Ce Kurde ne parle pas le turc : les juges le condamnent à la pendaison car le kurde n’apporte rien au bien-être du pays
"Les tribunaux de l' lndependance" sont instaurés à Ankara dès 1920 et dans
d'autres villes plus tard.Ils étaient cré"s afin de juger les déserteurs, les espions et
les voleurs de munition pendant la guerre.
Plus tard ils sont devenus des commissions d'exécution des opposants , hommes
politiques ou militaires, au diktat des kémalistes.
Un procureur de ces tribunaux, à Diyarbakir (Dikranaguerd en arménien, dans l'Est
anatolien, considerée comme la capitale d'un Kurdistan à venir), Ahmet Süreyya
Öngeveren relate dans ses mémoires publiées dans les années soixante, le cas
d'un jeune kurde présenté devant la Cour.
Avant l'interrogatoire préalable à l'instruction, il avère que le jeune ne parle pas
le turc. Les juges, après délib&ration prononcent la peine maximale, la pendaison,
sans autre étude du dossier.
La justification de la sentence prononcée est;: "Pendaison, car ne parlant pas le turc, ce jeune n'a rien à apporter au bien être de notre pays ''.
Le soir du verdict le jeune kurde est pendu.
Le procureur n'a pas pu se débarrasser de l'impact de l'incident et ne pouvant
dépasser ses regrets il voit le jeune demandant justice dans son rêve.
Le lendemain Ahmet Süreyya rencontre les juges et leur dit ; "Si nous pendons ceux
qui ne parlent pas le turc nous devons pendre la quasi totalité de la population a
l'Est du pays" Mais les juges triés par le régime répondent qu'ils font leur travail.
En quête de justice, le procureur s'adresse aux autorités d'Ankara pour qu'elles
interviennent afin de faire obstacle aux excès des juges locaux. Une semaine plus
tard il reçoit une lettre d'Ankara .
"Cher Ahmet Süreyya, Procureur de la Republique , Diyarbakır.
Notre objectif est d'écraser à jamais l'esprit des Kurdes et du kurdisme .Nous sommes d'acord avec les juges que vous mentionnez.
Je vous embrasse.
Ismet Inönü
Premier ministre"
Le meme Inönü, redevenu premier ministre de 1961 et 1964 s'etonne
d'entendre des jeunes parler le grec sur une des Iles des Princes , à Istanbul et il
demande à son entourage; " Ceux-la existent-ils encore "?
Actuellement une quarantaine de langues sont parlées à Istanbul et Arméniens et
Grecs (ils comptent à peine 2000 âmes) peuvent sans craindre communiquer dans
leur langue maternelle. Et personne ne saura de quelle langue il s'agit.
Génocide inachevé dont l'esprit est encore en vigueur.
Zaven Gudsuz zavne471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)
diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
photo : D.R.
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Mustafa İsmet İnönü (prononcé [mustɑfɑ ismɛt inœ'ny], né le à Izmir, mort le à Ankara), dit Milli Şef (le Chef national) entre 1938 et 1950, est un militaire et homme d'État turc. Il est considéré comme la figure politico-militaire la plus importante de l'Histoire contemporaine de la Turquie après Mustafa Kemal Atatürk et c'est pour cette raison qu'il est surnommé İkinci Adam, « le deuxième homme ».
Figure controversée de la vie politique turque, certains soulignent le régime autoritaire qu'il instaura pendant sa présidence (1938-1950), mais d'autres rappellent qu'il a lui-même lancé la transition pacifique vers le multipartisme et qu'il a toujours respecté les règles du jeu démocratique à partir de 1950.
