OTC : l’enfant star qui a collecté des millions pour les orphelins du génocide des Arméniens
Nor Haratch
30 Octobre 2023
Samuel Chahramanian : « Nous étions seuls face à l’attaque de l’Azerbaïdjan, la partie russe étant restée dans une position d’observateur »
Le 28 octobre, le président de l’Artsakh, Samuel Chahramanian, a accordé une longue interview à la télévision publique de l’Artsakh. Il a donné des explications détaillées sur les événements qui ont suivi son élection (le 9 septembre).
Vous trouverez ci-dessous quelques points importants de cette interview.
En préambule, le Président de l’Artsakh a exprimé ses condoléances aux proches de toutes les victimes de la guerre et de l’explosion du dépôt de carburant, et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
« La partie russe est restée dans une position d’observateur »
Concernant les opérations militaires menées par l’Azerbaïdjan les 19 et 20 septembre, le président a déclaré : « Presque toutes les régions ont été soumises à des bombardements intenses et il était clair que dans cette situation, nous devions tout faire pour résister. Quelques heures après le début des opérations militaires, je me suis rendu compte que nous étions seuls face à l’attaque ennemie. On peut dire que la partie russe avait choisi de rester dans une position d’observateur et que nous devions pouvoir régler nous-mêmes nos problèmes. Avec l’Armée de défense, d’autres forces et notre population, nous avons lancé des actions de représailles, et c’est grâce à ces actions qu’il a été possible d’entamer des négociations avec la partie azerbaïdjanaise, qui ont duré environ 12 heures. »
« Il était clair pour nous qu’il est nécessaire d’arrêter les opérations militaires, car les forces étaient inégales, et plus nous continuerions, plus nous aurions de victimes et de pertes. Mon objectif, en tant que président de l’Artsakh, était d’arrêter les opérations militaires le plus rapidement possible afin d’éviter un grand nombre de victimes. J’ai été obligé d’entrer en contact direct avec les hauts représentants de la partie azerbaïdjanaise, désignés pour négocier avec nous, que je connaissais et qui avaient auparavant eu des contacts avec Araïk Haroutunian », a déclaré le Président Chahramanian, ajoutant que le seul objectif des décisions prises par les dirigeants de la République de l’Artsakh et par lui-même était de sauver des vies que ce soit dans la population ou dans l’armée, soldats et officiers, de l’Artsakh, et c’est ce qu’ils ont fait. « Tout l՛effectif de l’Armée de défense a pu passer par le poste de contrôle après la cessation des hostilités et personne n’a été arrêté. C’était grâce à notre accord. »
« L’action militaire de l’Azerbaïdjan contre l’Artsakh avait été planifiée depuis longtemps et elle n’a rien à voir avec l’élection présidentielle »
Se référant à certaines affirmations selon lesquelles l’action militaire de l’Azerbaïdjan serait liée à l’élection du président de l’Artsakh, Chahramanian a dit être sûr que la partie azerbaïdjanaise ne se préoccupait aucunement des processus en cours en Artsakh ; d’après lui, il est clair que ce n’est pas après son élection que le plan des opérations militaires a été élaboré.
« Permettez-moi de vous rappeler que nous avons subi un blocus pendant 9 mois dont les quatre derniers mois nous avons été totalement assiégés. Et pendant ces derniers mois, en tant que Secrétaire du Conseil de sécurité, j’ai reçu des informations sur l’accumulation de forces armées azerbaïdjanaises sur toute la longueur de notre ligne de contact. Ils étaient très proches de nos communes et nous discutions régulièrement de cette question lors des réunions du Conseil de sécurité. Et dire que le plan d’attaque a été mis en place par les Azerbaïdjanais pendant ces derniers jours serait non seulement incorrect, mais aussi un argument fallacieux. »
« L’Arménie savait ce que l’Artsakh signait ; nous avons discuté de certaines questions avec les dirigeants arméniens »
En réponse à la question de savoir si, pendant tout ce processus, est-ce qu’il a parlé avec les représentants du gouvernement ou le Premier ministre arméniens, a-t-il été en contact avec eux et les a-t-il tenus informés de ses décisions, Chahramanian a répondu :
« Nous étions en contact avec les dirigeants arméniens, nous avons discuté de certaines questions, mais certaines d’autres n’ont pas pu être discutées en raison du manque de moyens de communication. »
Quant à savoir si l’Arménie était au courant de ce que l’Artsakh signait, il a répondu. « L’Arménie était au courant et nous discutions avec les autorités arméniennes des dangers possibles liés à ces documents, mais notre objectif était de sauver la vie de la population d’Artsakh. »
« L’explosion du dépôt de carburant s’est produite en raison d’une violation des règles »
Répondant à la question concernant l’explosion du dépôt de carburant, le Président de l’Artsakh a déclaré que l’explosion a eu lieu dans un dépôt réservée à l’Armée de défense. La population paniquée, s’est ruée sur ce dépôt de la base militaire. Les règles élémentaires de sécurité n’y ont pas été respectées, ce qui a provoqué une explosion. « Ce fut une épreuve très douloureuse pour nous. Nous avons eu presque autant de victimes que lors des opérations militaires. Une enquête criminelle a été lancée par le Comité des enquêtes d’Artsakh et transmise au Département militaire principal du Comité des enquêtes d’Arménie. Je demande aux membres de ce Comité d’être persévérants et de découvrir toutes les circonstances de l’incident, d’identifier tous les coupables et de les punir », a souligné le président.
« Le ministre de la Défense et moi-même avons été transportés en Arménie par hélicoptère »
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi certains dirigeants actuels ont réussi à quitter l’Artsakh, alors que les anciens dirigeants ont été arrêtés, Chahramanian a répondu qu’il ne sait pas pourquoi l’Azerbaïdjan a pris une telle décision. « On ne peut que conclure qu’ils ont été arrêtés à des fins politiques » a-t-il affirmé en ajoutant que lui-même et le ministre de la Défense ont été transportés en Arménie par hélicoptère.
« Nous devons commencer à traiter les problèmes qui nous permettront d’arranger le retour de nos citoyens déplacés d’Artsakh »
À la question de savoir quelles sont les démarches prévues à présent, Chahramanian a répondu : « La prochaine étape devrait être de régler les problèmes afin de permettre le retour de notre peuple, de nos citoyens déplacés d’Artsakh. Cela fait partie de notre agenda et nous devons trouver des solutions à ce problème. »
Et à la question de savoir « Retour en Artsakh, mais sous quel statut ? », Chahramanian a répondu quէ c’est un sujet de discussions et de négociations. « Je suppose que différents milieux politiques européen, américain, russe… sont intéressés par le retour de notre population. Il semble que même la partie azerbaïdjanaise s’intéresse à cette question, car la communauté internationale exerce des pressions sur elle en l’accusant d’avoir contribué au déplacement forcé de la population. Et je suppose que c’est autour de cette question que les négociations devraient commencer » a-t-il dit.
Et enfin, évoquant la question de l’octroi du statut de réfugié aux citoyens de l’Artsakh, le président a souligné : « Les Artsakhiotes ne sont pas des invités en Arménie, ils sont des citoyens de l’Arménie… »
Pour visionner l’interview de Chahramanian dans son intégralité suivre le lien :
https://youtu.be/gdx1jY5_rso?
