64 et 11,5 % ont plus de 65 ans.

En 2017, l'espérance de vie était de 83,37 ans (80,98 pour les hommes et 85,85 pour les femmes). La même année, le revenu moyen annuel des résidents de Shanghai était de 85 582 yuans32.

Présence étrangère

En 2017, on comptait 163 363 étrangers dans la métropole chinoise alors qu'une année plus tôt ils étaient 175 674. Il convient de signaler que, pour des raisons politiques, le Shanghai Municipal Statistics Bureau ne considère pas les Taïwanais comme des ressortissants étrangers.

Population étrangère à Shanghai en 201733
Pays d'origine Effectifs
Japon 28 870
États-Unis 21 903
Corée du Sud 20 823
France 8 659
Allemagne 7 583
Canada 7 439
Australie 6 995
Britanniques 5 993
Singapour 5 786

Enseignement

Article connexe : Liste des universités en Chine#Shanghai.

L'université Fudan est l'une des universités de premier plan en république populaire de Chine. Elle a été fondée par le jésuite Joseph Ma Xiangbo en 1905 sous le nom de Collège catholique Fudan. Ma Xiangbo lui donne ce nom d'après une citation des classiques confucéens. En 1917, elle est transformée en université privée. Au début de la guerre anti-japonaise en 1937, l'université est transférée à Chongqing, à l'intérieur de la Chine. Elle prend son nom actuel en 1946 quand elle revient à Shanghai. Elle fusionne avec l'université l'Aurore en 1952, après le départ des jésuites.

L'École normale supérieure de l'Est de la Chine, ou plus simplement ECNU, est l'une des plus prestigieuses universités en Chine. Fondée en 1951 à Shanghai, elle fut la première école normale supérieure de la république populaire de Chine. Le premier établissement sino-américain d'enseignement supérieur – université de New York à Shanghai (NYU Shanghai) – a été cocréé par l'université de New York et l'ECNU.

L'université Tongji est l'une des plus célèbres universités chinoises de Shanghai. Elle a été fondée en 1907 à l'initiative du consul général allemand Wilhelm Knappe comme une école allemande médicale et dirigée par le médecin Erich Paulun. En 1923, elle devient une université et en 1937 elle est déménagée à cause de la guerre, d'abord dans la province de Zhejiang. Lorsque le front approche, elle déménage vers la province de Jiangxi, puis Yunnan, et plus tard même pour le Sichuan. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle revient de nouveau à Shanghai, en 1946.

L'université des études internationales de Shanghai est une institution importante dans le pays. Elle est issue de l'Institut des langues étrangères de Shanghai, fondé en 1949. Depuis 1983, l'université entretient une coopération active avec l'université de Heidelberg. Depuis 2002 il existe un programme allemand des affaires, qui a été conçu conjointement avec l'université de Bayreuth.

Voici une liste des autres principaux instituts et universités présentes à Shanghai :

Les écoles internationales sont également nombreuses à Shanghai. Il en existe 3 types34 : les écoles publiques chinoises internationales (réservées aux enfants de nationalité chinoise), les écoles privées chinoises (acceptant à la fois les enfants chinois et étrangers) et enfin les écoles internationales qui sont principalement à destination des étrangers. Parmi ces dernières on peut notamment citer :

Langues

La langue officielle de Shanghai, comme dans l'ensemble de la Chine est le chinois mandarin. Cependant, la langue historiquement parlée est, dans le delta du Yangzi Jiang (长江) et les régions environnantes, le wu. La variété parlée à Shanghai est le shanghaïen.

Les campagnes de promotion du mandarin et la scolarité effectuée exclusivement en mandarin conduisent à un recul progressif de l'usage du dialecte. Celui-ci reste cependant largement utilisé dans la communication informelle. Il est à noter dans le domaine de la communication informelle le basculement du shanghaïen vers le mandarin chez la jeune génération de Shanghaïens, qui ne maîtrise plus guère la langue locale ou de façon erratique.

Certaines lignes de bus proposent des annonces en chinois mandarin, en shanghaïen et en anglais.

Sports

Shanghai possède d'importantes infrastructures sportives. Le stade de Shanghai peut ainsi accueillir 80 000 personnes et constitue le troisième plus grand stade en Chine35. Il a été utilisé au cours des jeux olympiques d'été de 2008 pour accueillir plusieurs matchs du tournoi de football. Le stade de Hongkou compte quant à lui 31 000 places.

En 2005, la SMP subventionne un vaste chantier pour construire le plus grand Skate Park au monde: le SMP Park (ou SMP Skate Park). Ce dernier, d'une superficie totale de 13 700 m2 regroupe 4 zones de glisse dont une zone de compétition vaste de 2 000 m2 visant à accueillir des compétitions internationales.

