OTC
DERNIÈRE MINUTE – L’Azerbaïdjan libère 32 prisonniers de guerre arméniens
La déclaration conjointe du bureau du Premier ministre d’Arménie et de l’administration du Président de l’Azerbaïdjan
« La République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan conviennent qu’il existe une opportunité historique de parvenir à la paix dans la région attendue depuis longtemps. Les deux Etats réaffirment leur intention de normaliser leurs relations et de signer un traité de paix fondé sur le respect des principes de souveraineté et d’intégrité territoriale.
Grâce aux négociations entre le bureau du Premier ministre arménien et l’administration du Président azerbaïdjanais, un accord a été conclu sur la prise de mesures concrètes pour instaurer un climat de confiance entre les deux États.
Partant des valeurs d’humanité, en signe de bonne volonté, l’Azerbaïdjan libère 32 soldats arméniens.
L’Arménie à son tour, guidée par les valeurs de l’humanité, en signe de bonne volonté, libère 2 soldats azerbaïdjanais.
Comme un autre signe de bonne volonté, l’Arménie exprime son soutien à la candidature de l’Azerbaïdjan pour accueillir la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (« COP29 »), retirant sa candidature pour accueillir cette même Conférence. L’Arménie et l’Azerbaïdjan estiment que les autres États d’Europe de l’Est doivent soutenir également la candidature de l’Azerbaïdjan.
En conséquence, l’Azerbaïdjan, en signe de bonne volonté, exprime son soutien à la candidature de l’Arménie à l’adhésion au bureau « COP » de l’Europe de l’Est.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan poursuivent leurs discussions pour entreprendre ensemble de nouvelles démarches dans un avenir proche, appelant la communauté internationale à soutenir leurs efforts, qui contribueront à établir une confiance mutuelle entre les deux États et qui auront un impact positif sur l’ensemble de la région du Caucase du Sud. »
7 décembre 2023
* * *
Les médias azerbaïdjanais ont publié les noms de 32 prisonniers de guerre arméniens qui retourneront en Arménie. 26 d’entre eux avaient été capturés sur la route de Hadrut les 13 et 14 décembre 2020, et 6 aivaient été capturés à la frontière arméno-azerbaïdjanaise et au poste de contrôle de Berdzor.
Nouvelles d’Arménie Magazine
8 Décembre 2023
Le Monde
7 Décembre 2023
L’Arménie et l’Azerbaïdjan promettent des « mesures concrètes » pour apaiser leurs relations
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué une « ouverture sans précédent dans le dialogue politique » entre les deux pays.
C’est une « avancée majeure » selon Bruxelles. L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont promis, jeudi 7 décembre, « des mesures concrètes » pour apaiser leurs relations, très tendues, après trois décennies de conflit pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh, reconquise en septembre par Bakou.
Ces dernières semaines, les négociations ne progressaient pourtant guère entre ces deux pays du Caucase, malgré l’objectif qu’ils affichaient de signer un accord de paix pour enterrer durablement la hache de guerre. Mais, à l’issue, jeudi, de pourparlers entre le cabinet du premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et celui du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, Bakou et Erevan ont diffusé une déclaration commune.
Azerbaïdjan et Arménie se sont engagés à prendre « des mesures concrètes visant à renforcer la confiance », selon ce texte, et ont réaffirmé « leur intention de normaliser leurs liens et de signer un accord de paix ». Ils se sont également entendus sur la libération de trente-deux prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais, et ont appelé « à un soutien de la communauté internationale ».
Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés « Le Haut-Karabakh me manque tellement » : en Arménie, la nouvelle vie des réfugiés
Une rencontre à Washington
Sur X, le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué cette déclaration commune et la libération annoncée de prisonniers, les qualifiant d’« ouverture sans précédent dans le dialogue politique ». « Les progrès d’aujourd’hui sont une étape clé. J’encourage maintenant les dirigeants à finaliser un accord de paix Arménie-Azerbaïdjan aussi vite que possible », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis se sont également félicités de cet échange de prisonniers qui « représente une importante mesure de confiance alors que les deux parties travaillent à la finalisation d’un accord de paix et à la normalisation de leurs relations », selon un communiqué du département d’Etat.
Incidents réguliers à la frontière
Arménie et Azerbaïdjan sont engagés depuis des décennies dans un conflit territorial portant sur la région du Haut-Karabakh, que Bakou a reconquise en septembre après une offensive éclair contre les séparatistes arméniens. La quasi-totalité de la population arménienne de la région, plus de 100 000 personnes sur les 120 000 recensées, a depuis fui vers l’Arménie.
La victoire azerbaïdjanaise a marqué la fin d’un différend ayant entraîné deux guerres, l’une au début des années 1990, l’autre pendant six semaines à l’automne 2020, qui avaient fait des dizaines de milliers de morts. Des incidents armés ont toujours lieu régulièrement à la frontière entre les deux pays. L’Arménie a par exemple affirmé, lundi, qu’un de ses soldats avait été tué près de la frontière avec l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan.
Plusieurs cycles de négociations chapeautées séparément, ces derniers mois, par la Russie, l’Union européenne et les Etats-Unis, n’ont pas donné de résultats. L’arbitre traditionnel dans la région, Moscou, accaparé par son offensive en Ukraine, a perdu de l’influence, et ses relations se sont tendues avec l’allié arménien, qui lui reproche un manque de soutien.
Mi-novembre, l’Azerbaïdjan avait refusé de participer aux pourparlers de paix avec l’Arménie, prévus aux Etats-Unis pour courant novembre, invoquant une position « partiale » de Washington après des propos du secrétaire d’Etat adjoint américain, James O’Brien. Il a ensuite été annoncé que James O’Brien se rendrait en décembre dans la capitale azerbaïdjanaise pour des discussions visant à favoriser la paix.
