« Parle sans t’émouvoir , ils sont jeunes il est vrai… » (d’après Corneille « Le Cid ») : en politique il faut savoir encaisser…

Il est préoccupant de constater qu'un organisme politique qui aspire à diriger 

l'Arménie est dépourvu de notion d'Etat.

Car une ambassadrice offensée ne

représente pas , pour objet d'aversion , un gouvernement ou un régime mais l'Etat.

De houleux débats se déroulent  dans l'enceinte du Parlement et dans les médias.

Leur ton oratoire  est parfois associé à des accusations et insultes désobligeantes.

Des débats  discourtois ont également lieu dans la diaspora. Mais quand ils se 

déroulent en présence des personnalités étrangères à la communauté ils nuisent

au sérieux de celle-ci.

Le 21 avril dernier, une réunion dédiée à l'élaboration de la commémoration du

109e anniversaire du génocide des Arméniens avait eu lieu  à Montreal, Canada, 

organisée par les institutions unies de la communauté avec partis politiques, 

associations culturelles et l'ensemble du clergé.

Les représentants de l'Etat fédéral et provincial ainsi que l'ambassadrice d'Arménie

au Canada étaient présents à la reunion.

Pendant les discussions, plusieurs jeunes de la FRA (Fédération Révolutionnaier Arménienne, ndlr) se sont adressés à l'Ambassadrice par des expressions insultantes  et l'ont empêchée de prononcer 

son adresse et suite à cet incident elle a quitté les lieux.

En octobre dernier, à Toronto, l'Ambassadrice  avait été également mal traitée par 

des jeunes de la FRA à l'occasion d'une levée de fonds pour l'Artsakh.

Le 2 mai dernier  nous avons assisté a un autre cas malheureux à Gyumri, Arménie.

Le primat du Diocèse de Shirag, Mgr Mickael Atchabahyan, le prélat le plus critique

de notre Eglise (apostolique , ndlr) contre le gouvernement Pachinian a déclaré ;

"Lorsque l'Etat (il devrait dire le gouvernement ,ndu rédacteur) ne remplit pas ses obligations l'Eglise est obligée de jouer ce rôle" (*)

S'ajoute ainsi , à la longue liste des prétendants au pouvoir , la Sainte Eglise ouvrant

la voie à une théocratie . Dans cette éventualité, l'Arménie  ne serait  plus dirigée par 

des hommes d'Etat mais par des représentants de Dieu.

Une telle transition servirait seulement  à développer davantage  les relations avec 

l'Iran  voisin dirigé également par des théocrates avec seule différence que leurs

Dieux ne seront pas les mêmes (ou se nommeront pas du même nom , ndlr)

 

(*) Entrtien avec Archalouys Mgdessyan , Civilnet.am

 

Zaven Gudsuz   zaven471@hotmail.com    (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

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Les jeunes de la FRA se trompent de cible dans leur colère d'avoir perdu le Haut-Karabagh : Ils devraient s'exprimer devant les responsables , les représentants de l'Azerbaïdjan , mais c'est peut-être moins facile ….

La rédaction 

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photo : D.R.