Le Courrier d’Erevan
30 Octobre 2023
M. Pashinyan énonce trois principes en vertu desquels il signera un accord avec Bakou
Le premier ministre arménien N. Pashinyan a annoncé que trois principes fondamentaux de paix et de normalisation des relations avec l'Azerbaïdjan avaient été convenus.
- La République d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale : la République d'Arménie a 29,8 milliers de mètres carrés, le territoire de l'Azerbaïdjan 86600 km².
- Les parties conviennent de délimiter le territoire sur la base de la déclaration d'Almaty.
- Les connexions régionales sont ouvertes sur la base de la compétence souveraine des parties et les connexions régionales fonctionnent sur la base de la réciprocité et de l'égalité.
Ces trois principes, auxquels s'ajoute, bien sûr, une autre circonstance principale, à savoir que dans le cadre de ces relations, les parties s'abstiennent de recourir à la force ou à la menace de la force, a déclaré le Premier ministre arménien.
Nouvelles d’Arménie Magazine
30 Octobre 2023
L’effondrement de l’ordre mondial est une menace pour l’Arménie, mais aussi peut-être une source d’opportunités
La situation internationale tendue crée de sérieuses menaces pour l’Arménie, mais la gestion habile de ces menaces pourrait créer des ouvertures tout aussi sérieuses pour le pays, a déclaré le Premier ministre Nikol Pachinian.
« La situation internationale s’est considérablement aggravée au cours des deux dernières années », a déclaré M. Pachinian aux députés lors d’une audition de la commission mixte sur le budget de l’État pour 2024. « La probabilité d’une guerre nucléaire est devenue un sujet de discussion sérieux parmi les politiciens et les experts. Nous vivons dans des conditions d’effondrement de l’ordre mondial qui existait depuis la fin de la guerre froide. Cette situation crée de graves menaces pour l’Arménie, mais une gestion habile de ces menaces pourrait créer des possibilités tout aussi sérieuses pour notre État », a déclaré M. Pachinian. Il a ajouté que la gestion des menaces nécessitait un travail conceptuel.
« Que signifie l’indépendance pour nous ? Quelle est notre compréhension collective de notre souveraineté et de notre indépendance, quel type d’outil représente pour nous l’existence d’un État et dans quel but en avons-nous besoin ? Le débat public d’experts sur ces questions est un programme de sécurité nationale », a déclaré M. Pachinian.
Nouvelles d’Arménie Magazine
30 Octobre 2023
Le président du Haut-Karabakh déclare que le retour des réfugiés dans leur pays est à l’ordre du jour
Nous devrions commencer à chercher les moyens qui nous permettront de retourner dans notre patrie« , a déclaré le président du Haut-Karabakh, Samvel Shahramanyan, lors d’une interview accordée la semaine dernière à la télévision publique arménienne. »Différents centres politiques en Europe, aux États-Unis et en Russie s’intéressent au retour de la population du Haut-Karabakh dans ses foyers. Je pense que l’Azerbaïdjan s’y intéresse également parce que la communauté internationale accuse l’exode de la population arménienne d’être un déplacement forcé", a déclaré M. Shahramanyan.
Interrogé sur son intention de retourner dans le Haut-Karabakh non libre et non indépendant, M. Shahramanyan a déclaré : « J’ai mes propres idées sur ce que devrait être le statut de l’Artsakh (Haut-Karabakh) afin que moi-même, en tant que natif de l’Artsakh, et ma famille, puissions y retourner. Il est trop tôt pour en parler car beaucoup de travail est attendu ».
« Les habitants de l’Artsakh ne sont pas des invités dans la République d’Arménie. C’est aussi leur patrie, dont ils ont assuré la sécurité pendant 30 ans aux côtés des citoyens arméniens. Nous devons préserver notre identité », a déclaré M. Shahramanyan. Quant au statut de réfugié offert au peuple d’Artsakh par le gouvernement arménien, M. Shahramanyan a déclaré que la question n’avait pas été abordée avec lui et qu’il attendait une explication à ce sujet.
Jeudi dernier, le gouvernement arménien a approuvé une décision visant à placer sous sa « protection temporaire » tous les réfugiés du Haut-Karabakh.
Selon le ministre de la Justice Grigor Minasyan, l’octroi d’un tel statut aux réfugiés du Haut-Karabakh clarifierait le statut juridique des citoyens déplacés de force de leur patrie, ainsi que l’éventail de leurs droits et obligations. Selon le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan, l’obtention d’un tel statut permettra aux réfugiés de demander la citoyenneté arménienne.
Après l’agression à grande échelle des forces armées azerbaïdjanaises le 19 septembre, les autorités du Haut-Karabakh ont accepté la proposition de cessez-le-feu du commandement du contingent russe de maintien de la paix.
Craignant les persécutions, les habitants du Haut-Karabakh ont quitté leurs maisons et se sont installés en Arménie.
Le président du Haut-Karabakh a signé un décret visant à dissoudre toutes les institutions de l’État et les organisations qui leur sont subordonnées avant le 1er janvier 2024. À cette date, la République du Haut-Karabakh doit cesser d’exister.
Avec Arka
France Info
26 Octobre 2023
Haut-Karabakh : le Premier ministre arménien Nikol Pachinian dit "espérer" un accord de paix avec l'Azerbaïdjan "dans les prochains mois"
Cette déclaration intervient près d'un mois après la victoire de Bakou contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh.
[RECTIFICATIF. Nous rapportions dans une première version de cet article que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian « signerait en novembre » un accord de paix avec l’Azerbaïdjan, sur la foi d’une citation erronée de l’AFP. Il dit en réalité « espérer » la signature d’un tel accord « dans les prochains mois ». Nous présentons nos excuses à nos lecteurs.]
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian dit "espérer" la signature "dans les prochains mois" un accord de paix avec l'Azerbaïdjan. Il a fait cette déclaration lors d'un forum international à Tbilissi (Géorgie), jeudi 26 octobre, près d'un mois après la victoire de Bakou contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh.
Dans un contexte déjà tendu, le ministère azerbaïdjanais de la Défense avait annoncé lundi le début de manœuvres militaires avec la Turquie près de l'Arménie. Ces exercices, selon cette source, sont organisés dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, frontalière de l'Arménie et de l'Iran, ainsi que dans des "territoires libérés", dont la localisation n'a pas été précisée et qui pourraient désigner le Haut-Karabakh ou des districts azerbaïdjanais mitoyens. Ces manœuvres, confirmées par la Turquie, mobilisent jusqu'à 3 000 soldats des deux pays, des dizaines de véhicules blindés, de l'artillerie et une vingtaine d'aéronefs.
Nouvelles d’Arménie Magazine
30 Octobre 2023
Lorsqu’il n’y aura plus de conflit dans le Caucase du Sud, la Russie n’aura plus besoin d’y être présente
Ce point de vue de Robert Ananyan, journaliste sur A1plus.am est parue le 26 octobre sur Bne Intellinews.
