Le Panthéon
Le Panthéon est un mausolée de style néo-classique situé dans le 5e arrondissement de Paris. Au cœur du Quartier latin, sur la montagne Sainte-Geneviève, il est au centre de la place du Panthéon et entouré notamment de la mairie du 5e arrondissement, du lycée Henri-IV, de l'église Saint-Étienne-du-Mont, de la bibliothèque Sainte-Geneviève et de la faculté de droit. La rue Soufflot lui dessine une perspective jusqu'au jardin du Luxembourg.
Prévu à l'origine, au xviiie siècle, pour être une église qui abriterait la châsse de sainte Geneviève, ce monument a depuis la Révolution française vocation à honorer de grands personnages ayant marqué l'Histoire de France hormis pour les carrières militaires normalement consacrées au Panthéon militaire des InvalidesNote 1. Y sont notamment inhumés Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Louis Braille, Sadi Carnot, Émile Zola, Jean Jaurès, Félix Éboué, Jean Moulin, Jean Monnet, Pierre et Marie Curie, André Malraux ou encore Alexandre Dumas, qui y fait son entrée en 2002. Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette y font leur entrée le . Simone Veil, accompagnée de son époux Antoine Veil, y est inhumée depuis le 2. Maurice Genevoix y entre le . Joséphine Baker rejoint le temple républicain le 30 novembre 2021.
L'architecture reprend notamment la façade du Panthéon de Rome, construit au ier siècle av. J.-C., surmontée d'un dôme qui s'inspire du Tempietto de l'église San Pietro in Montorio. Les différents dessins de sa construction, sa décoration, les inscriptions et les symboles qui y figurent permettent de parcourir la construction — lente et contrastée — de la nation française. Ce monument, considéré comme un lieu de mémoire, est ouvert au public et géré par le Centre des monuments nationaux.
Origine du nom
Le nom du monument vient du Panthéon de Rome, qui date de l'Empire romain. On ne sait pas exactement quelle a été la fonction originelle de ce dernier, mais il semble avoir été un culte à la famille impériale et avoir été dédié à plusieurs dieux, ce qui lui aurait donné le nom latin Pantheon, du grec πάνθειον / pántheion, « de tous les dieux »3.
Longtemps après cette époque, à partir du xvie siècle, ce Panthéon de Rome a été réemployé comme tombeau pour les hommes illustres, il contient en particulier les restes de Raphaël et Victor-Emmanuel II. Les humanistes de cette époque devaient penser qu'un monument dédié à la vénération des dieux pouvait servir à celle des grands hommes. Il avait alors un peu la même fonction que la basilique Saint-Denis en France ou que l'abbaye de Westminster à Londres.
Et donc, à l'imitation de ce monument, « Panthéon français » est choisi pendant la Révolution pour désigner l'église Sainte-Geneviève dans son nouvel emploi de mausolée. Un rapport de 1791 proposait des alternatives comme « Portique » ou « Monument des grands hommes », « Basilique nationale », « Cénotaphe », « Mausolée des grands hommes »4. Le nom de « Panthéon » a dû plaire parce qu'il apparaissait comme une référence aux vertus romaines antiques, très mises en valeur à l'époque, même si en fait le panthéon-mausolée est une invention italienne.
Il se trouve qu'à ce moment il y avait déjà à Paris un bâtiment nommé Panthéon, qui était un théâtre de divertissement au Louvre5. Il a été remplacé en 1792 par le théâtre du Vaudeville. Le nom reprenait celui d'un théâtre de Londres (en)6, qui lui-même avait été construit en s'inspirant du Panthéon de Rome.
Architecture[modifier | modifier le code]
Description générale[modifier | modifier le code]
Le Panthéon est un bâtiment long de 110 m et large de 84 m. La façade principale est décorée d’un portique aux colonnes corinthiennes, surmonté d’un fronton triangulaire exécuté par David d'Angers. Ce fronton représente la Patrie (au centre) donnant la Liberté et protégeant à sa droite les Sciences – représentées par de nombreux grands savants (Xavier Bichat, Berthollet, Gaspard Monge, Laplace…), philosophes (Voltaire, Jean-Jacques Rousseau…), écrivains (Fénelon, Pierre Corneille…) et artistes (Jacques-Louis David…) – et à sa gauche l'Histoire – représentée par les grands personnages de l'État (Napoléon Bonaparte…) et les étudiants de l'École polytechnique.
