Turquie Israel Palestine : les 3 faisaient partie de l’empire ottoman
Alors que le gouvernement turc se rapprochait de plus en plus d’Israël ces dernières années, l’irruption du conflit place la Turquie dans une position délicate.
La première réaction du président Recep Tayyip Erdoğan fût d’appeler à la paix avant de se proposer en médiateur, puis de franchement réaffirmer son soutien à la Palestine à la suite du bombardement de l’hôpital gazaoui al-Ahli Arabi le 17 octobre – s’associant ainsi au reste de l’Assemblée de Turquie dans la condamnation des actions d’Israël.
La doctrine diplomatique de son parti l’AKP avait toujours mis un point d’honneur à promouvoir une solidarité panislamique, la Palestine relevant à ce titre d’une importance symbolique. Le président Erdoğan s’était distingué par sa réaction à de précédents bombardements sur Gaza en 2008, qualifiant Israël de "tueur d’enfants" et coupant même les liens diplomatiques avec le pays en 2010 et en 2018, suite à l’incident du Mavi Marmara.
Engagée dans la guerre de Syrie, la Turquie a trouvé en Bashar el-Assad un ennemi commun avec Israël, ce qui a entraîné un accroissement de la coopération militaire et un premier rétablissement des relations diplomatiques en 2016. Ensuite, le conflit au Nagorno-Karabakh a de nouveau fait des deux États des alliés indirects par l’intermédiaire de Bakou. Enfin, sur le dossier des gisements gaziers en Méditerranée orientale, le président Erdoğan tente aujourd’hui de faire valoir les revendications de la Turquie par la diplomatie, et compte beaucoup sur le soutien d’Israël pour y parvenir. C’est dans ce contexte qu’en 2022, les liens diplomatiques avaient été rétablis….
sources : lepetitjournal.com / B.F.