La région du Caucase du Sud, qui relie l’Europe et l’Asie, est traditionnellement considérée comme une sphère d’influence russe. Le Kremlin n’y a jamais eu de concurrents sérieux et a exploité les tensions interétatiques locales à son avantage.
Toutefois, au cours des deux dernières années, l’influence militaro-politique de la Russie s’est affaiblie et risque désormais de s’effondrer complètement. Grâce au positionnement pro-occidental de l’Arménie, la présence de l’Union européenne, de la France et des États-Unis se renforce.
La Russie a récemment subi une défaite cuisante dans le Caucase du Sud. Du 19 au 20 septembre, l’Azerbaïdjan a mené une attaque militaire contre le Haut-Karabakh et a procédé à un nettoyage ethnique de cette enclave peuplée de plus de 100 000 Arméniens.
Sous les yeux des Russes, les forces armées azerbaïdjanaises ont tué et capturé des civils. Les Arméniens qui vivaient au Karabakh depuis des milliers d’années ont été déplacés en Arménie alors qu’ils se trouvaient dans une zone où ils étaient censés être protégés par les forces de maintien de la paix russes. Le 9 novembre, Stepanakert était complètement vide.
C’est la défaite personnelle de Vladimir Poutine. Lorsque la deuxième guerre Karabakh-Azerbaïdjan, qui a duré du 27 septembre au 9 novembre 2020, s’est terminée par la défaite des Arméniens locaux, le président russe leur a promis la sécurité, avec la protection des forces de maintien de la paix russes.
Les Arméniens ont cru à la promesse de Poutine et sont retournés au Haut-Karabakh après la fin des combats. Cependant, peu de temps après, il s’est avéré que la Russie refusait de remplir ses obligations en matière de sécurité.
En décembre 2020, l’Azerbaïdjan a occupé les villages de Khtsaberd et de Hin Tagher appartenant au Haut-Karabakh, qui est sous le contrôle des forces de maintien de la paix russes. Au cours des trois dernières années, l’Azerbaïdjan a également occupé le village de Pharukh, Karaglukh et les hauteurs de Martakert, tuant des civils devant les forces de maintien de la paix russes, fermant le corridor de Lachin à l’Arménie et établissant un point de contrôle.
L’impuissance russe au Karabakh s’est accentuée le 19 septembre 2023, lorsque l’Azerbaïdjan a déclenché une guerre totale contre le Haut-Karabakh, qui s’est terminée par la capitulation de Stepanakert et la dissolution des institutions étatiques et de l’armée du Karabakh.
Une défaite historique
Mais pourquoi cela s’est-il produit ? La guerre menée par l’Azerbaïdjan contre le Haut-Karabagh en 2020 est en réalité le résultat d’un accord entre la Russie et la Turquie. Le 24 février 2022, deux jours avant le début de la guerre contre l’Ukraine, Poutine a signé avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev une déclaration d’alliance militaro-politique.
Le calcul de Poutine était qu’en satisfaisant les intérêts de la Turquie et de l’Azerbaïdjan dans la guerre contre le Karabakh, il obtiendrait leur loyauté dans la guerre contre l’Ukraine. Et en effet, la Turquie, en tant qu’État membre de l’OTAN et allié officiel des États-Unis, a refusé d’imposer des sanctions à la Russie. L’Azerbaïdjan aide le Kremlin à s’armer en vendant du gaz russe à l’Europe via les gazoducs azerbaïdjanais.
Aujourd’hui, il est évident que Poutine a commis une erreur en acceptant la modification du statu quo dans le Caucase du Sud par la guerre de 2020. L’affaiblissement des positions de la Russie sur le front ukrainien a conduit à la défaite historique de la Russie dans le Caucase du Sud également.
Poutine ne pouvait pas à la fois faire la guerre à l’Ukraine et maintenir son influence au Karabakh. La Turquie et l’Azerbaïdjan ont pu violer l’accord conclu avec la Russie concernant le séjour des forces de maintien de la paix russes au Karabakh jusqu’en 2025. La Turquie et l’Azerbaïdjan ont maintenant chassé les Arméniens du Karabakh, obligeant la Russie à envisager son départ. La Russie, affaiblie par la guerre en Ukraine, ne peut résister.
La Russie espérait qu’au moins 1 000 à 5 000 Arméniens resteraient au Karabakh après l’attaque azerbaïdjanaise du 19 septembre, ce qui permettrait aux troupes de maintien de la paix de rester dans la région jusqu’en 2025. Le départ massif des Arméniens du Karabakh a vidé de son sens l’existence de la Russie dans le Haut-Karabakh.
Nous disposons d’informations fiables selon lesquelles la Russie tente actuellement de persuader les Arméniens qui ont quitté le Haut-Karabakh pour l’Arménie de revenir au Karabakh. Cependant, la Russie en tant que garant de la sécurité a été discréditée en raison de la honteuse mission de maintien de la paix qu’elle a menée au Nagorny-Karabakh. Aujourd’hui, Poutine est incroyablement mal perçu par les Arméniens d’Arménie et du Haut-Karabakh.
Au cours de l’attaque militaire des 19 et 20 septembre, l’Azerbaïdjan a également tué six soldats de la paix russes. Poutine est prêt à ignorer la mort de ses soldats afin de gagner la faveur de Bakou pour maintenir des troupes au Karabakh.
La Russie s’est tellement affaiblie qu’elle a remis à l’Azerbaïdjan les dirigeants pro-russes du Haut-Karabakh : les anciens présidents Arayik Harutyunyan, Bako Sahakyan, Arkady Ghukasyan et l’ancien ministre d’État Ruben Vardanyan.
Accusation sans fondement
Aujourd’hui, il ne reste plus que 10 à 50 Arméniens dans le Haut-Karabakh. Cela signifie qu’il n’est plus nécessaire que les 2 000 membres du personnel de maintien de la paix russe restent sur place. Il est très probable que les soldats de la paix russes seront bientôt retirés du Karabakh.
Au début du mois, à Bichkek, Poutine et Aliev ont discuté du sort des soldats de la paix. Je pense que Poutine a demandé à Aliev de lui laisser le temps de convaincre les Arméniens de retourner au Karabakh. Cependant, il est peu probable que les espoirs de Poutine soient justifiés. Les Arméniens qui ont subi l’attaque militaire de l’Azerbaïdjan en présence des soldats de la paix russes ne retourneront pas au Karabakh après la nouvelle promesse de Poutine.
Le Premier ministre arménien a remis en question la nécessité d’avoir des troupes russes en Arménie même et a annoncé que les Russes devraient quitter le Karabakh pour la Russie, non pas en passant par le territoire arménien, mais en passant par l’Azerbaïdjan. Les forces de maintien de la paix russes continuent de démanteler les postes d’observation dans le Haut-Karabakh.
Selon Poutine, la reconnaissance par l’Arménie de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan à Prague en octobre 2022 a fondamentalement changé le statut des soldats de la paix russes, qui sont devenus des observateurs. Poutine tente de rendre l’Arménie responsable de sa défaite stratégique dans le Caucase du Sud, mais cette accusation n’est pas fondée.