En octobre, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, avait quant à lui refusé de rencontrer le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, en Espagne en raison de récentes marques de soutien européennes, notamment françaises, à l’Arménie.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’Arménie pressée par l’Azerbaïdjan de créer le corridor stratégique de Zanguezour
Nouvelles d’Arménie Magazine
8 Décembre 2023
L’Arménie et l’Azerbaïdjan promettent des « mesures » pour normaliser leurs relations
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont promis jeudi « des mesures concrètes » pour apaiser leurs relations très tendues, une annonce saluée aussi bien à Bruxelles qu’à Washington, après trois décennies de conflit pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh, reconquise en septembre par Bakou.
Ces dernières semaines, les négociations ne progressaient pourtant guère entre ces deux pays du Caucase, malgré l’objectif qu’ils affichaient de signer un accord de paix pour enterrer durablement la hache de guerre.
Mais à l’issue, jeudi, de pourparlers entre le cabinet du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et celui du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, Bakou et Erevan ont diffusé une déclaration commune.
Azerbaïdjan et Arménie se sont engagés à prendre « des mesures concrètes visant à renforcer la confiance », selon ce texte, et on réaffirmé « leur intention de normaliser leurs liens et de signer un accord de paix ».
En signe de bonne volonté, l’Arménie a annoncé retirer sa candidature à l’organisation de la COP29 l’an prochain, et soutenir celle de l’Azerbaïdjan.
Les deux pays sont également entendus sur la libération de 32 prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais.
– « Avancée majeure » –
Les deux pays « continueront de discuter de mesures pour renforcer la confiance qui seront prises dans un avenir proche et appellent à un soutien de la communauté internationale », toujours d’après ce document.
Sur X (ex-Twitter), le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué jeudi cette déclaration commune et la libération annoncée de prisonniers, les qualifiant d’« avancée majeure » et d’« ouverture sans précèdent dans le dialogue politique ».
« Les progrès d’aujourd’hui sont une étape clé. J’encourage maintenant les dirigeants à finaliser un accord de paix Arménie-Azerbaïdjan aussi vite que possible », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis se sont également félicités de cet échange de prisonniers qui « représente une importante mesure de confiance alors que les deux parties travaillent à la finalisation d’un accord de paix et à la normalisation de leurs relations », selon un communiqué du département d’Etat.
La diplomatie arménienne a en outre affirmé jeudi avoir répondu « positivement » à une proposition du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken d’organiser une rencontre des ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères à Washington.
Arménie et Azerbaïdjan sont engagés depuis des décennies dans un conflit territorial portant sur la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, que Bakou a reconquise en septembre après une offensive éclair contre les séparatistes arméniens.
La quasi-totalité de la population arménienne de la région, plus de 100.000 personnes sur les 120.000 recensées, a depuis fui vers l’Arménie.
– Négociations difficiles –
La victoire azerbaïdjanaise a marqué la fin d’un différend ayant entraîné deux guerres, l’une au début des années 1990, l’autre pendant six semaines à l’automne 2020, qui avaient fait des dizaines de milliers de morts.
Des incidents armés ont toujours lieu régulièrement à la frontière entre les deux pays. L’Arménie a par exemple affirmé, lundi, qu’un de ses soldats avait été tué près de la frontière avec l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan.
Plusieurs cycles de négociations chapeautées séparément, ces derniers mois, par la Russie, l’Union européenne et les Etats-Unis, n’ont pas donné de résultats.
L’arbitre traditionnel dans la région, Moscou, accaparé par son offensive en Ukraine, a perdu de l’influence et ses relations se sont tendues avec l’allié arménien, qui lui reproche un manque de soutien.
Mi-novembre, l’Azerbaïdjan avait refusé de participer aux pourparlers de paix avec l’Arménie, prévus aux Etats-Unis pour courant novembre, invoquant une position « partiale » de Washington après des propos du secrétaire d’Etat adjoint américain James O’Brien.
Ce dernier s’est rendu mercredi dans la capitale azerbaïdjanaise où il a eu des discussions « positives et constructives » avec le président Aliev visant à favoriser la paix, selon le département d’Etat.
En octobre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait quant à lui refusé de rencontrer le Premier ministre arménien Nikol Pachinian en Espagne en raison de récentes marques de soutien européennes, notamment françaises, à l’Arménie.
Par Mariam HAROUTIOUNIAN Erevan, 8 déc 2023 (AFP) –
Nouvelles d’Arménie Magazine
7 Décembre 2023
N. Pachinian signale qu’il se concentre sur l’avenir de l’Arménie, pas celui du Karabakh
Le Premier ministre Nikol Pachinian a insisté mercredi sur le fait que son travail consistait à assurer l’avenir de l’Arménie, alors qu’un dirigeant de l’opposition le pressait d’expliquer sa politique concernant le Haut-Karabakh, après son dépeuplement et sa capture par l’Azerbaïdjan.
« Quelle est la stratégie de l’Arménie concernant l’avenir de l’Artsakh dans le cadre de vos programmes [préélectoraux] »Il y a un avenir ! [préélectoral] ?" a demandé Seyran Ohanian, le chef parlementaire de l’alliance Hayastan (opposition), lors de la séance de questions-réponses du gouvernement arménien à l’Assemblée nationale.
Pachinian a répondu qu’il souhaitait renforcer la sécurité et la souveraineté de l’Arménie. Il a de nouveau blâmé les anciens gouvernements arméniens pour la perte du Karabakh et a affirmé que des forces non spécifiées ont utilisé le conflit du Karabakh pour saper l’indépendance de l’Arménie.
