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L’Azerbaïdjan annonce avoir lancé « des opérations antiterroristes » au Nagorny Karabakh
L’Azerbaïdjan a lancé mardi des « opérations antiterroristes » au Nagorny Karabakh, enclave disputée depuis des décennies
avec l’Arménie, après la mort de six personnes dans l’explosion de mines dans cette région soumise à un blocus de Bakou.
Les tensions vont croissantes depuis des mois autour du Nagorny Karabakh, un territoire sécessionniste d’Azerbaïdjan à majorité arménienne, qui a déjà été au cœur de deux guerres entre Erevan et Bakou, dont la dernière avait duré six semaines il y a trois ans.
« Des opérations antiterroristes ont commencé dans la région. Dans le cadre de ces mesures, les positions des forces armées arméniennes (…) sont mises hors d’état de nuire à l’aide d’armes de haute précision sur la ligne de front et en profondeur », a annoncé dans un communiqué le ministère azerbaïdjanais de la Défense.
Un journaliste de l’AFP à Stepanakert, la capitale du Nagorny Karabakh, a
ndiqué avoir entendu mardi en début d’après-midi des détonations dans la ville, sans pouvoir donner plus de précisions.
Bakou a précisé avoir informé la Russie et la Turquie de ses opérations dans l’enclave, assurant ne viser que des « cibles militaires légitimes » et non civiles.
Ni Moscou, allié traditionnel de l’Arménie et puissance régionale, ni Ankara, allié de l’Azerbaïdjan, n’ont réagi jusqu’ici.
« L’Azerbaïdjan a ouvert le feu sur divers positions militaires au Karabakh », a indiqué pour sa part sur Facebook le député arménien Tigran Abrahamian.
Bakou a justifié cette opération militaire par la mort de quatre policiers et deux civils azerbaïdjanais dans l’explosion de mines sur le site d’un tunnel en construction entre Choucha et Fizouli, deux villes du Nagorny Karabakh sous contrôle de l’Azerbaïdjan.
Les services de sécurité azerbaïdjanais ont accusé un groupe de « saboteurs » des séparatistes arméniens d’avoir posé ces mines et commis un acte de « terrorisme ».
– « Aggraver les tensions » –
La diplomatie azerbaïdjanaise a assuré que ces explosions révélaient « le principal objectif de l’Arménie qui est de ne pas retirer ses forces armées du territoire de l’Azerbaïdjan », et poursuivre des opérations militaires et de minage.
Elle a aussi accusé les « séparatistes arméniens » de vouloir « aggraver les tensions » dans la région et de chercher à empêcher sa reconstruction après le conflit de 2020, ainsi que le retour de civils azerbaïdjanais déplacés.
Le Nagorny Karabakh, théâtre de deux guerres entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, au début des années 1990 puis à l’automne 2020, est l’une des régions les plus minées d’ex-URSS. Des explosions y font régulièrement des victimes et provoquent des heurts armés.
Parallèlement, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé mardi l’armée arménienne d’avoir blessé deux militaires azerbaïdjanais lors de tirs de mortier et d’armes légères dans le secteur d’Agdam, au nord-est du Karabakh.
Il a aussi accusé l’armée arménienne d’avoir tiré dans la nuit avec des armes légères vers des positions de l’Azerbaïdjan dans le district de Gadabay, à la frontière entre les deux pays, et les séparatistes arméniens d’avoir visé via des interférences radioélectriques le système GPS d’un avion de ligne azerbaïdjanais.
Les tensions avaient pourtant diminué d’un cran lundi avec l’arrivée d’aide humanitaire dans l’enclave, soumise depuis des mois à un blocus azerbaïdjanais qui a provoqué de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
Erevan accuse Bakou de provoquer à dessein une crise humanitaire à des fins d’épuration ethnique au Nagorny Karabakh en bloquant le corridor de Latchine, seule route reliant l’enclave montagneuse à l’Arménie.
En juillet, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait jugé dans un entretien à l’AFP qu’une nouvelle guerre avec l’Azerbaïdjan était « très probable ».
Le précédent conflit, en 2020, avait débouché sur une déroute militaire arménienne, Erevan ayant dû céder à Bakou des territoires dans et autour du Nagorny Karabakh. Un cessez-le-feu négocié par la Russie avait été signé, impliquant le déploiement sur place de soldats de la paix russes, mais des échauffourées armées éclataient encore régulièrement à la frontière.
Malgré les efforts de médiation de l’Union européenne, de Washington et de Moscou, les belligérants ne sont jamais parvenus à un accord de paix.
L’Arménie a de son côté accusé la Russie, son allié traditionnel, de ne pas en faire assez pour maintenir la paix dans la région. Moscou a rejeté ces accusations, mais le Kremlin reste avant tout préoccupé par son invasion de l’Ukraine.
Bakou, 19 sept 2023 (AFP) –
Nouvelles d’Arménie Magazine
19 septembre 2023
Stépanakert bombardé après la mort annoncée par Bakou de 4 policiers et 2 civils azerbaïdjanais
Provocation ? Quatre policiers et deux civils azerbaïdjanais sont morts mardi dans l’explosion de mines au Nagorny Karabakh, a annoncé Bakou, en accusant les « séparatistes arméniens » d’avoir commis ces actes de « terrorisme ».