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a critiqué l’inactivité des forces de maintien de la paix russes au Karabakh depuis la tribune du Parlement européen. Moscou a répondu à Pachinian de manière menaçante, lui rappelant le sort de l’Ukraine et de la Moldavie.
Lorsqu’il est apparu que la Russie n’était pas garante de la sécurité de l’Arménie et du Haut-Karabakh, le gouvernement de M. Pachinian a resserré encore davantage ses relations avec l’Occident. Non seulement l’Arménie boycotte les exercices militaires de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) menés par la Russie, mais elle a rappelé son ambassadeur auprès de l’OTSC et n’en nommera pas de nouveau.
L’Arménie a également entamé une coopération militaire avec la France. Un contrat sur les fournitures militaires françaises a déjà été signé. En outre, l’Arménie a mené un exercice de maintien de la paix avec les États-Unis sur son territoire. À l’invitation de l’Arménie, des observateurs de l’UE sont stationnés à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
La Russie a beau essayer de maintenir ses positions dans le Caucase du Sud par l’intermédiaire de l’Azerbaïdjan, elle ne sera plus jamais en mesure d’exercer une grande influence sur l’Arménie, qui envisage d’établir une alliance étroite avec les États-Unis et l’UE.
Le retrait définitif de la Russie du Caucase du Sud dépendra de l’évolution de la guerre agressive de la Russie contre l’Ukraine. Il est réaliste de s’attendre à ce que l’Arménie se tourne stratégiquement vers l’Occident et que la Russie se retire définitivement du Caucase du Sud après le règlement des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et entre l’Arménie et la Turquie. Lorsqu’il n’y aura plus de conflit, la Russie ne sera plus nécessaire.
pa
Nouvelles d’Arménie Magazine
30 Octobre 2023
Personne n’a été inculpé dans le cadre de la nouvelle enquête sur les meurtres de 1999 au Parlement
Quatre ans après la réouverture d’une enquête criminelle sur l’attentat meurtrier perpétré en 1999 contre le Parlement arménien, les forces de l’ordre n’ont identifié aucun nouveau suspect dans cette affaire très médiatisée.
Cinq hommes armés ont fait irruption dans l’Assemblée nationale et l’ont arrosée de balles le 27 octobre 1999, tuant son président Karen Demirchian, le Premier ministre Vazgen Sarkisian et six autres fonctionnaires. Les hommes armés, dirigés par un obscur ancien journaliste, Nairi Hunanian, accusaient le gouvernement arménien de corruption et de mauvaise gestion et demandaient un changement de régime.
Ils se sont rendus à la police après des négociations nocturnes avec le président de l’époque, Robert Kotcharian. Ils ont ensuite été jugés et condamnés à la prison à vie. Hunanian a insisté pendant son procès marathon et celui de ses acolytes sur le fait qu’il avait lui-même décidé de s’emparer du Parlement sans l’ordre de personne.
Néanmoins, certains parents et sympathisants des fonctionnaires assassinés soupçonnent toujours M. Kotcharian et son successeur, le président Serzh Sarkisian (sans lien de parenté avec Vazgen), qui était ministre de la Sécurité nationale de l’Arménie en octobre 1999, d’avoir organisé les assassinats pour éliminer des rivaux puissants. Les deux hommes ont rejeté à plusieurs reprises ces suggestions pendant et après une grave crise politique provoquée par les meurtres.
En 2004, les enquêteurs ont officiellement cessé de rechercher d’autres personnes susceptibles d’être impliquées dans l’attentat, invoquant le manque de preuves. Le bureau du procureur général d’Arménie a annulé cette décision en 2019.
Dans une déclaration publiée vendredi, le bureau a reconnu que personne n’avait été inculpé dans le cadre de la nouvelle enquête. Il a toutefois souligné que l’enquête n’était pas terminée et que les enquêteurs continuaient à effectuer des analyses médico-légales et à examiner des documents ainsi que des enregistrements audio et vidéo relatifs à l’affaire.
Ils ont également interrogé une douzaine de personnes, ajoute la déclaration, qui coïncide avec le 24e anniversaire de la fusillade. Elle ne les a pas nommées.
Le Premier ministre Nikol Pachinian s’est engagé à trouver et à punir les « organisateurs » des meurtres lorsqu’il a fait campagne pour les élections législatives de 2021. Il a pointé du doigt M. Kotcharian et M. Serzh Sarkisian, affirmant que les services de sécurité arméniens savaient que M. Hunanian et ses hommes allaient commettre l’attentat. Les enquêteurs n’ont pas confirmé publiquement les affirmations de M. Pachinian.
Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 20
Nouvelles d’Arménie Magazine
30 Octobre 2023
Le ministre arménien de la Défense et le vice-président du Conseil militaire central de Chine ont discuté des questions de coopération
Le Ministre de la Défense de la République d’Arménie et le Conseil militaire central de la République populaire de Chine ont discuté des questions de coopération militaire.
Ainsi, dans le cadre de sa visite en République populaire de Chine, le Ministre de la Défense de la République d’Arménie, Suren Papikyan, a rencontré le vice-président du Conseil militaire central de la République populaire de Chine, membre du Bureau politique du Parti communiste, le colonel-général Khe Weydon.
Information du ministère de la Défense de la République d’Arménie, qui indique qu’un certain nombre de questions liées à la coopération dans le domaine de la défense et aux possibilités de son développement ont été discutées. Selon la source, les deux parties ont souligné le grand potentiel d’élargissement de la coopération dans plusieurs domaines.
Krikor Amirzayan
Nouvelles d’Arménie Magazine
30 Octobre 2023
Le secrétaire du Conseil de sécurité d’Arménie et le chef du cabinet du Président de l’Ukraine ont discuté des perspectives de coopération entre les deux pays
Le secrétaire du Conseil de sécurité d’Arménie, Armen Grigoryan, et le chef de cabinet du président ukrainien Andrey Yermak ont discuté de l’état actuel des relations bilatérales entre l’Arménie et l’Ukraine lors d’une réunion tenue à Malte le 28 octobre.
Le message publié sur la page Facebook officielle de l’ambassade d’Arménie en Ukraine indique que l’importance de la première rencontre du président ukrainien Volodymyr Zelensky avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a été soulignée, une réunion qui a eu lieu le 5 octobre. à Grenade, dans le cadre du Sommet de la Communauté Politique Européenne.
« Andrei Yermak a exprimé sa gratitude pour la participation d’Anna Hakobyan, épouse du Premier ministre d’Arménie, au sommet des premières dames et messieurs tenu à Kiev début septembre et pour l’aide humanitaire apportée aux écoliers ukrainiens. Le chef de cabinet du président a confirmé l’engagement de la partie ukrainienne à renforcer la coopération avec l’Arménie, notamment dans les questions d’intégration européenne » peut-on lire dans le texte du message.
Il est souligné que les parties se sont félicitées pour l’élection de l’Arménie et de l’Ukraine au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique et ont discuté de la coopération des deux pays dans le cadre de cette organisation et dans le domaine de l’énergie en général.
