Après le tremblement de terre en Turquie…
Antakya, ou Antioche, en français, ville millénaire, creuset multiculturel et terre d’accueil des trois religions du Livre. Le centre-ville historique est aujourd’hui méconnaissable. Beaucoup de bâtiments qui constituaient le patrimoine architectural de la région ont vu leurs murs se fissurer ou leur toit s’effondrer. En Turquie, les silhouettes des minarets ont désormais disparu dans la région. De rares immeubles vides tiennent debout au milieu de vastes terrains vagues. L’entêtant vrombissement des machines de chantier ne cesse qu’à la tombée du jour.
Douze mois de travaux de déblaiement ont à peine suffi à dégager les milliers de mètres cubes de gravats, de sable et de métal. Faute de réparations envisageables, c’est maintenant au tour des constructions inhabitables d’être détruites. Les quantités de poussière soulevées saturent l’atmosphère et inquiètent les organisations professionnelles qui alertent sur les grandes quantités d’amiante présentes. Embauchés à la hâte en bord de route, les ouvriers journaliers qui acceptent d’effectuer ce travail ingrat sont bien souvent des réfugiés syriens….
source : JP D.