Enfance et famille
Mustafa İsmet naît à Izmir (une ville de l'Empire ottoman majoritairement grecque) le 1 et a cinq frères et sœurs. Son père, Reşit Efendi (1854-1920) est un fonctionnaire né à Malatya mais originaire de Bitlis. Il est issu de la famille des Kürümoğlu, parfois considérée comme kurde2 selon certaines sources et turque selon d’autres3. Sa mère, Cevriye Temelli Hanım (1867-1959; fille de Müderris Hasan Efendi, un ouléma)4 est issue d'une famille originaire de Razgrad dans la région de Deliorman (aujourd'hui en Bulgarie), immigrée à Istanbul lors de l'exode des populations turques des Balkans à la suite de la défaite ottomane de 1878 face à l'armée russe. C'est à Istanbul que Reşit et Cevriye se rencontrent et unissent leurs vies. Mais en raison des changements de poste, la famille se déplaça quasiment sans arrêt à travers le pays, comme tous les fonctionnaires d'État sous le règne d'Abdülhamid II5.
Il étudie à l'école d'artillerie d'Istanbul pour devenir en 1906 officier dans l'armée ottomane. Il adhère en 1909 au mouvement des Jeunes-Turcs6. Il sert au Yémen, à la frontière avec les Balkans, en Palestine, puis dans l'Est de la Turquie contre les Russes6. Il épouse Mevhibe (1897-1992), issue d'une famille originaire de Deliorman, comme la mère d'İnönü7, le . Le couple aura 4 enfants, dont le premier meurt en bas âge8.
Guerre d'Indépendance
Article détaillé : Guerre d'indépendance turque.
À la suite de la défaite de l'armée ottomane à l'issue de la Première Guerre mondiale en 1918, il participe à la guerre d'indépendance turque, soutenant Atatürk. Fuyant Istanbul, alors sous occupation des Alliés, il rejoint le camp nationaliste à Ankara dès 1919. Membre de la Grande Assemblée nationale de Turquie en 1920, il participe activement aux combats lors de la Guerre d'Indépendance turque (1919-1922) sur le front de l'Ouest. Il est connu notamment pour les dites batailles d'Inönü de janvier et face aux Grecs. Il devint peu à peu le bras droit et l'homme de confiance d'Atatürk, qui lui donne son surnom d'Inönü, et devient ministre des Affaires étrangères en 19226.
Premier ministre (1923-1924 ; 1925-1937)
Après la défaite définitive de l'armée grecque en , il dirige la délégation turque lors des négociations du Traité de Lausanne en 1923 qui clôt la Première Guerre mondiale pour la Turquie. Il forme le premier gouvernement de la république de Turquie le , mais démissionne le , officiellement pour raisons de santé9. Il redevient Premier ministre le 9, à la suite de la démission de Fethi Okyar, incapable de gérer la révolte islamiste et nationaliste kurde de Cheikh Saïd qui ravage les régions sud-est du pays. Après avoir calmé la situation, il joue un rôle important pour forger une politique économique étatiste. Il consacre un effort considérable pour construire des chemins de fer recouvrant le pays entier. Il a surtout voulu renforcer la bureaucratie et la centralisation du pays.
Il visite Athènes en 1930, dans un effort de rétablissement des liens pacifiques avec la Grèce. À la suite d'un long voyage dans les régions orientales du pays, il prépare un rapport secret, publié seulement dans les années 1990, sur la région et propose de réorganiser la gestion des villes habitées majoritairement par les Kurdes. Ce rapport aboutit à la rédaction par Raif Karadeniz, député de Trabzon, de la loi dite de Tunceli. Cette loi, élément de la politique de centralisation dans les régions kurdes est promulguée le Sa mise en application aboutit à une insurrection généralisée dans la région de Tunceli (ancien Dersim) en 1937-1938, qui sera réprimée dans le sang10.
À la suite des dissensions avec le président Atatürk, il démissionne de son poste de Premier ministre en et est remplacé par son rival de longue date, Celâl Bayar alors ministre de l'Économie, qui prône une politique beaucoup plus libérale. Les politiques d'İnönü sont considérées par Atatürk comme trop étatistes dans le domaine économique9 et trop passives dans le domaine de la politique étrangère.