La ville organise également chaque année les Masters de Shanghai, une compétition de tennis masculin, qui fait partie des Masters 1000 de l'ATP World Tour depuis 2009, au même titre que les Masters de MadridMasters de Monte-Carlo ou encore Masters de Paris-Bercy. Chaque année, les meilleurs joueurs de tennis mondiaux se retrouvent donc en octobre pour s'affronter dans la salle du Qizhong Forest Sports City Arena.

Depuis 2010, Shanghai accueille également la seconde étape de la Ligue de diamant avec le meeting Shanghai Golden Grand Prix. Cette ligue réunit les meilleurs athlètes du monde qui, au cours de 14 meeting dans le monde, s'affrontent pour engranger le plus de points possibles et gagner en fin de saison un diamant de 4 carats d'une valeur d'environ 80 000 dollars.

La ville possède également plusieurs clubs sportifs professionnels qui évoluent dans les principales compétitions sportives du pays :

Économie

Shanghai la nuit

Article connexe : Port de Shanghai.

Histoire économique

La ville a longtemps été l'un des principaux centres de production textile de la république populaire de Chine. Les autres secteurs manufacturiers importants comprennent la fabrication de produits chimiques et pharmaceutiques, les véhicules (notamment des navires), les machines, l'acier, le papier et les produits d'impression. En outre, la ville produit à grande échelle des systèmes électriques et électroniques ainsi que des équipements tels que les ordinateurs, les radios et les appareils photo.

Avec le début de réformes économiques chinoises au début des années 1980, Shanghai a d'abord été dépassée par certaines provinces du sud, telles que Guangdong. Avec le début des années 1990, grâce à l'action du gouvernement par l'intermédiaire de Jiang Zemin, les investissements ont fortement augmenté à Shanghai, dans le but d'établir un nouveau centre économique en Asie orientale.

Hong Kong constitue le principal rival de Shanghai dans le titre honorifique de plus grand centre économique en Chine. Hong Kong possède l'avantage d'une plus grande expérience, notamment dans le secteur bancaire. Shanghai a des liens plus étroits avec l'arrière-pays chinois et le gouvernement central de Pékin. De plus, Shanghai possède plus de terrains pour accueillir les nouveaux investissements, alors qu'à Hong Kong, l'espace est très limité.

Fondée en 1990 à Shanghai, la Bourse de Shanghai représente aujourd'hui la bourse la plus importante en Chine continentale. Depuis 1991, la croissance économique à Shanghai est à deux chiffres. La ville est donc la seule région de Chine dans ce cas sur une telle durée. La croissance économique annuelle à Shanghai était, en 2006, d'environ 12 %. Le PIB pour 2006 s'élèvait à 1,03 billions de yuans (environ 128,8 milliards de dollars). Le PIB par habitant était d'environ 7 000 dollars (la moyenne chinoise se situe à 1 800 dollars) et constitue le troisième plus élevé du pays, derrière Hong Kong et Macao. En 2010, le PIB par habitant était prévu à 10 000 dollars36.

En 1984, à Anhui, une coentreprise avec le constructeur automobile Volkswagen constitue la première usine automobile construite avec une marque occidentale. Volkswagen Shanghai représente une part de marché d'environ 60 % sur les véhicules étrangers en Chine, ce qui est en baisse constante en raison d'une concurrence accrue. Les droits d'importation élevés sur les voitures étrangères les rendent encore plus chères. Ainsi, après l'adhésion à l'OMC de la république populaire de Chine, la conférence de l'APEC en 2001 a réduit progressivement les droits à l'importation.

Quartier d'affaires de Lujiazui depuis le Bund.

Programme économique officiel

Vue sur le quartier d'affaires.

Shanghai traduit l'envol économique de la Chine. Un dollar sur vingt du PIB chinois provient de cette ville et 1/5 des exportations du pays – qui ont augmenté de 500 % en valeur réelle entre 1992 et 2008 – transite par sa zone portuaire.

Cela dépend directement de la réforme du système financier chinois, encore très archaïque, mené par les autorités centrales de Pékin.

Limites du développement économique

Shanghai est également un centre important de raffineries de pétrole. La plus grande aciérie de Chine, et l'une des plus modernes, se situe à Baoshan, en bord de mer. La ville est donc sujette à une pollution importante37 sous la forme de nuages de fumée de soufre que les usines émettent en permanence. Environ quatre millions de tonnes d'eaux usées industrielles et domestiques non filtrée sont versées quotidiennement dans le fleuve Huangpu, la principale source d'eau potable de la ville, et dans le canal de Suzhou dont les eaux sont fréquemment noires et nauséabondes.[réf. nécessaire] Un autre problème est le chômage, qui est supérieur à Shanghai par rapport à d'autres grandes villes du pays.[réf. nécessaire]

Culture et patrimoine

Shanghai est connu pour sa prospérité intimement liée à son ouverture sur le monde et les échanges croisés avec l'Occident. Celle-ci se reflète par une architecture diverse, mêlant des temples traditionnels de la vieille-ville, aux monuments occidentaux sur le Bund, jusqu'au gratte-ciels de Pudong. Shanghai représente ainsi cette cohabitation culturelle et historique à travers le temps ainsi qu'une ouverture d'esprit bien distincte des autres provinces chinoises.