L'édifice, en forme de croix grecque, est couronné par un dôme haut de 83 mètres, coiffé d’un lanterneau. L’intérieur est décoré par des peintres académiques comme Puvis de Chavannes, Antoine-Jean Gros, Léon Bonnat ou Cabanel.
Triple coupole[modifier | modifier le code]
Un élément essentiel de la construction reste invisible aux yeux du visiteur. Alors que l'on pourrait penser qu'une seule coupole soutient le lanterneau et la croix à son sommet, en réalité, trois coupoles sont emboîtées les unes dans les autres :
- le dôme extérieur est en pierre recouverte de bandes de plomb, et non pas en charpente, comme il était de tradition à l'époque (comme à Saint-Louis-des-Invalides). Sa mise en œuvre constitue d'ailleurs une véritable prouesse technique. Adhémar, dans son Traité de charpente7, explique le choix d'une coupole en pierre par la stabilité nécessaire à un grand édifice d'ordinaire soumis, par le vent, à des oscillations ;
- de l'intérieur, on peut voir une coupole à caissons, ouverte au centre par un oculus (ouverture ronde). Cette coupole basse s'appuie sur la partie basse du tambour, au niveau de la colonnade extérieure, qui contrebute l'ensemble ;
- entre ces deux coupoles, extérieure et intérieure, est construite une troisième coupole technique intermédiaire de la forme d'un demi-œuf, qui soutient la lanterne de pierre, laquelle pèse plus de cinq tonnes. C'est sur la face intérieure de cette coupole qu'est peinte L'Apothéose de sainte Geneviève d'Antoine Gros, visible à travers l'oculus de la coupole intérieure. Cette coupole intermédiaire n'est pas constituée d'un manteau de pierre continu comme le dôme extérieur : elle est ajourée par quatre arcs qui permettent de faire descendre les charges de la lanterne vers les piles. Les jours, quant à eux, laissent passer la lumière prise par les fenêtres en partie haute du tambour entre les deux coupoles inférieures pour nimber la peinture de l'Apothéose.
Cette méthode de circulation de la lumière peut être comparée avec celle qu'ont adoptée les prédécesseurs de Soufflot ; par exemple, le Panthéon de Rome et son oculus central à ciel ouvert, ou la coupole des Invalides de Paris de Hardouin-Mansart. Il existe aussi un dôme triple enveloppe à la cathédrale Saint-Paul de Londres, conçu peu de temps auparavant par l'architecte anglais Christopher Wren, avec cependant un dôme charpenté. Le système de construction peut être examiné sur la maquette réalisée par Rondelet : elle se trouve exposée dans la chapelle annexe-nord du bâtiment8,9.
Dans la conception du dôme, d'un poids de 17 000 tonnes, Soufflot a utilisé la courbe de la « chaînette renversée », dans le dessin de la coupole intermédiaireNote 2,10. Celle-ci est influencée par la théorie du mathématicien anglais Robert Hooke, publiée en 1678 : la courbe formée par une chaîne de suspension, lorsque renversée, donne la forme d'un arc de maçonnerie « parfait », suivant et contenant la ligne de poussée, et qui trouvera une formulation mathématique en 1691, par Jacques Bernoulli, Leibniz, et Huygens.
Crypte[modifier | modifier le code]
La crypte couvre toute la surface de l'édifice. En effet, elle est constituée de quatre galeries, chacune sous chacun des bras de la nef. Cependant, elle n'est pas véritablement enterrée comme une cave puisque des fenêtres, en haut de chaque galerie, s'ouvrent sur l'extérieur.
On pénètre dans la crypte par une salle décorée de colonnes doriques (en référence au temple de Neptune à Paestum, que Soufflot avait visité pendant son voyage en Italie). En avançant, on découvre, au centre du bâtiment, la vaste salle voûtée de forme circulaire et la petite pièce centrale, située juste sous le dôme. Les dimensions de la crypte font qu'elle paraît fort vaste. Les 81 hôtes actuels ne sont pas à l'étroit puisque la capacité totale d'accueil est d'environ 300 places. Une des hypothèses émises pour expliquer cela serait que Louis XV voulait en faire un mausolée pour les Bourbons.