« Vous essayez à nouveau de déformer ou de manipuler les choses en ne répondant pas à la question, a rétorqué M. Ohanian. Quoi que vous disiez, c’est sous votre gouvernement que l’Artsakh a été dépeuplé et que les négociations [avec l’Azerbaïdjan] ont été interrompues en raison de vos déclarations et actions contradictoires. Et maintenant, vous ne faites rien pour reprendre notre territoire historique de l’Artsakh ou au moins négocier à cette fin. »
« En tant que premier ministre de l’Arménie, mon objectif est l’avenir de l’Arménie. La Constitution de la République d’Arménie me donne la responsabilité de l’avenir de la République d’Arménie et je me concentre sur cette question », a déclaré M. Pachinian.
Il a qualifié d’« ingratitude » les critiques selon lesquelles Erevan aurait « laissé le Karabakh seul » après la guerre de 2020 avec l’Azerbaïdjan.
Le gouvernement de M. Pachinian a cessé de défendre le droit à l’autodétermination du Karabakh en avril 2022. Un an plus tard, il a déclaré qu’il reconnaissait le Karabakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan et qu’il s’efforcerait uniquement de protéger les « droits et la sécurité » des Arméniens du Karabakh par le biais du traité de paix arméno-azerbaïdjanais et d’autres mécanismes internationaux.
Les dirigeants de l’opposition arménienne affirment que ce changement de politique a ouvert la voie à la récente offensive militaire azerbaïdjanaise qui a rétabli le contrôle total de Bakou sur le Karabakh et forcé la quasi-totalité de sa population à fuir vers l’Arménie. Alen Simonian, président du Parlement arménien et grand allié de M. Pachinian, a déclaré la semaine dernière qu’un traité de paix actuellement discuté par Bakou et Erevan ne devrait pas contenir de dispositions spéciales sur le Karabakh et le retour de ses habitants d’origine arménienne.
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Nouvelles d’Arménie Magazine
7 Décembre 2023
Les dépenses de défense arméniennes devraient augmenter plus modérément en 2024
Le gouvernement arménien prévoit d’augmenter ses dépenses de défense de 7 % pour atteindre 554 milliards de drams (1,38 milliard de dollars) l’année prochaine, a déclaré mercredi le ministre des Finances, Vahe Hovannisian. « En conséquence, nos dépenses de défense seront équivalentes à 5,3 % du PIB, en baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport à 2023 », a déclaré M. Hovannisian au Parlement arménien, alors qu’il présentait le projet de budget de l’État pour 2024.
Il a précisé que 42 % des 695 milliards de drams de dépenses d’investissement prévues par le gouvernement en 2024 seront également consacrés à la défense nationale. Cela comprend vraisemblablement la construction de nouvelles casernes, d’autres installations militaires et de fortifications frontalières.
Le budget de la défense arménienne devrait augmenter de 46 % cette année. Le Premier ministre Nikol Pachinian a déclaré le 16 novembre que son gouvernement continuerait à l’augmenter à des fins purement défensives. « Je suis sûr que tous nos voisins se rendent compte que nous n’avons pas l’intention d’attaquer qui que ce soit », a-t-il déclaré dans un effort apparent pour rassurer l’Azerbaïdjan.
Les dépenses du gouvernement azerbaïdjanais en matière de défense et de sécurité nationale s’élèveraient à 3,5 milliards de dollars cette année. Le président Ilham Aliev a récemment déclaré que l’Azerbaïdjan poursuivrait son renforcement militaire malgré sa victoire dans la guerre du Haut-Karabakh en 2020.
Bakou a dénoncé l’Inde, la France et d’autres pays étrangers pour avoir vendu des armes à l’Arménie. Lors d’une rencontre avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian à Moscou mardi, le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov aurait déclaré que « les efforts visant à armer l’Arménie constituent une menace pour la paix et la stabilité régionales ».
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Nor Haratch
7 Décembre 2023
ARTSAKH – Chasser les morts après avoir chassé les vivants, ou comment essayer de tuer l’âme d’un peuple
Artsakhpress – 05 décembre 2023
Afin d’effacer les traces historiques arméniennes dans les territoires occupés de l’Artsakh, l’Azerbaïdjan a détruit deux cimetières historiques à Chouchi à l’aide d’équipements spéciaux entre le 5 octobre et le 3 novembre 2023.
Une nouvelle fois, la destruction des tombes a été établie par « Caucasus Heritage Watch » à l’aide des données obtenues grâce à la surveillance par satellite. L’organisme de veille déclare à cette occasion : « A l’aide d’équipements lourds, les Azerbaïdjanais ont ouvert une route à travers le cimetière historique de Chouchi connu sous le nom de Cimetière de la Porte d’Erevan. »
Il s’agissait d’un cimetière mixte arméno-russe situé près du cantonnement du 6ème régiment impérial de garde-frontières. D’après les inscriptions, les pierres tombales dataient d’une période allant de 1843 à 1915. Les plus anciennes appartenaient à des Russes et portaient des inscriptions en langue russe. Ces pierres tombales constituaient de véritables chefs-d’œuvre. Il s’agissait de monuments en plusieurs parties atteignant souvent 3 mètres de haut, autrefois couronnés d’une croix ailée.
Précédemment, « Caucasus Heritage Watch » avait déjà confirmé la destruction d’un autre ancien cimetière à Chouchi, destruction à la suite de laquelle les pierres tombales déjà partiellement endommagées par la population azerbaïdjanaise de Chouchi pendant les années soviétiques ont été emportées vers une destination inconnue.
Dans les années 1990, il ne restait plus que 45 pierres tombales dans le cimetière qui avait été gravement endommagé pendant la période soviétique. L’une de ces pierres tombales commémore la mort en 1758 du forgeron Sdépan originaire du village de Ghazanchi au Nakhitchevan. Il était l’un des nombreux Arméniens déplacés de force de ce village qui a donné son nom au quartier et à l’église du Saint-Sauveur de Tous à Chouchi.
