Ca sent le …gaz pour l’Autriche , la Hongrie , la Slovaquie…
L'Union Européenne craint l’arrêt en décembre 2024 d'un accord d’approvisionnement de l’Europe en gaz russe via l’Ukraine.
Si la Russie a coupé certaines vannes qui irriguaient l’ Union européenne en gaz dès 2022 (vers l’Allemagne ou la Pologne, ), le gazoduc "Brotherhood" ("fraternité") continue lui de fonctionner malgré la guerre :
cette canalisation de près de 4 000 kilomètres en fonction depuis 1967 mène le gaz russe vers la Hongrie et l’ Autriche … en passant par l’ Ukraine.
L'UE perdra donc environ 5 % de ses importations totales de gaz, principalement vers l'Europe centrale et du sud-est..
LSi cette perte s'accompagne d'une vague de froid prolongée, le mémo ajoute que cela pourrait créer un “scénario catastrophe” pour les pays qui dépendent des transits de gaz à travers l'Ukraine. Effrayante perspective pour la région, qui englobe l'Autriche, la Hongrie et la Slovaquie.
La course aux alternatives
Le ministère autrichien de l'énergie a déclaré à Politico que Vienne avait “pris en compte le risque [d’une coupure]” et avait "mis en place des mesures", notamment des obligations strictes de stockage pour les entreprises du secteur de l'énergie.
Côté slovaque, on affirme travailler sur “la diversification” des sources, tout en admettant que la coupure de la voie ukrainienne pourrait avoir "avoir un impact sur la sécurité énergétique et la stabilité des prix".
Les chiffres sont toutefois différents sur la version liquéfiée (GNL) du gaz russe. Les pays de l'UE ont acheté entre janvier et juillet 2023, 22 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié, en provenance de Russie, contre 15 millions au cours de la même période en 2021, soit un bond de 40 %.
C'est l' Espagne et la Belgique qui sont responsables de cette progression. Autre fait notable : en juillet, l’ONG a épinglé Total, affirmant que l’entreprise française avait acheté près de 4,2 millions de mètres cubes de GNL depuis le début de l'année, sous couvert de contrats à long-terme.
Un bilan qui en fait le plus gros acheteur non-russe de GNL russe. Le chemin à parcourir vers l’indépendance énergétique européenne est long, et la Commission européenne espère s’affranchir totalement de la dépendance aux hydrocarbures russes à l’horizon… 2027.