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V. Poutine et R.T. Erdogan, les deux hommes forts , et l’Arménie (dont la partie occidentale est toujours occupée par la Turquie)

La Turquie pour les Russes est plus utile dans le Caucase que l'Occident, ce qui donne à  Erdogan

l'opportunité d'y accroitre son influence.

Les relations arméno-turques sont actuellement plus fréquentes mais ne sont pas à un niveau constructif.

La frontière terrestre n'est pas ouverte et les relations diplomatiques ne sont pas établies.

l'Arménie est toujours favorable à la normalisation des relations mais elles se sont heurtées à deux obstacles ;

1- ​Les Turcs posent de plus en plus de problèmes.

2-L'Azerbaidjan s'oppose toujours  au rapprochement arméno-turc.

La Russie courtise la Turquie, membre de l'Otan, espérant son soutien dans le conflit ukrainien.

En 2020, lorsque Azerbaïdjan  a déclenché la guerre de 44 jours contre l'Artsakh ,avec le feu vert de la Russie,

l'Arménie était isolée et la Turquie s'était installée à Bakou avec armes et conseillers militaires de haut rang.

Déjà  en 1919-1920, avec le soutien de la Russie bolchevique les Kémalistes  ont sauvé leur régime et ont 

divisé la République d'Arménie entre eux.

L'Arménie actuelle n'est plus isolée comme en 1920. Elle a de nombreuses possibilités d'éviter l'isolement.

Les routes commerciales indiennes et chinoises qui doivent s'étendre jusqu'en Europe passent par le Caucase 

du Sud et la clé du passage est Meghri entre les mains des Arméniens.

Il est primordial que la République d'Arménie puisse mettre en oeuvre une diplomatie lui permettant de

conserver cette clé et l'utiliser le  plus efficacement possible.(Une diplomatie établie à Erevan et non dans les 

salons et les salles de presse des politiciens amateurs arméniens de la diaspora. note du rédacteur).

Actuellement la Turquie veut imposer des conditions préalables à l' Arménie à mesure que la Russie s'affaiblit

(temporairement /note du rédacteur).

Aux Etats-Unis, avec la victoire de Trump ,en novembre 2024, Washington accordera plus d'attention à la 

Turquie en raison de sa politique agressive l'égard de l'Iran.

La situation est donc, dans un avenir proche et à moyen terme ,loin d'être claire.

 

source: Entretien à la Radio Free Europe/ Radio Liberty du turcologue Rouben Safrastyan.

 

Zavne Gudsuz    zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)

diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France

 

photo : D.R.