La mission en Artsakh de l’Institut d’archéologie de l’Académie nationale des sciences de la République d’Arménie (H. Petrosyan, V. Safaryan, T. Vardanesova, N. Yengibaryan, M. Titanyan) a mené en 2004-2005 des recherches archéologiques dans le ville de Chouchi et ses environs. Lors des fouilles d’un autre ancien cimetière arménien-grec [orthodoxe] à Chouchi, on a établi la présence de khachkars des XIIe-XIIIe siècles, ce qui prouve que le plateau de Chouchi était habité dès cette période. Plus tard, au XIXe siècle, ces khachkars ont été réutilisés pour de nouvelles sépultures. Les pierres tombales portant des inscriptions arméniennes découvertes lors du nettoyage de l’ancienne nécropole de la ville sont très importantes.
Il est évident que la destruction des cimetières historiques dans les territoires occupés découle d’une volonté claire l’Azerbaïdjan et d’un plan plus vaste. Au paravent, ce sont les cimetières de Medz Tagher, Sghnakh, du nord de Chouchi, des Portes d’Erevan ainsi que le cimetière près du village de Vazkenachen qui avaient été détruits.
Grâce à la décision de la Cour internationale de Justice de La Haye du 7 décembre 2021, la destruction des églises arméniennes est « L’Azerbaïdjan est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir et punir les actes de vandalisme et de profanation commis contre le patrimoine culturel arménien » (Cour internationale de Justice, Application de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale – Arménie contre Azerbaïdjan – 7 décembre 2021, n° 2021/34).
Il nous faut également ajouter que les dommages causés au patrimoine culturel de chaque nation constituent un coup porté au patrimoine culturel de l’humanité toute entière car chaque nation apporte sa contribution à la diversité culturelle mondiale.
Selon l’article 4 de la « Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en temps de conflit armé », tout acte de vandalisme, de vol, de vol qualifié, de détournement, d’hostilités et de représailles contre le patrimoine culturel est interdit. Selon le « Premier Protocole de La Haye » de 1954, il est interdit de détruire des valeurs culturelles ou religieuses dans des territoires occupés.
Toute politique de destruction organisée du patrimoine culturel est également condamnée par la « Déclaration de l’UNESCO de 2003 sur la destruction délibérée du patrimoine culturel »
Quelques mots du traducteur
On peut le constater chaque jour, le grand khan génocidaire de l’Azerbaïdjan ne connait aucune limite. Il n’est visiblement impressionné par personne et met toute son énergie et tous ses moyens en action pour éliminer jusqu’au dernier arménien, y compris les morts.
En septembre dernier, l’Etat qui se fait appeler « Azerbaïdjan » était entré dans le livre des records dans la rubrique « Génocide » en réalisant en 48 heures la plus radicale des épurations ethniques de la période contemporaine. Aujourd’hui, il tente de parachever son entreprise en tuant les âmes de ceux qui sont enterrés en Artsakh. Mais si Aliev semble avoir surpassé ses maitres turcs dans la rapidité et la radicalité de son labeur criminel – Un demi-million d’Arméniens vivaient sur ces terres prétendument azéries en 1989 – il lui sera difficile de parvenir en Artsakh aux « résultats » obtenus au Nakhitchevan.
Les initiatives comme celles de « Caucasus Heritage watch » sont de formidables armes pour combattre le négationnisme et le révisionnisme turco-azéri.
La réaction hystérique de Bakou à travers le communiqué en date du 27 octobre dernier de la prétendue « Communauté de l’Azerbaïdjan occidental » est le signe que nous appuyons où cela fait mal. On pouvait lire dans ce communiqué la phrase suivante : « Les déclarations ridicules des responsables français à propos de l’Azerbaïdjan ne surprennent plus personne. Cette fois, c’est la ministre française de la Culture qui a pris le relais. La ministre française a déclaré que son pays avait photographié le patrimoine culturel arménien du Karabagh par satellite et créé une base de données de photos satellite ».
Ses auteurs y attaquent en même temps « CHW » et la ministre française de la Culture qui cite cette initiative.
Alors, soyons nombreux à appuyer fort et sans relâche.
Soutenons « Caucasus Heritage watch »:
Armenpress
8 Décembre 2023
Plus de 5 300 personnes déplacées de force du Haut-Karabakh ont trouvé un emploi en Arménie
EREVAN, 8 DECEMBRE, ARMENPRESS: 5 351 personnes déplacées de force du Haut-Karabakh ont déjà trouvé un emploi en Arménie, a déclaré le vice-ministre du travail et des Affaires sociales, Ruben Sargsyan, citant les données de la commission des revenus de l'État.
La plupart des emplois se trouvent dans le secteur de la fabrication (674 personnes), de l'éducation (947 personnes), des services (731) et de la construction (420), entre autres.
Le ministère du travail et des Affaires sociales finalise actuellement deux programmes d'emploi destinés aux personnes déplacées de force, qui seront lancés au début de l'année 2024.
Des programmes de soutien à l'emploi seront également mis en œuvre avec des partenaires internationaux.
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RUSSIE
Armenpress
8 Décembre 2023
Moscou salue la déclaration conjointe de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan sur l'intention de normaliser les relations
EREVAN, 8 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: La Russie se félicite de l'accord d'échange de prisonniers entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous saluons l'accord entre Bakou et Erevan concernant la libération des militaires arméniens et azerbaïdjanais", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué.
Elle a ajouté que la Russie était prête à "continuer à fournir le soutien possible au déblocage des liaisons de transport, à la délimitation des frontières, à la signature du traité de paix et aux contacts entre les sociétés civiles".
Mme Zakharova a déclaré que la Russie se félicitait également du soutien apporté par l'Arménie à la candidature de la République d'Azerbaïdjan à l'organisation de la 29e session de la Conférence des parties (COP29) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en retirant sa propre candidature.
À la suite des discussions entre le cabinet du Premier ministre de la République d'Arménie et l'Administration présidentielle de la République d'Azerbaïdjan, un accord a été conclu pour prendre des mesures tangibles en vue d'instaurer la confiance entre les deux pays.