Président de la république de Turquie (1938-1950)
Sa traversée du désert ne dure qu'une année, puisqu'à la suite de la mort d'Atatürk le , il est élu à l'unanimité par la Grande Assemblée nationale de Turquie deuxième président de la république de Turquie, le 11. Il devint aussi le chef du Parti républicain du peuple, alors parti unique12.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il préserve la neutralité de la Turquie (tout en signant un pacte de non-agression avec l'Italie en , puis un pacte d'amitié avec le Troisième Reich en )13. En , à Adana, petit port situé en face de Chypre, Inönu rencontra secrètement Winston Churchill, qui voulait l'intervention turque dans la guerre, aux côtés des Alliés ; le président turc prodigua beaucoup de manifestations d'amitié mais signifia clairement à Churchill que la Turquie resterait neutre ; en effet, Inönu anticipait la défaite du Reich mais commençait à craindre les futures revendications de Staline envers les Détroits. En , lors de la seconde conférence du Caire (en) , il défendit, officiellement, cette fois, la même position devant Churchill et Roosevelt ; cependant, afin de pouvoir participer à la Conférence de San Francisco visant à établir les Nations unies, il déclara la guerre à l'Allemagne en . Mais cette déclaration n'a pas eu d'effets concrets, car les opérations terrestres étaient finies le long des frontières turques et par conséquent les troupes turques n'ont participé à aucun combat.[réf. souhaitée]
Les difficultés économiques graves vécues pendant la guerre et ses politiques autoritaires ont dégradé largement son image auprès de la population. Des milliers de Juifs ont immigré clandestinement en Palestine pendant la Seconde Guerre mondiale (les chiffres varient de 12 000 à 100 00014), grâce à une action conjointe des autorités turques et des organisations sionistes, mais certains épisodes ont donné lieu à des interprétations divergentes et à des polémiques. Ainsi, en , les 769 passagers roumains du Struma, qui espéraient passer en Palestine, périssent noyés dans la mer Noire lors du torpillage accidentel de leur navire par un sous-marin soviétique ; certains historiens font porter la responsabilité sur les autorités tant britanniques que turques15, d'autres, essentiellement sur les autorités britanniques16. Le , la Grande Assemblée nationale turque vota la création d’un impôt sur la fortune, le Varlık Vergisi ; face à l’ampleur de la fraude, les inspecteurs réévaluèrent arbitrairement le montant à percevoir, de façon plus élevée pour les non-musulmans que pour les autres, et utilisèrent la contrainte par corps au cours de l’année 1943. Le , cet impôt fut abrogé, les sommes encore dues annulées et les derniers contribuables incarcérés remis en liberté17.
Il est également connu[Par qui ?] par la pression exercée sur les médias. Même le remplacement des images d'Atatürk par la sienne sur les billets de banque, les monnaies et les timbres ou bien l'affichage obligatoire de ses portraits dans les bureaux de l'administration publique et dans les classes d'écoles ont été qualifiés de reflet de volonté dictatoriale, voire totalitaire[réf. nécessaire]. Il se montre également comme un ardent défenseur d'une laïcité très stricte. Des années plus tard[Quand ?], il justifie ces gestes par la nécessité de garder le contrôle total sur le pays, afin de pouvoir préserver la Turquie de la Seconde Guerre mondiale.
Malgré son image de dictateur], soutenu par son titre officiel Milli Şef (le Chef national), il autorise la création des partis politiques d'opposition en 1945, ce qui marque le début du pluralisme politique dans le pays. Ainsi, Fevzi Çakmak et Celal Bayar passent dans le camp de l'opposition. En refusant les demandes soviétiques concernant les Détroits turcs, il choisit de s'aligner sur les politiques des États-Unis et accepta de participer au programme d'aide américain, le plan Marshall. Ainsi, la Turquie se positionne dans le camp occidental pendant toute la durée de la Guerre froide.