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Le piano à queue Steinway & Sons de Charles Aznavour. Longueur : 211 cm. Estimation : 50 000 / 80 000 euros (Xavier Defaix)
À la suite de la disparition de Charles Aznavour le 1er octobre 2018, Aïda, sa sœur dont il était proche, et Séda, la fille aînée du chanteur, ont pris la décision de se séparer d'un grand nombre d'objets : des instruments, des partitions, mais aussi du mobilier et des objets d'art qui se trouvaient dans le château de Montfort-l'Amaury, la propriété d'Aïda et de Georges Garvarentz dans les Yvelines, à l'ouest de Paris, en 1967.
La vente aux enchères, qui concernait quelque 246 lots, s'est tenue le 4 décembre dans l'après-midi, à huis clos sur le site internet de la maison Piasa, située à Paris. Au travers de ces pièces, s'esquissent des décennies d'une histoire familiale marquée par une forte relation avec l'art. Une exposition virtuelle permet de parcourir la collection Aznavour-Garvarentz. D'innombrables souvenirs, à commencer par ceux se rapportant à l'activité musicale de Charles Aznavour et de son beau-frère Georges Garvarentz, époux d'Aïda, brillant compositeur pour le cinéma et la chanson mort en 1993, sont proposés à la vente.
Le piano d'Aznavour, "doré et sculpté comme un carosse", vendu 136 000 euros
Charles Aznavour et son piano Steinway au début des années 1960 (Roger Kasparian)
Côté musique, la pièce la plus spectaculaire est le piano de Charles Aznavour, un Steinway "sculpté et doré comme un carosse" comme il aimait le décrire, et qui l'a accompagné tout au long de sa carrière. Le piano était ornementé à la manière du clavecin Rückers conservé à Versailles. Il était mentionné dès 1962 dans un article de Paris Match : "Pour lui son luxe c'est le Steinway de ses débuts." Charles Aznavour l'avait confié à Aida qui habitait au château avec Georges Garvarentz. Estimé entre 50 000 et 80 000 euros, il s'est envolé pour 136 500 euros.
photo : Roger Kasparian
source : France-Info