Ces six personnes auraient été tués dans l’explosion de leurs véhicules sur des mines sur une route entre Chouchi et Fizouli, deux villes du Nagorny Karabakh sous contrôle azerbaïdjanais, ont indiqué les services de sécurité azerbaïdjanais.
Selon cette source, cité par le journaliste de l’AFP à Bakou, les policiers auraient été tués vers 4h30 locales (00H30 GMT) dans un tunnel du district de « Khojavend » alors qu’ils se rendaient sur les lieux de l’explosion de mine anti-char qui avait frappé peu avant le véhicule des deux civils dans le même secteur.
Selon cette source, les deux civils tués étaient des employés de l’Agence azerbaïdjanaise des routes.
Les services de sécurité azerbaïdjanais ont accusé un groupe de « saboteurs » séparatistes arméniens d’avoir posé ces mines et commis un acte de « terrorisme ».
Une action, s’il est avérée, qui tombe en tout cas à point nommé pour l’Azerbaïdjan qui est à l’affut du moindre prétexte pour attaqué l’enclave.
On apprenait que dans la matinée de mardi les troupes azerbaïdjanaises avaient commencé à bombarder les faubourgs de Stepanakert.
Nouvelles d’Arménie Magazine
19 septembre 2023
D’est en ouest, l’aide du CICR arrive enfin au Karabagh
Après trois mois d’un blocus total, qui avait contraint sa population à un rationnement drastique, l’Azerbaïdjan a finalement permis d’approvisionner au compte-gouttes le Haut-Karabagh, où des camions du Comité international de la Croix rouge (CICR) chargés d’une aide précieuse sont arrivés lundi 18 septembre, par la route d’Agdham depuis l’Azerbaïdjan à l’est, par la route de Latchine depuis l’Arménie à l’ouest. Le déblocage de cet axe vital, soumis à un blocus depuis le 12 décembre, avait été la condition posée par la partie arménienne pour accepter la proposition de Bakou d’approvisionner le territoire arménien depuis Aghdam. La proposition de Bakou d’approvisionner par cette dernière qui avait vocation à se substituer à celle de Latchine avait été rejetée et dénoncée comme un marché de dupes par les autorités arméniennes du Karabagh, qui y voyaient une manœuvre des autorités azéries visant à apaiser la communauté internationale dont les Arméniens avaient demandé le concours en invoquant les menées génocidaires de l’Azerbaïdjan tout en poursuivant le processus visant à enclaver le Karabagh dans le territoire azéri en le coupant définitivement de l’Arménie et à restaurer le plein contrôle de Bakou sur le territoire arménien. De son côté, Bakou, sous l’effet des pressions internationales, semblait plus porté au compromis, tout en continuant à exiger l’ouverture de la route reliant le Karabagh à l’Azerbaïdjan via Aghdam, comme condition d’une reprise des livraisons humanitaires au territoire arménien. Si les autorités du Karabagh, sous la conduite d’un nouveau président, Haroutounian, désigné le 2 septembre sur fond de condamnations de Bakou et Ankara, persistent dans leur dénonciation de cette route comme levier politique au service de Bakou, elles ont néanmoins accepté dimanche, en invoquant le « désastre » humanitaire toujours plus grave affectant les Arméniens du Karabagh, que cette route soit utilisée simultanément, conformément à une solution de compromis qui aurait été conjointement proposée par le CICR et les commandants du contingent russe de soldats de la paix stationnés au Karabagh. Dans un communiqué, le gouvernement du Karabagh avait fait valoir qu’il lui était devenu de plus en plus difficile d’approvisionner les habitants de Stepanakert, même pour le pain, rationné à raison de 200 grammes par personne. Les pénuries de pain, de denrées alimentaires et autres produits de première nécessité se sont aggravées depuis la mi-juin, quand Bakou a interdit tout trafic humanitaire entre l’Arménie et le Karabagh. Les autorités du Karabagh ont annoncé lundi que l’un des camions du CICR avait pu emprunter le corridor de Latchine pour livrer 23 tonnes de farine d’Arménie au Karabagh. Elles ont ajouté qu’un autre camion, qui était entré dans le Karabagh depuis Aghdam, une localité à l’est du territoire reprise par les Azéris à la faveur de la guerre du Karabagh de l’automne 2020, transportait “des produits médicaux et d’hygiène” produits en Russie et Suisse. Les autorités vérifient l’“origine et la qualité” de ces produits, selon un autre communiqué publié un peu plus tard le même jour. Les autorités ne cachent pas leur fébrilité face à quelque aide du gouvernement azerbaïdjanais. Au début du mois, le gouvernement azéri avait tenté en vain de faire parvenir 40 tonnes de farine au Karabagh, des manifestants arméniens du Karabagh ayant bloqué en signe de protestation la route conduisant à Aghdam. Dans le même temps, le CICR a salué un “ consensus humanitaire entre les décideurs ” qui a permis l’acheminement de ces cargaisons. “J’espère que ce consensus permettra à nos livraisons strictement humanitaires de reprendre pas seulement aujourd’hui, mais dans les semaines à venir de telle sorte que nous puissions délivrer régulièrement de l’aide à ceux qui en ont besoin ”, a indiqué Ariane Bauer, directrice régionale du CICR pour l’Europe et l’Asie centrale. De son côté, le ministère russe des affaires étrangères a fait état d’un accord sur le “débloquement parallèle des routes de Latchine et d’Aghdam” le 12 septembre. Un tel accord est également soutenu par les Etats-Unis et l’Union européenne. “L’aide humanitaire est finalement en passe de parvenir aux Arméniens du Karabagh… Cela doit maintenant être régularisé ”, a déclaré de son côté le président du conseil européen, Charles Michel, sur le réseau social X anciennement Twitter. On ne sait pas encore si la partie azérie permettra au gouvernement et autres donateurs, dont le CCAF, d’envoyer une aide dont les Arméniens du Karabagh ont un besoin pressant. Un convoi de 19 camions arméniens transportant 360 tonnes de vivres non périssables destinés aux habitants du Karabagh est toujours bloqué depuis juillet en Arménie aux portes du corridor de Latchine, attendant le feu vert des responsables azéris stationnés dans le checkpoint qui en commande l’accès depuis la fin avril.
