L' émigration détruit l'Arménie : ni les guerres, ni la corruption ne la frappent aussi brutalement.
Actuellement ,par an, plus de 35 mille personnes quittent Arménie sans possibilité d'y revenir.
Pour 2024, 200,000 Arméniens ont participé à la loterie de la Carte verte de l'Immigration des Etats-Unis (la fameuse Green card).
Et Erevan entame des pourparlers sur la libération des visas avec l'Union européenne.
Le droit de se rendre , sans obligation de visas ,dans l'espace Schengen est capable de vider l'Arménie dans une dizaine d'années.
Pendant l'ère soviétique, l'émigration a débuté avec le dégel de la Guerre froide pour ceux qui avaient immigré pendant la vague de rapatriement à la fin des années 1940.
Le mouvement s'est accéléré après le tragique tremblement de terre de Spitak en 1988 et la déclaration de l'Indépendance, en raison de la Guerre en Artsakh, de la situation économique, du régime oligarchique et de la corruption généralisée qui ont poussé près d'un million de personnes à quitter le pays.
On est en présence d'une Arménie affaiblie mais non d'une diaspora plus solide. Les chiffres d'émigration quant à la dégradation démographique sont au-delà des victimes des massacres du Sultan rouge, Abdul Hamid.
Le Premier ministre Pachinyan a abordé ce fléau en signalant que des familles émigrent afin d'éviter le service militaire à leurs fils.
Une Arménie qui se vide ne pourra disposer ni d'une armée (Panag) nl d'une croissance économique adéquates.
L'exode détruit notre présent et érode notre futur.
Le pays évolue dans le sens contraire de ce qu'Israël a réalisé dans le domaine d'immigration lors de sa création.
Il y a quelque temps, un internaute avait posté le commentaire suivant ;
"En Arménie, un fils de prostituée a plus de valeur et il est plus utile qu'un jeune Arménien qui, dans la diaspora, brille en affaires, sciences ou arts.. Car c'est le premier qui défendra nos frontières"….
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)
diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
photo : pixabay