Architecture et urbanisme

Article connexe : Architecture Art déco à Shanghai.

Vue des bâtiments historiques du Bund.

Le Bund est considéré comme la « collection architecturale des dix-mille nations » (en chinois : 万国博览建筑群) avec la richesse des bâtiments de type occidental, marquant le passé de l'ouverture de Shanghai.

De nombreux quartiers comme l'ancienne concession française marque un style d'architecture hybride, caractérisé par des bâtiments en pierre, dit du style Shikumen, que l'on retrouve dans ces traditionnels quartiers shanghaïens appelés des lilongs.

Article connexe : Liste des plus hauts immeubles de Shanghai.

Lujiazui, reflet du dynamisme économique et d'une architecture moderne.

Le long du fleuve Huangpu, le Bund fait face désormais au quartier d'affaires de Lujiazui à Pudong, quartier de tous les superlatifs du Shanghai moderne et international, avec ses gratte-ciels dont les plus hauts sont la Perle de l'Orient, la Tour Jintao, le Shanghai World Financial Center ainsi que la Tour Shanghai, ouverte au public en 2015, qui est depuis le plus haut gratte-ciel de Chine. De manière générale, il y aurait actuellement 5 000 tours, dont 120 gratte-ciels de plus chaque année, et 20 000 chantiers permanents[réf. nécessaire] dans l'ensemble de la ville.

Un laveur de carreaux sur l'un des nombreux gratte-ciel de Shanghai.

Une maquette géante de la ville est visible au centre d'exposition de la planification urbaine de Shanghai sur la Place du Peuple. Elle donne une idée de la valeur de prestige accordée au développement immobilier à Shanghai. En 2006, un appartement de la Tomson Riviera, située à Pudong, s'est vendu pour 190 millions de yuans, soit environ 19 millions d'euros14. (1 € = environ 10 yuans)

Toutefois, il convient d'ajouter un bémol face à cet engouement spéculatif. Le taux d'occupation des bureaux est très bas dans la ville. Certains analystes redoutent une bulle immobilière comparable à la bulle japonaise des années 1980. En Chine, l'immobilier est une des activités les plus opaques, ce qui explique la fragilité du secteur qui pourrait éclater si la croissance économique montre des signes de ralentissement. Enfin, la multiplication des gratte-ciel fait peser un danger sur le sol de la ville. Les spécialistes constatent que depuis 1921, le sol de la métropole s'affaisse38 à une vitesse estimée à 1,5 cm par an39. Un tiers des affaissements des constructions dans le centre-ville est dû à ces grandes tours, d'après le Bureau de la planification de la ville de Shanghai38.

Pont de jardin à Shanghai.

Enfin, la traversée du fleuve Huangpu, séparant Shanghai entre Puxi (ouest de Huangpu) et Pudong (est de Huangpu) a permis la construction de remarquables ponts, comme le pont de Nanpu et le pont de Yangpu, qui se situent parmi les plus longs du monde avec respectivement plus de 400 m et plus de 600 m de portée. Le pont de Lupu, quant à lui, est le deuxième plus long pont en arc du monde, avec 550 m de portée.

De plus, le  a été inauguré le plus long pont du monde, le pont de Donghai, qui relie la ville au nouveau port de Shanghai-Yangshan en eau profonde sur les îles Yangshan.

Sites touristiques et monuments

Dans le centre de Shanghai, près de l'hôtel de ville et de la rue de Nankin, la plus célèbre artère commerciale, se trouvent le musée de Shanghai, l'opéra de Shanghai et le centre d'exposition de la planification urbaine de Shanghai. L'autre artère principale de Shanghai est le Bund et son prolongement sur les rives du fleuve Huangpu.

Au cœur de la vieille-ville, le jardin Yuyuan (ou jardin du mandarin Yu) est le plus beau jardin chinois traditionnel de Shanghai.

Le quartier historique de la concession française, autour de l'actuelle rue Huaihai, est transformé en quartier tendance, notamment autour de Xintiandi ou encore Tianzifang.

En ce qui concerne les religions asiatiques, on trouve trois principaux temples : le temple de Jing'an, le temple du Bouddha de jade et le temple du dieu de la ville, ce dernier se situant près du jardin Yuyuan.

