L’Express
Des unités militaires turques et azerbaïdjanaises participent à l’exercice tactique conjoint "Mustafa Kemal Atatürk (recycleur des génocideurs des Arméniens, ndlr) 2023", le 24 octobre 2023.
Anadolu via AFP
Nouveau soubresaut dans le conflit qui déstabilise l’Asie occidentale depuis trois décennies. Mardi 24 octobre, alors que, depuis plus de deux semaines, tous les yeux sont rivés sur la guerre entre Israël et le Hamas, l’ambassadrice arménienne à Paris, Hasmik Tolmajian, a sonné l’alerte.
Selon elle, l’Arménie est sous la menace d’une invasion des troupes de Bakou, qui procède avec la Turquie à des manœuvres militaires à sa frontière, dans le territoire autonome du Nakhitchevan, une exclave azerbaïdjanaise. Des accusations niées par Bakou, qui promet que ces exercices sont sans conséquence.
Alors que la situation dans le Haut-Karabakh reste préoccupante, les tensions diplomatiques s’étendent désormais à de nombreux acteurs et alliés de la région, de la Turquie à la Russie, en passant par la France. "Les bouleversements géopolitiques sont des moments propices pour les pays autoritaires qui veulent en profiter", a averti mardi 24 octobre l’ambassadrice arménienne Hasmik Tolmajian auprès de l’AFP, laissant entendre que l’Azerbaïdjan pourrait mettre à profit le fait que la communauté internationale soit concentrée sur d’autres fronts pour avancer des pions en Arménie.
source : JP D.
photo : D.R.