Nouvelles d’Arménie Magazine
18 septembre 2023
Arrivée d’aide humanitaire via l’Arménie et l’Azerbaïdjan
Des véhicules chargés d’aide humanitaire sont entrés ce matin au Karabakh, après un accord entre les autorités de Stepanakert et celles de Bakou, a indiqué un responsable de l’Azerbaïdjan, premier pas vers une désescalade des tensions. « Le passage simultané de véhicules de la Croix-Rouge a été assuré » via le corridor de Latchine, qui relie l’Arménie à ce territoire disputé, et via la route d’Aghdam, qui le rattache au reste de l’Azerbaïdjan, a indiqué Hikmet Hajiev, un conseiller du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, sur les réseaux sociaux.
NAM avec AFP
Nouvelles d’Arménie Magazine
18 septembre 2023
Charles Michel salue le passage simultané de marchandises humanitaires en Artsakh via Latchine et Aghdam
Des fournitures humanitaires ont enfin été envoyées aux Arméniens du Karabakh. Nous saluons le passage simultané de marchandises humanitaires via Latchine et Aghdam. Charles Michel, président du Conseil européen, l’a écrit dans son microblog X (ex-Twitter).
« Maintenant, il faut régler cela. Il est également nécessaire d’entamer des négociations entre Bakou et les Arméniens du Karabakh sur les questions de leurs droits et de leur sécurité, que l’UE est prête à soutenir" a déclaré Charles Michel.
Rappelons qu’aujourd’hui des médicaments et de la farine ont été livrés au Haut-Karabakh pour aider la population de l’Artsakh par deux camions de la Croix Rouge, l’un depuis le corridor de Latchine, l’autre depuis Aghdam (Akna). Zara Amatuni, responsable des programmes de communication de la délégation du CICR à Erevan, l’a officiellement confirmé lors d’une conversation avec un journaliste de News.am.
Krikor Amirzayan
Nouvelles d’Arménie Magazine
19 septembre 2023
Le MAE appelle les acteurs internationaux à assurer le fonctionnement intégral du corridor de Lachin
L’Artsakh reste assiégé, privé des approvisionnements essentiels en gaz et en électricité de l’Arménie et de la capacité de maintenir le mode de vie normal de sa population, a déclaré le ministère des affaires étrangères de l’Artsakh dans un communiqué.
Le 18 septembre 2023, environ 28 tonnes d’aide humanitaire, comprenant de la farine de blé, des fournitures médicales et des articles d’hygiène, ont été acheminées vers l’Artsakh par le corridor de Lachin et la route Akna (Agdam) – Stepanakert, à l’aide de véhicules du Comité international de la Croix-Rouge.
Selon le ministère des affaires étrangères, cette mission humanitaire est le résultat de discussions approfondies entre le Comité international de la Croix-Rouge, le commandement des forces russes de maintien de la paix en Artsakh et des médiateurs internationaux, et a été entreprise en réponse à la situation humanitaire extrêmement critique provoquée par le blocus complet imposé par l’Azerbaïdjan.
Dans le même temps, le ministère souligne que l’Artsakh reste assiégé, privé des approvisionnements essentiels en gaz et en électricité en provenance d’Arménie et de la capacité de maintenir le mode de vie normal de sa population. Il insiste sur le fait que sans livraisons fiables et régulières de nourriture et de fournitures essentielles, il est impossible de faire face à l’escalade de la catastrophe humanitaire.
« Cette livraison de fret humanitaire, qui représente moins de 7 % des 400 tonnes de marchandises importées quotidiennement en Artsakh avant le blocus, est loin de remplacer les livraisons commerciales régulières, tant en termes de volume que de diversité des produits essentiels nécessaires pour maintenir un mode de vie normal et soutenir le développement naturel de l’Artsakh », peut-on lire dans la déclaration.
