V. Poutine a perdu l’admiration du peuple arménien
Le premier ministre arménien veut sortir de sa dépendance à Moscou, qui ne l’a pas secouru face à l’attaque de l’Azerbaïdjan, malgré les accords de défense qui lient les deux pays. Mais le soutien de l’Europe et des Etats-Unis n’est pour l’instant guère crédible.
La Russie est sur le point de perdre l’un de ses vieux amis : l’Arménie. Le Kremlin est irrité par les récentes ouvertures du pays vers l’Amérique, l’Europe et l’Ukraine. De son côté, l’Arménie (le peuple et le gouvernement) estime que la Russie a abandonné sa promesse de la protéger contre l’Azerbaïdjan. En octobre, Nikol Pashinyan, le premier ministre, a accusé la Russie d’essayer de renverser son gouvernement. Moscou n’a pas démentir: ses médias d’État ont cité une source anonyme de haut rang accusant Pashinyan de « suivre les traces » de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien.
Nikol Pashinyan, ex-journaliste, est arrivé au pouvoir en 2018, suite au renversement d’un régime favorable à la Russie, après de grandes manifestations.
Il a tenté de garder de bonnes relations avec le Kremlin, envoyant même des forces arméniennes coopérer avec la Russie en Syrie et au Kazakhstan. Les relations ont commencé à se détériorer en 2020, lorsque la Russie est restée largement neutre pendant que l’Azerbaïdjan lançait son attaque contre le Haut-Karabakh, une enclave arménienne. Après cette guerre, la Russie a tout de même envoyé 2 000 soldats de la paix.
sources : JP¨D., The Economist, Challenges
photo : D.R.
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