Krikor Amirzayan
Institut Thomas More
14 Octobre 2023
Sur le drame de l’Arménie · Ne pas inverser les responsabilités présentes et passées
Jean-Sylvestre Mongrenier, directeur de recherche à l’Institut Thomas More
Le drame que vivent les Arméniens du Haut-Karabakh, vaincus militairement depuis la guerre des Quarante-quatre jours, à l’automne 2020, et aujourd’hui condamnés à l’exil, ne doit pas être le prétexte à une inversion des responsabilités entre Russes et Occidentaux : c’est bien le Kremlin et les siloviki de Poutine qui ont enfermé les Arméniens dans l’illusion d’une alliance irréfragable, avant de les abandonner. Cela dit, les puissances occidentales doivent prendre leurs responsabilités dans le Caucase, comme en Méditerranée et sur la scène mondiale. Analyse pour Desk Russie.
En premier lieu, il importe de réfuter la thèse propagée par le « parti russe », le semblant de thèse plus exactement, selon laquelle l’Occident aurait trahi l’Arménie. Au regard de leur engagement auprès de l’Ukraine, les capitales occidentales auraient mis en œuvre un « double standard ». Or, il n’y a pas de symétrie juridico-internationale entre le cas du Haut-Karabakh, enclave ethnique arménienne qui, de droit, fait partie de l’Azerbaïdjan, et d’autre part la Crimée et le Donbass, parties intégrantes de l’Ukraine.
Manœuvres et manipulations russes
Lors de la dislocation de l’URSS, après un long délitement et une surprenante décision des dirigeants russes, bélarusses et ukrainiens — décision entérinée par leurs homologues baltes, moldaves, sud-caucasiens et centre-asiatiques —, il fut décidé que les limites des républiques fédératives d’URSS constitueraient leurs frontières, désormais reconnues par le droit international. Bien que violées par la Russie et les pseudo-États qu’elle entretient, ce sont donc ces frontières qui font référence.
À juste titre, on pointera les tenants et aboutissants de la politique stalinienne des nationalités dans le Caucase, et on regrettera que le Haut-Karabakh ne fût pas rattaché à la république soviétique d’Arménie, sans oublier le cas de la Géorgie (régions sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud). Il reste que l’Occident se reporte au droit, dans le Caucase comme en Ukraine. L’État arménien lui-même n’avait ni reconnu l’indépendance de la république séparatiste d’Artsakh [nom arménien du Haut-Karabakh, NDLR], ni amorcé son rattachement au territoire national.
A contrario, le pouvoir russe a lâché les Arméniens et trahi ses engagements, et plus encore leur confiance. Certes, Moscou n’a pas non plus reconnu la république d’Artsakh, et les traités signés avec Erevan ont pour champ d’application le seul territoire de l’Arménie. Si l’Arménie est membre de l’OTSC (Organisation du traité de sécurité collective conclu à Tachkent en 1992), une alliance centrée sur la Russie, la clause de défense vaut pour le seul territoire national : aucune obligation politico-militaire ne porte sur le Haut-Karabakh.
Cela dit, c’est bien le pouvoir russe qui, au début des années 1990, arma et soutint les Arméniens du Haut-Karabakh, afin d’exercer des pressions sur l’Azerbaïdjan, une sorte d’émirat pétrolier post-soviétique qui voulait sortir de la sphère d’influence russe. À l’issue de ce conflit (1988-1994), amorcé avant même la disparition de l’URSS, les Arméniens du Haut-Karabakh furent vainqueurs. Dès lors, plutôt que de négocier en position de force avec l’Azerbaïdjan, pour obtenir un véritable statut d’autonomie, Moscou les poussa à l’intransigeance, et instrumentalisa les dirigeants de l’Artsakh pour faire pression sur Erevan.
Le pouvoir russe et ses affidés locaux ne furent pas pour rien dans l’échec de la normalisation entre Turcs et Arméniens (voir la « diplomatie du ballon rond » en 2008-2009). Il fallait que Moscou conserve le contrôle du Caucase et des processus diplomatiques régionaux, ce qui signifiait priver l’Arménie d’une hypothétique conciliation avec la Turquie et d’une levée du blocus des frontières turco-arméniennes, blocus instauré en vertu de l’alliance Ankara-Bakou. Bref, l’Arménie se voyait de facto réduite à maintenir une confiance aveugle dans la protection russe.
Malgré son adhésion au « Partenariat oriental » de Bruxelles, Erevan dut aussi se détourner de la proposition européenne d’un accord d’association plus étroit et d’une zone de libre-échange (2013). Il lui fallut rallier l’Union eurasienne voulue par Poutine, un ensemble géopolitique eurasiatique dont la plus belle prise aurait dû être l’Ukraine, qui sera attaquée du fait de son refus (les Ukrainiens choisirent la Westpolitik).
Simultanément, le maître du Kremlin prenait soin de ne pas perdre le contact avec son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, avec lequel différentes factions politico-mafieuses gravitant autour du Kremlin sont en affaire. Schématiquement, les pétro-dollars de Bakou servent à acheter des armes et des amis à Moscou. On se souviendra ainsi des déclarations d’Evgueni Prigojine en faveur de l’Azerbaïdjan, lors de la guerre des Quarante-quatre jours (automne 2020).
De fait, on ne voit pas comment les préparatifs guerriers auraient alors pu échapper à la surveillance de Moscou. Aliev ne fut pas mis en garde ni dissuadé, les Arméniens ne furent pas alertés, moins encore protégés. Et ce jusque sur différentes portions du territoire arménien, théoriquement couvert à l’origine par le traité à l’origine de l’OTSC. Depuis cette guerre, d’autres incursions se sont produites, l’armée azerbaïdjanaise occupant semble-t-il une partie du territoire arménien (Bakou nie la chose).
Le primat de l’eurasisme
L’accord de cessez-le-feu négocié à l’automne 2020, sous les auspices de Moscou, et le déploiement d’une force de paix de 2 000 soldats russes ne sauraient occulter le lâchage de l’Arménie et du Haut-Karabakh. La violation de cet accord et l’inaction de la force de paix russe, les 18 et 19 septembre derniers, ont confirmé le tournant géopolitique pris par Moscou dans le Caucase. Le Haut-Karabakh passe entièrement sous le contrôle de Bakou, ses habitants se replient sur l’Arménie, dont l’intégrité territoriale est menacée (constatons les vues azerbaïdjanaises sur le « corridor de Zanguezour », dans le Syunik).
À notre sens, il serait erroné de voir dans le lâchage russe une simple affaire politico-mafieuse (le marché azerbaïdjanais serait plus « profitable »), ni même une vendetta politique contre le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, désireux de tourner son pays vers l’Occident. La guerre d’Ukraine et la pression induite sur les moyens militaires russes n’expliquent pas tout non plus.
Le resserrement des liens avec l’Azerbaïdjan, la Turquie et le monde altaïque s’inscrit dans la vision géopolitique de Poutine, celle d’une « Russie-Eurasie » qui ouvrirait de nouveaux axes de circulation vers le Moyen-Orient, le golfe Arabo-Persique et la Grande Asie. Au vrai, on ne peut lui dénier une certaine cohérence et de la suite dans les idées. En témoigne notamment le discours prononcé à Valdaï, le 4 octobre dernier, qui s’inscrit dans le prolongement du néo-eurasisme professé au Kremlin.