Une fois de plus, le ministère des Affaires étrangères a souligné que les acteurs internationaux impliqués dans la résolution du conflit entre l’Azerbaïdjan et le Karabakh doivent veiller au rétablissement complet de l’exploitation du corridor de Lachin, en assurant la circulation libre, sûre et sans entrave des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens, conformément à la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 et aux ordonnances de la Cour internationale de justice.
« Ce n’est que dans ce cas que nous pouvons parler de la fin du blocus et du rétablissement ultérieur de conditions de vie normales, permettant la pleine réalisation des droits individuels et collectifs du peuple d’Artsakh, y compris son droit fondamental à la liberté de circulation, à l’accès aux soins de santé, à l’éducation et au développement. Nous gardons l’espoir que les efforts diplomatiques collectifs de toutes les parties concernées permettront d’atteindre cet objectif primordial et essentiel », a déclaré le ministère.
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ARMENIE
Nor Haratch
18 septembre 2023
ÉLECTIONS MUNICIPALES D’EREVAN
Selon les résultats préliminaires, les cinq formations politiques qui arrivent en tête sont : « Contrat civil », « Progrès national », l’alliance « Mère Arménie », « République » et « Voix populaire »
Le dimanche 17 septembre ont été tenues les élections du conseil municipal d’Erevan dans 475 circonscriptions. 14 forces politiques étaient en lice : les partis « Voix populaire », « Contrat civil », « Arménie juste », « Victoire », « Force de la patrie », « européen d’Arménie », « Progrès national ». « Pour la justice sociale », « République », « Arménie unie », « Arménie lumineuse », « Rassemblement démocratique”, « Pays où vivre » et l’alliance « Mère Arménie ».
Le seuil inférieur concernant les partis pour entrer au Conseil était de 4%, pour l’alliance de 6%.
Le fait marquant de ces élections était sans aucun doute la très faible participation. Moins de 30% des électeurs (28,46% pour être précis), soit seulement 234.553 sur 824.250 se sont rendus aux urnes.
Le 18 septembre, la Commission électorale centrale a terminé le décompte électronique des voix. Selon les résultats de l’ensemble des 475 bureaux de vote – données encore non officielles – 5 forces politiques ont réussi d’entrer au Conseil municipal de la capitale : les partis « Contrat civil », « Progrès national », l’alliance « Mère Arménie », ainsi que les partis « République » et « Voix populaire ».
Le parti « Pays où vivre » dirigé par Mané Tandilian, qui espérait pourtant de très bons résultats, n’a pas réussi à dépasser le seuil des 4%.
Selon les résultats préliminaires, les sièges du conseil municipal d’Erevan sont répartis comme suit :
« Contrat Civil » 24 sièges, « Progrès national » 14, Alliance « Mère Arménie » 12, « République » 8, « Voix populaire » 7.
Ainsi, aucune des forces politiques n’ayant obtenu plus de 50% des voix, il sera donc nécessaire de former une coalition. Le nombre de sièges du « Contrat Civil » et du parti « République » est de 32, et pour former une alliance (plus de 50 pour cent), il faut remporter 33 sièges.
Le nombre de sièges des trois autres forces politiques atteint ensemble 33, mais pour l’heure, il est difficile de dire comment les événements vont évoluer.
Pour la première fois dans l’histoire de l’Arménie, la coalition sera nécessaire. Par le passé, même si des coalitions avaient été formées au Parlement, celles-ci n’étaient pas conditionnées par un nombre insuffisant de voix du pouvoir en place, autrement dit, ce n’était pas par nécessité de la loi.
Selon les données publiées par la Commission électorale centrale, la répartition des votes entre les cinq formations politiques qui ont reçu le plus de voix :
– Le parti « Contrat Civil » du pouvoir, 32,57%.
– Le parti « Progrès national », dont la liste électorale était dirigée par l’ancien maire d’Erevan Hayk Maroutian, 18,89%.
– L’alliance « Mère Arménie », formée le 9 août 2023 à l’occasion de ces élections, dirigée par Andranik Tevanian, le coordinateur du mouvement populaire « Mère Arménie », qui a signé un mémorandum sur la coopération et la formation de cette alliance avec Zarouhi Postanjian, présidente du parti « Yerkir Tsirani » et Manouk Soukiassian, président du parti « Arménie intellectuelle », 15,43%.
– Le parti « République » dirigé par l’ancien Premier ministre Aram Sarkissian (frère de Vazguèn Sarkissian), 11,32%.
– Et le parti « Voix populaire », dirigé par Artak Galstian, actuellement en détention, pour extorsion à grande échelle au sein de son parti, 9,68%.
Le Courrier d’Erevan
19 septembre 2023
Erevan réagit aux manipulations diplomatiques de Bakou par Olivier Merlet (courrier.am)
Erevan réagit aux manipulations diplomatiques de Bakou
Le ministère des Affaires étrangères a réagi ce matin contre les propos officiels tenus hier à Bakou lors devant les représentants du corps diplomatique accrédité dans le pays.