Histoire[modifier | modifier le code]
Construction[modifier | modifier le code]
Le projet architectural de Soufflot[modifier | modifier le code]
Le projet architectural de Jacques-Germain Soufflot est une église à dôme, en forme de croix grecque, c'est-à-dire avec quatre branches courtes, égales en longueur et en largeur11. Pour le réaliser, il emprunte à différents styles architecturaux, ce qui fera écrire à Maximilien Brébion : « Le principal objet de M. Soufflot, en bâtissant son église, a été de réunir, sous une des plus belles formes, la légèreté de la construction des édifices gothiques avec la magnificence de l'architecture grecque »12.
Soufflot était assisté par deux ingénieurs, Émiland Gauthey et Jean-Baptiste Rondelet qui a achevé le monument à la mort de l’architecte en 1780. Pour la première fois, un monument a fait l’objet de calculs mathématiques afin d’évaluer les poussées et la résistance des matériaux. On avait même construit à cet effet une machine à écraser les pierres. Pour tenter de consolider la structure, toutes les pierres ont été armées avec des agrafes en fer13.
Soufflot a composé son église en puisant dans différents registres :
- gothique : par la structure, constituée d'une nef voûtée, contrebutée par des arcs-boutants au-dessus des bas-côtés. Soufflot connaissait l'architecture gothique pour avoir écrit un mémoire sur le sujet en 1747 ;
- byzantin : avec l'usage des coupoles en couvrement ;
- classique : la coupole à tambour, avec son péristyle extérieur, est une référence au tempietto de Bramante ;
- mais surtout gréco-romain : péristyle à six colonnes à entrecolonnement régulier et à fronton triangulaire (unique à l'époque), colonnes corinthiennes portant un entablement – alors que l'usage à l'époque était les piliers carrés portant des arcades (cf. l'église Saint-Sulpice de Paris).
En raison de ces différents styles, l'église Sainte-Geneviève sera considérée par Pierre Lavedan et Louis Hautecœur comme le premier édifice éclectique14. Il est cependant généralement classé comme néo-classique, d'abord pour la période de sa construction, puis par le vocabulaire de l'architecture classique (colonnes, entablement, fronton, etc.) utilisé dans une volonté de retour à la simplicité antique en réaction au style baroque de la période précédente (la façade ne comporte qu'un seul ordre comme les temples grecs, et non des ordres superposés comme Saint-Louis des Invalides, les colonnes du péristyle d'entrée ont un entrecolonnement régulier comme les temples antiques, alors que l'usage classique était d'écarter davantage les colonnes centrales, le même ordre corinthien se retrouve à l'intérieur comme à l'extérieur, etc.)15.
D'un point de vue structurel, les quatre nefs servent à contrebuter les poussées latérales du dôme. Cependant, le recours à l'armature de la pierre est nécessaire, compte tenu des poussées à contenir. Le portail contient une structure métallique invisible. Il s'agit véritablement de pierre armée et non pas simplement chaînée comme il était souvent pratiqué à l'époque, la disposition des armatures étant déjà celle d'une poutre en béton armé16. Cependant, cette technique de construction nécessite un entretien régulier, pour éviter que l'humidité n'entre dans la maçonnerie et ne fasse rouiller le fer des armatures qui risqueraient de faire éclater la pierre.
Dès 1764, ce projet audacieux est l'objet de protestations de la part du clergé catholique qui s'élève contre la construction d'une église dont le plan au sol ne serait pas celui d'une croix latine. Soufflot doit donc revoir son plan. Il allonge d'une travée le bras du chœur (branche est), ce qui permet de créer une abside flanquée de deux tours abritant des chapelles au rez-de-chaussée et des clochers en élévation. À l'opposé, il allonge également le bras de la branche ouest en la dotant, à la manière des temples grecs de l'Antiquité, d'une sorte de pronaos, c'est-à-dire d'un portique qui précède le sanctuaire.