"La partie russe (le représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour les questions climatiques, Ruslan Sayd-Husaynovich Edelgeriev) a eu des contacts avec Bakou et Erevan en vue de parvenir à un accord conjoint sur la CCCC", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Comme nous l'avons indiqué précédemment, le Cabinet du Premier ministre de la République d'Arménie et l'administration du Président de la République d'Azerbaïdjan ont publié une déclaration commune, selon laquelle les deux États confirment leur intention de réglementer leurs relations sur la base du respect des principes de souveraineté et d'intégrité territoriale et de conclure un traité de paix. Selon la déclaration, l'Azerbaïdjan libère 32 militaires arméniens et la République d'Arménie, à son tour, libère deux militaires azerbaïdjanais.
Nouvelles d’Arménie Magazine
7 Décembre 2023
Erevan est critiqué pour avoir snobé les pourparlers de paix sous médiation russe
La Russie a réprimandé mercredi6 décembre l’Arménie pour avoir ignoré ses récentes offres d’organiser davantage de négociations avec l’Azerbaïdjan et a averti que la préférence actuelle d’Erevan pour la médiation occidentale pourrait entraîner davantage de problèmes pour le peuple arménien.
« Nous avons invité les deux pays à se rencontrer à Moscou et en marge de négociations multilatérales dans des pays tiers », a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. « Bakou nous a toujours confirmé sa volonté d’organiser de telles négociations. Malheureusement, nous ne pouvons pas en dire autant de nos partenaires arméniens. Peut-être croient-ils que leurs nouveaux conseillers de Paris, Washington et Bruxelles seront en mesure de proposer quelque chose de plus intéressant, de meilleur, de plus efficace ».
Mme Zakharova a déclaré que les sommets arméno-azerbaïdjanais organisés par l’Union européenne en octobre 2022 et en mai 2023 ne s’étaient pas bien terminés pour la partie arménienne.
Le Premier ministre Nikol Pachinian a reconnu inconditionnellement la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Haut-Karabagh lors de ces sommets. Moscou affirme qu’il a ainsi légitimé l’offensive militaire azerbaïdjanaise des 19 et 20 septembre, qui a forcé toute la population du Karabakh à fuir vers l’Arménie.
« Il se peut que cela se répète », a déclaré Mme Zakharova lors d’un point de presse. « Maintenant, se présentant comme ses meilleurs amis, ils [l’Occident] donneront à l’Arménie des conseils qui conduiront à une autre surprise.Nous ne voulons vraiment pas que le peuple arménien soit à nouveau trompé par ses prétendus amis occidentaux. »
Le gouvernement arménien a dénoncé Moscou pour son incapacité à prévenir, arrêter ou même condamner l’opération militaire azerbaïdjanaise. En octobre, M. Pachinian a déclaré que les forces de maintien de la paix russes étaient « incapables d’assurer la sécurité des Arméniens du Karabakh ou ne souhaitaient pas le faire », contrairement aux termes du cessez-le-feu conclu sous l’égide de la Russie, qui a mis fin à la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 2020.
Le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, a également déclaré que « la Russie a trahi la population arménienne » du Karabakh.
La prise de contrôle de la région par l’Azerbaïdjan a creusé le fossé entre Erevan et Moscou. M. Pachinian a accusé les Russes de ne pas honorer leurs engagements en matière de sécurité envers l’Arménie, tandis que le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que M. Pachinian « détruisait » systématiquement les relations russo-arméniennes.
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EUROPE – FRANCE
Armenpress
8 Décembre 2023
Le ministre des Affaires étrangères participera à la réunion du Conseil des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles
EREVAN, 8 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Les 11 et 12 décembre, le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, effectuera un déplacement de travail à Bruxelles, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ani Badalyan.
Le ministre Mirzoyan est invité à participer à une réunion au Conseil des Affaires étrangères de l'UE qui aura lieu le 11 décembre.
Le même jour, le ministre arménien des Affaires étrangères participera également à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Partenariat oriental de l'UE.
Des réunions bilatérales sont également prévues.
Armenpress
8 Décembre 2023
Une chance historique de parvenir à la paix: Borrel salue la déclaration de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan
EREVAN, 8 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: L'Union européenne considère la déclaration conjointe de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan comme une étape politique importante et est prête à soutenir les efforts pour parvenir à la paix dans la région. C'est ce qu'a déclaré le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrel, rapporte "Armenpress".
"L'UE salue la déclaration conjointe de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan sur la libération mutuelle des détenus et d'autres mesures de confiance, considérant qu'il s'agit d'un pas politique important. Nous sommes d'accord sur le fait qu'il existe une chance historique de parvenir à la paix dans la région et nous sommes déterminés à soutenir ces efforts", a écrit M. Borel sur la plateforme sociale X.
Comme nous l'avons rapporté précédemment, le Cabinet du Premier ministre de la République d'Arménie et le Cabinet du Président de la République d'Azerbaïdjan ont publié une déclaration conjointe, selon laquelle les deux États réaffirment leur intention de réglementer leurs relations sur la base du respect des principes de souveraineté et d'intégrité territoriale et de conclure un traité de paix. Selon la déclaration, l'Azerbaïdjan libère 32 militaires arméniens et la République d'Arménie, à son tour, libère deux militaires azerbaïdjanais.
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USA
Armenpress
8 Décembre 2023
Les États-Unis félicitent Pashinyan et Aliyev pour leurs efforts conjoints en faveur d'un avenir pacifique
EREVAN, 8 DÉCEMBRE, ARMENPRESS: Washington se félicite de la déclaration conjointe d'Erevan et de Bakou, qui constitue une étape importante dans l'établissement de la confiance. Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a déclaré: "Les États-Unis se félicitent de l'annonce faite par l'Arménie et l'Azerbaïdjan de libérer deux détenus azerbaïdjanais et 32 détenus arméniens. Cet engagement constitue une étape importante pour l'instauration de la confiance, alors que les deux parties s'efforcent de finaliser un accord de paix et de normaliser leurs relations. Nous félicitons le Président Aliyev d'Azerbaïdjan et le Premier ministre Pashinyan d'Arménie pour leurs efforts conjoints visant à jeter les bases d'un avenir plus pacifique et plus prospère pour les peuples du Caucase du Sud", indique la déclaration.
