Pauvre peuple turc : taux d’intérêt à 50% , prix à + 75% en un an
Les taux d’intérêt ont été relevés à plusieurs reprises pour devenir les plus élevés au monde, passant de 8,5 % à 50 % sur les douze derniers mois. Et le taux d’intérêt mensuel maximal sur les cartes de crédit, un moyen d’emprunt très prisé par les consommateurs à court d’argent, a triplé pour atteindre 4,25 %.
Le gouvernement a augmenté les taxes et les taux d’imposition des sociétés, indiqué qu’il ne relèverait pas le salaire minimum en 2024 (après une hausse de près de 50 % en janvier), et annoncé le gel des traitements de la fonction publique et des pensions de retraite.
Le ministre Simsek a notifié un arrêt des achats de voitures étrangères pour le parc automobile du gouvernement et la suspension des constructions de nouveaux bâtiments publics
Mesures saluées par les investisseurs, aux Etats-Unis. Bank of America, J.P. Morgan et Goldman Sachs ont émis des avis positifs. Citigroup évoque un moment de « renaissance » pour les marchés turcs. Mais c'est différemment apprécié en Turquie. Surtout, le décalage entre la frénésie des annonces officielles et les résultats a rarement semblé aussi grand.
D’abord, les derniers chiffres de l’inflation, lundi 3 juin, ont révélé une augmentation des prix à la consommation de 75,45 % sur un an en mai (contre 69,8 % en avril), selon l’Office national des statistiques.
sources :N.B. , JP D.
photo : Pixabay