Lancement du projet[modifier | modifier le code]
Il s'agissait d'abord de trouver de l'argent pour réaliser ce projet. On majora le prix des trois loteries mensuelles, leur coût passant de 20 à 24 sols, ce qui rapporta 400 000 livres.
Ensuite, il fallait trouver un terrain. On décida de le prendre sur la partie ouest du jardin de l'abbaye Sainte-Geneviève. Les travaux commencèrent en 1758. L'argent récolté ne permit de réaliser que les fondations, car le terrain était miné par les galeries qu'avaient forées, seize siècles plus tôt, les potiers gallo-romains pour extraire l'argile. On dénombra au moins sept puits de 25 mètres de profondeur, et une centaine d'autres, moins profonds.
Enfin, le , Louis XV vint poser la première pierre. On avait édifié pour l'occasion une reproduction du futur édifice, un trompe-l'œil grandeur nature, de toile et de charpente, représentant le futur portail de l'église17.
Lors de la pose de la première pierre de la nouvelle église Sainte-Geneviève, Alexandre Guy Pingré, bibliothécaire de l'abbaye de sainte-Geneviève et franc-maçon rédigea le quatrain suivant : « Lorsque le Sceptre en main Louis dicte des lois / Dans son maître en français bénit un tendre père / Si, pour fonder un temple il prend en main l'Equerre / Dans son frère un maçon voit le plus grand des rois »18.
La construction avança malgré tout avec régularité : en 1769, les murs étaient élevés et en 1776, les voûtes terminées et décintrées.
Mais le projet fut très contesté. Bien que cette idée fît école19, il fut attaqué par de nombreux détracteurs. L'audace du projet, mais aussi, il est vrai, des tassements dans les maçonneries dus à une mauvaise exécution, alimentèrent libelles et mémoires explicatifs. La polémique fut très vive et c'est désespéré que Soufflot mourut le avant que le projet ne fût terminé. Les critiques principales tendaient à établir que les quatre groupes de trois colonnes destinées à soutenir les trois coupoles, imaginées par l'architecte, manquaient de solidité et que l'édifice allait s'écrouler.
La plupart des pierres viennent des carrières du Bassin parisien. Les parties inférieures, jusqu’à neuf pieds de hauteur, viennent des carrières d'Arcueil et sont constituées de banc franc réputé comme le cliquart pour sa finesse et la dureté de son grain. De la carrière de Conflans-Sainte-Honorine, au confluent de la Seine et de l'Oise, on a extrait deux beaux blocs dits de banc royal qui ont été employés pour les angles du fronton. Du banc supérieur au banc royal, on trouve des pierres d'une dureté et d'une finesse un peu inférieure, dont on a extrait les blocs qui ont servi aux chapiteaux des colonnes corinthiennes20. Les pierres aux grains fins et serrés dont sont faits les fûts des colonnes proviennent des carrières souterraines de Bagneux21.
Parmi les ouvriers qui ont participé à ce chantier, beaucoup venaient de la Creuse. Les maçons de la Creuse, qui ont participé à tous les grands chantiers de la capitale, évoquent le Panthéon dans une chanson :
[…]
Voyez le Panthéon,
Voyez les Tuileries,
Le Louvre et l'Odéon,
Notre-Dame jolie,
De tous ces monuments,
La France est orgueilleuse,
Elle en doit l'agrément,
Aux maçons de la Creuse
[…]
Achèvement de l'édifice par Rondelet et Brébion (1780-1790)[modifier | modifier le code]
La suite des travaux fut confiée à deux collaborateurs de Soufflot, les architectes Rondelet et Brébion aidés d'un parent de Soufflot, Soufflot dit le Romain22.
Pour la structure, leur principal apport fut de substituer de massifs piliers aux colonnes imaginées par Soufflot pour soutenir le dôme. Pour tracer les fuseaux verticaux contenant les caissons du dôme, Rondelet s'est servi d'une méthode simple : accrochant un fil à plomb au sommet, il se servit de l'ombre portée directement sur la voûte déjà réalisée pour les matérialiser.