Miller a ajouté que les États-Unis continueraient à soutenir fermement les efforts visant à instaurer une paix durable et digne.
Comme nous l'avons rapporté précédemment, le Cabinet du Premier ministre de la République d'Arménie et le Cabinet du Président de la République d'Azerbaïdjan ont publié une déclaration conjointe, selon laquelle les deux États réaffirment leur intention de réglementer leurs relations sur la base du respect des principes de souveraineté et d'intégrité territoriale et de conclure un traité de paix. Selon la déclaration, l'Azerbaïdjan libère 32 militaires arméniens et la République d'Arménie, à son tour, libère deux militaires azerbaïdjanais.
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Turquie-Azerbaïdjan
Nouvelles d’Arménie Magazine
7 Décembre 2023
L’Azerbaïdjan convoque une élection présidentielle anticipée pour le 7 février 2024
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, fort de sa récente victoire militaire au Haut Karabakh, a convoqué jeudi une élection présidentielle anticipée pour le 7 février 2024, selon un décret publié par la présidence de ce pays autoritaire du Caucase.
M. Aliev, au pouvoir depuis 2003 et successeur de son défunt père, a ordonné « d’organiser une élection anticipée du président de l’Azerbaïdjan », demandant à la Commission électorale « d’assurer la tenue du scrutin le 7 février 2024 », indique ce document.
Les élections étaient prévues en 2025, mais le président semble vouloir profiter de sa popularité, au plus haut depuis le nettoyage ethnique qui lui a permis de reconquérir la République du Haut Karabakh en septembre.
Quelque 75% des Azerbaïdjanais approuvent sa gestion de ce conflit, selon un sondage d’opinion du centre de recherche sociale de du pays, une institution publique.
La quasi-totalité de la population arménienne du Haut Karabakh, plus de 100.000 personnes sur les 120.000 recensées, a depuis fui vers l’Arménie.
Ilham Aliev, 61 ans, qui a succédé à son père Heydar Aliev, dirige d’une main de fer cette ex-république soviétique riche en hydrocarbures et réprime toute opposition.
Les critiques ont beau dénoncer les dérives autoritaires du régime, son emprise reste intacte.
Le président a fait approuver par référendum en 2009 un changement de Constitution l’autorisant à effectuer un nombre illimité de mandats.
Un nouveau changement constitutionnel, en 2016, a étendu le mandat présidentiel à sept ans.
La même année, il a nommé première vice-présidente sa femme Mehriban Alieva.
Avec AFP
Nouvelles d’Arménie Magazine
7 Décembre 2023
Le traité entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan n’est pas suffisant pour la paix selon Aliev
Un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne suffirait pas à éviter une nouvelle guerre entre les deux pays, a déclaré mercredi le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev. « J’espère qu’il ne faudra pas longtemps pour parvenir à un accord, a-t-il affirmé, lors d’un forum organisé par son gouvernement à Bakou. Mais je tiens à souligner qu’un traité de paix ne garantit pas totalement la paix. Nous connaissons de nombreux traités de paix qui ont été annulés et nous connaissons des pays qui ont vécu sans de tels traités ».
« Nous savons très bien ce qui se passe en Arménie et nous savons très bien que l’Arménie a de mauvais conseillers dans les capitales européennes… C’est pourquoi nous avons besoin de garanties qu’il n’y aura plus de guerre entre les deux pays et que l’Arménie accepte pleinement le nouveau statu quo », a-t-il ajouté, selon les médias azerbaïdjanais.
- Aliev n’a pas précisé les garanties contre le «revanchisme» arménien qui le satisferaient.
Les dirigeants arméniens ont déclaré, pour leur part, qu’ils voulaient des garanties internationales claires quant au respect du traité de paix par Bakou. Ils ont laissé entendre qu’Aliev était réticent à signer le type d’accord qui exclurait les revendications territoriales de l’Azerbaïdjan à l’égard de l’Arménie.
- Aliev a annulé à deux reprises les pourparlers avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, qui devaient avoir lieu en octobre sous l’égide de l’Union européenne. Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, s’est également retiré d’une réunion avec son homologue arménien, Ararat Mirzoyan, qui devait avoir lieu à Washington le 20 novembre. Bakou a accusé les puissances occidentales de parti pris pro-arménien et a proposé des négociations directes avec Erevan.
- Mirzoyan a déploré le «refus de Bakou de participer aux réunions organisées par divers acteurs internationaux, y compris les États-Unis et l’Union européenne » lorsqu’il s’est adressé la semaine dernière à la conférence annuelle des hauts diplomates des États membres de l’OSCE. M. Bayramov a rétorqué qu’Erevan elle-même faisait traîner les négociations sur le traité de paix.
- Aliev s’est fait l’écho de cette affirmation mercredi. Il a déclaré que la partie arménienne avait mis plus de deux mois à répondre aux dernières propositions azerbaïdjanaises sur les dispositions litigieuses du traité faites en septembre. Il a indiqué que le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères examinait actuellement les réponses écrites envoyées par Erevan le 21 novembre. «Après cela, il serait approprié que les ministres des Affaires étrangères se rencontrent », a-t-il déclaré.
Le dirigeant azerbaïdjanais n’a rien dit concernant une prochaine rencontre avec M. Pachinian.