Dans cette affaire, à savoir l’avènement d’une Grande Asie sino-russe qui rejetterait l’Occident dans les poubelles de l’Histoire, on comprend que l’Arménie et les Arméniens, plus largement la dimension « chrétiens d’Orient », qui séduit tant nos moscoutaires, ne pèsent pas grand-chose. Faut-il évoquer les « valeurs judéo-chrétiennes » censées guider la politique du Kremlin ? La Russie-Eurasie entretient des relations ouvertes avec le Hamas, le Hezbollah et quelques autres mouvements du même acabit, le tout en bonne intelligence avec ses alliés irano-chiites (Téhéran, Damas et leurs milices panchiites). L’État hébreu en sait quelque chose. Sur le théâtre moyen-oriental comme sur d’autres, le révisionnisme géopolitique russe induit le chaos et la guerre, compris comme nécessaires à la destruction de l’hégémonie occidentale, un préalable à l’avènement d’un nouvel « éon » eurasiatique.
Bien évidemment, les revirements et vilenies de la Russie-Eurasie ne dispensent pas les puissances occidentales de leurs responsabilités historiques et géopolitiques. Convenons cependant du fait qu’en Arménie et dans le Caucase, elles ne disposent que de peu d’appuis et d’options stratégiques.
Beaucoup dépendra de l’attitude de la Turquie, si tant est que Recep Tayyip Erdoğan veuille tempérer son homologue azerbaïdjanais. Non point par compassion, mais en vertu d’une conception plus large et à long terme des intérêts turcs dans le Caucase et dans le bassin de la mer Caspienne. La conjoncture et la « précipitation », au sens chimique du terme, des enjeux géopolitiques régionaux et mondiaux fragilisent toute anticipation un peu hardie : la guerre qui a commencé au Moyen-Orient ne remettra-t-elle pas en cause la fragile consolidation des liens entre la Turquie et ses alliés de l’OTAN, avec des répercussions dans le Caucase ?
En guise de conclusion
Aussi et surtout, l’époque exige que les Occidentaux, dirigeants et populations, soient résolus, qu’ils surmontent l’ethno-masochisme ambiant, pauvre masque d’une fatigue générale et de l’illusoire aspiration à se retirer du monde. À tout le moins, qu’il se dégage en Occident une masse critique suffisante pour affronter la situation et conduire une politique d’ensemble, de l’Atlantique-Nord aux confins de l’Europe et dans le monde altaïque. En somme, une « grande stratégie », d’un bout à l’autre de la masse euro-asiatique, jusque sur le théâtre Indo-Pacifique. Nous n’y sommes pas encore mais ne désespérons pas. Quand il y va de la conservation même de son être, bien des choses se révèlent possibles.
Nouvel Hay Magazine
25 Octobre 2023
L’enfant-star qui a collecté des millions pour les orphelins du génocide des Arméniens – Nouvel Hay
L’enfant-star qui a collecté des millions pour les orphelins du génocide des Arméniens
Jackie au Proche-Orient : L'enfant star Jackie Coogan, qui a aidé à récolter des millions de dollars en Amérique pour les orphelins du génocide arménien.
Première mondiale du film perdu , récemment découvert, produit par Near East Relief en 1924, avec une table ronde sur le rôle de l'aide humanitaire aux Arméniens –
du génocide arménien à la crise de l'Artsakh aujourd'hui. Cet événement est organisé par le programme de recherche sur le génocide arménien de l'Institut arménien Promise de l'UCLA et la Fondation du cinéma arménien, et co-parrainé par les archives cinématographiques et télévisuelles de l'UCLA, l'Association nationale pour les études et la recherche arméniennes (NAASR), l'Ararat-Eskijian Museum et le Promise Institute for Human Rights de l'UCLA Law.
Le film est projeté avec l'aimable autorisation de Blackhawk Films et de l'UCLA Film and Television Archive. mercredi 1er novembre 2023 18h00 – 21h00 (heure du Pacifique) Centre d'apprentissage UCLA Mong (Ingénierie VI) 404, place Westwood Los Angeles, Californie 90095 Image du bouton CalendrierImage du bouton Calendrier
Cliquez ici pour vous inscrire à une participation en personne. Cliquez ici pour vous inscrire à la participation virtuelle.
Le programme de recherche sur le génocide arménien de l'Institut arménien Promise de l'UCLA, en partenariat avec la Fondation du film arménien, est heureux d'accueillir la première mondiale du film perdu, récemment découvert, « Jackie in the Near East », un court métrage de 1924 produit par l'Institut arménien Promise de l'UCLA. Near East Relief (NER) et mettant en vedette l'enfant star Jackie Coogan, qui a aidé à collecter des millions de dollars en Amérique pour les orphelins du génocide arménien.
Le voyage de Coogan à Athènes et sa rencontre avec les orphelins arméniens, grecs et assyriens de l’orphelinat de Syra sont présentés dans ce film découvert par la Fondation cinématographique arménienne.
Ce sera la première projection publique de l'intégralité du film depuis sa découverte.
Les panélistes discuteront de la manière dont l’Amérique a répondu au sort des Arméniens après le génocide – et de la manière dont cette réponse pourrait être pertinente aujourd’hui – dans le contexte de la crise en Arménie et en Artsakh
. Le panel sera modéré par Carla Garapedian, Ph.D., de la Fondation cinématographique arménienne. Panélistes : Keith David Watenpaugh, Ph.D., UC Davis, auteur de Bread from Stones: the Middle East and the Making of Modern Humanitarianism
Shant Mardirossian, membre du conseil d'administration de la Near East Foundation et producteur de « They Shall Not Perish » Taner Akçam, Ph.D., premier directeur du programme de recherche sur le génocide arménien de l'Institut arménien Promise de l'UCLA Programme 18h00 | En personne | Exposition et rafraîchissements dans l'Atrium 19h00 | Hybride | Film et table ronde
Cet événement aura lieu au Mong Learning Center (Engineering VI Building)
Stationnement des visiteurs disponible à la structure de stationnement 8 de l'UCLA. Garez-vous sur le toit du Parking Structure 8 Payer le stationnement dans une Paystation Prenez les escaliers ou l'ascenseur jusqu'au niveau 1/Westwood Plaza Traversez la rue en diagonale, puis tournez légèrement à gauche en continuant vers le nord, après l'arrêt de bus Engineering VI sera sur votre droite lorsque vous marcherez vers le nord sur Westwood Plaza.