Ils assurèrent également le suivi du chantier. On trouvera sur le site italien Vita e opere23 de nombreuses gravures sur la construction de l'église Sainte-Geneviève, plans de coupe du bâtiment, croquis de machines de chantier pour tester la solidité de la pierre et pour le renforcement de la pierre par des armatures de métal.
Le sculpteur Guillaume II Coustou réalisa le fronton.
Modifications de Quatremère de Quincy pour en faire un temple républicain[modifier | modifier le code]
Le , l'Assemblée constituante transforme la future église Sainte-Geneviève en « Panthéon des grands hommes ». Elle charge Quatremère de Quincy d'adapter les lieux à cette nouvelle fonction24.
Les choix de l'architecte modifient l'idée initiale de Soufflot : il change l'apparence extérieure en supprimant le lanterneau et les clochers, devenus inutiles. Intérieurement, il obture 38 des 42 fenêtres, modifiant ainsi profondément la circulation de la lumière à l'intérieur du bâtiment. Alors que le projet initial était de faire entrer le plus de lumière possible, l'obturation des ouvertures plonge maintenant la base du lieu dans une semi-pénombre. Elle accentue la lumière zénithale issue de l'oculus de la coupole à caissons, comme c'est le cas pour le Panthéon de Rome.
La suppression de ces fenêtres perturbe la ventilation du bâtiment ; elle accroît en particulier le taux d'humidité et se trouve à l'origine, au xxe siècle, de fissures et d'érosion des structures métalliques.
Au milieu du bouillonnement des idées de la Révolution française, concernant le Panthéon, il faut retenir l'idée de Charles De Wailly, finalement non réalisée, qui aurait consisté à modifier l'édifice pour le mettre au goût de l'époque et lui donner le caractère de solidité qui semblait lui manquer.
Période napoléonienne[modifier | modifier le code]
Durant cette période, la polémique sur la solidité de l'édifice continue au point qu'un étayage intérieur est mis en place. Visitant l'édifice le , Napoléon s'intéresse de près aux remèdes possibles pour le consolider en proposant de mettre des piliers en fonte pour soutenir le dôme. Il attribue une somme de 600 000 francs à la réfection du bâtiment et, sur les conseils de son architecte, M. Fontaine, il charge Rondelet de cette mise en application25.
Finalement la seule réalisation est, à l'arrière de l'édifice, la construction d'un escalier monumental pour descendre dans la crypte.
Affectation[modifier | modifier le code]
Les débuts d'une église royale[modifier | modifier le code]
In 1744, while he was in Metz suffering from a serious illness, Louis XV made a vow, if he survived, to have a church dedicated to Saint Genevièveerected. Recovered, and back in Paris, he commissioned the Marquis de Marigny, Director General of Buildings, to erect the monument in place of the old Abbey of Sainte-Geneviève, then in ruins. Several architects, including Laurent Destouches, designed a new building27. However, in 1755, the Marquis de Marigny entrusted responsibility for the plans to the architect Jacques-Germain Soufflot, who had sent a project from Rome that was adopted by acclamation.
Construction began in 175728 and the Abbé de Sainte-Geneviève blessed the land on . From then on, the foundations began to be dug.
Louis XV laid the first stone on , in front of a grandiose prefiguration: the future portal was painted and represented in life-size, like a canvas decoration stretched over a framework; the work is by the painters Pierre-Antoine Demachy and Callet. The sovereign was accompanied by the Dauphin, the Abbot of Sainte-Geneviève, the Marquis de Marigny, Director General of the King's Buildings, and the architect Soufflot, who presented his project to him. A commemorative medal of the ceremony was engraved by Pierre-Simon-Benjamin Duvivier and Charles Norbert Roëttiers. It bears the effigy of the king on the right and the elevation initially planned on the reverse. A gold copy of this medal, given by the king to Jean-Baptiste de Puisieux, Soufflot's collaborator, is kept at the Musée Carnavalet (ND 20). A famous painting by Demachy depicting the ceremony, presented at the Salon of 1765, and a large preparatory drawing in pen and bistre wash for Soufflot's composition are also kept at the Musée Carnavalet (P 1931
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photo :
Par Moonik — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21603911