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Nouvelles d’Arménie Magazine
7 Décembre 2023
Israël vend à l’Azerbaïdjan un système de défense aérienne du dernier cri et des satellites
Leonid Nersisyan est analyste de défense et chargé de recherche à l’APRI Arménie. Il s’intéresse notamment à la Russie, au Caucase du Sud, aux marchés indien et chinois de l’armement et aux questions de sécurité internationale. Son analyse a été publiée sur le site de Hetq, le 6 décembre.
L’Azerbaïdjan va acquérir le système de défense aérienne Barak MX auprès d’Israël. Le prix de la transaction est estimé à 1,2 milliard de dollars américains.
Comme l’a rapporté Defence Industry Europe il y a quelques mois, Israel Aerospace Industries (IAI) a effectué une démonstration réussie des systèmes Barak MX en Azerbaïdjan.
Le Barak MX peut déployer des missiles d’une portée de 35, 70 et 150 km contre des cibles aériennes. Chaque lanceur contient huit missiles. L’arme peut être utilisée à la fois en mer et sur terre. De plus, la version terrestre peut être stationnaire (non mobile), transportable ou mobile (autopropulsée). Les cibles de ce système antiaérien sont les chasseurs, les hélicoptères, les missiles balistiques de croisière et tactiques, les drones et les bombes guidées.
Les systèmes de la famille Barak (foudre en hébreu) ne sont pas nouveaux pour les forces armées azerbaïdjanaises. En 2012, l’Azerbaïdjan a signé un contrat de 1,6 milliard de dollars avec IAI, qui était censé fournir des drones et les systèmes de défense aérienne les plus récents. Dans le cadre de ce contrat, Israël a livré en 2016 le système Barak 8 et ses missiles. Selon certaines informations, le lanceur Barak 8 utilisé par l’Azerbaïdjan est monté sur le châssis du camion biélorusse MZKT-7301, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une arme mobile.
L’analyste de défense Leonid Nersisyan explique à Hetq que le Barak MX est une option appropriée pour l’armée azerbaïdjanaise, car elle utilise ces systèmes depuis longtemps et dispose de spécialistes compétents pour utiliser l’arme. Il est facile d’intégrer le Barak MX dans le système de gestion des forces armées azerbaïdjanaises.
« Cette arme peut utiliser des missiles de défense aérienne contre différentes cibles, par exemple avec un missile de 150 km de portée, qui est coûteux, pour frapper des cibles prioritaires, ou avec un missile moins coûteux de 35 km de portée pour frapper des cibles qui se déplacent lentement ou qui se trouvent à proximité », explique M. Nersisyan.
Le Barak MX peut également être utilisé contre les missiles balistiques tactiques. L’Iskander russe est un système balistique tactique de l’arsenal arménien. Après la guerre du Karabakh en 2020, la nouvelle s’est répandue qu’en novembre 2020, quelques jours avant le cessez-le-feu, l’Arménie avait lancé un missile Iskander en direction de Bakou, qui avait été abattu par un Barak 8 israélien. Aucune preuve n’a jamais été présentée à ce sujet.
Nersisyan affirme que le Barak MX pourrait également être utilisé contre les missiles Iskander et rappelle l’histoire des systèmes de défense aérienne américains Patriot contre les missiles Iskander. Il ajoute qu’après la guerre de 2020, la nouvelle selon laquelle l’Azerbaïdjan avait abattu un missile Iskander avec le Barak 8 était un stratagème de propagande de la part de Bakou. « Je pense qu’il s’agissait plutôt d’une manœuvre de propagande de la part de l’Azerbaïdjan pour montrer qu’il peut abattre des Iskander et que l’Arménie a tiré un tel missile dans sa direction. »
Selon M. Nersisyan, le Barak MX peut être utilisé pour contrer les armes que l’Arménie achètera dans les prochaines années.
Le Barak MX est une arme entièrement israélienne, alors que, par exemple, le MR-SAM ou le LR-SAM de la même famille sont conçus et produits conjointement avec l’Inde. En janvier de cette année, la plateforme indienne Defense Research Wing a rapporté que l’Arménie envisageait d’acquérir des systèmes MR-SAM de moyenne portée auprès de l’Inde. La source indienne a écrit que selon ses informations, bien que le consentement d’Israël ne soit pas nécessaire pour l’exportation de MR-SAM, l’Inde devrait informer l’IAI de l’accord conclu avec l’Arménie.
Nersisyan déclare ne pas avoir connaissance d’un accord arméno-indien concernant les MR-SAM, supposant que l’Arménie a seulement exprimé son intérêt pour ce type d’arme. Il n’est pas optimiste quant à la possibilité pour l’Arménie d’acquérir ces armes auprès de l’Inde si elle a besoin du consentement d’Israël. « Nos relations avec Israël ne sont pas très bonnes actuellement, et Israël a son partenaire préféré dans la région », déclare M. Nersisyan en faisant référence à l’Azerbaïdjan.
Il convient de noter qu’il n’existe aucune information sur les composants de Barak MX inclus dans l’accord de 1,2 milliard de dollars (c’est-à-dire le lanceur, le poste de commandement, le radar, les véhicules de ravitaillement et de service) et sur leur nombre.
L’Azerbaïdjan recevra de nouveaux satellites d’Israël
L’acquisition par Bakou du système Barak MX n’est pas le seul résultat de la coopération entre l’Azerbaïdjan et Israel Aerospace Industries (IAI). IAI fournit à l’Azerbaïdjan des drones Harop de type « kamikaze », des systèmes balistiques tactiques LORA et des missiles antichars LAHAT.
Au printemps de cette année, il a été révélé qu’IAI vendrait deux satellites de surveillance de l’espace à l’Azerbaïdjan.
En juin 2014, la société européenne Airbus Defense and Space a lancé le satellite SPOT 7 depuis le territoire indien. Il a été acquis par l’Azerbaïdjan en décembre de la même année et rebaptisé Azersky. Selon l’Azerbaïdjan, le satellite avait un large éventail d’applications : défense, sécurité, réponse aux situations d’urgence, reconnaissance des ressources naturelles, observation maritime, protection de l’environnement, planification urbaine, cartographie, agriculture, tourisme, etc.