Plusieurs églises catholiques sont situées à l'intérieur de la ville, comme la cathédrale Saint-Ignace, l'église Saint-Joseph, l'église Saint-François-Xavier, l'église orthodoxe Saint-Nicolas, l'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus et l'église Saint-Pierre, mais également assez loin en dehors de l'agglomération, avec la basilique de She Shan, lieu de pèlerinage marial fort fréquenté. Shanghai est la ville où l'on voit le plus d'églises catholiques. L'église Notre-Dame-de-Lourdes de Pudong est l'une des cent dix églises catholiques de l'agglomération de Shanghai. Construite en 1896-1899 dans l'est de la ville par les jésuites français, elle a été rénovée en 2010. L'église de l'Immaculée-Conception de Zhang Pu se trouve également en dehors du centre de la ville.

Shanghai compte également plusieurs mosquées, parmi lesquelles celle de Songjiang, la plus ancienne, celle du jardin au pêcher (小桃园清真寺), la plus grande, celle de Huxi (沪西清真寺), celle de Pudong (浦东清真寺), ou celle de Fuzhou Road (福佑路清真寺)40.

La ville compte aussi de nombreuses villes d'eau traditionnelles comme ZhouzhuangQibaoZhujiajiao.

  • Maison du thé (Lao Shanghai).

    Maison du thé (Lao Shanghai).

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  • Vue de la cathédrale Saint-Ignace.

    Vue de la cathédrale Saint-Ignace.

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  • Mosquée Xiaotaoyuan.

    Mosquée Xiaotaoyuan.

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  • Temple Longhua.

    Temple Longhua.

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  • Les bâtiments d'architecture occidentale sur le Bund.

    Les bâtiments d'architecture occidentale sur le Bund.

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  • Le musée d'histoire naturelle de Shanghaï dans un édifice d'architecture moderne construit en 2015.

    Le musée d'histoire naturelle de Shanghaï dans un édifice d'architecture moderne construit en 2015.

Spécialités culinaires

Article détaillé : Cuisine shanghaienne.

La cuisine de Shanghai est en partie tournée vers les crustacés, coquillages et les poissons, de mer ou d'eau douce, du fait de sa position géographique. Ainsi, le crabe poilu de Shanghai (shàng hǎi máo xiè, 上海毛蟹) est une célèbre spécialité délicate, prisée pour les qualités aphrodisiaques des ovaires du crabe femelle.

Cette cuisine se caractérise par l'utilisation du vin de cuisine qui sert à mariner les poissons ou le poulet. Une fois saoulée, la viande est cuite rapidement ou servie crue. Une autre particularité de la cuisine dans cette région est l'utilisation à quantité presque égale du sucre et de la sauce soja. Bien qu'abondamment utilisé, le sucre ne donne pas de goût particulièrement sucré aux plats, mais sert à rehausser le goût, comme dans les « travers de porc en sauce aigre-douce » 'táng cù páigǔ, 糖醋排骨).

La cuisine de Shanghai est également réputée pour la cuisson « braisée en rouge » (hóng shāo, 紅燒), qui consiste à faire cuire à feu doux viandes et légumes. L'utilisation de sauce soja ou de sucre permet alors d'obtenir la fameuse couleur rouge.

Bouchées à la vapeur (小笼包 / 小籠包, xiǎo lóng bāo)

Les habitants de la ville de Shanghai sont réputés pour manger de petites portions. Par exemple, les bouchées à la vapeur (小笼包 / 小籠包, xiǎolóng bāo) sont beaucoup plus petites que leurs cousines baozi (包子) que l'on trouve ailleurs en Chine.

Voici une liste de spécialités de la cuisine de Shanghai :

  • le « pigeon braisé de Huangshan » (huángshān dùn gēzi, 黄山炖鸽子) ;
  • le « porc en forme de tête de lion » (shīzi tóu, 狮子頭) ;
  • le « poulet du mendiant » (jiào huà jī, 叫化鸡) est un plat réputé où un poulet est enveloppé dans des feuilles de lotus et cuit au four dans un pain d’argile ;
  • le « gâteau de nouvel an » (nián gāo, 年糕) est servi pour le Nouvel an chinois ;
  • le petit déjeuner (cí fàn tuán, 糍饭团) est parfois consommé avec du lait de soja ;
  • les nouilles tirées (拉面 / 拉麵, lā miàn) à la technique de confection spectaculaire, proviennent originellement de la minorité musulmane Hui de Lanzhou, chef-lieu de la province du Gansu ;
  • les pains farcis à la pâte dure remplie de porc (shēng jiān mán tóu, 生煎饅頭) : bouchées garnies à la vapeur, remplies de soupe ;
  • le poisson entier à la vapeur (dòu chǐ zhēngyú, 豆豉蒸魚) ;
  • les crevett