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Le Monde diplo.

 

Le 7 juillet 1923 naissait la république autonome du Haut-Karabakh — peuplée essentiellement d’Arméniens chrétiens — au sein de la république socialiste soviétique d’Azerbaïdjan — dont la population était principalement azérie, turcophone et chiite. Un siècle plus tard, le 28 septembre 2023, les dirigeants de l’Artsakh (son nom arménien) annonçaient la dissolution de l’entité indépendante de fait depuis 1991, avant d’être arrêtés par les forces azerbaïdjanaises.

Si la récurrence des batailles (1905, 1918, 1991-1994) pouvait laisser croire que rien n’était définitif, l’ampleur de la défaite lors de la guerre de haute intensité menée par l’Azerbaïdjan durant l’automne 2020 a déjà mis en lumière l’aveuglement stratégique des dirigeants à Erevan et Stepanakert (nom arménien de la « capitale de l’Artsakh »). S’enfermant dans une impasse géopolitique, ils ont surestimé leurs forces dans la région et leur pouvoir d’influence dans le monde pour ne rien céder à leur voisin. La poursuite de cette voie depuis trois ans a conduit la population à tout perdre : maisons, terres, monastères millénaires… et l’espoir d’une vie meilleure.

L’exode expéditif de cent mille personnes s’explique par la crainte de vivre sous le régime autocratique azérie…

sources : B.F. , JP D.