1 Nouvel Hay Magazine

APi

 

armeniapeace.org

Renforcer la sécurité, préparer la paix

 

« Je ne peux vous promettre que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur », disait Churchill au Parlement britannique, en mai 1940, au moment de prendre les rênes du gouvernement en guerre. Nous serions tentés de dire que nous avons donné plus que notre part en sang et en larmes ; et c’est vrai. Mais qu’en est-il du labeur et de la sueur ? 2024 apportera peut-être un traité de paix, ou plutôt, de normalisation et de non-agression à l’Arménie : nous le souhaitons de tout cœur. Armenia Peace Initiative poursuivra son travail pour que la part du labeur fasse reculer, à notre modeste mesure, celle du sang et des larmes. C’est ce que nous nous engageons à faire, avec votre aide. Bonne année à tous. 

Taline Papazian
 

 

Géopolitique 🌏

1. Bakou, janvier 1990 : cas d’école de la politique impériale

Manifestation contre OTSC à Erévan, le 17 septembre 2022

Le  contexte  

Le 13 janvier 1990, un pogrom anti-arménien commence à Bakou. Les victimes se chiffrent officiellement à 68 morts, masquant en réalité plus de 400. 25 000 Arméniens fuient la capitale azerbaïdjanaise, où ils représentaient 12% de la population, pour ne plus jamais y revenir. Janvier 1990 est aussi appelé « Janvier noir » par les Azerbaïdjanais, qui se souviennent de la répression sanglante du Front populaire Azerbaïdjanais et, au-delà, de simples citoyens. Là aussi des chiffres difficiles à établir : plus de 130 victimes civiles, dont des femmes et des enfants, et 20 militaires soviétiques. Date dramatique pour les Arméniens comme les Azerbaïdjanais, janvier 1990 n’est pourtant pas une mémoire partagée, mais est, au contraire, symptomatique du fossé entre les deux peuples.  
 

L'analyse

Le mouvement de libération nationale arménien était à l’orée de sa troisième année quand eu lieu ce 3ème pogrom en Azerbaïdjan, après Soumgaït et Kirovabad (devenue Gandja en 1990). Sept jours de chasse aux Arméniens suivis de deux jours de répressions violentes par l’armée soviétique. L’armée soviétique entre à Bakou le 19 janvier pour officiellement ramener l’ordre, en réalité pour démanteler le Front populaire azerbaïdjanais. Quant aux vies des Arméniens, elles représentaient un moyen de pression sur le mouvement national consolidé en Arménie, non seulement autour de la question du Haut-Karabakh mais, surtout, de l’objectif de l’indépendance. Toute ressemblance avec la période actuelle est tout, sauf fortuite. Elle vient rappeler aux Arméniens oublieux cet axiome fondamental : les États n’ont ni ami ni ennemi éternels, seulement des intérêts.

Lire la suite

 

 

2. Perspectives indiennes sur les relations avec l’Arménie

Rakel Dink lors de la commémoration de la 15e anniversaire de lassassinat de Hrant Dink, le 19 janvier 2022

 

Le contexte

La communauté indienne d’Arménie est en train de se structurer. Elle compte une association d’amitié arméno-indienne, fondée en 2011, ainsi qu’un centre culturel. L’afflux de milliers de migrants indiens, étudiants et travailleurs, peut soutenir les coopérations entre l’Inde et l’Arménie. Rananjay Ananti, un des fondateurs de l’association d’amitié arméno-indienne, était invité à la conférence « Carrefour de la paix ». Il a pris la peine de présenter le point de vue de l’Inde sur les relations entre les deux pays à la télévision publique arménienne.  

 

 

 L'analyse

 

Début décembre 2023, une conférence sur le projet « Carrefour de la paix », organisée par le gouvernement arménien, réunissait des diplomates, des experts et des hommes d’affaires indiens, iraniens, géorgiens et turcs. Des similitudes culturelles entre Indiens et Arméniens et une histoire longue et riche de la petite communauté arménienne d’Inde forment le substrat humain sur lequel les relations peuvent s’épanouir. Pour l’Inde, le Caucase du Sud est une région à fort potentiel notamment en termes de voies de commerces et de transports, et l’Arménie un partenaire privilégié. L’Inde soutient l’Arménie dans sa volonté de sortir de sa situation de vulnérabilité pour parvenir à une paix régionale. 

 

Lire la suite

 

3. L’année 2023 au Syunik en un coup d’œil

Rakel Dink lors de la commémoration de la 15e anniversaire de lassassinat de Hrant Dink, le 19 janvier 2022
 

 

Le contexte

 

La région de Syunik, porte sud de l'Arménie, a été confrontée à de grands défis en 2023, résultant principalement des événements liés à l'Artsakh. Une frontière autrefois tranquille est devenue, depuis novembre 2020, un des épicentres des attaques azerbaïdjanaises. Des tirs fréquents en direction des localités frontalières rendent les activités des populations risquées. Le travail agricole, part essentielle de l'économie locale, est fortement entravé. 
 

 

 L'analyse

 

À la suite de la guerre des 44 jours en 2020 et des opérations militaires azerbaïdjanaises qui ont suivi, sur 500 km de frontière, 420 présentent un danger quotidien. L’ouverture de l’aéroport de Kapan, en dépit de la situation sécuritaire tendue, est porteuse d’espoir. Les liaisons aériennes mettent Erevan à environ 40 mn de vol. Les revendications de l’Azerbaïdjan pour un “corridor” qui le relierait au Nakhitchevan sans droits de passage ni de contrôle des douanes arméniennes, un temps calmées après le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh, repartent de plus belle en ce début 2024.  

 

Lire la suite

 

Donner à Armenia Peace Initiative, c’est agir concrètement en faveur de la pérennité de l’Arménie. Tous les dons, quel que soit leur montant, rendent nos actions possibles, qu’il s’agisse de promouvoir la paix ou de renforcer la sécurité.

 

Faire un don

 

 

Vous voulez nous aider ?
Il n’y a pas que le soutien financier qui compte.
Votre travail et votre bonne volonté sont les bienvenus !

Vous avez des compétences dans nos programmes de formations, en premiers secours, en cybersécurité, ou bien en levées de fonds?

 

Rejoignez-nous !

 

© Copyright, 2024, Armenia Peace Initiative • www.armeniapeace.org