Reporterre le magazine de l’écologie
Reporterre est un site d'actualité lancé en 2007 par le journaliste Hervé Kempf, sous-titré « le média de l'écologie », qui traite principalement de problématiques environnementales et sociales. Le journal est en accès libre et sans publicité et son modèle économique repose essentiellement sur les dons de ses lecteurs.
Fonctionnement
Le média est publié en ligne par une association à but non lucratif, la Pile (Association pour une presse indépendante, libre et écologique). Les ressources de Reporterre dépendent à 98 % des dons de ses lecteurs et pour les 2 % restants de ventes éditoriales (droits notamment)1,2. Le média emploie vingt-trois salariés permanents, dont seize journalistes professionnels, et une quinzaine de collaborateurs réguliers1. En 2022, le site revendique 13 millions de visiteurs uniques pour l'année3[source insuffisante].
Ce média sur internet est en accès libre et sans publicité2.
Histoire
En 1989, Reporterre est le premier magazine sur l'écologie à paraître depuis Survivre et vivre, La Gueule ouverte et Le Sauvage2. Lancé par une équipe animée par Hervé Kempf4, le titre vend en moyenne 26 000 exemplaires par mois. Il a compté jusqu'à 4 500 abonnés payants. Mais l'équilibre financier n'est pas atteint et le mensuel disparait après un an de parution5.
En 2007, Reporterre est relancé par Hervé Kempf sur internet4,2, afin « d'informer sur les liens entre la crise écologique, les injustices sociales et les menaces sur les libertés ». D'abord modeste, le site se développe petit à petit, en commençant à publier des enquêtes ou des entretiens exclusifs. Une maquette plus moderne est mise en place en , à l'occasion de l'adaptation du site au logiciel libre SPIP (Système de publication pour l'Internet). Le site a pris son essor quand Hervé Kempf a quitté le quotidien français Le Monde, en , et s'est consacré totalement au « média de l'écologie »4,2.
Ligne éditoriale
La ligne éditoriale du média peut être définie comme profondément écologiste, en faisant la promotion d’un certain écologisme et agrarisme. Le média, qui observe entre autres l'effondrement de la biodiversité et l'accélération du bouleversement climatique, prône ouvertement la décroissance économique et se montre très critique sur l’urbanisation du monde. Par ailleurs, le site contient de nombreux articles antinucléaires.
Dans un entretien pour Ballast, Hervé Kempf détaille la ligne éditoriale, et la définit comme l'articulation entre journalisme et engagement politique : « Nous avons une ligne rédactionnelle très claire, qui est inscrite sur le site : nous considérons que la question écologique est la question historique et politique principale de ce début de xxie siècle. C'est une grille de lecture visible, assumée, et à partir de laquelle nous faisons notre travail de journaliste. Nous sommes aussi engagés, et j'allais même dire moins, que des journaux comme The Economist, Les Échos, Le Figaro ou Le Monde, qui défendent explicitement, à des degrés divers, une ligne néolibérale et affirment la primauté de l'économie comme mode principal de l'activité sociale. […] À partir de ça, nous menons une bagarre contre la vision du monde dirigée par l'économie, pour faire simple. Comme elle est dominante en ce moment, elle prétend refléter la réalité, alors que ce n'est que la vision du pouvoir. Nous affirmons autre chose, mais évidemment, comme nous sommes beaucoup plus petits, les dominants voudraient nous faire passer pour engagé ou militant »6,7. En , dans un article mis en ligne le 24, Reporterre déclare que « les plus à même de nous sortir de la crise écologique sont les politiques ancrées à gauche ».
source : wikipedia