Il s’avère que certaines personnes veulent que vous dépensiez votre argent pour satisfaire leurs désirs, et non les vôtres.
Personne ne veut des comptables fiscaux. Mais l’élite du gouvernement fait en sorte que vous en ayez besoin.
Qui a voulu dépenser environ 100 000 dollars par foyer pour que le Pentagone puisse perdre une guerre qui a duré 20 ans au Moyen-Orient ?
Qui veut payer pour une politique antidrogue qui ne marche pas ?
Qui veut envoyer de l’argent en Ukraine, où des centaines de millions seraient détournés par l’élite ?
Qui veut payer davantage de régulateurs qui leur disent ce qu’ils doivent faire ?
En 2023 le gouvernement fédéral US aura dépensé près de 6 000 milliards de dollars à la moitié de l’année, le déficit a atteint un niveau record. Fox :
Le déficit du budget fédéral US atteint 1,1 billion (mille milliards) de dollars au premier semestre de l’exercice 2023, soit 430 milliards de dollars de plus qu'en 2022.
Les dépenses publiques ont augmenté de 13% depuis le début de l’année par rapport à 2022, tandis que les recettes ont baissé de 3%, selon le CBO.
Le gouvernement fédéral US dépense environ 5 dollars pour chaque 4 dollars de recettes. L’excédent est comptabilisé dans la dette (32 000 milliards de dollars soit 400 000 dollars par ménage), qui seront probablement « taxés » sous la forme d’une inflation des prix à la consommation.
Et qui veut épargner de l’argent pour le prêter ensuite à une banque ou au gouvernement à un taux inférieur à l’inflation ? C’est pourtant ce que tout le monde a été contraint de faire pendant plus d’une décennie entière. Et même aujourd’hui, après plus d’un an de « retour à la normale », le taux directeur corrigé de l’inflation reste inférieur à l’IPC (Indice des Prix à la Consommation), de près de 2%.
Ce dernier point est important. Car le coût est incalculable. Le prix de l’argent est l’information la plus importante du système dans son entièreté. Et si ce prix est déformé… et faux…
Le coût de l’argent (taux d’intérêt) nous indique où investir… et où ne pas investir. Si le taux d’intérêt est de 5%, un projet doit rapporter 6 ou 7% pour atteindre le seuil de rentabilité. En deçà, le capital est détruit.
Mais si le taux d’intérêt est de -2%… où investir ? Faut-il emprunter de l’argent, acheter de l’or, l’enfouir dans le sol et attendre de pouvoir rembourser votre prêt qui vous aura coûté quelques centimes ?
L’investissement à long terme veut des chiffres fiables. Mais si tous les chiffres auxquels nous avons accès sont douteux.
Mieux vaut prendre l’argent maintenant – dividendes… ou sous forme de hausse du cours des actions. Ou bien spéculer – cela ne coûte rien d’emprunter… alors pourquoi ne pas tenter sa chance ?
Il en résulte une baisse du type d’investissement réel dont l’économie a réellement besoin. La production s’effondre. La productivité diminue. La croissance et la prospérité réelles disparaissent.
Corrigés de l’inflation, les salaires réels viennent de baisser pour le 24e mois consécutif.
La croissance du PIB réel ne représente que la moitié de la moyenne du PIB des 63 années allant de 1954 à 2017.
Il faut aujourd’hui au travailleur moyen trois fois plus de temps qu’en 1971 pour acheter une maison au prix moyen.
Le secteur de la construction est actuellement en train de connaître un véritable boom aux USA. Les nouvelles maisons sont construites au même rythme qu’en 1978. C’est censé être une bonne nouvelle, mais les États-Unis comptent aujourd’hui 100 millions d’habitants de plus que dans les années 70.
Les taux d’intérêt fictifs de la Fed n’ont pas mis fin au capitalisme. Pas plus que la dette fédérale de 31 000 milliards de dollars, dont la quasi-totalité a été gaspillée dans des guerres, des mesures de relance et des dépenses inutiles. Il est simplement devenu beaucoup plus difficile pour les gens d’obtenir ce qu’ils veulent vraiment.
source : Agora
BILL BONNER
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme "L’inéluctable faillite de l’économie américaine", L’empire des dettes et Hormegeddon.
Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser… tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France… emploie des milliers de personnes… a investi sur cinq continents… a acquis plus de deux douzaines d’entreprises… possède des centaines de milliers d’acres de terrain… parcourt plus de 150 000 km chaque année… et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement — un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.