Veuillez noter : cet événement sera photographié et enregistré à des fins de documentation et de distribution. Tous les membres du public acceptent la possibilité d'apparaître sur ces photographies et enregistrements du fait de leur présence à l'événement ou de leur participation à l'événement. Commanditaire(s) : The Promise Armenian Institute, Programme de recherche sur le génocide arménien, Archives cinématographiques et télévisuelles, Promise Institute for Human Rights at UCLA Law, Association nationale pour les études et la recherche arméniennes (NAASR), Musée Ararat-Eskijian
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Jackie Coogan a plaidé la cause des Arméniens, des Grecs et d'autres peuples démunis à cause des horreurs de la Première Guerre mondiale, le Génoicide des Arméniens , en collaboration avec la fondation Proche East Relief. En 1924, il a participé à la tournée Croisade des enfants, entre les États-Unis et en Europe, qui a pris fin avec la collecte d'environ un million de dollars (ce qui équivaut à une valeur d'environ 13 millions $ en 2023), utilisé dans l'achat de vêtements, de nourriture et d'autres produits de première nécessité. Jackie Coogan a reçu les honneurs aux États-Unis, en Grèce et en Italie, où il a été reçu par le pape Pie XI.[3]
Nor Haratch
19 Octobre 2023
L’Artsakh ne doit pas devenir un nouveau Nakhitchevan
Le génocide culturel au Haut-Karabakh est inévitable
Voir la pièce jointe
Radio Sud
25 Octobre 2023
L'Arménie est-elle oubliée ?
Voir le lien ci-dessous
(6) L'Arménie est-elle oubliée ? – YouTube
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EUROPE – FRANCE
France Info
23 Octobre 2023
La France vend des équipements de défense sol-air à l'Arménie après les exercices militaires de l'Azerbaïdjan avec la Turquie
Erevan craint que son voisin, plus riche, mieux armé et soutenu par Ankara, tente de relier par la force l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan à son territoire en empiétant sur le Sud arménien.
La France renforce l'armement de l'Arménie. Paris a annoncé, lundi 23 octobre, la vente à Erevan d'équipements pour sa défense sol-air, au moment où l'Azerbaïdjan a commencé des exercices militaires avec la Turquie près de la frontière arménienne.
La "relation de défense" entre France et Arménie "repose sur le principe simple que vous devez pouvoir vous défendre et défendre votre population", a expliqué le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, avant de souligner la signature d'un contrat entre Erevan et le groupe français Thales, ainsi qu'une lettre d'intention avec le fabricant européen de missiles MBDA.
Des armements défensifs
Le contrat porte sur l'acquisition de trois radars Ground Master (GM200) de Thales, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse avec son homologue arménien, Suren Papikyan, sans dévoiler le montant. Ce radar de portée moyenne, déjà fourni à l'Ukraine, "permet d'avoir des capacités de détection remarquables", a rappelé le ministre. Il peut détecter un aéronef ennemi à 250 km de distance, que celui-ci vole à faible vitesse et basse altitude comme les drones, ou à haute altitude comme les avions de combat. Le ministre français a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'armements défensifs qui n'ont pas de visée "agressive".
Les tensions entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont connu un nouvel épisode avec la reconquête militaire éclair du Karabakh par l'Azerbaïdjan le mois dernier, alors que la région était depuis une trentaine d'années sous le contrôle de séparatistes arméniens. Plus de 100 000 Arméniens du Karabakh ont fui en Arménie. Erevan craint désormais que son voisin, plus riche, mieux armé et soutenu par la Turquie, cherche à pousser son avantage et tente de relier par la force l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan à son territoire en empiétant sur le Sud arménien.
Le Monde
24 Octobre 2023
Après la chute du Haut-Karabakh, la France lance une coopération militaire avec l’Arménie
Le soutien comprend de la formation ainsi que la vente annoncée de radars et de missiles antiaériens. Il ne s’agit pas de cessions d’armement, comme c’est le cas pour l’aide militaire à l’Ukraine, mais de contrats.
La France a confirmé, lundi 23 octobre, un soutien militaire appuyé à l’Arménie, reposant notamment sur plusieurs contrats d’armement, ainsi que l’envoi de militaires français pour la formation de troupes à Erevan. Cette annonce intervient dans un contexte tendu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, après l’offensive éclair de Bakou contre le Haut-Karabakh, le 19 septembre, qui a conduit à la chute de cette enclave séparatiste et à l’exode de 100 000 Arméniens. Erevan redoute désormais que Bakou tente d’attaquer son propre territoire. La France entend aider ce petit pays du Caucase, dont elle est l’un des premiers soutiens, à « défendre son intégrité territoriale ».
Cette coopération militaire sans précédent lève le voile sur une annonce, trois semaines plus tôt, qui avait surpris. En visite à Erevan, la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, avait affirmé, le 3 octobre, que Paris « avait donné son accord » à la « livraison de matériel militaire à l’Arménie pour qu’elle puisse assurer sa défense ». Mais cette aide n’avait pas été détaillée, et l’annonce, minimisée depuis lors, semblait surtout destinée à rassurer l’importante diaspora arménienne en France, estimée à 500 000 personnes.
Lundi, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, et son homologue arménien en visite à Paris, Souren Papikian, ont dévoilé les détails de ce qui se veut une nouvelle « intimité stratégique ». Le ministre français a insisté sur le fait que les armements envoyés seront avant tout « défensifs » et qu’il ne s’agit pas de cessions, comme c’est le cas pour l’aide militaire française à l’Ukraine, mais de contrats d’équipement en bonne et due forme. Ces derniers s’ajoutent à la création d’un poste d’attaché de défense à l’ambassade de France à Erevan, promise fin septembre.
Des soldats français en Arménie
La coopération annoncée lundi passera notamment par l’achat de trois Radar GM200 du groupe Thales, destinés à assurer la détection de menaces aériennes de moyenne portée (avions de chasse, hélicoptères, drones, etc.) jusqu’à 250 kilomètres. Une lettre d’intention a aussi été signée pour l’acquisition d’un nombre indéterminé de missiles Mistral, fabriqués par le missilier européen MBDA. Il s’agit de missiles sol-air à courte portée censés intercepter des menaces jusqu’à 6 kilomètres, dont la France a déjà envoyé une centaine d’exemplaires à l’Ukraine.
Le deuxième volet de cette coopération correspond à de l’« échange de savoir-faire » entre militaires français et arméniens. Cela concerne notamment le domaine de la défense sol-air et l’infanterie, particulièrement dans les champs du combat débarqué, du combat de montagne et du tir de précision. Des militaires français, dont le nombre n’a pas été dévoilé, doivent ainsi être envoyés en Arménie entre « la fin de l’année et le début de 2024 », a précisé M. Lecornu, pour fournir des formations aux forces d’Erevan sur le modèle de celle dispensée en Pologne aux soldats ukrainiens.
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Turquie- Azerbaïdjan
France Info
26 Octobre 2023
"Ils devaient partir, cette terre, c'est à nous" : dans le Haut-Karabakh, des Azerbaïdjanais reviennent s'installer dans les zones désertées par les Arméniens
Un peu plus d'un mois après l'offensive éclair de Bakou dans le Haut-Karabakh, des Azerbaïdjanais retrouvent "leurs terres", désertées de la population arménienne.