Par Olivier Merlet
« Les thèses présentées par la partie azerbaïdjanaise s'apparentent à des préparatifs diplomatiques en vue d'une nouvelle escalade militaire dans la région et d'un nettoyage ethnique au Nagorno-Karabakh » indique le communiqué du ministère. « Le discours des responsables azerbaïdjanais vise à faire de la communauté internationale le "correspondant" de la mise en œuvre de sa politique de nettoyage ethnique au Haut-Karabakh et d'agression contre l'Arménie »
Le 18 septembre à Bakou, en effet, Hikmat Hajiyev, l'assistant du Président Aliyev assisté de deux hauts-fonctionnaires azerbaïdjanais énumérait devant les diplomates en poste dans la capitale azerbaïdjanaise toute une série de reproches adressés dans le même élan aux autorités d'Arménie et du Karabagh. « Des démarches provocatrices persistantes de l'Arménie et de la structure illégale qu'elle a installée sur les territoires souverains de l'Azerbaïdjan. […] L'Arménie n'est pas sincère dans ses précédentes déclarations sur la reconnaissance de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, au contraire, avec les dernières déclarations et actions, les dirigeants arméniens ont essentiellement annulé ces déclarations précédentes ».
La tactique de Bakou n'est pas nouvelle : depuis le début du mois, la partie azerbaïdjanaise multiplie les fausses informations et accusations mensongères, notamment celles quasi-quotidiennes « d'un renforcement et de provocations militaires e le long de la frontière non délimitée entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ». Si elle souhaitait prendre les devants face à l'opinion internationale pour se justifier d'une nouvelle agression contre le Karabagh et l'Arménie, l'Azerbaidjan ne s'y prendrait guère différemment.
Erevan a donc fermement démenti ce matin les déclarations du gouvernement azerbaïdjanais en réaffirmant clairement ses engagements en faveur de l'apaisement des tensions et de la recherche d'une solution favorable au règlement de tous les points de conflit.
« Les représentants de l'Azerbaïdjan ont affirmé que la République d'Arménie rejetait toutes les propositions visant à réduire les tensions. On ne sait pas exactement de quelles propositions parle l'Azerbaïdjan, et la question n'est pas clarifiée dans le rapport sur la rencontre avec des diplomates étrangers. Nous considérons qu'il est nécessaire de noter que la proposition d'un retrait miroir des troupes de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan reste en vigueur et que la République d'Arménie est prête à engager des discussions sur sa mise en œuvre.
Les affirmations de l'Azerbaïdjan selon lesquelles la République d'Arménie aurait créé un "régime" sur le territoire du Haut-Karabagh n'ont rien à voir avec la réalité. Le soutien de la République d'Arménie au Haut-Karabakh a un caractère humanitaire, dont la nécessité est encore soulignée par la crise qui résulte du blocage illégal du couloir de Latchine.
[…]Nous estimons nécessaire de souligner une fois de plus que la République d'Arménie réaffirme son attachement à l'agenda de paix, ainsi qu'aux déclarations de Prague le 6 octobre2022 et aux accords de Bruxelles du 14 mai 2023. Nous notons avec inquiétude que le responsable de Bakou n'a pas encore confirmé publiquement sa fidélité, notamment à ce dernier accord, ce qui constitue un facteur clé des tensions dans la région.
Les considérations de l'Azerbaïdjan concernant le développement des capacités militaires de l'Arménie sont également floues. La République d'Arménie a déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'avait pas l'intention de prendre des mesures agressives contre ses voisins et que les réformes dans le secteur militaire visent à assurer sa propre sécurité territoriale.
Concernant la situation créée autour du Haut-Karabagh, nous considérons le dialogue Bakou-Stepanakert comme un moyen d'apaiser les tensions et nous espérons que nos partenaires internationaux intéressés par la stabilité de la région prendront des mesures supplémentaires pour créer des mécanismes fiables pour un tel dialogue ».
L’Opinion
14 septembre 2023
De grandes divergences demeurent entre Arménie et Azerbaïdjan, selon Erevan
Bakou a transmis à Erevan de nouvelles propositions dans le cadre de tentatives menées de longue date pour parvenir à un accord de paix. Les deux anciens pays de l’Union soviétique se disputent notamment la région du Haut-Karabakh
La diplomatie est sinueuse. L’Azerbaïdjan a transmis à l’Arménie de nouvelles propositions dans le cadre de tentatives menées de longue date pour parvenir à un accord de paix, mais d’importantes divergences demeurent entre les deux camps, a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères, cité, mercredi 13 septembre par la presse officielle.
Erevan a reçu mardi les nouvelles propositions de Bakou en réponse à un plan de paix qu’il avait transmis au préalable, a indiqué Ararat Mirzoyan, selon des propos rapportés par l’agence de presse Armenpress. «Il y a un processus, il y a une discussion (…) Malheureusement je suis obligé de constater qu’il y a des questions importantes sur lesquelles les positions des deux camps sont toujours éloignées l’une de l’autre», a-t-il indiqué.
Rencontre ? Alors que les deux anciens pays de l’Union soviétique se disputent la région du Haut-Karabakh, avec deux guerres au cours des trois dernières décennies, les tensions se sont à nouveau amplifiées ce mois-ci, Bakou et Erevan s’accusant mutuellement de déployer des troupes. Le Haut-Karabakh est reconnu par la communauté internationale comme région de l’Azerbaïdjan. Il est contrôlé et peuplé majoritairement d’ethnies arméniennes.
