/ L’abandon du Karabakh était un scénario écrit et prévu depuis les accords de Prague. La Russie, Les États-Unis, la France et la Turquie ont poussé l’Arménie à abandonner l’Artsakh. Il est regrettable que l’attaque du 19 septembre 2023 ait coûté de nouvelles vies. Il est probable, ironie de l’histoire, que ce soit le Président turc en personne qui ait prévenu Nikol Pashinyan de cette agression le 11 septembre lors de leur conversation téléphonique, sans que nous sachions s’il existe une contrepartie.
// Les dirigeants de la République d’Artsakh n’ont en parallèle rien entrepris de sérieux au plan diplomatique et ont démontré leur incapacité à s’imposer comme une entité politiquement autonome. Un plan présenté fin mars 2023, constitué de plusieurs étapes faisait sens : le peuple menacé pouvait saisir directement le Secrétaire général des Nations Unies pour demander au Conseil de sécurité des mesures de protection. Ce plan a été négligé.
// Si tous les Occidentaux et la Turquie visent un objectif commun, celui d’éliminer la Russie de la région du Sud Caucase, ils ont des positionnements différents par rapport à l’intégrité territoriale de l’Arménie. La France est peu claire sur ses objectifs, même si elle se fait le champion de l’Arménie. Il n’en est pas de même pour les États-Unis dont la politique dans la région, tout comme au Proche et Moyen-Orient est dictée par Israël (toute personne qui veut comprendre ce qui se passe dans la région doit lire ou relire le best-seller de John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt : Le Lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine
// D’autres en Arménie et en diaspora ont la vision angélique d’un Occident qui viendrait protéger l’Arménie en cas d’attaque turco-azerbaïdjanaise.
// La France, l’Europe et les États-Unis portent une lourde responsabilité politique, morale et juridique dans les conflits du Haut-Karabakh et de Gaza. Ils sont complices des crimes commis : nettoyage ethnique et violation du droit international humanitaire.
// l’Arménie ne devrait pas renoncer à une politique équilibrée de ses relations avec le bloc oriental (Russie, Iran, Inde, Chine) et les puissances occidentales (Europe, France, Canada, États-Unis) et devrait au contraire élaborer une stratégie de neutralité positive si elle souhaite conserver son intégrité territoriale et préserver les chances de retour des Arméniens en Artsakh.
L’abandon du Sud de l’Arménie serait la fin de l’Arménie,
source : Centre Français de la Recherche
https://cf2r.org/tribune/pour-
D’autres publications de qualité sur le site tél que :