Après l’acquisition du satellite, Bakou a annoncé que le projet Azersky coûtait 157 millions d’euros.
Le 15 octobre 2020, alors que la guerre fait rage au Karabakh, le journal français L’Obs écrit que si Azersky est exclusivement destiné à la surveillance des champs pétroliers et gaziers de Bakou, il travaille également dans le domaine de la défense et de la sécurité. Le périodique français note que ce satellite civil permet à Bakou de superviser à distance les opérations contre les Arméniens. Ilham Aliev a également confirmé cette affirmation en février 2021.
En fait, lorsque le satellite Azersky (SPOT 7), fabriqué en Europe, est devenu incontrôlable (la communication avec Azersky a été coupée), l’Azerbaïdjan s’est tourné vers Israël pour obtenir de l’aide. Le journal israélien Globes a écrit que dans ce cas, il s’agit des satellites d’observation OptSat 500 de l’IAI.
Selon les données de l’IAI, ces satellites prennent des photos dans les spectres panchromatique, multispectral (RGB+NIR) et infrarouge à ondes courtes (SWIR). La résolution des images est de 0,4 m ou 40 cm, ce qui dépasse les indicateurs d’Azersky (1,5 m pour les images panchromatiques et 6 m pour les images multispectrales). La durée de vie des satellites OptSat 500 est de sept ans.
« Ces satellites représentent un achat très important pour l’Azerbaïdjan », déclare M. Nersisyan. "La résolution est très bonne. Il existe des satellites commerciaux de ce niveau à partir desquels il est possible de commander des images. Les meilleurs satellites commerciaux sont ceux de Maxar, dont la résolution est de 0,3 m, mais c’est une chose de commander et une autre d’en avoir deux en propre et d’avoir la possibilité de photographier ce que l’on veut.
L’Arménie possède également son propre satellite d’observation, envoyé en orbite terrestre le 25 mai 2022 par les États-Unis. Ce satellite de fabrication espagnole, baptisé ARMSAT_1, prend des photos multispectrales (RGB+NIR), avec une résolution de 1,8 m, soit un indicateur plus faible que celui d’Azersky et de l’israélien OptSat 500.
« Les satellites d’observation sont destinés à la reconnaissance optique », explique M. Nersisyan. « Avec une résolution de 40 cm, on ne peut pas voir les gens, mais on peut très bien voir un char, une voiture, divers objets militaires et des positions. En prenant constamment des photos, l’Azerbaïdjan peut obtenir de nombreuses informations non seulement sur l’armée arménienne, mais aussi sur d’autres zones stratégiques. »
Il convient de noter que les satellites que l’Azerbaïdjan doit acquérir doivent encore être fabriqués. Selon Globes, l’IAI doit d’ici là organiser des cours de technologie et de fonctionnement des satellites pour les Azerbaïdjanais. Selon les médias azerbaïdjanais, l’IAI se chargera de la conception, de l’assemblage, de l’intégration et des tests du premier des satellites OptSat 500, en faisant appel à des spécialistes azerbaïdjanais.
En outre, les Israéliens aideront l’agence Azercosmos à concevoir un nouveau centre de préparation des satellites en Azerbaïdjan. Globes a rapporté qu’Azercosmos prévoit un accord de coopération à long terme avec l’IAI qui inclut la création de centres innovants et entrepreneuriaux dans le domaine des activités spatiales en Azerbaïdjan, la formation académique aux technologies spatiales, ainsi que l’ouverture d’un centre d’affaires commun.
Résumant les achats militaires israéliens par l’Azerbaïdjan, Leonid Nersisyan déclare que les vols de fret continus entre les deux pays montrent qu’en plus de la fourniture de Barak MX et de satellites, il y a d’autres contrats, que l’Azerbaïdjan ne rend cependant pas publics.
Nersisyan souligne que, contrairement à ce qui se passait avant la guerre de 2020, l’Azerbaïdjan ne parle plus beaucoup de ses achats militaires.
Nouvelles d’Arménie Magazine
8 Décembre 2023
Erdogan critiquant les pays qui arment l’Arménie a lancé un appel à l’Arménie : ne manquez pas l’occasion
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, proférant des menaces dans une note de bas de page, a déclaré que les autorités arméniennes, ayant tiré les leçons des récents événements, ne devraient pas recourir à la provocation.
Il l’a déclaré lors d’une conversation avec des journalistes dans l’avion à son retour de Grèce.
Selon Erdogan, il est dans l’intérêt de l’Arménie de profiter de l’opportunité de paix et de ne pas tomber dans le « piège des pays trompeurs ».
« Ne manquez pas cette opportunité, les relations pacifiques avec l’Azerbaïdjan sont la meilleure option pour l’Arménie. Ceux qui l’armeront quitteront l’Arménie dans les plus brefs délais » a déclaré Erdogan, faisant référence à la France.
Krikor Amirzayan
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Nor Haratch Hebdo
9 Décembre 2023
Voir la pièce jointe n 1,
- Définir les besoins, p. 1
- Les livraisons d’armements à l'Arménie s’invitent aux discussions budgétaires au Sénat, p. 1
- Un lieutenant arménien tombé sous les balles azerbaïdjanaises, 1
- L’UE et l’Arménie envisagent de renforcer et d’approfondir leur partenariat, p. 2
- La Commission du Parlement européen appelle à des sanctions contre l'Azerbaïdjan, p. 2
- Rencontre des commissions d'État sur les questions de démarcation de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, p. 2
- Depuis le 30 septembre, au moins 27 avions sont arrivés en Azerbaïdjan en provenance de la Turquie et d’Israël, p. 2
Nor Haratch
9 Décembre 2023
Voir la pièce jointe n 2,