Plus tôt cette semaine, l’agence de presse russe TASS a rapporté que le chef de la diplomatie arménienne avait annoncé une possible rencontre entre les dirigeants arménien et azéri le mois prochain en Espagne. Il semble toutefois que ces propos d’Ararat Mirzoyan faisaient référence à une idée soulevée en juillet par le président du Conseil européen, Charles Michel, lorsqu’il avait reçu les deux dirigeants. Bakou n’a effectué dans l’immédiat aucun commentaire sur ses derniers échanges avec Erevan ou sur une possible réunion à haut niveau.
En dépit des tensions, des avancées semblent avoir été réalisées pour débloquer des routes d’accès au Haut-Karabakh et permettre ainsi l’acheminement de davantage de biens à ses habitants. La région connaît une pénurie alimentaire due à des restrictions mises en place par l’Azerbaïdjan depuis neuf mois pour empêcher ce qu’il décrit comme des livraisons d’armes en contrebande.
Le Monde
8 septembre 2023
L’Arménie prend ses distances avec la Russie, alliée jugée défaillante (lemonde.fr)
L’Arménie prend ses distances avec la Russie, alliée jugée défaillante
Exaspéré par la passivité de Moscou face aux attaques de l’Azerbaïdjan, Erevan rompt avec la neutralité qu’il affichait jusqu’ici sur la guerre en Ukraine. L’ex-république soviétique annonce la livraison d’une aide humanitaire à Kiev, et la tenue d’exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis.
Par Faustine Vincent
Rarement les relations entre l’Arménie et son alliée traditionnelle, la Russie, avaient atteint un tel niveau de tension. Exaspérée par la passivité de Moscou face aux attaques répétées de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh et sur le territoire arménien lui-même, Erevan multiplie les gestes de défi envers le Kremlin. Le dernier en date tient en une photo : celle d’Anna Hakobyan, l’épouse du premier ministre arménien, Nikol Pachinian, tout sourire, serrant la main de Volodymyr Zelensky. Mme Hakobyan était à Kiev, mercredi 6 septembre, pour participer, sur invitation de la femme du président ukrainien, Olena Zelenska, au sommet annuel des premières dames et des conjoints, consacré à la santé mentale.
A l’occasion de ce premier déplacement dans la capitale ukrainienne, Anna Hakobyan a confirmé la livraison, pour la première fois depuis l’invasion russe, en février 2022, d’une aide humanitaire de l’Arménie à l’Ukraine. Un soutien modeste − un millier d’appareils numériques pour les écoliers – mais hautement symbolique.
La photo de la poignée de main avec le président ukrainien, diffusée par Mme Hakobyan sur son compte Facebook, et l’annonce de cette aide humanitaire marquent un tournant. Déterminée à prendre ses distances avec son alliée russe, l’Arménie rompt avec la prudente neutralité qu’elle affichait jusqu’ici face à la guerre en Ukraine et ne se range plus du côté de Moscou.
Un soutien à l’Ukraine
Cette ancienne république soviétique du Caucase, encore très dépendante de la Russie dans tous les domaines, n’a jamais condamné ouvertement l’invasion russe en Ukraine. En mai, Nikol Pachinian avait déjà franchi un cap en osant déclarer que, « dans la guerre avec l’Ukraine, [ils] [l’Arménie] ne [sont] pas un allié de la Russie ». Mais c’est la première fois que le pays affiche son soutien à l’Ukraine, quitte à déclencher le courroux de Vladimir Poutine.
Peu avant le déplacement de la première dame à Kiev, l’Arménie avait déjà irrité le président russe en annonçant, mercredi, l’organisation d’un exercice militaire conjoint avec les Etats-Unis impliquant leurs forces de maintien de la paix. Ces manœuvres, « Eagle Partner 2023 », doivent se dérouler du 11 au 20 septembre au centre d’entraînement Zar et visent à « augmenter le niveau interopérationnel » des forces des deux pays participant à des opérations de maintien de la paix, selon le ministère arménien de la défense.
La Russie, qui dispose d’une base militaire en Arménie, a fait part, jeudi, de ses « inquiétudes ». « Il est clair que la tenue de tels exercices ne permet pas de stabiliser la situation dans la région, ni ne renforce une atmosphère de confiance mutuelle », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.La suite est réservée aux abonnés.
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FRANCE
Nor Haratch
17 septembre 2023
La délégation parlementaire française a visité la zone frontalière arméno-azerbaïdjanaise avec la mission de l’UE
Le 15 septembre, la mission de l’Union européenne (UE) en Arménie a accueilli l’ambassadeur de France Olivier Decottignies et le président de la commission des relations étrangères de l’Assemblée nationale française Jean-Louis Bourlanges.
« La délégation française a rejoint notre mission dans la région d’Ararat pour prendre connaissance de la situation sur le terrain », peut-on lire sur la page X de la mission de l’UE.
Nouvelles d’Arménie Magazine
19 septembre 2023
Karabakh : Paris et Washington se félicitent de l’aide humanitaire
La France et les Etats-Unis se sont félicités lundi de l’arrivée d’aide humanitaire au Nagorny Karabakh, Paris réclamant néanmoins « un accès sans condition et sans entrave » quand Washington y voit « un pas en avant important ».
