Mercredi 21 février 2024 il est 18h30 : le cercueil de Manouchian remonte la rue Soufflot

Un parcours de lumière, aux tonalités bleu, blanc et rouge, pave le chemin du résistant pour scander les trois grandes périodes de sa vie : le génocide arménien, l’arrivée en France et la Résistance.

Au pied du Panthéon, un spectacle son et lumières  de plus de sept minutes,

La garde républicaine prend le relais pour monter les quelques marches jusque sous la coupole.

Les portes du monument s’ouvrent, la musique du compositeur français Pascal Dusapin retentit.

A l’intérieur de l’édifice républicain, juste devant l’autel de la Convention nationale, le chef de l’État prononce l’oraison funèbre de Missak Manouchian, devant le cercueil, placé au centre, ainsi que 1 200 invités. Plus de 150 journalistes et 600 scolaires qui ont travaillé sur la figure du résistant communiste sont là. 

Robert Guédiguian, réalisateur de L’Armée du crime , le premier ministre de l’Arménie Nikol Pachinian sont présents, sur invitation du président de la République.

Arthur Téboul, leader du groupe Feu! Chatterton,  reprend « Strophes pour se souvenir », poème de Louis Aragon  chanté par Léo Ferré dans « L’affiche rouge » (disque Barclay), une « réinterprétation moderne et extrêmement forte ».

Vers 20 heures, les restes du couple Manouchian rejoindront le caveau numéro XIII de la crypte du Panthéon, où le tombeau de l’écrivain Maurice Genevoix et le cénotaphe de l’actrice et résistante franco-américaine Joséphine Baker se trouvent déjà.

A l’entrée, une plaque sera installée en l’honneur de leurs 22 autres camarades FTP/MOI. Il s’agit de l’entrée symbolique de l’ensemble du groupe Manouchian dans le sanctuaire de la République.  Trois vers d’Aragon et un morceau de la dernière missive de Missak y seront également gravés.

Il est 22 heures , Paris s'endort ….

source : l'Humanité