Au dernier poste azerbaïdjanais avant l'Arménie, dans le corridor de Latchine, des ouvriers s'affairent. "Ici, il y a des chantiers un peu partout. On est en train de construire un nouveau territoire pour que les gens reviennent y habiter", explique l'un d'eux. Un peu plus d’un mois après la victoire des troupes de Bakou dans le Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan accentue son contrôle du territoire reconquis. De nombreux check points, tenus par des gardes russes ou azerbaïdjanais, en contrôlent l’accès. La quasi-totalité de la population arménienne a fui le Haut-Karabakh en quelques jours en septembre dernier.
Le président Aliev est allé planter le drapeau de l’Azerbaïdjan dans l’ancienne capitale, Stepanakert pour les Arméniens, désormais rebaptisée Khankendi. La question se pose désormais de savoir comment Bakou entend intégrer le Haut-Karabakh au reste du pays.
"Nous sommes heureux d'avoir récupéré nos terres. Pendant 30 ans, les Arméniens les ont occupées. Et puis ils ont emporté tous leurs biens et ils sont partis. Ce qui leur est arrivé, c'est la même chose que nous avions vécu, nous aussi", poursuit cet ouvrier. Le long du corridor de Latchine, des carcasses de voitures, des sacs de vêtements éventrés témoignent de l'affolement de l'exode. Quant aux Azerbaïdjanais, ils commencent à revenir s'installer dans les maisons qu'ils avaient dû quitter lors de la première guerre, au début des années 1990. C'est le cas de la famille de Leyla, revenue il y a un mois à peine.
"Je n'aurais jamais pensé pouvoir rentrer dans ma patrie au bout de 31 ans."
"Tous les jours, j'attendais cela, assure Leyla. J'en rêvais tous les soirs. Grâce à Dieu, ce rêve est réalisé. Que Dieu bénisse ceux qui sont morts ! Longue vie au président de la République ainsi qu'aux vétérans de la guerre. C'est grâce à eux que nous avons pu revenir. Nous sommes heureux, très heureux. Vous ne pouvez pas imaginer".
La vie d'exilé n'était pas facile tous les jours, se souvient sa fille Leman : "On avait l'étiquette du réfugié et cela me faisait mal. Voilà dans quelles conditions nous avons vécu à cause des Arméniens". Elle n'a pas eu une larme pour les Arméniens qui ont dû fuir à leur tour. "Ils devaient partir, cette terre, c'est à nous", poursuit-elle.
L'un de ses fils, qui a 13 ans, sait déjà que plus tard, il veut être "un guerrier", "pour protéger la patrie contre les Arméniens car tôt ou tard, ils essaieront de revenir, mais ils trouveront face à eux l'armée d'Azerbaïdjan". La réconciliation que le gouvernement azerbaïdjanais dit vouloir semble donc encore une chimère.
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ISRAËL
Nouvelles d’Arménie Magazine
30 Octobre 2023
Des conscrits israéliens d’origine arménienne envoyés sur le front contre le Hamas
Il y a peu, notre ville a été touchée par des roquettes, la situation en Israël reste difficile, a déclaré Artyom Chernamoryan, président de l’Union « Nairi » de Petah Tikva et rédacteur en chef du journal « Israel Armenians », à Armenian News-NEWS.am. « Les forces armées israéliennes ont commencé l’opération terrestre, aujourd’hui elles sont entrées dans deux colonies avec des chars, elles sont déjà dans la partie nord de Gaza, et les résidents se sont déplacés vers le sud », a-t-il déclaré.
Chernamoryan a indiqué que des conscrits arméniens, hommes et femmes, avaient été mobilisés, ce qui est inquiétant. «La situation s’est aggravée à cet égard, il n’y a pas beaucoup de contacts avec les Arméniens participant à la mobilisation militaire, ils appellent et disent qu’ils vont bien, et c’est tout. Certains d’entre eux sont dans le sud, d’autres dans le nord », a-t-il déclaré. M. Chernamoryan note que la situation est pire à Ashkelon, qui est constamment sous le feu.
« Nous descendons également dans les abris anti-bombes 3 à 4 fois par jour. Les écoles et les jardins d’enfants ne fonctionnent pas, les enfants suivent des cours à distance. À un moment donné, il a été décidé d’appeler les enfants à l’école deux à trois fois par semaine, puis ils ont changé d’avis en raison de la situation de guerre dans le pays », a-t-il indiqué.
Chernamoryan explique qu’après la première évacuation, une autre ligne d’assistance téléphonique a été ouverte, et que les gens continuent d’exprimer leur désir de rentrer chez eux.
Chernamoryan a expliqué précédemment que 10 000 Arméniens vivent en Israël, 500 Arméniens vivent dans des villes lourdement bombardées, 3 000 Arméniens vivent dans le centre du pays, qui est la cible d’attaques à la roquette.
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https://parliament-wa.info/ru/
REQUETE DU COMMANDANT DU BATAILLON « SOSSE MAIRIK »
pour une aide médicale à un de nos jeunes des milices populaires
Moi, Haïk Aroutiounyan – combattant des trois guerres d’Artsakh, commandant de l’unité de combat « Sosse Maïrik », président de l’organisation patriotique militaire « Azatamartik », lieutenant-colonel de réserve, m’adresse expréssement à nos compatriotes et à toutes les personnes de bonne volonté – et les prient de bien vouloir apporter leur aide urgente à l’ organisation des soins et une convalescence adaptée au jeune combattant membre des milices populaires, vétéran de guerre de l’Artsakh, Guevork Mkrtchyan.
En 2020, pendant la guerre de 44 jours, Guevork Mkrtchyan, membre du détachement bénévole « Azatamartik » a défendu l’Artsakh et a été l’un des derniers , sur ordre militaire du 12 novembre (après la signature de la Déclaration tripartite du 9 novembre) à quitter Chouchi. Il est resté à accomplir son devoir militaire sur la ligne du front avec son détachement « Azatamartik, dans les environs de Berdzor, jusqu’au 1er décembre.
Le combattant des milices populaires Guevork Mkrtchyan est le fils d’un combattant héroïque lors de la bataille pour la défense d’Yeraskhavand (à la frontière du Nakhitchevan) pendant la première guerre d’Artsakh – notre camarade de combat Vahram Mkrtitchyan et notre amie de combat, vétéran et invalide de la guerre d’Artsakh Alvart Nikoghossyan.
Aujourd’hui Guevork Mkrtchyan vit auprès de sa mère, elle-même invalide de guerre et est son unique soutien. Guevork est père de deux filles.
Les soins de longue durée et les soins de réhabilitation suite aux séquelles de la guerre nécessitent la somme de 400.000 drams (1.000 dollars US) ..
Nous vous prions d’adresser vos dons directement sur le compte personnel de la mère de Guevork Mkrtchyan – Alvart Nikoghossyan: « Converse Bank », République Arménie, n° 1930038505353700
Nous serons reconnaissant pour toute aide de Votre part.
Tél. pour toute information complémentaire: (+374) 93-117-401 и (+374) 91-578-983
E-mail: alla.nikoxosyan1@mail.ru
Page ВПОО « Azatamartik » sur Facebook: https://www.facebook.com/hayk.
Hayk Aroutiounyan
Président de l’organisation patriotique militaire « Azatamartik »
Commandant du bataillon des milices populaires « Sosse Mayrik », lieutenant-colonel de réserve
14.10.2023