Cette région est au cœur d’un long conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Erevan accuse Bakou, qui dément, d’avoir causé une crise humanitaire au Nagorny Karabakh en bloquant fin 2022 le corridor de Latchine, seule route entre l’Arménie et cette enclave montagneuse, où sont déployés des soldats russes de maintien de la paix.
Bakou soutient que le Nagorny Karabakh pouvait déjà recevoir l’aide nécessaire via l’Azerbaïdjan et que les autorités séparatistes avaient rejeté sa proposition de rouvrir simultanément le corridor de Latchine et la route d’Aghdam.
Mais sous la pression internationale et alors qu’un nouveau conflit entre les deux pays était redouté ces dernières semaines, des véhicules chargés d’aide humanitaire ont pu entrer lundi dans la région, ont annoncé les séparatistes arméniens et les autorités azerbaïdjanaises.
« Ce doit être un 1er pas vers un accès humanitaire sans condition et sans entrave conformément au droit international et à l’ordonnance de la @CIJ » (Cour internationale de justice), a réagi la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, dans un message posté sur X (ex-Twitter).
« Nous nous félicitons de l’envoi simultané aujourd’hui de biens humanitaires le long du couloir de Latchine et de la route d’Aghdam vers le Haut-Karabakh, une approche dont le président (d’Azerbaïdjan) Aliev et moi-même avons récemment discuté », a de son côté déclaré le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken.
Il a également souligné que « ces livraisons de biens indispensables constituent un pas en avant important », et encouragé « les parties à engager des pourparlers directs et à se concentrer sur les moyens d’accroître le flux de biens humanitaires vers la population de la région ».
Le secrétaire d’Etat a enfin assuré que les États-Unis étaient « déterminés à soutenir les efforts entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan (…) pour parvenir à une paix digne et durable ».
A l’issue de la dernière guerre, qui s’est soldée pour l’Arménie, à l’automne 2020, par la perte de territoires qu’elle contrôlait depuis les années 1990, les deux belligérants ne sont pas parvenus à un accord de paix, malgré les efforts de médiation de l’Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie.
New York, 19 sept 2023 (AFP) –
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RUSSIE
Armenpress
19 septembre 2023
Nous espérons que les livraisons humanitaires régulières et sans entrave se poursuivront vers le Haut-Karabakh
EREVAN, 18 SEPTEMBRE, ARMENPRESS: La Russie continue d'aider à résoudre la situation humanitaire difficile dans le Haut-Karabakh sur la base de l'initiative du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov concernant le déblocage parallèle des routes de Latchine et d'Agdam pour les transports humanitaires. Comme le rapporte Armenpress, c'est ce qu'indiquent les commentaires de la porte-parole officielle du ministère russe des affaires étrangères, Mme Zakharova, à propos de l'aide humanitaire apportée à la population du Haut-Karabakh.
"Le 18 septembre, grâce aux efforts du Comité international de la Croix-Rouge, avec la participation du contingent russe de maintien de la paix et du ministère russe des Affaires étrangères, des cargaisons de nourriture et de médicaments ont été livrées à la région simultanément dans les deux sens. Nous espérons que les livraisons humanitaires se poursuivront sans entrave et de manière régulière dans l'intérêt de la population locale", peut-on lire dans le commentaire.
Moscou espère que l'amélioration progressive de la situation humanitaire dans le Haut-Karabakh créera les conditions nécessaires au lancement d'un dialogue entre Bakou et Stepanakert et à la reprise d'un travail régulier sur la mise en œuvre de l'ensemble des accords trilatéraux conclus par les dirigeants au plus haut niveau en 2020-2022 sur la normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
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AZERBAÏDJAN
Nor Haratch
19 septembre 2023
Bakou exige d’Erevan de ne pas développer son potentiel militaire et de dissoudre les structures étatiques de l’Artsakh
Azatutyun.am rapporte que selon un communiqué publié le 18 septembre par le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Bakou demande à Erevan de ne pas développer son potentiel militaire et de dissoudre les structures étatiques de l’Artsakh.
« Nous exigeons de l’Arménie qu’elle mette fin à l’expansion de son potentiel militaire, qu’elle s’abstienne de tout projet de revanchisme, qu’elle ne viole pas et ne remette pas en question l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Azerbaïdjan, qu’elle cesse de soutenir le séparatisme et le terrorisme dans la région du Karabakh en Azerbaïdjan. Nous exigeons également le retrait immédiat de l’armée arménienne [du Karabakh], la dissolution des structures militaires et dites «“gouvernementales” de l’administration fantoche subordonnée à l’Arménie, le désarmement de toutes les forces armées arméniennes stationnées illégalement sur le territoire de l’Azerbaïdjan », déclare Bakou, ajoutant qu’« une amnistie peut être appliquée à ces soi-disant “représentants” de l’administration illégale. »
Selon le service de presse du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, le même jour, le 18 septembre, une réunion a eu lieu au ministère entre les diplomates accrédités dans ce pays et l’administration Aliev.
Dans un communiqué publié sur les résultats de cette réunion, il est également mentionné que de hauts responsables azerbaïdjanais se sont plaints auprès des diplomates étrangers des « démarches non-constructives” de la partie arménienne, des tentatives de « politiser » la crise humanitaire, déclarant une fois de plus que les affirmations concernant le blocus de l’Artsakh ne correspondent pas à la réalité.
Le communiqué fait également référence aux auditions tenues la semaine dernière à la Commission des relations étrangères du Sénat américain, que de hauts responsables azerbaïdjanais qualifient de « mise en scène ». « Nous regrettons que la représentante du Département d’État se soit jointe aux déclarations unilatérales anti-azerbaïdjanaises », indique le communiqué.
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UNESCO
Nor Haratch
18 septembre 2023
L’UNESCO a supprimé de ses pages de réseaux sociaux la publication sur l’appartenance azerbaïdjanaise du « Kotchari »
L’UNESCO a supprimé de ses pages de réseaux sociaux les fausses informations sur l’appartenance azerbaïdjanaise du « Kotchari ».
En effet, l’Organisation présentait, sur son compte X (anciennement Twitter) et d’autres réseaux sociaux, le « Kotchari » comme étant une danse azerbaïdjanaise nommée « Yalli », mais après de nombreuses plaintes d’utilisateurs arméniens, ces publications ont été supprimées.
Le blogueur, présentateur et écrivain Ruben Yesayan avait appelé sur sa page Instagram tous ses abonnés à « attaquer » les pages des réseaux sociaux de l’UNESCO sur cette question. Aujourd’hui, c’est encore lui qui déclare que la publication a bien été supprimée du compte Instagram et de la page Facebook de l’Organisation.
Armenpress
19 septembre 2023
La session du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO a abordé la question des monuments culturels et historiques au HK
EREVAN, 18 SEPTEMBRE, ARMENPRESS: La 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO se tient à Riyad, en Royaume d'Arabie Saoudite du 10-25 septembre 2023. Harutyun Vanyan, chef du département de la protection des monuments historiques et culturels du ministère arménien de l'éducation, de la science, de la culture et du sport et coordinateur de la Convention de 1972 pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, participe également à la session.
Dans son discours au nom de la délégation arménienne, Harutyun Vanyan a attiré l'attention de l'audience sur le fait que l'Azerbaïdjan, politisant constamment la plateforme culturelle de l'UNESCO, porte des accusations infondées et fausses contre l'Arménie, et qu'un tel comportement est en contradiction avec les valeurs et les principes de l'organisation, a informé Armenpress par le biais du service de presse du ministère de l'éducation, de la science, de la culture et du sport de l'Arménie.
Le représentant de l'Arménie a également exprimé son objection à la proposition azerbaïdjanaise d'inclure les grottes d'Azokha et de Verin Tagher dans le Haut-Karabakh dans la liste préliminaire de l'Azerbaïdjan.
Le représentant de l'Arménie a noté que les grottes à inscrire sur la liste indicative sont situées dans le district de Hadrut du Haut-Karabakh, qui est passé sous le contrôle de ce dernier à la suite de la guerre déclenchée par l'Azerbaïdjan en 2020. Depuis lors, l'Azerbaïdjan s'est lancé dans un génocide culturel d'État de milliers d'années de patrimoine culturel arménien dans le Haut-Karabakh, avec de nombreux cas documentés de destruction de sites culturels, de profanation et d'usurpation de l'identité arménienne.
Les photos satellites de l'église Saint-Sarkis récemment détruite dans le village de Mohrenes dans la région de Hadrut, entre autres, sont un exemple frappant du mépris de l'Azerbaïdjan non seulement pour le patrimoine culturel arménien, mais aussi pour la décision de la Cour internationale de justice qui, dans sa décision du 7 décembre 2021, oblige l'Azerbaïdjan à "prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir et punir les actes de vandalisme et de profanation du patrimoine culturel arménien, y compris les églises et autres édifices religieux, les monuments, les points de repère, les cimetières et les artefacts".
La résolution du Parlement européen du 10 mars 2022 a également été citée, dans laquelle l'organisation condamne l'Azerbaïdjan pour la destruction du patrimoine culturel dans le Haut-Karabakh et la propagation de l'arménophobie en Azerbaïdjan.
Harutyun Vanyan a noté qu'à ce jour, l'Azerbaïdjan refuse d'accorder le droit d'accès à la mission d'enquête de l'UNESCO au Haut-Karabakh et dans les territoires adjacents afin de réaliser un inventaire des valeurs culturelles les plus importantes. L'organisation de la mission a été proposée par le directeur général de l'UNESCO en novembre 2020 comme une condition nécessaire à la protection efficace du patrimoine de la région. Avec le blocus inhumain du Haut-Karabakh depuis le 12 décembre 2022, ces actions de l'Azerbaïdjan révèlent une intention génocidaire d'anéantir la population arménienne autochtone et d'effacer toute trace de son patrimoine culturel.
La nécessité urgente d'accueillir la mission de l'UNESCO a également été soulignée et la volonté de l'Arménie de coopérer avec l'UNESCO dans ce domaine a été notée.
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BELGIQUE
…photo : Armineh JOHANNES arminehjo@hotmail.com